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[RP] La quête d'Ogamat

Ogamat
[ Loches, le 14 novembre ]

Avec pour tout bagage quelques idées glanées au fil de conversations écoutées ou dans lesquelles il avait participé, il arriva à Loches un 14 novembre.
Les voici telles qu'elles étaient en ce jour :




Ses idées :

  • Il souscrit tout à fait à l'idée que l'Être Divin est tout-puissant.

  • Il lui semble raisonnable de dire que le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre.

  • Il lui semble raisonnable de dire que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant.

  • Il ne lui semble pas insensé de dire que les choses sont des copies des Idées.

  • Il ne lui semble pas insensé de dire que la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.

  • Il se dit que, peut-être, l'homme sage doit participer à la vie de la cité.

Il faut l'admettre, certaines idées trottaient dans sa tête et pourtant, il ne les comprenait absolument pas. Ce fait très étrange ne manquait pas de le tourmenter. Très souvent il se répétait que « Il est raisonnable de dire que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant. » Cela n'avait vraiment aucun sens pour lui.
Il voulut en parler avec un homme d'église. Mais le curé de Loches faisant ripaille dans quelque auberges très éloignée de Loches et se vautrait probablement dans la luxure, - Il en était convaincu car les deux vont de paires - il ne pouvait lui être d'aucune aide.

Il avait tenté de s'adresser à l'évêque. Il s'était rendu à l'épiscopat de Tours pour le rencontrer. Sans succès. D'ailleurs, l'épiscopat était habité seulement par les araignées, les souris, les rats et par quelques chats qui venaient en faire pitance.
Il avait tenté de se rendre à Rome, mais on lui avait refusé tout accès sans raison.
Finalement, en faisant demi-tour, un brave qui se disait futur curé, qui disait se nommer G_de_B. Hélas, cet entretien ne lui avait rien apporté non plus. Il avait même soupçonné cet homme de se moquer de lui.

Il se sentait complètement perdu.

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Ogamat
[ Loches, Duché de Touraine, le 26 novembre 1458]

En seulement 12 jours, ses idées s'étaient quelque peu modifiées :



Ses idées :
  • Il souscrit tout à fait à l'idée que l'Être Divin est tout-puissant.

  • Il lui parait improbable que l'on puisse dire que le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre.

  • Il lui semble raisonnable de dire que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant.

  • Il ne lui semble pas insensé de dire que les choses sont des copies des Idées.

  • Il ne lui semble pas insensé de dire que la beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.

Il ne croyait plus que « l'homme sage doit participer à la vie de la cité. » Sans doute à cause de ses déceptions avec les hommes d'église. Peut être aussi à cause des conséquences de l'attaque de la mairie par des brigands.

Il avait toujours cette idée obsédante que
« Il est raisonnable de dire que la métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant. » sans qu'il en comprit plus. Cette idée le tourmentait tant qu'il craignait à chaque instant de sombrer dans la folie. Il lui fallait absolument trouver un homme d'église pour l'aider à démêler tout ça.
Cette idée le tourmentait de plus en plus. Il se sentait vraiment seul dans Loches abandonné par l'église.


Personne ne pouvait l'aider ici. Aussi conclut-il qu'il était impératif de s'en aller sur les routes en quête des réponses. Il irait à la recherche des curés mais aussi et surtout des évêques car, il le croyait fermement, ceux-ci étaient plus instruits que les curés de village dont le rôle était simple.

Mais pour partir sur les routes, il devait d'abord racheter sa liberté auprès du Duc. Il ne disposait que de 55 écus et le Duc en réclamait 90. Il fit le calcul qu'à raison de 16 écus par jour, 2 jours de travail suffiraient. Avec les 10 écus qu'il recevrait pour deux journées de travail à l'église. Dans quatre jours, il pourrait enfin partir en quête de réponse. Cette perspective lui agit comme un baume sur le cœur ; il se sent tout ragaillardi. Quatre jours, ce n'est pas si loin.

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Ogamat
[ Loches, Duché de Touraine, le 3 décembre 1458]

Ce maudit duc avait enfin rendu la liberté à Ogamat.
Il était arrivé innocemment à Loches quand un officier du duc lui avait demandé qui il était. L'officier avait pris pour prétexte qu'il ne possédait pas la preuve de ses origines pour le conduire auprès du duc qui avait exigé 90 écus pour lui rendre sa liberté. Plusieurs paysans l'embauchèrent et ainsi il réunit la somme exigée. Mais ce n'était pas la seule condition exigée par le duc. Il avait aussi dû trouver trois personnes pour se porter garantes de sa droiture. Assez rapidement, Pivoine, Sampieru_corsu et Davia s'était portés garants. Ensuite il dû aller nettoyer l'église désertée de tous curé depuis bien longtemps. Cela lui prit deux jours pour ôter toutes les toiles d'araignées.

Hier il était allé voir le conseiller, lui avait remis la somme, les lettres de recommandations. Et il le renvoya chez lui : Quelqu'un lui apporterait le titre de liberté.
Et ce n'était que ce matin qu'il le reçut.

Aussitôt il avait rempli sa besace avec quelques fruits et s'était mis en marche vers l'ouest. La route n'était pas trop longue, à ce qu'on disait, avant d'arriver à un village. Il y ferait étape la nuit pour se reposer.

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Ogamat
[ Chinon, Duché de Touraine, le 4 décembre 1458]

Il avait passé la nuit à dormir comme une souche. Il s'était installé sous le porche de la collégiale Sainte Mexme de Chinon. Il avait choisi cet endroit non parce qu'il fut plus confortable qu'un autre, tout au contraire, mais afin d'être sûr de ne pas rater le curé.

Il s'était éveillé tôt le matin, transis de froid. Il sautilla sur place pour désengourdir des pieds et ses jambes qui le piquaient de froid tout en battant les bras autour de son buste.
Puis il mangea un fruit, le mastiquant longuement car ce serait sa seule nourriture de la journée.

Et son attente fut vaine. Point de curé de vit-il. Pas même l'ombre de la soutane. Rien. Ni curé ni ouaille ni âne.
Il commençait à désespérer de l'église en Touraine. À croire que la foi avait déserté ce duché, déserté même chez les curés. Il le déplorait.
Aussi, quand la nuit commença à se lever, il remit sa besace sur l'épaule et reprit la route, toujours vers le soleil couchant.
En sortant du village, il cria en sa direction :


À Dieu Touraine !
À Dieu terre de païen !


Et d'un pas hardis, il s'engouffra dans la nuit.
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Ogamat
[ Saumur, Duché d'Anjou, le 5 décembre 1458]

Saumur. Le nom lui fit penser aux poissons. Mis en saumure. Il imaginait le village empestant le poisson et la saumure. Chemin faisant, cette pensée s'évanouit comme la brume sous un pâle rayon de soleil.

Ayant marché une partie de la nuit, il s'était reposer la matinée. Puis il avait crié dans les rues :
« Curé es-tu là ? ». Plusieurs fois il était allé voir à l'église. Mais comme à Loches et Chinon, le curé, un certain Jefc, devait être occupé à se vautrer dans la luxure avec ses collègues de Loches et Chinon. Sinon, comment expliquer qu'il ne faisait plus la messe depuis des semaines et qu'ils étaient invisibles pour leurs ouailles.

Il commençait à entrevoir la cause du manque de vie spirituelle partout où il était passé. Il ne pouvait que regretter cette évanouissement de la foi.

Et tout en sortant de la ville, contraint d'aller voir ailleurs si il restait un homme de foi, il marmonnait inlassablement :
« Quelle misère... »
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Ogamat
[ Thouars en Poitou, le 6 décembre 1458]

Jour de la Saint Nicolas. Il se souvint de son enfance. Le matin de la Saint Nicolas, il trouvait toujours une friandise à côté de l'âtre. Le seul jour merveilleux de l'année.

C'est avec cette douce réminiscence qu'il arriva à Thouars. Il entendit parler d'un lieu réservé aux nouveaux arrivants. Aussitôt il s'y rendit et demanda si le village comptait un curé qui ne serait pas libidineux.
Les Gardes Mobiles eurent une conversation entre eux qui permit à Ogamat de prendre connaissance qu'il y avait bel et bien un curé dans ce village.
Voici la teneur des propos tenus par ces Gardes Mobiles :




- Ah tiens encore un homme. Ogamat ? Connais pas et tu viens d'où ?
- Laisse tomber ça à l'air d'être un grenouille de bénitier.
- Ça existe pour les hommes ?
- Ben il faut croire regarde le.
- Ben mince alors on sait vraiment plus s'amuser. Tu cherches un curé ne faisant pas luxure ?
- Le nôtre c'est pas un rigolo.
- Oh remarque quand il nous a suivi au concours de mangeur de viande de cerf.
- Ah oui c'est vrai. Il a même battu Nicolo dit donc.
- Non mais niveau luxure par contre.
- Les grenouilles de bénitier s'en plaigne même. Paraît qu'il a comme vice que deux choses, manger et de temps en temps fumer.
- En plus il a du truc pas vraiment mauvais, qu'il chique aussi parfois.
- Comment tu sais ça ?
- Oh c'est un ami qui me l'a dit...
- Ouais c'est ça. Et le cureton vous le trouverez au presbytère ou à l'école. Il va très souvent là.
- Bon on continue le travail ?
- Ben oui il faut bien malheureusement.

Ogamat fut tout réjouit de la bonne nouvelle ! Enfin il allait pouvoir poser des questions sur les idées qui lui trottaient dans la tête sans qu'il les comprit, peu ou prou.
Tant il était excité par la bonne nouvelle, il en oublia de répondre aux Gardes Mobiles. Il courut plus vite qu'un lièvre cherchant à échapper au faucon qui la prit pour cible de son déjeuner pour se rendre au presbytère.



[ Église Sainte Boulasse de Thouars]

Il entra dans l'église. Marchant sur la pointe des pieds. Plus par crainte de déranger que par respect du lieu. Et d'une voix atténuée, il appela : Curé, es-tu là ? Plusieurs fois il répéta son appel.
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Forth_with
Alors si l'on place la pièce ici alors la roue va tourner dans ce sens et donc engager la chaîne dans le... Non ça colle pas. Donc se serait certainement par le haut. Non plus. Ah bon sang.

Le jeune évêque s'était mis dans la tête de construire accolé à l'église, un préau afin de protéger soit de la pluie, soit du froid les paroissiens qui voulaient s'y abriter. Oui mais voilà faire monter une poutre à plusieurs mètres de hauteur seul ce n'était pas vraiment évident, évident. Il avait tenté un montage mais visiblement ça ne marchait pas vraiment, ou alors il fallait qu'il revoit son plan. Ou était-il ? Mince il l'avait laissé dans l'église pour éviter qu'il prenne l'eau. Il rentra donc à nouveau dans le chœur et c'est là qu'il vit un jeune homme arrivant vers lui.

Le pauvre dû bien se demander qui était cet olibrius habillé en bottes, chemise et tablier qui l'interpellait ainsi.


Eh vous j'ai besoin d'aide, vous me semblez avoir des bons bras, venez avec moi.

Oui parfois Forth pouvait se montrer très particulier.
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Ogamat
La porte s'ouvre. Ogamat croit que c'est le curé qui arrive. D'un bond il est sur ses pieds et se dirige vers la porte. Mais, c'est un homme accoutré comme un ouvrier qui entre. Il n'a pas le temps de laisser passer sa déception, encore moins de faire demi-tour pour retourner prendre place sur le banc qu'il vient de quitter que l'homme l'interpelle.

Eh vous j'ai besoin d'aide, vous me semblez avoir des bons bras, venez avec moi.

Ogamat le regarda ahuri. Non qu'il fut offusqué par la manière d'être interpellé. Non, cela, il en avait l'habitude : Il avait été commandé toute sa vie, et le ton de l'homme ne l'avait pas dépaysé. Sa grande surprise vint du fait que l'homme disait qu'il avait de bons bras.

Ben m'sir, z'êtes ben l'premier à m'dire qu'j'a des bras. J'suis pus maik' qu'un clou et j'dois ben avoir l'force d'un piaf crevé.
'Fin bon, si j'peux v'z'aider hein !


Il rejoignit l'homme.

Vous m'direz où c'que j'peux trouver c'bon dju d'curé après l'ouvrage ?
Puis, regardant la poutre : « Bon, j'fais quoi asteure ? »
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Forth_with
En fait même si Forth l'avait pensé un brin plus costaud que cela, il avait surtout besoin de deux bras, même s'ils n'étaient pas les plus forts du monde. Il fit venir l'homme jusqu'au lieu et observa lui aussi l'installation réfléchissant à comment faire quand il lui parla du curé.

Vous inquiétez pas le Curé n'est guère loin. Vous allez vite le trouver. Bon il va falloir que l'on soulève la poutre jusqu'à la faire reposer sur les deux poteaux. Il va donc falloir tirer et tirer fort.

Il s'installa à côté de la chèvre et fit signe au jeune homme d'en faire autant.

On va tourner la roue pour faire remonter le tout. Puis je bloquerais le mécanisme et vous vérifierez que cela tient pendant que je placerais la poutre avant de la redescendre en douceur, d'accord ?
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Ogamat
On z'y va !

Et aussitôt dit, aussitôt fait. Ogamat fait tourner la roue plus avec sa volonté qu'avec sa force. La manœuvre n'était pas bien compliquée, elle ne dépassait pas ses capacités.
Il était émerveillé par la poutre qui s'élevait. Il était émerveillé par toutes les machines inventées par des hommes pour soulever des objets, poutres ou pierres, à des hauteurs prodigieuses. Il avait, par le passé, travailler plusieurs semaines dans un écureuil. Chaque matin il escaladait l'échafaudage pour aller prendre place. Ce qu'il aimait le plus, c'était la vue qu'il avait sur le pays de la haut. Il se sentait grand. Et puissant. Il pouvait prendre dans sa main un champ entier, il pouvait recouvrir un village d'un seul doigt.

Et les deux hommes tournait la roue. Et la poutre montait.

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Forth_with
La poutre s'était approchée des deux poteaux. Forth plaça son escabeau à proximité et grimpa dessus. C'est là qu'on pût voir plus nettement sa claudication. Il avait fait percer la poutre de part en part et le poteau était aussi pourvu d'un trou. Il glissa dans les deux trous une longue cheville en bois qui retint l'ensemble. Puis alla au second poteau et ayant fait tourné la poutre place une seconde cheville, ce qui fit tenir le tout. Il n'eut ensuite qu'à enfoncer les chevilles à coup de marteau et le travail fut fait. Il détacha la corde qui retenait la poutre et laissa aller.

Voilà du bon travail mon fils. Ah oui j'ai oublié de vous dire c'est moi le fameux curé. Vous vouliez me voir ?
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Ogamat
Z'êtes le cur... Médusé il était, Ogamat. Il resta un moment bouche bée laissant en suspens la fin du mot. Pour lui, un curé portait toujours un robe comme une dame, avec un chapeau sur la tête aussi noir que la robe. Et puis il avait demandé à l'homme, qui était finalement le curé, où ce trouvait ce « Bon dju d'curé ».
Néanmoins, il ne remarqua pas que l'homme, que le curé semblait s'en être offusqué. Il s'en réjouit car vraiment il était temps qu'il puisse poser ses questions qui lui labouraient le cerveau à le rendre zinzin.

À moitié remis, il enchaina directement avec une première question après une brève explication.


Ben v'là curé, dpuis un moment ya des idées qui s'trinqueballent dans m'tête et que j'comprends pas. Et y m'faut d'l'aide pour pas dvenir tout maboulle. J'vous donne un exempe d'idée, pis vous m'direz c'que ça peut ben dire. En v'là une qui m'fait enragé : « Y m'semble que les choses n'sont qu'des idées copiées. » J'comprends qu'dalle mais ça m'travaille ! Ça m'travaille ! Tenez ! c'est comme qu'si y-avait une charrue qui m'labourait l'tête. C'est pour v'dire comme ça m'fait du mal. Faut m'dire c'que ça veut dire pace qu'j'ai peur de faire des vilenies si j'deviens cinglé.

Il avait débité tout seul d'un seul souffle. Il en était presque épuisé, se respiration se fit alors haletante.
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Forth_with
Visiblement le pauvre homme semblait bien agiter. Fort se devait donc de tenter de démêler tout cet écheveau comme il pouvait. D'un signe de la main Forth chercha à calmer l'homme puis d'une voix assurée et calme il dit.

Soyez tranquille mon fils ce n'est rien. Vous avez eu le sentiment que les choses étaient des copies des idées c'est ça ? Et bien le tout est de voir ce que cela signifie. Pour vous que signifie ces trois mots ? Choses ? Copies ? Idées ?
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Ogamat
Ogamat se gratta l'oreille après la réponse du curé. Il se demandait pourquoi il lui posait ces questions. Même un âne sait qu'un objet est un objet, une idée une idée et une copie une copie. Il se demandait si le curé n'était pas encore plus benêt que lui. Pourtant, pensait-il, il a dû faire des études longues et compliquées pour devenir curé.
Il se demandait s'il ne ferait pas mieux d'aller voir ailleurs s'il pouvait trouver un curé plus instruit que celui-ci. Mais vu que c'était le premier qu'il arrivait à rencontrer en un mois, il se dit qu'il allait essayer d'obtenir au moins un petit bout d'explication. Il craignait que sa tête n'éclatât sans cela.


Curé... J'suis pas instruit, ça veut pas dire qu'j'suis un bêta hein !
Mais j'vais tout-même répondre à vos questions pour qu'on essaye d'avancer. Bon...

Ben une chose c't'une chose. Une copie ben c't'une copie et une idée c't'une idée. C'est pas ben compliqué à entendre. Si ?


Il attendait que le curé allait en venir à lui donner un peu d'explication. Mais un doute persistait. Il en vint à se demander s'il ne devrait pas plutôt chercher un curé dans une grosse ville ; Sûrement qu'sont pus malins là bas, croyait-il.
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Forth_with
Visiblement le jeune homme n'avait soit pas compris sa question, soit pas vu où il venait en venir. Ce n'était pas impossible. Parfois ces questions paraissaient étranges aux yeux de certaines personnes et même parfois totalement saugrenues. À force il avait l'habitude de ce genre de réactions alors il ne s'en formalisa pas une seconde et sans se départir de son sourire commença à présenter les choses.

Je ne vous prends nullement pour un bêta mon fils. Mais comme semble vous dire cette phrase il ne faut pas forcément se fier aux apparences et ce qui vous paraît relever d'une évidence ne l'est pas forcément.

Prenez l'objet par exemple. Est-ce qu'une personne est un objet ? Est-ce que quelque chose de vivant est un objet ? Et Horace quand il dit dans sa pièce « Rome unique objet de mon ressentiment. » Il dit que Rome est un objet non ? Alors une ville pourrait être un objet ? Dans ce un Comté aussi, un pays non ? Pourquoi pas ? Et pourquoi pas une notion comme le fait d'être poitevin, languedocien, ou d'autres contrées encore. Mais alors qu'elle différence avec l'idée mon fils ? Plus aucune.

Vous voyez mon fils définir les choses n'est pas si anodin que cela. C'est même la source des choses. Ce que quelqu'un appellera difficulté vous appellerez ça sans problème. Ce qu'un appellera haut vous vous direz bas si vous êtes plus haut encore. Tout est une question de perspective.

Vous comprenez où je veux en venir ?

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