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[RP] Une terriiiiiiible tragédie !

Aimbaud
[Écuries de Corbigny]

Pet-Gaz mâchait son avoine d'un air blasé, sous la tonnelle entrelacée de vignes sèches qui bordait le mur d'enceinte du Castel. C'était un assez beau modèle de destrier, avec direction assisté, sportif mais confortable, qui sentait bon le cuir chaud. Un petit bijou pour le fils du Duc, qui comme la plupart des gars de son âge, était passionné de chevalerie de pointe. Dans ses moments de solitude, il allait flatter l'encolure de son bolide, et faire un petit tour dans la campagne alentour, pour peaufiner le rodage...

En cette après-midi grisâtre, mouchetée de fines gouttes de pluie, il s'attelait donc à seller cette impeccable monture, quand on eut l'audace de lui tapoter l'épaule. C'était un laquet en livrée, qui s'exprima en ces termes :


_Excusez moi Monsieur, je cherche un garçonnet brun haut comme ça, vous l'auriez vu?
De cette taille, regardez au bac à sable de Dijon.
_Il habite ici, pourtant. Le fils du pair!
Le pair a bien un fils, mais il est grand et vigoureux, un athlète.
_Le fiancé de Calyce!
Il est pas fiancé. Ils sont seulement cou-sins. COU-sins.
_C'est pas ce qu'elle a dit. Elle a parlé de cœur brisé. Vous croyez que c'est au littéral?
Bon c'est moi, quel est le message ?


Le malandrin sortit un pli de son pourpoint.

_Vous avez quel age?
Et ta mère !! Treize ans.
_Fichtre, c'est peu.
Quoi, y'a des scènes de cul dans votre message ?
_Non, mais la baronne a dit "seulement s'il est majeur..." et... Vous avez eu la variole?
Diable non ! Chipotez pas, dans 5 mois je serai majeur et/ou le maître du monde.
_Ah.


Il cocha une case.

_Vous savez nager?
Avec une cotte de maille. Et ça mon gars, j'peux te dire que c'est pas de la compote de poire.

(Coche) _Est ce que vous êtes allergique aux poils de chien, chat, cheval ou barbare?
Il ferait beau voir... Bon et si tu passais directement à la case "Livraison du message" ? J'ai une partie de ramponneau à finir.
_J'peux pas, c'est pas écrit. Mais si je coche, elle veut vous voir.
Calyce de Dénéré-Dongénan, ma cousine ?
_Nan. La baronne.
QUEEEeeeelle barone ?
_La mieeeeenne!

(L'étrangle) UN NOOOOM.
_Huuurgh..urkphh...uuuhuhuh...
'Connais pas.
_Piitiiiiié mon bon Seigneur ! BlanchedeWalshSerrant !

_________________
Blanche_
C'était étonnant comme de si petits doigts pouvaient enserrer un cou de gueux avec une poigne de chevalier. Il y avait une malformation physique, assurément, à l'origine soit d'une hypertrophie musculaire carpienne, ou d'un cou si petit, qu'il en devenait empoignable par un petit duc.
Quelques secondes après avoir lâché le nom, l'homme s'écroula à terre, respirant à grand peine. Les doigts, rouges, ne se tenaient plus autour de son cou, et il en était très reconnaissant.


- Elle est baronne ? 'Tain j'en apprends tous les jours, moi.
- Haaaan. Haaaan. Haaaan.
Il avait, peut être, une cervicale broyée lui obstruant la trachée.

- Bon mais quel rapport avec ma cousine ? AUCUN je parie, triple buse de mes deux !!

L'homme haussa un sourcil, très étonné. Le gamin, certes angevin, devait être beau et serviable, à la parole et minois charmant. Qualités camouflées à la perfection.
Plongeant le nez dans son parchemin, d'une voix neutre le domestique reprit :
Elle a dit : si tu coches, je veux le voir.

- En parlant de coche, montez.
Et, comme un seul homme, valet et titré se retrouvèrent au sommet de Pégase. Je ne peux pas, j'ai piscine... tenta l'homme apeuré. Mais le vil gamin, sans prendre garde à la couardise de son compagnon de selle, déclencha d'une voix rauque et diabolique (ce fut, tout du moins, ce qu'en prétendit ensuite le valet sus-décrit) une pétarade de fumée et gaz asphyxiants.
- PET-GAZ : ATTAQUE VITESSE-LUMIÉRE !!

- Mais mais! Un permis de locomotion spécial n'est il pas nécessaire pour voyager a plus de quinze km heure? Je ne voudrais pas être dans l'illégalité, voyez.

La tentative était élégante, mais échoua.

- Si vous vous souciez tant de la légalité, remontez vos pattes, vous êtes bien trop près de la ceinture d'un mineur. Abrouti !
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Riches, tenez bon !
Aimbaud
*Tagada tagada tagada* Non point de fraise, mais bien un départ au galop, dans la poussière et les hoquets du vilain valet vilement velu. Le bougre, dans toute son inexpérience, laissait son séant rebondir sur la croupe du destrier de compétition.

_Oui. Mais vous êtes consentant.
Outch. Outch. Outch.

Ni con ni sentant, pauvre débilos. Bon c'est quelle direction déjà...? PET-GAZ : ATTAQUE FREIN-DE-LA-MORT !


*Hhyyyyyyyii* Un troupeau de mottes de terre trépassa sous les sabots du cheval.

_Aïe. Vous ne savez pas du tout le manier, c'est un standard en h.
Ah ah, vous croyiez vraiment que j'avais passé le permis de monter ?
_Diiiiieuuu! Tu es grand tu es boooo!
Descendez. Vous êtes flippant.


Un taquet aura suffit, le vilain s'écrasa au sol.


_Poussière, tu n'es que poussière et à la terre tu retourneras.
Mène-moi à ta basse-ronne, fripon.


Car déjà ils se trouvaient aux portes de la bicoque allouée à la Bretonne, sur les terres de Corbigny, afin de lui préserver l'intimité qui siée aux grandes dames, et/ou aux incorrigibles chieuses. La valetaille, d'une voix forte :

_Madaiiame! Madaaame c'est votre hôte qui vient vous présenter présentement son salut.
Oui enfin je viens parce qu'on m'a mandé, hein. Faut pas pousser le bouchon trop loin, Maurice..


"Maurice" parce qu'ils avaient eut le temps de faire connaissance en chemin...
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Blanche_
La bretonne sort de la grande bâtisse qu'elle occupe, temporairement. Il ne fait pas bon rester humble trop longtemps. Elle hume l'air, plisse le nez, semble soucieuse jusqu'à ce que ses yeux ne se posent sur le nain. Et tout s'explique.

- Ooooh Aimbaud!
- ooooooh Blanche, fit il en réponse, faignant d'être surpris.
- Vouzici je suis toute troublée!
- Et moi tout trempé, il flotte 'voyez.
- Prenez garde a ne point mouiller votre culotte.
- Je vous retourne la recommandation... Vous m'avez demandé ?
- Certes...

Elle prend alors le temps de descendre quelques marches, pour venir flatter l'encolure de l'animal. La mine est sombre, inquiète.
- Calyce est désespérée!
L'enfant descend prestement de cheval, faisant face à la blonde.
- Que lui arrive-t'il ?
- Oh... Je n'ose à peine vous le dire!
Il prend ses épaules, et les secoue. Un peu. Vigoureusement.
- Osez.
- Non. C'est affreux.
- Je le supporterai.
- Eh bien....
- ACCOUCHEZ.
- Le pire que vous pouviez imaginer.
- ... Elle est...? Elle.. elle.. elle est ?
Il se met à respirer fort mal, main sur le coté gauche, comme blessé.
- Oui !
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Riches, tenez bon !
Aimbaud
C'en est trop pour un seul homme, un 3/4 d'homme en plus. Il descend de cheval, les jambes molles comme des chamallows, blanc comme un linge et la voix, ténue.

... morte ?
_Ah non.


Arg, ouf ! Il s'étreint le cœur en respirant mal, au bord de l'apoplexie.

_Pire!
Gah !


Il tombe, il choit ! Les genouillères dans les gravillons.

... Aimbaud?
.... Je... gl... .... Pressez-vous, parlez...


Elle s'accroupit a sa hauteur.

_Je vais vous dire. Elle est soumise a un odieux chantage!
Expliquez-vous, Blanche.
_Une terriiiiiiible tragédie.
Qu'avez vous besoin de m'en faire toute une bande-annonce ?!!! PARLEEEeeez.
_Elle s'est engagée.
Fiancée ?..............
_Ce mois ci... Retrouvez Calyce. Et Aimbaud. Dans la fin de leurs aventures passionnelles..


Il la secoue.

Vous délirez, ça n'est pas la fin de l'épisode !
_Menfiiin! Ah oui? C'est parti pour!
Allez vous me DIRE ce qu'il y a de PIRE que la MORT conCERNANT ma COUsine ?! OUI ou.... DÉFECTION. C'est dit.
_Qu'elle épouse quelqu'un d'autre que vous, blaireau!
Qui est-ce ?

_Elle avait l'air heureuse remarquez... Épanouie.


Elle se relève avec une lenteur exaspérante. Lui de son côté, entend des ongles crisser sur son ardoise interne...

_Et puis elle a dit "briser le coeur"
Vous... n'êtes.. pas très.. claire
_Je me dis que c'est peut etre pas plus mal.
Qui est-ce ?
QUI EST-CE ?

_________________
Blanche_
Elle ouvrit de grands yeux, le regarda comme s'il était un débile profond.

- Mais... enfin, Calyce voyons !

- SON PROOOMIIIIIS !!!

Il avait l'air en colère, et Blanche ne comprenait pas pourquoi. Elle rosit.
- Oh. Ah. Lui? Ne nous focalisons pas sur des mots.
- ... c'est long
- Bientôt vous lui direz "mon cousin".
- ... c'est "long".
- Je suis ravie de voir que cela ne vous chagrine pas.
- ... c'est LONG. SON NOM, PAR LES TREIZE PU*TES DU SANS-NOM, SON NOOOM !!

Elle leva un index en l'air, histoire de dire "chhhhht ! Grand Manitou va parler !"
- Faites attention, Vous devenez vulgaire, parfois.

Et là, là ! Aimbaud de la Josselinière eut un comportement inacceptable, et ô combien étonnant/flippant, que Blanche répondit par un recul notable, s'éloignant de celui qui pétait apparemment les plombs.
Car oui, il... mangeait sa toque en peau de loutre !

- Erk, dit Blanche.
- Grrggghhhggniiii.. gnrhgniiii.... répondit Aimbaud.
- Vous ai-je dit, tenta t'elle pour le rassurer, qu'elle est heureuse ?
- Donnez moi un verre, conclut il en se relevant à grand peine, comme un albatros chopé en plein air par une lame affutée. Il avait l'air pataud, et faisait pitié.
- Mais enfin, pas avant de conduire ! gronda le Manitou.
- Qu'importe... Je n'ai pas le permis de monter.

- Ooooh allons. Venez me faire un câlin, manda le Manitou, qui semblait alors plus proche de Mamy Nova.
- Quel est le nom du promis ?
Et cela n'était pas la réponse attendue.
- Câ-lin !
- Blanche !
- Aimbaud ?
D'une voix fort aiguë, il prévint qu'il était "à ça de devenir méchant". Elle prit peur.
- Mais heu... c'est parce que heu.... vous êtes triste !
- Je suis au comble du bonheur. Dites moi son nom !
- C'est votre malheur qui vous rend méchant, vous savez.
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Riches, tenez bon !
Aimbaud
Ce qu'elle pouvait être tarte parfois, ce qu'elle pouvait être agaçante fréquemment ! Ce qu'elle pouvait être...! Argh ! Il manqua de s'étouffer dans un gargarisme de révolte. Puis, plus calme, cracha quelques poils de loutre qui s'étaient attardé sur sa langue, et d'un ton sans réplique :

Dites moi son nom.

Auquel elle répliqua...

_Non. Dites que vous l'aimez.
Je le connais ? C'est un angevin.
_C'est que... Vous n'avez point dit.


Dire quoi ? Ah ! Se confier à elle ? Blanche, la pernicieuse bretonne aussi dangereuse qu'une chouquette à l'arsenic ? Manipulatrice hors-pair, fomentatrice de complots sentimentaux, mille fois courtisée, dix-mille fois fiancée, cent-mille fois menteuse, tapageuse, charmeuse, assassineuse ? Lui ouvrir son coeur ? Plutôt crever galeux. Il faudrait plutôt voir ça avec l'Otissette, chaperon de Calyce...

Aussitôt, le Josselinière fait volte-face, s'élance vers le premier destrier venu.


Je dois écrire à la vicomtesse...
_Aimbauuuud!


Elle va pour le retenir par son pourpoint, par une manche bouffante, par un bouton de manchette, un croisillon de ceinture.
_Vous avez bu! C'est deraisonnable!
Et puis. J'ai pas dit.
Je me suis peut etre...


L'autre monte en selle, bizarre : Pet-Gaz sent un peu le bouc.
QUoi ?!

_C'est que...
Le promis est pas pour elle. Elle croit que vous avez la variole. Elle n'est pas désespérée. Elle risque de mourir peut-être. C'est le mauvais cheval.


Aimbaud baisse les yeux sur la mule. Il s'empresse de descendre et trébuche.
LA PESte !
_Aimbaud!
Comment ça la variole ?! Je n'entends rien à ce que vous déblatérez
_Eh bien... A l'évidence vous aviez besoin d'aide. Elle vous croit malade, vous la croyez fiancée. N'est ce pas suffisant pour vous réunir? J'aurois aimé que l'on fasse cela pour moi!

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Blanche_
Soudain, il eut l'air fatigué. Ou énervé, elle ne savait pas.
Blanche, vous me rendez furieux, loin de me rendre service...
Ah, il était énervé, donc.
Vous etes amoureux.
Mais elle n'avait rien compris.
Ne ressentez vous point l'envie de m'ouvrir le crane?
C'est cela, l'amour.

Les deux sont liés, vraiment ?
Oh, oui.
En vous fendant le crâne, j'obtiendrai le repos du coeur ?

Elle hésita. Il avait cette facilité de trouver une suite logique, qu'elle-même en la suivant commençait à avoir peur. Ne devait-il pas, à treize ans à peine, se contenter d'être ignare et arriéré, voire déconfit devant sa splendeur, et à l'occasion simplement boutonneux et adorateur de quadrupède ?
Un enfant sain d'esprit aurait été cela, et rien que cela. Dépressif, à la limite, suite à la rupture d'avec sa dulcinée. Lui, cependant, était & enfant, & angevin.
Ce détail était à prendre en compte.


Oh.... Non. Non-non-non.
C'est tentant !
Ne faites pas l'enfant.
Et puis, je vous suis superieure par la force.

C'était tellement absurde, avec ses bras tellement fins et avares de mouvement, et sa petitesse légendaire, tellement, tellement ridicule d'oser prétendre lui résister, qu'elle s'en rendit compte et recula soudain, pour s'en écarter.

Blanche, tonna t'il. Ne vous mêlez plus de mes affaires, votre manie de mettre le doigt dans les plaies des autres est malasaine et déplacée.
Il remit sa toque, et elle fut soudain à peu-près sûre d'y voir une bave étincelante, qui lustrait les poils bruns.

Bien.
Mais Calyce, donc, fréquente le Vicomte d'Ysengrin, qui cherche femme.
Prenez garde, Aimbaud, de gérer vos affaires comme il est bon.

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Riches, tenez bon !
Aimbaud
Bon ! Il obtenait enfin une réponse claire et précise. Le décodage n'avait pas été de tout repos — il s'inspirerait plus tard de la procédure "Wlash-Serrant" pour faire craquer les truands lors des interrogatoires à la maréchaussée — maintenant il pouvait se concentrer sur le contenu du message. Il se concentra et... Aïe.

Les mots "fréquenter" et "cherche femme" furent pour lui pareils à ces boulettes de parchemins que l'on s'envoie en cours de tactique militaire, à l'aide d'une sarbacane. Il tenta de n'en rien laisser paraître et hocha froidement la tête.


Je suis apte à me débrouiller seul.

Puis mettant le pied à l'étrier — le bon — il se retourne, ayant en tête un vague souvenir.

N'était-ce pas votre promis, fût-un temps ?
_Laissez en paix les plaies des autres.


Elle lui jette un regard à 210 volts. Mieux vaut pas traîner dans les parages... Il grimpe en selle et soulève sa toque, laquelle a perdu quelques touffes de fourrures, dans un salut révérencieux.

Je ne suis pas fâché de voir que vous apprenez de vos erreurs...

Il passe la première vitesse à l'étrier et démarre sur les sabots arrière. Tagada tagada tagada !

_Quel gamin...

Et c'est ainsi que ce fut la fin. On ne sait pas encore s'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, mais pour l'instant c'est mal barré.
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