Matalena
Des aléas, des cris, et la demeure qui s'affole comme une fourmilière après un coup de chausse en fer. Sourde aux piaillements écervelés que poussaient tantôt servantes tantôt invitées, la femme continuait sa méthodique exploration des lieux, apportant la lumière pièce par pièce à la recherche du basque. Lors que ses doigts se posaient sans le savoir sur le bois de la porte qui dissimulait l'objet de sa quête, un appel retentit depuis le haut des marches dont-elle n'était plus si éloignée. Sa dame qui criait son nom, d'une voix de stentor dont elle savait reconnaitre les moindres inflexions. L'autorité, l'urgence, et la maitrise inquiète acquise à la force d'un entrainement sans faille.
Mm... J'vous conseille de continuer à vous planquer, tout compte fait...
Murmura-t-elle entre ses dents.
La noble avait sans doute repéré quelqu'un depuis la tour. Quelqu'un de nécessairement indésirable. Elle n'aurait pas pris de risque, ça n'était pas son genre. La réformée n'entendit pas la respiration soudainement sifflante qui s'échappa à travers le chambranle, pas plus qu'elle ne porta attention au léger bruissement qui animait la chambrée, non. En un battement de cils, avec le silence et la souplesse d'un chat, elle rejoignit Agnès, croisant le fer de ses billes ombrageuses secouées par un vent d'orage aux iris bleu nuit qui la fixèrent un instant, commandant en silence, pétillants d'un zeste d'excitation bien mal dissimulé.
Vous voulez passer par devant ou par derrière ?
Demanda-t-elle, les lèvres étirées en un sourire ironique qu'elle ne se permettait guère en présences ordinaires.
Leurs pas s'était harmonisés, franchissant les degrés tandis que la Saint Just ordonnait le branle-bas de combat à tous les serviteurs qui croisaient son chemin. Une mécanique bien huilée qui vit chacun s'enquérir d'éveiller les autres, et l'assemblée s'organiser soudain en une vague défensive tandis que, inexorablement, elles s'avançaient.
_________________
« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle
Mm... J'vous conseille de continuer à vous planquer, tout compte fait...
Murmura-t-elle entre ses dents.
La noble avait sans doute repéré quelqu'un depuis la tour. Quelqu'un de nécessairement indésirable. Elle n'aurait pas pris de risque, ça n'était pas son genre. La réformée n'entendit pas la respiration soudainement sifflante qui s'échappa à travers le chambranle, pas plus qu'elle ne porta attention au léger bruissement qui animait la chambrée, non. En un battement de cils, avec le silence et la souplesse d'un chat, elle rejoignit Agnès, croisant le fer de ses billes ombrageuses secouées par un vent d'orage aux iris bleu nuit qui la fixèrent un instant, commandant en silence, pétillants d'un zeste d'excitation bien mal dissimulé.
Vous voulez passer par devant ou par derrière ?
Demanda-t-elle, les lèvres étirées en un sourire ironique qu'elle ne se permettait guère en présences ordinaires.
Leurs pas s'était harmonisés, franchissant les degrés tandis que la Saint Just ordonnait le branle-bas de combat à tous les serviteurs qui croisaient son chemin. Une mécanique bien huilée qui vit chacun s'enquérir d'éveiller les autres, et l'assemblée s'organiser soudain en une vague défensive tandis que, inexorablement, elles s'avançaient.
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« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle
