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[RP] Le petit rapporteur de Saint Bertrand ! (ouvert)

Bisac




Chers lecteurs et lectrices,

La rédaction du Petit Rapporteur de St Bertrand vous informe qu'il n'y aura pas de publication durant un certain temps. Le sieur Bisac, rédacteur en chef, quittant la ville pour un voyage de plusieurs semaines ne pourra tenir ses fonctions au sein du journal.



En espérant votre compréhension.
A bientôt.
Aymeri Bisac, rédacteur en chef
Isalineardais.
-Permettez-moi, Messire Bisac ... C'est le hasard qui mène mes pas ici ce tôt matin ...

-Si vous laissiez là sur votre table une réserve de parchemins, quelques plumes et de l'encre, la porte ouverte comme à votre habitude ... Cela ferait moins d'embarras durant votre absence, non ?
-Pourrait écrire qui veut, n'est-ce pas ?
Kachina
Elle avait promis de passer de temps en temps .
Elle prit place dans le fauteuil d'Aymeri, respira l'odeur de tilleul familière. La plume gisait là, sur la table, inutile, abandonnée auprès de la corne dont l'encre commençait à sècher.

Son regard se perdit sur les taches d'encre restées incrustées dans la pierre, elle esquissa un sourire.

Une fois encore, elle relut le message de son ami, reçu ce jour :





Chère amie,
Comme promis voici une petite lettre pour te donner de mes nouvelles.

Après plusieurs jours en terres françaises, en passant de Tarbes à Lourdes, j'ai franchit la frontière ibérique il y a trois jours.
Je suis aujourd'hui à Monzon dans le Royaume d'Aragon où je compte passer quelques jours.

J'ai rencontré une espagnole fort aimable qui s'est jurée de me faire visiter la ville. Que demandez de plus ? *sourire*

Mon voyage fut, fort heureusement, sans le moindre soucis.

Je ne serai de retour à St Bertrand pas avant une vingtaine de jours.

J'ai dans l'esprit de faire un petit tour par Barcelone et Tarragone puis je remonterai la côte méditérrannéene en direction de Narbonne et prendrais la direction de Toulouse pour rejoindre notre Armagnac natal.

Prend bien soin de mon journal pendant que je suis absent, certes il n'y aura pas de publication mais peux-tu veiller à ce qu'il ne tombe pas totalement en désuétude ?


Prend soin de toi.
Bien amicalement.
Aymeri.



Aymeri avait entrepris un bien long périple en ces jours d'hiver. Elle l'imagina un instant, luttant contre le froid sur les chemins, dans un pays étranger. Seul....

Ses pensées s'envolèrent aussi , vers Amolon qui cheminait vers l'Armagnac et Ana qu'on attendait avec impatience.
Pourquoi toujours cette envie d'aller voir ailleurs ? Peut-être pour mieux revenir, qui sait ?

La jeune femme se leva, referma doucement la porte du bureau. Le froid la saisit à la sortie. Elle resserra les pans de sa cape, frissonnant sous le vent d'hiver.

_________________
Kachina
Une nouvelle missive arriva en ce soir d'hiver.

Aymeri allait bien.
Il répondait à sa lettre.
Le jeune homme prenait plaisir à ce voyage, faisait apparemment de belles rencontres.





Chère Kachina,
ton message me fait chaud au coeur.
Je suis heureux pour toi que tu te lances en politique, mes encouragements t'accompagnent.

Le froid est n'est pas si mordant que chez nous, ici les hivers sont plutôt doux. Même si les nuits sont fraiches nous avons souvent de vifs rayons de soleil.

Je reste encore un peu à Monzon où j'attends l'arrivée d'une espagnole.
En ce moment je suis attablé sur une petite table dans une chambre.

J'ai réussi à trouver une auberge peu chère et je me débrouille pour me faire comprendre.
D'ailleur j'ai même fais les démarches pour entrer en Catalogne. Savais-tu qu'il fallait une autorisation pour en franchir les frontières ? Moi non, et fort heureusement on m'a indiqué le chemins à suivre.

En effet, je me voyais plutôt mal être arreté par les douaniers espagnols...

Décidément quel magnifique cadeau que ce voyage !

Quoiqu'il en soit je pense à toi et à tout St Bertrand.
Mes meilleurs voeux t'accompagnent.

A très bientôt.
Aymé.

_________________
Kachina
Portant sur sa hanche son panier de pains à vendre au marché, Kachi fit ce jour là un détour par le bureau d'Aymeri. La dernière lettre reçue de lui datait d'avant Noël. Et depuis plus rien.

L'inquiétude assombrissait le regard de la brune, tandis qu'elle saluait machinalement la vieille sabotière qui vidait les eaux usées dans le caniveau.

Elle s'arrêta près du puits, s'appuyant contre la margelle, pour relire les dernières nouvelles qu'elle avait reçue de son ami :






Chère Kachina,

je t'écris une nouvelle missive afin de te faire part de mon voyage.
Hier j'ai passé la frontière catalane et aujourd'hui je fais route vers Tarragone. On m'a dit que c'était une ville agréable car elle se trouve en bord de mer.

C'est vraiment très étrange la Catalogne, les gens n'y parlent pas espagnol mais catalan ainsi je ne te fais pas dire le soucis que j'ai pour me faire comprendre.

Il était d'ailleurs temps que j'arrive en ville, en effet mes vivres s'épuisent et je n'ai plus de quoi manger. Heureusement des petits boulots pour les paysans du coin m'ont permis d'amasser quelques écus.

St Bertrand me manque, tout comme mon bureau à la rédaction du journal, l'odeur de tilleul et l'ambiance cosy se rapelle à moi comme de lointains souvenirs.

Mais qu'importe le mal du pays ce voyage me donne envie de repartir. Oh bien sur, pas tout de suite encore mais je compte bien visiter le reste de notre pays un de ces jours.

Et chez nous ? Comment se porte St Bertrand ?


Je crois qu'il est temps de terminer ma lettre qui devient un peu longue. Je suis en ce moment même sur le bord de la route. J'ai pu payer un jument qui m'évite le contrainte de marcher...*sourire*



Amicalement .
Aymeri
Kachina
Enfin, un courrier. Après l'avoir nourri, Kachi remit le pigeon dans sa cage au chaud. L'oiseau malgré le froid avait su porter à destination son précieux message.

Rapidement, elle fit sauter le cachet de cire qui retenait le parchemin fermé et prenant place devant l'âtre, elle commença sa lecture :






Chère Kachina,

Voila quelques jours que je ne te donne plus de nouvelles, ne m'en tiens point rigueur, c'est que mon voyage dure un plus longtemps que prévu.
Aujourd'hui je suis arrivé à Géronna, une charmante bourgade paysanne. Me croirais-tu, si je te dis que malgrè la proximité avec la mer, le froid est tombé. L'Espagne aussi connait les misères de l'hiver.
Imagine-toi que ce soir je vais dormir dans un ancien pigeonnier, un peu foin me servira de couche. Je ne plains pas, c'est déjà mieux que de devoir dormir sous un porche.

Mon voyage fut des plus tranquilles, mis à part un léger accrochage avec un brigand. Rassure-toi, ce n'est rien de grave, je vais bien, mis à part mon nez qui à doublé de volume. Il finira bien par revenir à la normale.
Plus sérieusement, je vais rester quelques jours à Gérone, le temps de pouvoir acheter des vivres. La frontière française est à trois jours de marche.

Et toi, comment se déroule la vie à SBC ? Que s'y passe-t-il ? Je dois avouer que mon bureau au journal me manque, je ne croyais pas au "mal du pays", désormais j'en suis un fervent adepte.

Je t'écrirai de nouveau une fois que je serai en France, allez je vais clore ma lettre car ma bougie est déja bien consummée.


A très bientôt.
Prends soin de toi.
Ton ami, Aymeri.



Le petit Commingeois comme il aimait s'appeler, lui même, allait bien. Il foulerait bientôt les terres du royaume de France.
Kachi se laissa aller en arrière sur le coffre de bois, s'appuyant contre le mur, laissant ses pensées vagabonder jusqu'à ce pays lointain où chevauchait Aymeri.
Une odeur de brulé, la tira de ses rêves, la faisant se lever d'un bond, et courir jusqu'au fournil :


- Corne de bouc, mon pain brule !!!!
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