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[RP] Sur le parvis du monde

Galaad
Tout était donc dit et l'avenir n'était plus ma main. Il fallait que dès lors je me rabaisse à servir médusé, celui, qui de tête changera tout les deux mois en faisant croire à une conviction de lui prêter main forte. Je suis l'oeuvre d'une charogne, je suis un Louvelle, je n'aurais donc de cesse de chercher à fomenter, trouver le moyen d'assouvir ce qui me tient à cœur. Car si certain venge l'opprimé, le Louvelle venge le Louvelle.

Je la regardais filer dans la nuit, après ses dernières paroles et sa douce caresse de fée des ombres sous son gant chaste. Mon regard qui trahit mes pensées, qu'une seule envie, une envolée, voir le cheval trébucher, et la comtesse, son cou rompu sur le sol. Ne pouvais-je tant aimer haïr ? C'était bien triste que ce que je m'infligeais, des jours et des jours à ces côtés, quand l'accident pourra être prétendu, elle crèvera.


Laisses le camp pour ce soir ... L'est l'heure d'aller croisé Morphée, elle au moins n'est pas traitresse comme maitresse.


Mon garde de camp quitta les quelques affaires qu'il rangeait dans la tente pour se trouver coin de terre bien prompt à accueillir une nuit le jeune soldat. Moi je m'en allais trouver bonne couverture, demain, j'aurais encore à la voir, je m'en accommoderais, je m'y ferais ... elle se fera à moi.

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Gnia
[Le jour d'après, à moins que ce ne soit le suivant, qui sait...]


A dire vrai, la Saint Just était bien contente d'avoir à sortir de l'Ombrière et du Fort du Hâ. Tout l'emmerdait, tout la gonflait prodigieusement et quand elle était dans un tel état d'esprit il ne faisait pas bon être aux alentours. Sauf si l'on était un breuvage à forte teneur en alcool, un petit écrin contenant de la thériaque ou du chanvre ou, au pire, un mâle qui parlait peu et baisait bien.
Donc valait-il encore mieux pour tout le monde qu'elle soit en mission "Récupérons une armée qui fouettait le rebelle à des lieues à la ronde" que d'avoir envie qu'elle s'exprime au fort ou au conseil.

Et comme la prudence était la mère nourricière de la Capitaine, elle fit en sorte de n'être surtout pas là où on l'attendait au moment où on l'attendait. Le crépuscule plutôt que l'aube, la discrétion plutôt que de se faire annoncer, après le bling bling de sa précédente apparition, la sobriété d'un roussin quelconque, d'une vesture de cavalière sans ostentation.

Elle descendit de sa cavale qu'elle confia sans un mot à l'unique garde et sans lui laisser le temps de la précéder, se dirigea prestement vers la tente, en écarta le pan de tissu qui masquait l'entrée et sans entrer plus avant, se tenant dans l'embrasure, elle se contenta d'un laconique


Louvelle. C'est l'heure.
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Galaad
Pataclop, pataclop, pataclop, cheval qui court, non qui galope, qui trotte, et qui fait flop quand la flaque se crac. Pataclop, pataclop, pataclop, il avance, il saute, il bondit, il jailli, il est beau le cheval, ce n'est pas phénoménal, mais il est mignon.

Ronh ronh ronh ...


Je dors. Mais plus pour longtemps, au dehors quelque chose me sonne, mon aide de camp ? Non, non ! C'est plus suave, plus doux, un tantinet commandeur, ça demande quelque chose d'ailleurs. Mais plus tard, plus tard, je suis bien la, sur mon sol, bien au chaud dans mes rêves, j'ai pas envie de mettre mon pied, mon corps dans ce froid ambiant.

Quoi que je fasse, l'œil s'ouvre, l'œil aigre vagabonde. Je regarde. Rien, non rien, rien de plus que le soir passé, le bon serviteur de l'Equator en moins, surement déjà afféré pour finir la tâche que je lui avais donné la veille. C'est dans un élan de fainéantise et d'envie de changer de position que je me tourne, histoire de continuer ma nuit, la finir quoi, histoire d'être réveillé quand l'autre capitaine débarquera ... Enfin léger soucis qui font éclore mes paupières bien brusquement à s'en arracher les cils, elle est la !


Ah ...


Je me lève, je retire ce qui me servait de couverture de ce camp de fortune. Tout juste vêtu d'un haillon, histoire de passer la nuit, j'étais bien dérisoire face à la comtesse, habillé plus humblement, plus civilement, tout deux étions dépravés pour le coup. Je me lève, la tête dans le cul ( ), je laisse un peu la salive s'agglutiner, je crache à terre, je la salue.


Op , Capitaine !

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Gnia
L'oeil s'habituant peu à peu dans la pénombre, il détailla une masse qui s'agitait au sol et bientôt parla. Elle attend, patiemment, qu'il émerge de son sommeil et une fois qu'elle est sûre qu'il est bien vif, elle hoche la tête en guise de salut, le regard trainant malgré elle sur le soldat au saut du lit. Sourire en coin. Dommage qu'il y ait si peu de lumière, on juge moins bien de la marchandise.

- "Rhalala, Saint Just, ton goût immodéré et peu raffiné pour le soudard et le mercenaire te perdra."
- "Sauf vot' respect, Dieu, bouclez-là, c'est pas l'moment."
Quoique là, c'était la conscience qu'il aurait fallu apostropher de la sorte, pas une fois de plus l'pauvre vieillard.

Magnez vous l'train, j'vous attends dehors.

Sans un mot de plus, elle laisse retomber le pan de toile et fait quelques pas à l'extérieur de la tente avant de trouver ce qu'elle cherchait. Une pierre suffisamment plate pour y poser un bout de fesse. Une fois calée, la voilà qui sort une dague de sous le tabard et entreprend de retirer un à un les gravillons qui se sont mis en tête de s'incruster sous la semelle de ses bottes. On s'occupe comme on peut.
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Galaad
C'est qu'elle avait l'art de vous faire chier au saut du lit. Au sens figuré, hein ? Non, c'était vraiment l'heure pour moi d'aller me vider, comme tout les matins en fait, mais la pour le coup, le sens figuré était tout aussi propice. J'affichais une légère mou à la voir ainsi ressortir après m'avoir demandé d'accélérer ma levé et de me présenter à elle au plus vite.

La voilà sortie par la seule issue, demi tour et se tailler un trou sous la tente afin de m'offrir ma défécation derrière ma modeste demeure bordelaise, personne n'y verrait que du feu. D'ailleurs il serait de bon ton de faire finir cela en feu, le garde du camp s'en occuperait, il suffira de lui notifier.

De retour dans la tente, bien heureux pour moi, personne. Je me hâte de chercher mon costume de fanfaron de l'Equator, mon excentrique tenu de capitaine, mon armure quoi. Heaume en main, l'épée et bouclier devaient être présent à côté du cheval, tout est bon. Je sors.

Dehors, elle est la, assisse. Je m'avance, je vais à elle et comme si elle était mon voisin de comptoir.


Alors, on s'bouge les miches ou on se gèle les glands sur les caillasse ?

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Gnia
C'est qu'il y a là de quoi constituer un tas digne du Petit Poucet. Tout en trifouillant avec concentration dans les rainures des semelles, la saint Just se dit qu'elle devrait en profiter pour refiler la corvée de cirage de botte aux soldats récalcitrants. M'enfin... Seraient capables de crier au non-respect de la condition humaine de soldat tellement ils sont spéciaux dans l'coin. J'obéis mais si tu me fais un cours magistral de pourquoi j'devrai t'obéir assortie de formules de politesse ampoulées et nombreuses façon sarrasin qui veut te caresser dans le sens du poil d'une main pendant qu'il t'empoisonne de l'autre. Le genre d'attitude qui file des envies de tyrannie et de dictature à l'Infâme. On lui a refilé son surnom pour moins que ça en Béarn...

C'est qu'elle remâche la Saint Just en fouillant la boue de ses bottillons. Aussi quand l'autre revient dans ses atours guerriers et essaie de la choquer avec son humour soudard, elle hésite entre un rire franc, tout simplement, et un mépris de bon ton qui lui ferait dire que faute d'être dotée de glands ailleurs qu'au Fort, l'on va se résoudre à se bouger les miches.

Alors, elle coupe la poire en deux et se contente d'un sourire poli avant de regrimper sur son roussin.
Un coup d'étrier et les voilà en marche, direction Bordeaux et l'Ombrière. Et après quelques instants, la capitaine si prolixe en longues phrases la nuit d'avant et si avare de mots en cet instant, finit par lâcher


J'vais tâcher de vous avoir rapidement votre ordre de mission pour aller faire un tour chez nos alliés poitevins. Si tout se passe bien d'ici là, quand vous reviendrez, vous me cueillerez au passage et on retournera là d'où vous êtes parti.

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Galaad
Bon, au moins elle semblait ne pas mal le prendre. Un léger sourire couplé d'indifférence, le voyage s'annonçait tout de même assez sympathique, heureusement pour moi que le trajet ne nous prennent trop de temps, ça pourrait en devenir une véritable torture cette ambiance en demi-teinte.

Mes ordres de missions ...


Haussement de sourcil et main qui se promène dans mes cheveux, entrain de chercher le levier à activer pour me réveiller, j'écoute et je vois que la journée risque d'être un beau calvaire de cette administration que j'exècre. Enfin je n'avais pas grandement le choix, quoique si l'on y réfléchissait bien, il m'aurait suffit de prendre la capitaine en otage, elle devait bien avoir assez de valeur pour me laisser en paix avec mon étendard, non ? Ce n'était peut être pas à tenter, pas encore en tout cas, on verra plus tard.

Je délaisse l'Infâme un instant, je vais voir l'aide de camp. Petit arrangement afin de valider la bonne tenue de mon destrier et surtout la présence d'arme et d'écu, car oui, même si je ne suis pas le plus grand fan de ces sortis en castel, je savais me présenter. Je suis invivable, mais pas barbare, enfin pas à ce point en tout cas et je m'accommoderais bien de tout cela, ça passera ... Oui, oui, ça passera !


Ah ouai ... tu feras cramer c'qui traine derrière la tente ... tu ..... ouai .... tu verras.


Un soupir en direction de mon servant et je m'en retourne lasse, vers la comtesse toujours à sa caillasse. Il est temps d'y aller, enfin c'est pas moi qui décide, ou bien ? Soyons fous, elle à beau être capitaine, l'Equator c'est moi !


Allons l'chercher c't'ordre de mission ... Et puis on retournera à Castillon si tel est votre désir.


Quoi, je me fous de sa gueule ? Non, même pas, je suis juste un peu foireux sur les bords, lourd héritage Louvelle encore =)

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Gnia
Et là, au milieu de la morosité saint-justienne, perçant ce lourd orage qui gronde mais qui n'éclate point encore, se gaussant bien de la mauvaise humeur de la Capitaine, un éclat de rire, franc, sonore, qui part de son ventre, qui lui fait même verser la tête en arrière pour que le ciel l'entende et lui arrache même, transformé en fou rire, une larmichette au coin de l'oeil. Et puis, enfin, la respiration légèrement sifflante, vestige d'un poumon perdu quelque part entre l'Angoumois et Saintes, elle finit par arriver à articuler.

Alors, Castillon, ça va pas être possible dans l'immédiat. J'adorerai vous présenter à mon cousin Louis Vonafred, l'actuel Duc, mais j'crois qu'on ne se connait pas depuis suffisamment longtemps pour que je vous présente à ma famille de branques.
Et puis, j'ai pas de bons souvenirs avec le Périgord, mauvaise rencontre avec leur armée de branques. Ouais, des foutus branques, les Périgourgandins...


Et de chasser une énième fois le douloureux souvenir de son séjour forcé angoumois qui menace de lui ôter son premier sourire de la journée avant de reprendre

On va rester guyenno-centré et se contenter des charmes de Montauban la Réformée. Vous verrez, c'est plus accueillant que Castillon... J'suis sûre que la balade en ma compagnie vous plaira.

Et parce que, il fallait parfois laisser à celui qui est sous le joug un semblant - que dis-je - un mirage de liberté

Et puis, tenez, j'suis d'humeur magnanime du coup, j'vous laisse conduire et nous guider.

Puis pas blonde non plus, la Saint Just, vaut mieux l'avoir devant que derrière le mariole, on sait jamais.
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Galaad
Ça la faisait rire, c'était déjà ça. Pourquoi elle irait à en faire pleurer les morts ? J'avais bien du mal à le dire, y'avait pourtant pas matière à rire, quoique, l'idée d'un retour à Castillon ne pouvait être que des plus joviales. Qui sait, trouvait-elle bonheur dans mes paroles ? Enfin ça ressemblait plus à de la rigolade tout de même, réaction qui fut d'ailleurs assez vite explicité, en détail et avec correction.

Soit, ça sera Montauban, enfin ça ne changerait pas grand chose, il fallait quand même passer par Castillon, un détail quoi. Elle n'aurait certes pas le plaisir de s'offrir le temps de visiter sa famille, mais bien de quoi se ravitailler dans les rades de la ville, si elle venait au moins à les visiter, car pour tout dire, cela m'avait manqué de ne point m'y présenter l'autre jour. On gardera donc ça pour le chemin du retour, se noter dans un coin de la tête - Prendre une pinte à Castillon - et l'amusement serait au rendez-vous.


Le château donc ?


Je regarde en direction de la ville, je n'y avais jamais mis les pieds en fait. Voilà plusieurs jours que je suis à Bordeaux et pourtant c'est au devant de la ville que je crèche. C'est charmant, moins bondé de personne et surtout on vous réveil pas avant le le soleil pour vous demander de vous bouger les noix pour voir les tolliers de la cabane voisine.


J'connais pas l'chemin, vous savez ... J'serais foutu d'me perdre dans la ville, n'imaginez pas faire tenir retard aux gens qui nous attendent, si ? A moins que vous appréciez mon auguste et unique compagnie, dans ce cas ... J'veux bien ouvrir, mais on est pas rendu.

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Gnia
Pourquoi fait-il toujours que les obligations se rappellent à vous alors que l'espace d'un instant l'on s'était laisser aller au plus innocent des rires ? Rien qu'à la pensée de château de de gens qui attendaient, l'humeur de le comtesse vira à nouveau et elle se rembrunit. Une moue à peine réprimée, elle répond enfin

On s'en cogne des gens qui nous attendent...
D't'façons, entre vous et moi, y'a bien que le Duc et moi qui avions l'air de vouloir que vous vous pointiez à l'Ombrière et on doit bien être les seuls à vous attendre. Si on avait laissé faire les autres, j'doute que vous soyez encore vivant ce jourd'hui...


Le regard passe de grave à un peu plus enjouée avant qu'elle n'ajoute


Et voilà encore que vous avez besoin de moi pour vous faire découvrir Bordeaux... Décidément...

Légère pression des bottes sur les flancs de la cavale et le signal du départ est donné. Et tandis que l'on avance dans les ruelles des faubourgs de Bordeaux, montures au pas, elle en profite pour demander


Sérieusement, qu'est ce qu'il vous a pris de passer les frontières de Guyenne et d'aller en Périgord ? Vous cherchiez quoi ?
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Galaad
Étrange, elle m'en paraitrait presque sympathique à se moquer ainsi des personnes qui pouvaient compter notre présenter prochaine et c'est avec un sourire en coin que j'accueille cette réponse fort louable pour une fois. Et c'est qu'elle en deviendrait presque ma protectrice, un ange gardien voulant m'épargner des mécréants de Guyenne ? Je crois plutôt qu'il s'agit ici de sagesse afin d'éviter une erreur qui aurait laissé quarante cinq jour de fierté, suivi d'un matin d'amère regret.

Et pour Bordeaux, il était bien évident qu'il me fallait une personne pour s'occuper du guidage, je m'étais déjà perdue à me retrouver sous les remparts de Castillon, ne voulait-elle pas encore que je m'en aille me tromper de route et nous perdre à nouveau ? Bon, j'avoue, j'aurais sans aucun doute trouvé le castel ducal tout seul, mais elle me fait rire.


Vous n'imaginez même pas ...


Et la cavale fut partie, je ne tardais donc pas à la suivre, mon destrier partant au quart de tour, derrière elle, ne pas la perdre ... Quoique ? Serait-ce grave ? Inutile surtout, je suis et je l'écoute. Question qu'elle me pose, franc sourire sur mes lèvres, je réponds.


Je cherchais un raccourci.


Bon d'accord, ce n'était pas tout à fait cela, mais ça en faisait partie tout de même !

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Gnia
Ouais, un raccourci, et mon cul c'est du poulet...
Le capichef décide de ne pas relever ni insister, cela serait peine perdue. Une fois le poste de guet qui garde l'une des portes de la ville passé, elle dirige sa monture dans le lacis de ruelles bondées et puantes. Elle ne choisit pas le chemin le plus court, car bien vite il devient évident qu'elle se dirige non loin du port. Arrivée devant l'océan et les coquille de noix qu'il berce, elle s'arrête, oubliant un instant la cohue sur les quais, les cris de ceux qui houspillent les pauvres hères qui chargent et déchargent, les vociférations émanant des bouges sur les docks, la laideur vulgaire des puterelles à qui le plein jour ôte les atours de la nuit et montre implacablement à quel point elles sont défraîchies.
Toute cette agitation, celui qu'elle escorte, la Saint Just les ignore, absorbée par la contemplation de cette étendue grise et écumante qui n'a pas de fin. Puis après un long instant de silence, elle se tourne enfin vers Galaad.


Certains croient que là-dessous, il y a une montagne, la Montagne de la Désolation, et que c'est là qu'est l'Enfer où les damnées souffrent atroces douleurs brûlés d'un feu perpétuel... Pourtant l'eau n'éteint-t-elle pas le feu ? Mais si les feux grégeois et la naphte brûlent des heures sur la mer, c'est qu'ils doivent le pouvoir dessous...

Les sourcils froncés, elle s'extirpe enfin de son observation et longeant le port, reprend enfin le chemin du castel bordelais. Et là, elle reprend étrangement le cours de la conversation qu'elle avait interrompu de sa réflexion sur l'Enfer.


Très sérieusement, de vous à moi, ne cherchez plus de raccourci du côté de nos frontières, Galaad. Nous n'avons absolument pas les moyens à l'heure actuelle d'essuyer une guerre, ni en hommes, ni en trésorerie, ni en stocks. Il y a un jour où nous le serons, alors, ce jour-là, malheureux ceux qui oseront nous attaquer... Mais en attendant, ne vous avisez pas de sortir du rang, car vous n'aurez personne pour vous soutenir et je ne vous offrirai pas une deuxième fois la vie sauve.
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Galaad
Et la cavalcade continuait, mes paroles ne semblaient pas touché plus que cela la comtesse, enfin peu m'en faisait, il n'était pas plus mal qu'elle en vienne à en vouloir détail et tout ce qui s'en suivrait. Dans le fond, je m'en satisfait goulument, car il était bien montré la à quel point les instances de Guyenne se moquaient de mes actes et que leur seul soucis était de savoir si un sujet les suivrait bêtement.

Je leur offrirais donc ce plaisir, un temps durant, un temps donné, avant la salvatrice réponse que je leur offre, je marcherais bon pied derrière leurs ordres. Un matin, ils devront se rendre à l'évidence que faire affront à ma personne, aussi peu reconnu soit elle est une fatale erreur et qu'il leur sera de bon aloi de considérer chaque personne à sa juste valeur. L'inconscience et le manque de culture ne sera bientôt plus une excuse pour affronter la réalité, à laquelle j'assure, sera belle.

Et nous avançâmes. Encore et encore, en direction du château ? Je me le demandais, car moi même en louchant aux sommet des bâtisses, je voyais le fort du Duc se balader autour de nos personnes, mais jamais se rapprocher. Toujours à la suivre, nous voilà débarqué sur le front de mer de Bordeaux, intrigué de prime abord, époustouflé de la voir faire halte, je m'arrête net.

Elle est philosophe, en tout cas elle se la joue bien, j'écoute, je me tais. Que répondre d'autre que mon silence à sa remarque dont je me fichais évidemment d'une infini envie. J'aurais pu être cassant, mais je n'allais tout de même pas lui servir une si douce rancœur après un tel instant de solennité qu'elle nous offrait. Je le sais, je suis trop bon.

On reprend route et alors que je me garde bien renfrogné, contre toute attente, elle parle. La bête, femelle de capitaine, étrange et sordide extrapolation de l'institution de Guyenne vint à me parler, moi la bannière félonne sous les yeux de la population, bref, elle doit bien se faire chier.


Ceux qui oseraient vous attaquer ? Voilà bien un manque d'ambition que l'Equator aura bien du mal à avaler ...

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Gnia
Pfffff, encore un qui vivait dans une réalité parallèle. A croire que même elle, guyennoise depuis peu, entendait mieux la géopolitique et les frictions séculaires de la province que les gens qui étaient sensés l'habiter et la défendre depuis bien longtemps. Ou alors, c'était son côté artésien qui ne savait que trop bien ce qu'il en coûte de vouloir reprendre une ville qui avait été sienne qui lui permettait d'être si... prudente. Boarf, après tout, la prudence l'avait gardée jusqu'ici, autant continuer à s'y attacher.

Nan mais Palsambleu ! Revenez dans notre monde Louvelle !
Imaginez... Deux épaisses tranches de pain, un fin morceau de viande au milieu. Ben voilà ce qu'est la Guyenne, un foutu bout de barbaque entre deux tranches de pains, un bel amuse-bouche qui n'attend que d'être dévoré.
La Gascogne est l'ennemi de toujours, le Périgord n'attend que qu'une occasion lui soit donnée, sans compter les pseudos fous de Dieu qui ne rêvent que de raser Montauban car elle représente un affreux bubon sur leur front bien lisse de papistes !

Manque d'ambition ? J'vais vous laisser admirer le vaillant, formidable et valeureux Ost de Guyenne, et nous reparlerons d'ambition. Au nom de l'ambition, d'aucuns sursoient à la plus élémentaire des prudences et en oublient parfois même de réfléchir, ce qui n'en fait que des bourrins assoiffés de sang que l'on arrête d'un coup d'arquebuse, la plus traîtresse des armes s'il en est. Les stratèges réfléchis, eux, arrachent la victoire. Car à quoi bon un soldat s'il est mort ?


Erf.... Vala ! bravo, le Louvelle avait décroché le mât de cocagne. Toute la colère rentrée depuis le matin de la Saint Just sortait à présent dans cette tirade qui faisait tomber le masque flegmatique, au point qu'elle-même avait l'impression que sa colère tentait de sourdre sous la peau, courant pour trouver un échappatoire. Et à mesure que les mots avaient jailli, unique exutoire, elle avait amèrement regretté avoir parlé. Alors aussi soudainement qu'étaient venus les mots, un silence pesant les suivit. La Saint Just eut un claquement de langue agacé et éperonna sa monture, distançant le capitaine de l'Equator, bien qu'il n'y ait plus guère de face à sauver.



[HRP : Merci à ljd Eilinn pour la si belle image du steack en sandwich pour parler de la Guyenne que je lui ai emprunté sans vergogne ^^]
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Galaad
Qui a parlé de mourir ? De s'écraser tel un vermisseau sous rempart infranchissable. Je suis ambitieux mais réaliste, ceci ne devait elle point le comprendre, grand mal lui en fasse, un matin elle comprendra. Quant à la question de la Guyenne et de son étroitesse de large et de sa longueur vulnérable, elle saura bien se garder d'invasion en jouant la belle parodie qu'elle ose mener depuis quelques temps, enfin ceci, je m'en épargnerais grandement d'en chercher à comprendre la raison.

Hier la Guyenne était un vrai partage de territoire pour le voisin, même Bordeaux aurait su être mise sous un égide étranger et aujourd'hui, alors que sur toute sa longueur elle est souveraine et même sur la Montalbanaise citée, Réformé et dans son oeuvrement souveraine, on arrivait à s'inquiéter d'être une proie facile ? J'en étais stupéfait, car si c'était bien ici la réalité de cette province, j'avais bien fait de tomber sous cet étendard, serais-je leur sauveur ? Ne tarissons plus d'éloge sur ma personne, ceci est un fait !

Sa fougueuse pléiade d'excuse en nombre et recraché à mon visage, elle s'en allait, me laissant à ma perplexité, croyant m'avoir chevauché comme elle le faisait avec son destrier. Je souriais. Elle était repartie, pour moi, un instant d'arrêt à la voir cavaler devant moi, belle jument qu'elle serait en tout les cas. Et je repartais.

Galopant derrière elle, il me fût alors l'inconsidéré idée d'en venir à la nommer, la freiner dans son élan et de mon arrogance lui exprimé mes personnels ambitions, sans la moindre prétention, cela saurait se mesurer depuis le temps
.

Et si je le fais Capitaine ?! Si à moi, Galaad de Louvelle, je montre que même en Guyenne l'on peut, territoire que l'on craint, sous notre bannière oscillante tenir une citadelle ennemi ?


Je m'arrêtais, espérant qu'elle en ferait de même suite à ma remarque que toute la rue venait d'entendre. En coin je souriais, mes yeux brulaient de milles plaisirs et en moi je jouissais.


Je gage que votre avis se changera au naturel ce matin la ... Croyez-moi !

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