Ishis
[Annecy, aux premières heures d'un 4 janvier]
Des bras l'enserraient, la portaient.
Elle aurait dû nouer les siens autour de la branche , mais c'est un corps abandonné qu'ils soutenaient, vague chiffon balloté par des pas urgents.
Posée avec douceur, nichée dans des murailles, un souffle chaud se mélange au sien hésitant.
Des mains essuient, pressent, coupent, versent et cousent. La plaie est emballée, réduite à suture plutôt que brûlure.
Là Juste au-dessus d'un sein il y a peu, nourricier.
Là Où les os frêles sont charpentes .
Là Où l'air et le sang se cherchent sans se trouver.
La Genevoise s'abime dans l'inconscience bienheureuse de la mort approchée...
Des sourires dévalent sous ses paupières fermées.
Des regards tendres, aimants ou encore innocents défilent et la caressent.
Au loin des falaises se dressent. Le vent dépose sur ses lèvres l'âme salée des embruns et fait frémir les coquelicots.
Une fleur coupée dont les pétales flétrissent vue d'oeil, roule à terre emportée par la brise alors que le soleil accélère sa course plongeant dans la mer.
La terre promise et espérée.
Promise
Vous m'aviez promis de rester...cette promesse il vous faut la tenir. Ne me laissez pas et si les étoiles me laissent la vie sauve, je veillerai sur vous, chaque jour, chaque nuit...
Promesses
Sursaut de son âme qui sombre, Phonya s'accroche. Elle doit tenir sa promesse.
Brutalement, les sourires et les regards s'enfuient. Les falaises disparaissent.
La mort esquivée, la vie reprend sa place.
Son corps broie son esprit de douleur, mais son coeur crépite dans sa poitrine.
Il lui faut du temps pour s'arracher au mal égoïste, avant que naisse la perfide inquiétude.
Ses paupières s'écarquillent, dénudant les prunelles lacustres pour croiser l'unique, rivée à elle.
Le soulagement se répand, plus efficace que n'importe quels baume ou potion.
Elle tente le sourire.
J'ai promis
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Des bras l'enserraient, la portaient.
Elle aurait dû nouer les siens autour de la branche , mais c'est un corps abandonné qu'ils soutenaient, vague chiffon balloté par des pas urgents.
Posée avec douceur, nichée dans des murailles, un souffle chaud se mélange au sien hésitant.
Des mains essuient, pressent, coupent, versent et cousent. La plaie est emballée, réduite à suture plutôt que brûlure.
Là Juste au-dessus d'un sein il y a peu, nourricier.
Là Où les os frêles sont charpentes .
Là Où l'air et le sang se cherchent sans se trouver.
La Genevoise s'abime dans l'inconscience bienheureuse de la mort approchée...
Des sourires dévalent sous ses paupières fermées.
Des regards tendres, aimants ou encore innocents défilent et la caressent.
Au loin des falaises se dressent. Le vent dépose sur ses lèvres l'âme salée des embruns et fait frémir les coquelicots.
Une fleur coupée dont les pétales flétrissent vue d'oeil, roule à terre emportée par la brise alors que le soleil accélère sa course plongeant dans la mer.
La terre promise et espérée.
Promise
Vous m'aviez promis de rester...cette promesse il vous faut la tenir. Ne me laissez pas et si les étoiles me laissent la vie sauve, je veillerai sur vous, chaque jour, chaque nuit...
Promesses
Sursaut de son âme qui sombre, Phonya s'accroche. Elle doit tenir sa promesse.
Brutalement, les sourires et les regards s'enfuient. Les falaises disparaissent.
La mort esquivée, la vie reprend sa place.
Son corps broie son esprit de douleur, mais son coeur crépite dans sa poitrine.
Il lui faut du temps pour s'arracher au mal égoïste, avant que naisse la perfide inquiétude.
Ses paupières s'écarquillent, dénudant les prunelles lacustres pour croiser l'unique, rivée à elle.
Le soulagement se répand, plus efficace que n'importe quels baume ou potion.
Elle tente le sourire.
J'ai promis
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