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[RP]La peste.

Sylvain_d_aupic
Aupic, jour 2:


Sylvain gardait peu de souvenirs de la veille, hormis une bosse sur l'arrière du crâne. Mais cela était bien le cadet de ses soucis. La fatigue était toujours très présente malgré les 12 heures de sommeil qui avaient suivi sa crise de convulsions de la veille. Mère avait dû avoir bien peur.

Et puis il y avait toujours cette fièvre, qui semblait toujours aussi forte, à tel point que le garçon craignait de subir à nouveau une crise identique. S'il ne pouvait donner de nom au mal qui le rongeait, au moins était il certain que ce mal était profond.

Sylvain était maintenant bien éveillé. Il tenta de se lever mais renonça, il était vraiment trop faible. Et quelle pouvait bien être cette espèce de boule qu'il sentait sous son aisselle? Voilà un symptôme qui n'était pas là hier, avant la crise...

Affolé, Sylvain se mit à crier:


Mère, Mère, venez vite... J'ai peur! J'ai mal!
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Sylvain d'Aupic
Asterie
[Fin de journée le premier jour]

Asterie arriva à l’université se rendit directement dans les locaux de l’université, elle se dirigeait vers le bureau de la rectrice lorsqu’elle fût intercepter par un huissier.

Dame Asterie ! Dame Asterie.

Elle se retourna.Oui que se passe t’il on m’a fait quérir pour Dame Ysabeau j’étais en route pour Saint Aignan.

Tenez Dame Ysabeau m’a donner ce courrier pour vous.

Asterie regarda l’homme et soupira, elle ne comprenait plus grand chose la fatigue, sans doute.

On m’a fait quérir pour une missive !! Si c’est une plaisanterie je ne la trouve pas très excellente.

Non, non Dame je …

Asterie soupira pris la missive un peu agacé …

Citation:
Ma chère Asterie,

C'est d'une main tremblante que je t'écris ces quelques mots. Hier, Anne t'a envoyé un message te demandant de passer me voir à mon bureau, car je ne me sentais pas bien. Je pensais qu'il ne s'agissait que d'un simple refroidissement, car, imprudente, j'avais fait à pied et sous la neige la route entre Sancerre et Bourges.
Hélas... Hélas, c'est bien plus grave. Chère Asterie, je crois que je suis atteinte par le mal dont on n'ose prononcer le nom, celui qui est transmis par les rats... Et justement j'avais trouvé un rat mort devant chez moi, quand j'ai quitté mon échoppe... et justement le bras droit m'a gratté toute la journée..
Et voilà que ce matin, sous mon aisselle droite... deux affreux bubons remplis de pus noir. Et j'ai toujours la fièvre.
Ne viens pas me voir, tu risquerais d'être contaminée. Dis-moi seulement ce que je puis faire, quels remèdes prendre, quelles précautions pour éviter la contagion.
Je retourne à Sancerre. Je vais me cloîtrer chez moi, prier Aristote. Que faire d'autre ?
Pardonne-moi pour cette si mauvaise nouvelle. Et crois à mon désir de m'en sortir, mais seul Aristote sait ce qu'il en adviendra.
Ysabeau


Au fur et a mesure qu’elle lisait la missive son visage se décomposa, relut

Citation:
Et voilà que ce matin, sous mon aisselle droite... deux affreux bubons remplis de pus noir. Et j'ai toujours la fièvre.


La peste ! Non ce n’était pas possible pas une fois de plus !

La peste Bubonique non c’était impossible, elle devait se trompée mais en relisant la missive …
Par Aristote si …si…Elle avait le cœur qui battait rapidement si c’était vraiment la peste alors le temps d’incubation …Elle avait du contaminé plusieurs autres personnes.

Asterie se rendit le plus rapidement dans le bureau des professeurs, et alla trouver la vice Rectrice, il fallait en avertir tout le personnel ainsi que les étudiants.
Elle espérait que cela ne se soit pas propager ont allait compter les morts par centaines, les rues seront remplis de cadavres. Elle n'osait l'immaginer.
Mais avant il fallait que se soit confirmé.
Elle ne voulait pas créer une hystérie général si cela s’avairait inexacte.
Mais si c’était le cas ! Il lui faudrait en informer les pouvoir publics, le Duc, le prévôt …Le Maire de Sancerre et tout les autres Maires...
Elle sortit le plus rapidement puis se rendit directement à l’hôtel Dieu prévenir Mère Abigael la Mère supérieur de L’hôtel Dieu de Bourges.


Asterie sortit de l’université regarda de toutes part au niveau des ruelles pour apercevoir des rats, la manifestation d’une éventuelle épidémie.
La phrase d’incubation était de 2 à 5 jours certain ne manifestaient aucun symptômes c’était trop tôt ou trop tard pour certain …


[Hôtel Dieu de Bourges]

Bien le bonjour Dame Asterie.

Bonjour Sœur Portière pardonnez-moi mon empressement mais il faut que je vois le plus rapidement Mère Abigael c’est d’une très grande importance.

Asterie se dirigea presqu’en courant dans le bureau de la Mère Supérieur.
Elle lui expliqua la situation.
La mère supérieure donna des directives.


[Tard dans la soirée]

Une sœur se rendit au bureau de la mère supérieure.

Ma mère j’ai une missive pour Dame Asterie.

Elle se trouve avec la sœur Apothicaire.

Asterie prit la missive apporté par la Sœur et la lut.

Citation:
Dame Asterie

Pourriez-vous rentrer sur Saint Aignan le plus rapidement possible.
Nous avons reçus se matin plusieurs personnes présentant de fortes fièvres, douleurs musculaires, grande fatigue…Puis des douleurs au niveau des ganglions…dans la salle commune destiné au plus démunis des piqures de puces sur certain.
Il à été rapporter également la présence de rats morts dans certain ruelles de la ville.
Je commence à faire brûler des troncs de choux et des pelures de coing .

Respectueusement .
Sœur Mariette.


Asterie devient pâle, oh non pas Saint Aignan ! Ma fille ! Mes…

Ma sœur je dois vous laisser je dois me rendre le plus rapidement au dispensaire de Saint Aignan.

Asterie partit le plus rapidement …
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Anne_blanche
Jours 1 et 2, Aupic

Toute la nuit, Anne resta au chevet de son fils. L'enfant dormait, d'un sommeil tantôt agité, tantôt si lourd que sa respiration devenait ténue, à peine perceptible. Anne se penchait alors, son visage frôlait celui de Sylvain, cherchant son souffle. Elle se rejetait en arrière dans son fauteuil, murmurait une rapide action de grâces, et reprenait sa veille.
La potion préparée par Matheline ne semblait pas faire effet. Le front de l'enfant restait brûlant, ses lèvres parcheminées, ses pommettes rouges.
La servante, à plusieurs reprises, tenta d'envoyer Anne se coucher. Elle refusa.

Était-ce sa faute, si l'enfant était malade ? Avait-elle rapporté du bureau de la rectrice quelque miasme ? Non, non : Sylvain était déjà malade quand elle était rentrée de Bourges. Mais si elle avait été là, elle l'aurait empêché de courir dans la neige. Il n'aurait pas pris froid. Dès que le sommeil la gagnait, quand elle se trouvait au moment où l'on n'est déjà presque plus conscient, elle se gourmandait, se fustigeait. Un sursaut de terreur l'éveillait tout-à-fait, et elle se reprenait, se raisonnait, s'assurait à elle-même qu'elle n'était pour rien dans la maladie du petit.

Au petit jour, alors que la fièvre semblait un peu tombée, Anne se résigna à aller s'allonger. Épuisée, elle se laissa tomber toute habillée sur son lit. Nette n'était pas là. La petite servante, lassée d'attendre sa maîtresse, avait dû rejoindre son grenier.
C'est en vain qu'elle chercha le sommeil. L'angoisse la tenaillait. Après s'être tournée et retournée vingt fois, elle se releva, dans le but d'aller quérir auprès de Matheline une tisane de tilleul.


Mère, Mère, venez vite... J'ai peur! J'ai mal!

Anne se précipita. Sylvain semblait terrifié. La main de sa mère se posa sur son front, qu'elle trouva brûlant.

C'est la tête qui vous fait mal, Sylvain ?

Le petit désigna son aisselle, et Anne faillit hurler. La peste. C'était la peste.
Il s'écoula plusieurs secondes, au cours desquelles le temps sembla se concentrer. Anne passa par une phase de totale panique, puis de révolte et de colère. La résignation suivit, et enfin le calme, un calme froid, inhumain, celui qui la prenait et la jetait hors d'elle-même quand tout allait mal. Ce ne fut que lorsqu'elle éprouva cette sensation assez familière de planer au-dessus de son propre corps et de se regarder agir qu'elle put rouvrir les yeux et s'adresser à son fils d'une voix unie.


Recouchez-vous, Sylvain. Il vous faut dormir pour vite guérir.

Sur le seuil, Matheline lui adressait des signes impérieux et effrayés. Anne la rejoignit dans le corridor.

Dame Anne, la petite Nette ...

Eh bien, Matheline ?

La peste, Dame !


En un éclair, Anne se revit, la veille, dans l'église de St-Aignan : elle frôlait au passage la dame qui se grattait, elle tendait à Nette son manteau...
Ses yeux, d'ordinaire si bleus, avaient viré au gris ardoise. Elle scruta le visage de Matheline, à la recherche de symptômes. Elle ne vit rien d'autre que la peur.


Envoyez Bacchus chercher Dame Astérie. Qu'elle vienne au plus tôt. Barrez la porte d'Anne-Marie, qu'elle ne sorte pas de sa chambre.


Elle n'en dit pas plus. Elle avait l'habitude d'être obéie. De retour au chevet de son fils, c'est un visage lisse et serein qu'elle présentait.
Il n'y avait plus qu'à prier, et attendre.

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Béni Tance, incarné par Johanara


[Jour 1, Lignière - entrée]

Voix fluette et lasse tandis que le chapelain passe la porte qu'on vient de lui ouvrir.

Pfiou…
Quelle harassante mais si intense journée mon enfant.
Je suis sur que cela vous allègerait le cœur que d’ouvrir vous aussi votre bourse pour nos pauvres.


Bruit de vaisselle qui se casse.


Ahh ! Voyez comme la maitresse de maison se porte bien ! Grâce à ses dons que je viens de distribuer. Assurément !
Aristote est bon. Dieu est grand.


Regard doucereux qui fait trembler le valet venant de lui ouvrir. L’aumônier avait beau parler doucement, d’une voix presque efféminé, il se retrouvait toujours coincé et surtout toujours en tord. Et qui dit tord..dit pénitence, du moins chez celui-la.


Vous semblez mal en point mon fils.

Le chapelain posa une main délicate sur son bras et parla encore un ton plus bas, se penchant en avant:

N’hésitez pas à venir vous confesser. C’est le seul moyen de libérer votre âme de ses tourments.
Je suis là pour toi mon enfant.


La haute silhouette avança dans les couloirs, les épaules légèrement voutées.


[Jour 2, Lignière]

Le chapelain n’avait guère eut vent des petites mésaventures de la veille. Il était avec la bonne Mathilde dans les couloirs. Un peu plus vouté, les mains s’agitant nerveusement l’une dans l’autre… sa langue dardant occasionnellement entre ses lèvres. La voix doucereuse sermonnait :


Hé bien ma fille ?!
Ca fait longtemps que je ne vous ai point vu à la confession.
Humm ?
Vous pensez être trop pure pour cela ?


Langue qui passe sur les lèvres, étincelle dans le regard.

Vous ne devriez pas laisser germer le mal et la culpabilité en votre cœur. Même les plus choses semblant les plus anodines sont importantes et peuvent devenir un funeste noyau.
Allons ma fille, tu ne…


Un bruit sourd non loin. Les deux tournèrent le regard et se dirigèrent vers la chambre du marchand... apparemment mort. La bonne hystérique partie en hurlant à la recherche de la baronne. L’homme d’église resta à distance respectable scrutant l’homme de ses yeux enfoncés. Il commença à marmonner une prière tandis que Johanara arrivait.

Johanara a écrit:
Sainte vierge! Il est en vie…


Hochement de tête.

Pour le moment...
Il a du commettre d’atroces péchés.
Et de non moins atroce ont du être perpétré ici pour qu’il soit dans cet état dans cette maison.


Yeux légèrement plissés qui se posent tour à tour sur chaque personne. Puis dans un rictus, reprenant le tic des mains comme à chaque fois qu'il était excité:
Je vais préparer le confessionnal. Je pense que bon nombre ont beaucoup de chose à me dire…


La voix restait toujours aussi douce dans cette atmosphère lourde…
Pour le salut de tous !

La phrase fut finie en se redressant, l’index levé et les yeux grands ouverts.
Puis, les sandales claquant doucement, la bure glissant sur le sol, l’aumônier se dirigea vers la chapelle de Lignière.


Merci Ljd Letiti pour ta participation
Ysabeau
deuxième jour, sur la route entre Bourges et Sancerre

Aidée de l'huissier (Ysabeau pria intérieurement Aristote pour que le pauvre jeune homme ne soit pas contaminé par son contact), Ysabeau était montée dans le coche. Elle se calfeutra à l'intérieur, et les lourds chevaux de trait s'ébranlèrent dans la nuit. Elle avait toujours la tête qui lui tournait, son aisselle brûlait, la fièvre ne baissait pas. Elle s'enveloppa d'une couverture qui était restée sur le siège, et se laissa bercer par les cahots. La neige tombait, l'aube commençait à poindre, une aube grise, froide.
Norf, avait-elle contaminé des élèves, des professeurs ? Elle tenta de se souvenir, qui avait-elle pu rencontrer ? Mais sa pauvre tête refusait de se souvenir.
Elle sombra dans une semi-inconscience, la bouche pâteuse, envie de vomir.
Asterie avait-elle eu son message ? Pourrait-elle lui donner quelques conseils, au moins de prudence ? Elle divaguait, voyait des rats partout, imaginait son cher village en proie au mal... Prévenir le maire, prévenir...
Elle sombra.
Le coche poursuivait sa route, les chevaux allaient d'un bon pas sur le chemin forestier, ah, les forêts du Berry...

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Johanara
Lignières-Jour 2

Johanara n'était pas dénuée de bon sens. Et bien qu'il n'en parût rien, elle faisait souvent montre d'un pragmatisme redoutable, du moins in petto...

Elle pouvait écouter les flagorneries et autres amadouements sans que le flatteur ne se douta un instant qu'elle n'était point dupe de ses agissements, il lui suffisait pour cela de quelques battements de cils et de coller un sourire candide à sa bouche amarante. Manœuvres politiques, manipulations grotesques dans le but de profiter de son aimable personne, amitiés intéressées, elle avait appris à faire semblant d'y croire, étant déjà dotée d'un physique incroyable il n'aurait point fallu qu'elle se montra maline de surcroît, cela aurait bouleversé l'ordre naturel. Alors oui, elle aimait parfois à jouer les jolies idiotes. Surtout par gentillesse. Il aurait été mal élevé et vilain de confondre les bonimenteurs. 

Mais il était un domaine où la Baronne pouvait se montrer d'une sottise incroyable à en faire pâlir d'envie le plus ignare et le plus niais des basins. 

Oui, Johanara perdait l'esprit à la première robe de bure venue. Superstitieuse, attachée à son chapelet plus encore qu'à ses longs cheveux -c'est dire- nul doute que si elle fut née en d'autres temps, vous l'auriez retrouvée dans une secte, à implorer le dieu des courges.  

Alors quand l'aumônier lui expliqua gentiment de sa voix doucereuse qu'il fallait qu'il enduise son cou délicat d'huile d'olive pour chasser le Mal, elle le laissa faire, poussant le zèle à réciter le credo en même temps. 

Mais pour l'heure, une grande veillée était organisée en la Chapelle Saint Louis. 

Les lueurs vacillantes des chandelles dansaient dans la nuit noire. La Dame de Saint Lys jeta un coup d'œil par dessus son épaule. Un étrange cortège la suivait : ses gens, les villageois venus du bourgs voisin, quelques pleure-pain désireux de profiter de la générosité de la rouquine qui ne manquait jamais dilapider son pécule en offrandes aux mendiants et aux nécessiteux à la fin de chaque messe. Le chapelain ouvrait la marche, agitant d'une main son exemplaire du Livre des Vertus et tenant de l'autre une sainte croix.

Mathilde disparut de la procession, quelques minutes. Lorsqu'elle revint à moitié défroquée et les cheveux emplis de brindilles, emboîtant le pas à un jeune Berger, Johanara crut mourir d'apoplexie. Un regard à  Serguei , ce suppôt de Bacchus saoule en permanence et qui connaissait mieux que ses propres enfançons, chaque tripot, chaque bordel, chaque ribaude à des kilomètres à la ronde, suffit à l'achever pour de bon. En lieu d'une chandelle, une bouteille de vinasse. 

Elle avait laissé sa valetaille se complaire dans le pêché. De la bonne lubrique au cocher dégoûtant, en passant par son orgueilleuse suivante qui se donnait des airs de marquise et à Ambi , l'intendant, dont le poil dans la main finissait par ressembler à une queue de vache. 

Quant à elle!

Johanara se jeta sur l'homme d'Eglise, les bras levés vers le Ciel et l'œil hagard.

Confessez moi mon père! Confessez moi! 

On vous l'avait bien dit qu'elle devenait nigaude devant le premier bigot en soutane. Mais pour sa défense, la fièvre n'avait cessé d'accroître et d'embrumer son esprit. A s'agiter de la sorte, elle ne passerait pas la nuit!

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Asterie
[Au dispensaire de Saint Aignan]

Asterie arriva au dispensaire la nuit était bien avancé, elle fît un récapitulatif avec Sœur Mariette de la situation.
Il était difficile de s’apercevoir de pouvoir faire quelque chose dans l’immédiat, elle avait demandé que l’on fasse des bains chauds aux malades puis faire brûler des troncs de choux et des pelures de coing.

Puis pour les fièvres appliquer sur les deux poignets un mélange de racines de persil, de gros sel, de suie et d’ail en cataplasme et le laisser plusieurs jours.

Sa fille était absente elle était retournée au château d’après Sœur Mariette rien de particulier.
Elle vérifierait plus tard pour l’instant elle était fatiguée et il fallait mieux quelle se repose quelque heures... Elle s’avait que les jours à venir allaient être difficile.
Elle s’allongea dans la pièce réservée à cet effet. On pourrait penser qu’elle ne prenait pas ses alertes au sérieux mais pas du tout. Il valait mieux un médecin en forme, qu’épuiser avant de commencer.
Elle s’endormie aussitôt.


[Jour 2]

Au dispensaire.

Asterie se réveilla peu après l’aube, elle n’avait pas énormément dormi mais cela lui suffisait, une question d’habitude sans doute à cause de toutes ses attentes, ses veilles auprès des blessés ,des malades, des parturientes tout cela avait eu raison de ses heures de sommeil.

Elle fît le tour des malades certain avaient de fortes fièvres luttant comme ils pouvaient...
En s’approchant d’un des malades ,elle découvrit avec horreur des pustules au niveau des ganglions lymphatiques des symptômes qui ne trompaient pas …C’était bien la peste.

Elle demanda que l’on frictionne tous les malades avec du vinaigre des quatre Seigneur puis demanda que tout soignant en imprègne un mouchoir et le respire en s’approchant de quiconque.
Entre temps elle avait eu quelques instants pour répondre enfin à la missive de son amie Ysabeau.


Citation:
Ma chère Ysabeau

Pardonne –moi ce retard de courrier.
J’ai bien reçue ta missive mais tu étais déjà parti pour Sancerre, je suis donc retourné à Saint Aignan comme prévu.
Ce que tu me décris est le pire fléau que l’on pouvait avoir.
En effet je pense que la peste noire est de retour.
Reste chez toi surtout évite les visites ne à pas à l’université.
Demande à l’une de tes servant de te frictionner avec du vinaigre des quatre voleurs je te donne la préparation.
Fait le de même pour tes gens.

Met à macérer, dans 1 litre de vinaigre de pommes, 20 g de chaque plante séchée suivante : absinthe, lavande, menthe, romarin, rue, sauge et 3 g de cannelle en poudre, 3 g de poudre de clous de girofle, 3 g de muscade râpée, 3 gousses d'ail, 20 g d'acide citrique, 5 g de camphre ; on attend 2 semaines, on filtre et on met en bouteille.
Ma chère amie en espérant que tout aille pour le mieux. Je vais essayer de passer chez toi mais je ne garantis pas en avoir l’accés si la maladie se repend.
Amicalement
Asterie.


La journée passa très rapidement.
Elle devait écrire à ses confrères pour leur signaler et ainsi qu’aux autorités. Elle partit chercher son accoutrement pour ce genre de maladie au cas où.
Elle fût appeler par Marion une jeune servante qui était logé et nourrit en compensation de son travail au dispensaire.


Dame Asterie venez vite quelqu’un, dans l’entrée elle n’est pas bien.

Asterie se rendit à l’entrée.

Non ne la touche pas attention Marion met le linge que je t’ai donné sur la bouche.

Oui Dame.


Asterie se pencha un linge imbibé des quatre voleurs sur le nez. ELEL ouvrit de grand yeux.


Par Aristote Poumona !!
Poumona tu m’entends ?
Aide moi Marion vite il faut la rentrer elle va prendre froid.


Tout en parlant Asterie observa le cou de la jeune femme des pustules typique de la peste !
Il n’y avait aucun doute …Une épidémie se préparait.
Elles réussirent à trainer La jeune femme jusqu'à la salle commune on y plaça un paravent.


Il faut la déshabiller et la frictionner puis lui donner un bain chaud.
Il faut que j’aille prévenir la santé publique et prévenir la Mairesse …

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Aryan
[Sancerre, J2]

La nuit fut agitée, Aryan passa la nuit à rêver de son Tendre et à éclater en sanglot en se réveillant, quand elle prenait conscience qu'elle avait fait qu'un stupide rêve.
Le Courant d'Air s'assit dans son lit et se tint la tête; et cette fièvre qui semblait s'installer. Elle entendit de l'agitation dans la chambre des lardons et se leva en lâchant un long soupir.

Aryan longea les murs et rentra dans la chambre de ses trois monstres; Tristan tremblait tandis que Gabrielle et Eolia sanglotaient. Aryan posa sa main sur leur front brulant.


Là mes petits, ça ira, rendormez vous...

Maman, maman, y'a des choses qui ont poussé sur nous ! Comme ce que tu as sous ton bras!

Allons, il n'y a rien sous ...

Aryan devint pâle en touchant son aisselle, elle sentait un bouton, un énorme bouton.

Ils sont tous noirs mais on les a près de l'endroit du pipi, dis maman, c'est grave ?


Aryan s'assit sur le lit de ses enfants. Non, il ne pouvait s'agir de ça ... pas la peste... Elle appela à plusieurs reprises sa vieille nourrice.

Oui m'dame ?

Lison ... j'aimerai que tu fasses le tour du village pour savoir si d'autres personnes ont la peste ... et je voudrai que tu pries aussi longtemps que tu peux pour nous, j'ai peur qu'il n'y ait que ça à faire ...

Sous le regard inquiet de Lison, Aryan s'allongea auprès de ses enfants et se laissa gagner par son sommeil agité.
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Poumona
La main collée contre la plaie qu'elle venait de ce créer avec sa dague elle vit arriver une femme qui lui dit quelques choses mais elle ne comprenait pas ses paroles. Tout était flou aussi biens dans l'audition que dans la vision elle vit la masse informe de la femme s'éloigner en courant pour revenir quelques minutes plus tard accompagné d'une autre personne... Les yeux de la deuxieme grossissaient à vue d'œil, un son de tambour raisonnait dans ses oreilles sans doute les battements de son cœur...

La deuxieme femme avait l'air de s'adresser à elle,


"Bar à linottes ouh olha !!
Ouh olha du maman ?"



Maman ? Pourquoi cette dame lui parlait de linottes et de sa mère ?? La jeune berrichonne vacilla légèrement puis se sentit accompagné vers l'intérieure du dispensaire, elle n'avait cessé de presser sa plaie mais le sang coulait à présent à travers ses doigts. Elle ne se sentait plus la force de rester debout, et forte heureusement on l'allongea sur un lit. Un bruit strident raisonnait dans son oreille il montait en crescendo comme le bruit d'une fourchette sur une assiette... Elle porta les mains à ses oreilles.


Arrêtez ce bruit !! Arrêtez !!!!!


Son corps frêle commençât à s'animer de convulsions, le bruit était de plus en plus fort quand soudain plus rien.. Elle avait fini par s'évanouir seul quelques tressautements nerveux faisait bouger ses bras, la respiration rauque elle resta là inconsciente.

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Ambi
Lignères jour 2

Ambi , qui avait alors réussi à toutes les corvées du jour que son poste incombait, s'était vu dérangé lors de sa sieste quotidienne par d'étranges bruits.

Il erra donc dans les couloirs du Castel en quête de la source du maudit raffut. Il eut un frisson lorsqu'il découvrit que le son provenait de l'extérieur. Sachant les écurie situées a l'opposé , il savait ce qui trônait non loin des fenêtre de cette aile . La chapelle . Il sortit donc à contre cœur pour en être sûr. Faut dire que l'intendant prenait grand soin d'éviter cet endroit au possible.

Il traversa la distance séparant le Castel de la chapelle aussi discrètement qu'il pu , tout grelotant qu'il était, a cause de cet hiver déjà bien entamé. Arrivé près de la porte, il entendit la voix familière du chapelain résonné dans le lieu saint.

Ambi , qui venait de se réveiller avait du mal a comprendre. A moins qu'il ait dormi plusieurs jours ,nous n'étions pas dimanche .Alors pourquoi tant de monde dans la chapelle ...

Il entrouvrit la porte pour voir tout cela. Quasiment tout le petit monde était là. Et au milieu , se tenait la baronne tantôt rouge tantôt livide. Elle donnait l'impression d'être devenu folle , au pied de l'aumônier , se grattant tout partout a une fréquence inquiétante ...

Il allait accourir vers Johanara pour savoir ce qu'il se passait mais se retint au dernier moment. L'homme d'église allait encore le sermonné et Dieu seul sait à quel point il pouvait l'ennuyer. Il murmura a voix basse pour se donner du courage :

" Tu rentres , tu vois ce qu'a la baronne et tu repars aussitôt comme si de rien n'était ..."Se donnant une petite claque sur chaque joue"Allez mon grand , t'es l'intendant !"

Il entra dans la chapelle d'un pas ferme , qui se voulait confiant. Et s'exclama :

"M'enfin que se passe-t-il ici ? Pourquoi tout le monde est réuni ici ? Les taches ne vont pas s'accomplir toutes seules !" S'approchant de Johanara"Vous aviez l'air humm... différente de loin , mais de près c'est bien pire! Que se passe-t-il donc ? Vous êtes malade ? Ou c'est le vieil homme aigri qui vous a mis quelque idées saugrenues en tête ?"

Ambi lança un regard accusateur sur le vieil homme puis en reporta un autres interrogateur sur la baronne...
_________________
--Brianna
Jour 1

[Dispensaire de Saint Aignan]



Brianna avait travaillé une toute la matinée au dispensaire.
Elle en avait un peu assez tous ses malades et pas de nouvelles de sa mère.
Sa mère n’était toujours pas présente, Brianna se demandait bien ce qu’elle pouvait fla retenir.
Elle s'en doutait une éventuelle visite inopinée surement...
Elle soupira Sœur Mariette venait de recevoir une missive de sa mère celle-ci donna quelques directives pour le dispensaire.
Tout le monde s’activait.
Elle s’avait ce que représentait la peste, Il y a bien des années lorsqu'elle était enfant elle en avait entendu parler par sa mère puis par toutes les personnes qui y avaient été confronté de près comme de loin...


Ah, ça gratte saleté d'insectes!!

Elle se pencha pour se gratter regarda rapidement, une piqure d’insecte surement.
A la fin de la journée un peu épuiser elle avisa Sœur Mariette qu’elle était fatiguée et voulait rentrer sa mère ne serait pas là tôt donc et avait besoin d’une nuit de sommeil.

Sœur Mariette lui avait montré une chambre à disposition pour sa mère lorsqu’elle restait se reposer.
Non rester il n’en était pas question rester au dispensaire encore avec tous ses malades, ses odeurs et ses cris et si elle était contaminé ! Pas question elle irait chez elle.
Elle fît venir la voiture et s’en retourna au Château de Châteauneuf –sur -Cher.
Arrivée au Château elle continua a ase gratter demanda qu’on lui apporte un onguent pour les démangeaisons…
Asterie
[Jour 2]

Asterie sortit du dispensaire, elle avait dans une grande besace son habit de protection pour la peste et les accessoires qui en fessait partit.
Elle n’arrivait pas à y croire la peste ! Mais comment cela était ‘il possible.
Elle repensa la dernière fois qu’elle avait eu affaire à ce fléau elle n’était qu’une étudiante en médecine. Mais elle se rappela très bien les morts, les plaintes, l’odeur que dégageait les corps décomposé …Puis les médecins qui avaient l’air de vautours …
Elle frissonna rien que d’y repenser.
Elle serra son habit contre elle maintenant c’est elle qui devra le porter. …
Elle regardait partout, l’épidémie n’était pas encore déclarer. Il fallait prendre des précautions maintenant. Elle n’était pas du genre inquiète mais là …
Elle arriva à la mairie la Mairesse était absente elle laissa un un parchemin.


Citation:
Madame le Maire

Je viens par la présente vous signaler un risque d’épidémie de Peste.
Quelques cas ont été déclarés au dispensaire.
Je vous demande de prendre des mesures nécessaires.
J’en ai informé les autorités de santé. Maitre OMS qui est en charge du Berry pour tous problèmes liés à une éventuelle épidémie.

Cordialement.

Maître Asterie Ambparé.
Docteur en médecine.


Elle se rendit ensuite à l’église informé le diacre de Saint Aignan beaucoup de personnes vont se réfugiés à l’église pour prier.
Puis nous aurions besoin d’espace pour accueillir les futurs malades …

_________________
--Bacchus


Jour 2, quelque part dans St-Aignan

Je vous dis, mon brave, que Dame Astérie n'est pas là ! Elle est sortie tôt matin.

Bacchus en pleurerait. On l'a envoyé chercher Dame Astérie, pour le petit Sylvain, qui est fort malade, et voilà qu'il ne la trouve point. Et si l'enfant allait mourir ? Le bon Bacchus ne l'a pas vu : Dame Anne a défendu que quiconque l'approche, hormis Matheline et elle-même. Elle a interdit aussi qu'on approche la nouvelle petite servante, la Nette, celle qui rit tout le temps. Les deux filles de cuisine qui partagent son grenier ont été priées de transporter ailleurs leur galetas.

Bacchus a compris. Il se souvient, il y a fort longtemps... La peste avait sévi en Berry, laissant bien des morts. Sa maîtresse d'alors, Dame Mentaïg, à qui il voue un véritable culte, s'était dépensée sans compter auprès des malades. Elle avait été atteinte. La peste ne l'avait pas emportée, pas tout de suite. Mais elle l'avait laissée si affaiblie qu'elle n'avait pas résisté à la mort de son cousin, le père de Dame Anne.

Lui-même n'avait rien eu. Le vieil Anicet, intendant du domaine de Culan, qui était moult savant en toute sorte de choses, disait que les cochers n'attrapent jamais la peste, à condition qu'ils dorment près de leurs chevaux. Bacchus dort toujours près des ses chevaux.


Palsembleu ! L'est bien quéq' part, c'te dame Astérie !

La nonnain qui le renseigne indique vaguement la direction de la Mairie. Elle tient devant son visage un linge qui pue le vinaigre. Elle a hâte de regagner l'abri - tout relatif - du dispensaire.
Bacchus remercie, et court vers la Mairie. Un huissier à l'oeil craintif tend à bout de bras sa hallebarde, non pour interdire l'entrée, mais pour laisser entre lui et Bacchus une bonne distance.


Dame Astérie l'est là ?

Non point. Elle est partie par là.


C'est le clocher qu'il désigne. Bacchus s'empresse. L'autre le hèle.

Elle est couverte d'un grand manteau, et porte un masque ! Tu ne peux pas la manquer !

Bacchus agite son fouet en l'air, sans même se retourner, en guise de remerciement. Il se souvient de la fulgurance de la maladie. L'angoisse le tenaille, l'urgence lui donne des ailes. Il en oublie de suer et souffler.
C'est elle ! Bacchus a vu un bec de canard tourner le coin de la sacristie.


Dame Astérie ! Dame Astérie !


Pauvre Bacchus ! Si Dame Anne le voyait hucher ainsi après une dame, sans même ôter son bonnet, il se ferait tancer d'importance ! Mais il n'y pense point.

Dame Astérie ! Par pitié venez vite. Messire Sylvain est bien mal !

Il s'avise soudain que la dame n'a probablement jamais entendu parler du petit Sylvain, et peut-être même pas de sa mère.

C'est le fils de feu le baron d'Aupic. L'est au château avec Dame Anne, qu'est sa mère, par le fait.

Bacchus baisse la voix, on y entend des trémolos d'angoisse.

Je cuidions ben qu'il a la peste, Dame. Faut v'nir vite !
Eriphile
[Jour 2, Sancerre, nuit d'Agonie, nuit de Folie]

Il est tard dans la nuit, Eriphile est toujours au lit. Dans son sommeil, Martine l'entend pousser de longs et pénibles soupirs, elle semble avoir grand peine à respirer. Son front est dégoulinant de sueur. Martine s'approche avec un baquet d'eau fraiche pour nettoyer et rafraichir la malade. Elle est bouillante et parcourue de lourds frissons. Martine trempe un linge dans l'eau et l'approche du visage d'Eriphile. Lentement et avec précaution, elle le parcourt en intégralité. A l'oreille, elle lui chuchote :

"Mademoiselle... Tout va bien se passer... Vous entendez, Eriphile ? Madame Pandorha revient demain et vous serez sur pied, n'en doutez pas..."

Le linge humide de la vieille femme atteint le cou d'Eriphile. La jeune fille se débat légèrement.


"Chuuutt... Tout va bien... Chhuutt... C'est seulement Martine... Chhuuut... Laissez-vous faire, un peu d'eau fraiche sur la nuque ne peut vous faire que du bien. Voilà... c'est ça laissez-vous fai..."


Mais la femme n'a pas le temps de terminer sa phrase, que Eriphile pousse un hurlement.


"Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh! Non! va t-en démon! Va-t-en et ne reviens pas, non ne reviens jamais..."


Martine observe la jeune fille atterrée. Que se passe-t-il ?

"Ahhhhhhhhhhhhhhhh! Oui toi! là! Créature du Sans Nom! Tu ne m'auras pas ! Non tu ne m'auras pas ! Quitte ma chambre ! Quitte ma maison ! TOUT DE SUITE ! A moi ! Au secours ! Il veut m'emporter avec lui !"


Le bruit ayant alerté et réveillé toute la maison, des valets accourent vers la chambre. Six ou sept domestiques pénètrent dans la chambre.


Sous leurs yeux se tient Eriphile, les yeux injectés de sang, les cheveux en bataille, hurlant de toute sa voix, parcourue de spasmes et se roulant dans ses couvertures.

"CA brule, oh mon dieu! Comme ca brule! Arrêtez ça ! Oh par tous les saints! Arrêtez ça! Mettez fin à mes tourments! Emportez-moi! OUI! EMPORTEZ-MOI! Mais par pitié, laissez-moi tranquille... laissez moi tranquille..."


Les derniers mots d'Eriphile s'étaient fait plus plaintifs, plus languissants. Soudain elle s'effondre sur son lit.
Martine, incarné par Eriphile
[Jour 2, Sancerre]



Eriphile vient de s'effondrer sous les yeux du personnel de maison, après une crise de démence... Et chacun reste là, immobile, incapable de faire quoi que ce soit... Heureusement, Martine reprend ses esprits rapidement, il faut prévenir un médecin, le plus rapidement.
Martine s'entend encore murmurer à la jeune fille, le soir même, qui se sentait mal, que tout irait bien, qu'un peu de repos lui passerait cette petite faiblesse.
Mais ça ne s'est pas arrêté là ! Pour sa plus grande peine !

Martine quitte soudainement la pièce. Les autres toujours sous le choc ne bougent toujours pas. Elle retourne précipitamment à l'intérieur, leur lance un regard méchant :

"Allez! Tout le monde dehors! Vous ne voyez pas que Mademoiselle se sent mal, vous n'allez pas restés comme ça toute la nuit ?! Dehors, j'ai dit!"

Reprenant progressivement leurs esprits, les domestiques quittent la pièce, interloqués. Martine se jette sur le secrétaire où elle espère trouver de quoi écrire au médecin. Alors que les derniers quittent la pièce, elle entend murmurer...

"Alors là, si la p'tite Hennfield est possédée! Moi j'quitte la maison!"

Possédée... Ce que je suis sotte, pense Martine. Elle allait faire chercher un médecin, alors qu'Eriphile ést peut-être possédée... Quelle erreur elle s'apprêtait à faire. On aurait pu la lui arracher, on aurait pu faire d'elle une sorcière, on aurait pu la... Non, Martine ne veut pas y penser.
Derrière elle, Eriphile a une nouvelle crise, plus légère cette fois, elle marmonne dans son sommeil des choses incompréhensibles, ses mains s'agrippent à son matelas et se contractent violemment, Martine entend également ses dents grincer...

Il faut absolument faire quelque chose... Mais quoi ? Le choix est cornélien. Le médecin ou le Curé et c'est sa fin... Ou bien... Eriphile est encore jeune, fragile, innocente, on peut toujours faire venir un médecin, au cas où ce ne soit qu'une maladie passagère, et le forcer à garder le silence, ou bien... ou bien le faire taire, quoi qu'il en coûte. Martine a de bons amis parmi les domestiques, qui sont également de fidèles serviteurs, ils sauront étouffer l'affaire si il le faut.

La décision prise, Martine inspire une grande bouffée d'air, puis tousse. C'est un air moite, humide, un air triste, qui sent la mort. Léger soupir.

Finalement elle attrape une plume, décapsule l'encrier et griffonne sur un mot.




Dame Astérie,

Je connais votre réputation de médecin.
Ma maîtresse, Eriphile de Hennfield, est au plus mal. Elle est fiévreuse, et animée de spasmes musculaires.
Venez au plus vite.
Je crains qu'elle ne passe pas la nuit dans l'état où elle est.

Je reste auprès d'elle pour la veiller, mais mon messager saura vous guider jusqu'à elle.

Cordialement

Martine
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