Milo
Le mot serré dans la main gantée, il louvoie entre les bâtisses, plissant les yeux à chaque fois que le crépuscule naissant s'amuse à les aguicher. Plusieurs fois, il hèle le peu de passants qu'il croise dans une ville comme endormie. C'est que rechercher le toit de la Corleone s'est révélé plus difficile que prévu...
Une missive chiffonnée, griffonnée à la hâte lui avait été apportée le matin même. Il s'était débrouillé pour se la faire lire, haussant le sourcil quant à l'expéditrice de ces quelques mots jetés sur le vélin comme on jette un souvenir trop douloureux. Mais, ce qui l'étonnait le plus encore, c'était le fait que la brune ai fait appel à lui. Le soir venu donc, il s'était mis en route pour Nevers, avec la ferme intention de découvrir le pourquoi du comment.
De nouveau, les Azurs se plissent et observent la ruelle indiquée, presque déserte alors que les mines harassées et les corps fourbus rejoignent leurs pénates pour un repos bien mérité. Il penche la tête sur le côté, soufflant sur une mèche blond échappée de sa lanière de cuir. La maison, telle que décrite par les mendiants et les gamins, semble affaissée sur elle-même, porte close et volets entre-ouverts, portée semble-t-il, par les maisons mitoyennes.
Il écoute un instant le silence, l'oreille aux aguets, un sentiment étrange lui picotant la nuque. Nulle chandelle pour l'accueillir, nuls éclats de voix ou bruits pour venir troubler cette étrange tranquillité. Sa senestre se pose sur la poignée et ouvre doucement la porte, jetant un oeil au fur et à mesure que le maigre décor se dessine dans les Azurs.
Et c'est dans un crépuscule mourant que le géant découvre les deux corps. L'homme à terre dans une étrange position, la Corleone endormie non loin de lui.
_________________
Une missive chiffonnée, griffonnée à la hâte lui avait été apportée le matin même. Il s'était débrouillé pour se la faire lire, haussant le sourcil quant à l'expéditrice de ces quelques mots jetés sur le vélin comme on jette un souvenir trop douloureux. Mais, ce qui l'étonnait le plus encore, c'était le fait que la brune ai fait appel à lui. Le soir venu donc, il s'était mis en route pour Nevers, avec la ferme intention de découvrir le pourquoi du comment.
De nouveau, les Azurs se plissent et observent la ruelle indiquée, presque déserte alors que les mines harassées et les corps fourbus rejoignent leurs pénates pour un repos bien mérité. Il penche la tête sur le côté, soufflant sur une mèche blond échappée de sa lanière de cuir. La maison, telle que décrite par les mendiants et les gamins, semble affaissée sur elle-même, porte close et volets entre-ouverts, portée semble-t-il, par les maisons mitoyennes.
Il écoute un instant le silence, l'oreille aux aguets, un sentiment étrange lui picotant la nuque. Nulle chandelle pour l'accueillir, nuls éclats de voix ou bruits pour venir troubler cette étrange tranquillité. Sa senestre se pose sur la poignée et ouvre doucement la porte, jetant un oeil au fur et à mesure que le maigre décor se dessine dans les Azurs.
Et c'est dans un crépuscule mourant que le géant découvre les deux corps. L'homme à terre dans une étrange position, la Corleone endormie non loin de lui.
_________________