--Riccardo
Riccardo découvrait Dijon jour après jour, nuit après nuit... Il avait eu la permission spéciale de prendre congé du domaine après l'accouchement de la patronne. Faut dire que vu comment il avait géré la situation, comme un chef - cela va de soit - il méritait amplement un congé !
La duchesse, dans son infime bonté lui avait même réservé une chambre dans une auberge pas trop mal fréquentée de la capitale.
Quelques jours après son arrivée, la neige avait recouvert d'un manteau blanc l'ensemble du duché. C'était la première fois qu'un pareil spectacle s'offrait aux yeux de l'andalou qu'il était. Rapidement il compris que sa tenue révélant ses muscles et formes ne conviendrait plus... Ses poils s'hérissaient constamment à la moindre bourrasque et son teint brun palissait de jour en jour. Il sollicita une bourse pour acheter des vêtements chaud en prétextant à sa patronne que le froid le tuerait s'il n'avait rien à se mettre d'ici le lendemain. Avec remord, il la vît sortir une petite bourse de son décolleté et la lui donner.
Sa tournée des échoppes terminées il sortit content d'avoir trouvé la tenue chaude qui lui convenait... Mais fort énervé de ne pas avoir été compris tout de suite par ce crétin de tisserand.
Jé parlé bien lé francé pourtant ! Lâcha-t-il à haute voix, surprenant les personnes l'entourant à cet instant.
Il avait entendu dire que les élections approchaient et que sa patronne était fort sollicitée, notamment par ses adversaires.
Il se glissa parmi la petite masse de gens qui écoutaient les échanges et vît la patronne en grande discussion avec une rouquine pas plus grande que 3 paires de bottes superposées. Il prêta l'oreille, se demandant ce que cette gamine, assez bien habillée cela dit, avait à s'intéresser à la politique, une histoire de personnes matures, pensa-t-il.
Il ouvrit de grands yeux en l'entendant faire des reproches à sa patronne, la meilleure de toute c'était incontestable !
Mais quelle peste cette môme ! pensa-t-il presque à haute voix. La gamine fût presque chassée du stand, bien qu'elle prétexta s'en aller de son plein gré.
Regardant des enfants se jeter de la neige à la figure un peu plus loin, une idée vint au domestique... Il se mit à genoux, ramassa de la neige et forma une boule qui tenait dans la main.
Lorsque la rouquine à la tête et l'odeur de peste passa devant lui, il regarda ailleurs avant de se retourner et de lui envoyer la boule de neige en pleine nuque, visant là où ce serait bien glaçant.
A la limite du fou rire, il reprit rapidement sa place dans la masse afin qu'on le le reconnaisse pas et il écouta la suite des discussions sans se préoccuper de savoir si la rousse chercherait à savoir de qui il s'agissait.
Hi hi hi...
Les discussions s'éternisaient... Il allait partir se réchauffer dans une taverne quand il entendit la patronne s'énerver encore une fois, sur une autre personne cette fois-ci. Apparemment elle aussi n'était plus désirable à cet endroit... Ni une, ni deux, il s'abaissa et confectionna une deuxième boule de neige.
Personne ne faisait attention à lui, il visa la vicomtesse et fît mouche en la décoiffant, au passage, assez joliment. Malheureusement pour lui, la boule avait continué sur sa trajectoire et avait fini sa course en partie sur la duchesse...
Discrètement, il fît demi-tour au cas où celle-ci le reconnaitrait et la tête enfoncée dans les épaules il s'efforça de quitter la place au plus vite.
Nous comptons continuer les efforts fournis à l'Ost de façon pérenne. L'Ost est en train de retrouver son lustre d'antan, notamment grâce à la refonte de l'Etat Major de Bourgogne. Un Bon Ost, ce sont des gens motivés à sa tête et qui travaillent. Une véritable réforme a été faite, elle est à présent mise en place, de nouveaux Colonels ont été nommés ainsi que de nouveaux lieutenants. La communication a été rétablie et, avec cela le respect de la hiérarchie, les soldats ne sont plus mobilisés pour rien, ils sont considérés. C'est une totale refonte de l'Ost qui a été mise en oeuvre, et nous comptons continuer cela. Le copinage est proscrit, seul le travail et les compétences sont des gages d'avancement. 
