Sadnezz
Jour premier.
Aux pas agiles de sa monture se joignirent d'autres, plus lourds, plus sourds. Son regard furibond vint écorcher celui de l'autre, plus doux et plus chaud, se dérobant. Mêlés par une cadence régulière , les deux cavaliers se rapprochèrent subtilement l'un de l'autre puis se séparèrent, s'égarant en différents chemins pour s'unir de nouveau au détour d'un bosquet. Le jeu s'étendit jusqu'aux abords de la ville, jusqu'à fatigue et lassitude, jusqu'à sentir l'adrénaline s'évaporer.
Depuis le retour de l'Eroz la Corleone restait prostrée dans un silence plus pesant qu'à l'accoutumée. Certes, elle n'avait jamais été un moulin a palabres mais ... Ses lèvres habituellement médisantes envers son acolyte restaient étrangement closes. Un mutisme qui intriguait l'intéressé.
Ils échouèrent Au Crapaud Baveux où ils avaient leurs petites habitudes, chacun accroché à ses pensées et questionnements. Leur visage pouvaient être connus dans d'autres duchés pour quelques méfaits ou coups d'éclats peu honnêtes, mais ici ils allaient et venaient l'esprit tranquille, comme diable en sa demeure.
Esprit tranquille... Ou pas. La brune dormait mal depuis quelques temps. L'idée de finir ses vieux jours pres de l'Eroz l'angoissait. Elle en avait perdu sa verve naturelle a l'égard de l'Adonis, ce qui ne présageait rien de bon. Ses yeux vinrent une fois de plus croiser les siens, et lors de ces quelques secondes éternelles , une ride de son front se creusa. Non qu'elle ne le supportait pas... Il lui avait mille fois sauvé la réputation, la mise, la vie .. Mais leur chemins se croisaient et se séparaient depuis depuis trop d'années. Le jeu l'avait lassée, le gout de l'affrontement ne nourrissait plus ses pensées nocturnes.
Elle détourna rapidement le regard, sourcils arqués de contrariété. Oui, ils jouaient depuis longtemps, heurtant leurs force de caractère comme deux pierres qui roulent l'une contre l'autre, et à trop se cogner un jour ou l'autre il fallait bien ... Qu'elles s'usent. Là résidait tout le problème; Sadnezz Corleone n'accepterait jamais de le laisser gagner.
_________________
Les murs ont des oreilles, mes oreilles ont des murs... Spiritu Sanguis.
Aux pas agiles de sa monture se joignirent d'autres, plus lourds, plus sourds. Son regard furibond vint écorcher celui de l'autre, plus doux et plus chaud, se dérobant. Mêlés par une cadence régulière , les deux cavaliers se rapprochèrent subtilement l'un de l'autre puis se séparèrent, s'égarant en différents chemins pour s'unir de nouveau au détour d'un bosquet. Le jeu s'étendit jusqu'aux abords de la ville, jusqu'à fatigue et lassitude, jusqu'à sentir l'adrénaline s'évaporer.
Depuis le retour de l'Eroz la Corleone restait prostrée dans un silence plus pesant qu'à l'accoutumée. Certes, elle n'avait jamais été un moulin a palabres mais ... Ses lèvres habituellement médisantes envers son acolyte restaient étrangement closes. Un mutisme qui intriguait l'intéressé.
Ils échouèrent Au Crapaud Baveux où ils avaient leurs petites habitudes, chacun accroché à ses pensées et questionnements. Leur visage pouvaient être connus dans d'autres duchés pour quelques méfaits ou coups d'éclats peu honnêtes, mais ici ils allaient et venaient l'esprit tranquille, comme diable en sa demeure.
Esprit tranquille... Ou pas. La brune dormait mal depuis quelques temps. L'idée de finir ses vieux jours pres de l'Eroz l'angoissait. Elle en avait perdu sa verve naturelle a l'égard de l'Adonis, ce qui ne présageait rien de bon. Ses yeux vinrent une fois de plus croiser les siens, et lors de ces quelques secondes éternelles , une ride de son front se creusa. Non qu'elle ne le supportait pas... Il lui avait mille fois sauvé la réputation, la mise, la vie .. Mais leur chemins se croisaient et se séparaient depuis depuis trop d'années. Le jeu l'avait lassée, le gout de l'affrontement ne nourrissait plus ses pensées nocturnes.
Elle détourna rapidement le regard, sourcils arqués de contrariété. Oui, ils jouaient depuis longtemps, heurtant leurs force de caractère comme deux pierres qui roulent l'une contre l'autre, et à trop se cogner un jour ou l'autre il fallait bien ... Qu'elles s'usent. Là résidait tout le problème; Sadnezz Corleone n'accepterait jamais de le laisser gagner.
_________________
Les murs ont des oreilles, mes oreilles ont des murs... Spiritu Sanguis.