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[RP] Sur le parvis du monde

Gnia
Plus que sa colère, c'est l'immense découragement qui la gagne qu'elle voulait cacher. Cette impression oppressante qu'encore une fois les outils qu'on lui a mis à disposition ne sont qu'illusion, friables et qui ne sont que poussière entre les doigts.
Alors lorsqu'il la rattrape, exprimant enfin pour la première fois ce qui lui tient lieu de motivation réelle et que la Saint Just avait deviné sans vraiment le comprendre, elle remet son roussin au pas et lève vers lui un regard sombre, empli d'une profonde tristesse tandis qu'un pauvre sourire vient estomper les traits encore crispés.


Je ne sais quel avis vous me prestez, Galaad, mais j'admire ceux qui croient en la possibilité de voir leurs rêves se réaliser, car un jour j'ai fait partie de ceux qui avaient cette chance, ce bonheur ultime, cette fièvre dévorante de se battre pour une cause en laquelle l'on croit...

Profond soupir, la gorge nouée retient ce qui doit suivre. Et enfin, une voix presqu'inaudible, si différente de celle qui s'était exprimée l'instant d'avant avec tant de fougue, consent à exprimer la plus profonde des blessures de la fière saint Just

Et fols que nous étions, rêvant de gloire et de victoire, nous avons tout perdu. Et avec le tout, nos espoirs et notre belle innocence.

Le visage bouleversée est maladroitement caché à sa vue, il n'y a guère d'endroit où fuir si ce n'est de tourner la tête, de serrer la mâchoire et de laisser le temps que le flots de souvenirs s'estompe et reflue tel les vagues implacables de ce si mystérieux océan. Les yeux s'ancrent à nouveau dans ceux du soudard, et la voix à la fois si douce et mélancolique consent


Alors si vous parvenez à me faire rêver, Louvelle, je vous en conjure, faites-le. Mais daignez alors partager avec moi et mettez-moi dans la confidence.
Si je vous trahis, vous saurez au moins pourquoi vous voulez me tuer.

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Galaad
Je l'avais touché, au point sensible qu'elle tenait encore, car toute femme qu'elle était, toute dévoué à l'institution de Guyenne qu'elle se voulait, elle devait porter en elle ce que chaque être possède en son plus profond, l'envie !
J'en étais alors à écouter ses souvenirs et ses rêves, toute la métaphysique chimique qui pouvait sévir en elle au point de s'offrir en traitre né à ses côtés. S'il venait à être ratifié que j'incarne le Mal ou que ce dernier m'incarne, il serait de bon ton d'avouer que son entreprise est d'une réussite toute parfaite. Pour ma part, je doute bien qu'il soit réel que je ne sois contrôlé par quelque horrible démon et que c'est bien ses envies que j'ai fait remonter. Je suis fort ? Tout juste doué, un peu, il faut encore savoir conclure, toute une science en soit.


Devrais-je voir mes rêves se détruire sous mes yeux car j'aurais eu la faiblesse d'avouer mes desseins à ma capitaine de tutelle, aussi beau son corsage put être ? Vous êtes surement tout aussi croyante que moi ... Attendez à mes côtés, faites ce pour quoi vous siégez aujourd'hui aux côtés de ces gens dans ce stupide conseil... Je vous promet, un matin vous me bénirez. Vous serez ce jour la, commanditaire et pauvre femme abusé, victime de l'âme maléfique que je suis pour tout ces gens... C'est une aubaine qui s'offre à vous, croyez en moi, je croirais en vous. Je marcherais ce matin à vos côtés dans ce château, j'irais volontiers suivre des ordres qui tiennent avec un minimum de logique, assurez-vous juste d'accéder à l'unique requête que je puisse vous faire un jour. Et je vous ferais rêver, comme jamais aucun homme ne l'ais fait auparavant.


Je remet mon cheval en marche, je ne la quitte pas des yeux et pour la première fois depuis ma rencontre avec la comtesse, j'arbore un sourire, un vrai, amical et destiné à lui faire comprendre que moi je n'irais pas la trahir et que son rêve lui sera offert si elle venait à céder à mes conditions. J'ai bien céder aux siennes, ce ne serait qu'un échange de bon procédé, louables aux deux, bénéfiques aux deux ... Je suis bon marchand, je suis encore un meilleur Capitaine pour l'Equator !

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Gnia
Idiote, tu sais bien qu'il n'y a de rêves qui tiennent. Tous ceux que tu as espérés, tu les as frôlés du bout des doigts et ils se sont évanouis aussitôt. Tous. Poussière...
Il n'y a pas de grandeur sans douleur, pas d'honneur sans souffrance, pas de victoires sans pertes. Encore un mirage bien plus traître encore que ceux qu'inspirent les drogues dont elle se gave à l'envie. Mais au moins, du fond de son pessimisme bien ancré, il lui était donné d'entre apercevoir les desseins de cet étrange bonhomme. Et visiblement, il convenait de s'inquiéter.

Elle détailla un instant le Louvelle, les sourcils froncés, poussa un profond soupir et haussa les épaules.


Nous verrons...

Oui, l'on verra. Elle était finalement bien placée pour savoir que c'était lorsque l'on se berçait de rêves et d'illusions que le Très Hauct s'avisait de vous faire rudement choir de votre nuage. Alors, oui, nous verrons...
Et puis parce qu'il faut bien se sortir de cette humeur sombre et rebondir lorsque l'on vous tend, non une perche mais un mât, d'ajouter, la mine soudain espiègle, avant d'aborder la cour du Fort du Hâ


Quant à vous targuez de me faire rêver comme aucun auparavant, laissez-moi donc en être seule juge, tout comme vous avez si bien jaugé mon corsage.

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