Domdom
Balançant ses jambes tout en prenant bien garde à ne pas choquer sa cheville blessée , Domdom , assis sur le comptoir de la taverne de Dame Allydou , attendait que l'assistance s'assoie et fasse silence.
Les Trémouillois avaient répondu en nombre à son invitation , beaucoup accompagnaient leurs enfants , d'autres étaient seuls , car il est vrai qu'un conte de Noël illumine de minuscules lumières les yeux des petits , mais aussi des grands .
Une fois que tout ce petit monde se fut installé , les uns sur des sièges, les autres assis par terre , l'encapuché prit la parole , après s'être râclé la gorge:
Bonsoir mes amis , je m'appelle Domdom , voyageur mais aussi conteur...Mais je préfère le terme plus poétique de "passeur d'histoires".
Ce soir , je vous propose pour la veillée de Noël un conte beau et triste à la fois.
Je sais que Noël est fête de joie et de bonheur partagé , mais cependant , je n'oublie pas que beaucoup d'entre nous vivent dans la souffrance , le malheur et la solitude.
L'histoire que je vais vous conter s'appelle "La petite fille aux allumettes" , je la leur dédie .
Grand silence dans la taverne, malgré le grand nombre d'auditeurs , le conte pouvait commencer :
"Il faisait terriblement froid ; il neigeait depuis le matin ; il faisait déjà sombre ; le soir approchait , en ce dernier jour de l'année.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue : elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus.
Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vielles chaussures beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures ; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures ; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une d'elles ; l'autre avait été entièrement écrasée.
Ainsi la malheureuse enfant n'avait plus rien pour abriter ses pauvres petits pieds. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait à la main un paquet.
Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé ; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue".
L'homme reprit alors sa respiration , scrutant l'assemblée.
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Quatre murs et un toit...et un vieux chêne : http://kersplann.forumactif.net/
Les Trémouillois avaient répondu en nombre à son invitation , beaucoup accompagnaient leurs enfants , d'autres étaient seuls , car il est vrai qu'un conte de Noël illumine de minuscules lumières les yeux des petits , mais aussi des grands .
Une fois que tout ce petit monde se fut installé , les uns sur des sièges, les autres assis par terre , l'encapuché prit la parole , après s'être râclé la gorge:
Bonsoir mes amis , je m'appelle Domdom , voyageur mais aussi conteur...Mais je préfère le terme plus poétique de "passeur d'histoires".
Ce soir , je vous propose pour la veillée de Noël un conte beau et triste à la fois.
Je sais que Noël est fête de joie et de bonheur partagé , mais cependant , je n'oublie pas que beaucoup d'entre nous vivent dans la souffrance , le malheur et la solitude.
L'histoire que je vais vous conter s'appelle "La petite fille aux allumettes" , je la leur dédie .
Grand silence dans la taverne, malgré le grand nombre d'auditeurs , le conte pouvait commencer :
"Il faisait terriblement froid ; il neigeait depuis le matin ; il faisait déjà sombre ; le soir approchait , en ce dernier jour de l'année.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue : elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus.
Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vielles chaussures beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures ; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures ; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une d'elles ; l'autre avait été entièrement écrasée.
Ainsi la malheureuse enfant n'avait plus rien pour abriter ses pauvres petits pieds. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait à la main un paquet.
Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé ; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue".
L'homme reprit alors sa respiration , scrutant l'assemblée.
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