Izaac
[chancellerie du canton d'Annecy en genevois. Mon coeur brûle]
Citation:
De Annecy,
Ce nest que dans la modération trempée de raison quil se peut que la guerre ne fasse que le moins de mal possible. Au lieu de cela, les barons qui parlent français sont venus faire la guerre sans mesure et sans même laisser plus de cinq jours le verbe se substituer au fer. Cinq ost se sont précipités furieusement contre les soldats de la petite république de Genève. Des centaines de guerriers et de moines assoiffés de vengeance, de rancunes, de sang et de cendres sont venus proclamer lannihilation pure et simple de ce qui ne se soumet pas à leurs caprices à particule, de ce qui est différent.
La loi naturelle qui correspond à la raison ou lentendement dont chaque personne dispose récuse la servitude et lesclavage. Cest grande folie de croire quAnnecy serait restée éternellement attachée à la confédération helvétique si elle nen avait pas fait le vu. Cest plus grande folie encore de précipiter le sort des hommes et des femmes dans une ordalie meurtrière.
Dans les cours ducales, il semble quon neût conquis que pour être le monarque particulier des nations libres mises en esclavages. Nous haïssons la guerre et nous la ferons parce quon nous limpose. Cette guerre, nous la ferons de toutes nos forces et au-delà. En étendant par loisir et fort légèrement une querelle entre le duché de Savoie et la république de Genève, les barons qui parlent français ont choisi dagrandir le champ des larmes à tous leurs fiefs. Ainsi soit-il.
Nous, humbles parmi les humbles, helvètes de fonds de vallées, soldats perdus, spadassins du Ciel, traine-rapières, ban et arrière ban de lAristotélité, nous levons, déterminés à verser tout notre sang et quelques goutes en sus, contre le vaste dessein impérial et romain de monarchie universelle, entreprise chimérique qui appartient à lutopie la plus périlleuse pour les âmes libres.
A lAristotélité
Tamponné à Genève sur papier récupéré.
Ce nest que dans la modération trempée de raison quil se peut que la guerre ne fasse que le moins de mal possible. Au lieu de cela, les barons qui parlent français sont venus faire la guerre sans mesure et sans même laisser plus de cinq jours le verbe se substituer au fer. Cinq ost se sont précipités furieusement contre les soldats de la petite république de Genève. Des centaines de guerriers et de moines assoiffés de vengeance, de rancunes, de sang et de cendres sont venus proclamer lannihilation pure et simple de ce qui ne se soumet pas à leurs caprices à particule, de ce qui est différent.
La loi naturelle qui correspond à la raison ou lentendement dont chaque personne dispose récuse la servitude et lesclavage. Cest grande folie de croire quAnnecy serait restée éternellement attachée à la confédération helvétique si elle nen avait pas fait le vu. Cest plus grande folie encore de précipiter le sort des hommes et des femmes dans une ordalie meurtrière.
Dans les cours ducales, il semble quon neût conquis que pour être le monarque particulier des nations libres mises en esclavages. Nous haïssons la guerre et nous la ferons parce quon nous limpose. Cette guerre, nous la ferons de toutes nos forces et au-delà. En étendant par loisir et fort légèrement une querelle entre le duché de Savoie et la république de Genève, les barons qui parlent français ont choisi dagrandir le champ des larmes à tous leurs fiefs. Ainsi soit-il.
Nous, humbles parmi les humbles, helvètes de fonds de vallées, soldats perdus, spadassins du Ciel, traine-rapières, ban et arrière ban de lAristotélité, nous levons, déterminés à verser tout notre sang et quelques goutes en sus, contre le vaste dessein impérial et romain de monarchie universelle, entreprise chimérique qui appartient à lutopie la plus périlleuse pour les âmes libres.
A lAristotélité
Tamponné à Genève sur papier récupéré.