Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, ..., 7, 8, 9   >   >>

[RP] L'Empire contre-attaque. Tin Tin Tin Tintintin.

Ishis
[Annecy, aux premières heures d'un 4 janvier]

Des bras l'enserraient, la portaient.
Elle aurait dû nouer les siens autour de la branche , mais c'est un corps abandonné qu'ils soutenaient, vague chiffon balloté par des pas urgents.
Posée avec douceur, nichée dans des murailles, un souffle chaud se mélange au sien hésitant.
Des mains essuient, pressent, coupent, versent et cousent. La plaie est emballée, réduite à suture plutôt que brûlure.
Là … Juste au-dessus d'un sein il y a peu, nourricier.
Là … Où les os frêles sont charpentes .
Là … Où l'air et le sang se cherchent sans se trouver.



La Genevoise s'abime dans l'inconscience bienheureuse de la mort approchée...

Des sourires dévalent sous ses paupières fermées.
Des regards tendres, aimants ou encore innocents défilent et la caressent.
Au loin des falaises se dressent. Le vent dépose sur ses lèvres l'âme salée des embruns et fait frémir les coquelicots.
Une fleur coupée dont les pétales flétrissent vue d'oeil, roule à terre emportée par la brise alors que le soleil accélère sa course plongeant dans la mer.
La terre promise et espérée.

Promise …

Vous m'aviez promis de rester...cette promesse il vous faut la tenir. Ne me laissez pas et si les étoiles me laissent la vie sauve, je veillerai sur vous, chaque jour, chaque nuit...

Promesses

Sursaut de son âme qui sombre, Phonya s'accroche. Elle doit tenir sa promesse.
Brutalement, les sourires et les regards s'enfuient. Les falaises disparaissent.
La mort esquivée, la vie reprend sa place.

Son corps broie son esprit de douleur, mais son coeur crépite dans sa poitrine.
Il lui faut du temps pour s'arracher au mal égoïste, avant que naisse la perfide inquiétude.
Ses paupières s'écarquillent, dénudant les prunelles lacustres pour croiser l'unique, rivée à elle.
Le soulagement se répand, plus efficace que n'importe quels baume ou potion.
Elle tente le sourire.


J'ai promis …
_________________
--Frimoden


Les jours se suivent et se ressemblent , les combats avaient cessés , un léger répit surement et des rondes pour rien .
L'armée de Franche Comté était reparti sur St Claude , les autres s 'étaient regroupées sur Chambery , le calme était revenu sur Annecy . Et ce n'était pas pour plaire à Frimoden , l'ennui la gagnait peu à peu , elle aimait l'action , pas l'inertie .
Ses amours battaient aussi sérieusement de l'aile ! Rien ne va plus !!

Ce soir la , elle eut une sérieuse discutions avec Medso , était ce un bien ? Était ce un mal ?
Ils avaient beau essayer de mettre les choses au clair , ils n'étaient plus sur la même longueur d'onde . Ils avaient du mal à se comprendre mutuellement . Ce feu si intense était il en train de mourir ?


Frimoden partit se reposer seule , dans un coin avant d'aller rejoindre ses compagnons d'armes , elle réfléchissait à tout se qu'ils s'étaient dit et n'arrivait pas à avoir les idées claires . Elle ne savait plus et doutait de tout . Elle sentait que leur amour n'était plus comme au début .

En arrivant prés du campement , un visage rencontré peu avant en taverne lui redonna le sourire .
Ils s'étaient donné rendez vous sur le champs de bataille , qu'elle drôle d'endroit pour faire connaissance !

Elle s'avança vers lui , le regarda dans les yeux .


Prêt à combattre Messire ?

Pas le temps d'en savoir davantage que déjà les ennemis attaquaient . Frimoden dégaina son épée et se para à défendre .............................l'esprit complétement ailleurs .
C'est alors qu'elle vit cet homme vêtu en noir comme la nuit et blanc comme la neige . Impossible de le voir arriver . Elle n'eut même pas le temps de combattre qu'elle sentit une grande déchirure au ventre .
Instinctivement , elle posa ses mains sur sa douleur et sentit un liquide chaud et visqueux entre ses doigts . Ses forces l'abandonnèrent rapidement ....................ses jambes plièrent .................son corps s'étala dans la neige .


Des yeux qui cherchent dans la nuit un visage connu avant de se refermer .......................
Belgarath
[ La nuit du trois au quatre Janvier 1459… ]

Fait pas chaud, à l’extérieur des remparts…
A l’intérieur, non plus, du reste !
Bel en est à ce genre de constat en allant rejoindre les rangs de la Grotteuse…

Changement d’herbage réjouit la marmotte !

C’est qu’il est curieux, le blondinet…
Il aime bien apprendre tous les jours de nouvelles choses…
Et depuis le début de ce conflit, il est plutôt servi !

Avec les frangins alémaniques, dans l’Armée Républicaine Genevoise, il a découvert quelques techniques assez novatrices pour prendre d’assaut des remparts sans trop risquer de se faire amocher !

Avec les Bocans de l’Edelweiss, c’était plus en finesse, genre embuscade pour hécatombe !
Sacrés Bocans ! Y’a pas… Fait pas bon se frotter aux cornes de ces bouquetins là !

Avec la Grotteuse et ses membres venus de tous horizons… ben, c’est la surprise !
C’est pas la discipline la première qualité…
Mais qu’importe, chacun est tellement solidaire de son voisin que l’efficacité est au rendez-vous !

C’est juste qu’il faut bien choisir son voisin, dans les rangs…
Et pour le compte, en choisissant de filer le train à Serra, il n’a pas forcément fait une bonne affaire…

[Au coeur de la mêlée, là où on se réchauffe en resserant les rangs…]

Un bruit assourdissant… Epées sur boucliers, lames qui s’entrechoquent, cris de fureur ou de doueur…
Une odeur insoutenable… La sueur des combattants, piquante… le sang des blessés, âcre… la peur, presque palpable…
Bel tient sa position, imitant ses compagnons dans le respect des consignes données…
Il s’oppose de toutes ses forces au flux et reflux des assaillants qui tentent de prendre pied sur les remparts…
A côté de lui, un assaillant regarde, incrédule, son bouclier qui vient de voler en éclats sous les coups d’une rare violence.

Un écharde de taille respectable entaille le front du blondinet, juste entre les deux yeux…
Le voile rouge devant son regard le déstabilise soudain, le forçant à se placer en retrait.
Au loin, le son d’un cor retentit, annonçant la retraite et la fin de l’attaque…

Relevant la tête vers le ciel, Bel remercie intérieurement le Très Haut :

S’en est fallu de peu ! Merci, Déos, d’avoir épargné mes yeux !

[A la roulotte d’Anna… trop tôt pour un couche tard comme le blondinet ! ]

Anna ? Dis, sans vouloir te commander…
Tu pourrais m’enlever la poutre plantée dans mon front, s’il te plait ?


En éclatant de rire, le blondinet extrait lui-même le cure dent et l’expose fièrement :

J’pourrais en faire une belle rame, non ?

Mais le facies du Bocan vire soudainement au rouge cramoisi…

Comment ça, je pourrais pas me battre demain ?
Une journée de quoi ? De ceuillette ?
Nan mais t’es pas fou, Anna ?

_________________
Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...
A_gramsci
Nuit de veille avant la bataille, quelque chose dans l’atmosphère, marque de nervosité sur des visages tentant en vain de réprimer l’anxiété du lendemain. Des bruits de troupes. Au loin des feux, de la fumée, des cris qui se rapprochent. Sembre avait fuit cette ambiance, se retirant en lui-même mais le paysage et le bruit de son âme étaient plus cahotiques et inquiétants encore que ce qui se passait au-dehors. Alors passé minuit, il sortit prendre un verre … le dernier ?

Taverne obscure, enfumée, fréquentée par des gens en armes. Consignes de la chef de troupe, conversations sourdes … des mots filtrent : épée, Savoie, attaqueront à l’aube, nous résisterons. Nous vaincrons, n ous sommes les plus forts … sommes prêts, … sus aux savoyards .. A mort Armoria et sa maudite moutarde qui nous monte au nez. Sourires vite transformés en rictus. En taverne toujours, une fille, jolie. Mieux même son visage et sa chevelure sont semblables, à l’œil exercé de Sembre à ceux de la mère de son fils. Crainte pour elle … belle … entêtée … le plus dur étant de devoir les lui taire … mal aux tripes soudain … qu’importe … regarder la fille … sourires échangées. La demoiselle est avenante … Frimoden son nom, Sembre croît l’avoir entendu … à vrai dire, il n’a écouté qu’à moitié. Elle et celui qui semblent son compagnon ont d’ailleurs une idée précise de la manière de se préparer au combat. Une idée qui n’est pas dans les manuels militaires qui placent le repos du guerrier après l’affrontement.

Repartir à l’auberge. Amener Léandre endormi chez Dame Felyna … que l’enfant semble apprécier tant et plus. Revenir, boire une gourde d’eau claire comme pour se purifier. Se vêtir, méticuleusement comme pour une noce ou un rendez-vous trop longtemps différé. Tout y est … Epée, bouclier baudrier et papiers, lettre pour le notaire, pour P., son portrait toujours malgré tout. Lettre pour Tatoumi au cas où, le coquin de sort ferait coup double.

Rejoindre la troupe, garder la position coûte que coûte. Nuit presque noire … on se frôle, on est nombreux mais à ce moment chacun est seul … clameurs devant, cris, bruits, métalliques, éclairs de feu du fer contre le fer « Attention. Ils s’y sont mis à quatre. Quatre armée qui nous pressent » crie quelqu’un. Puis soudain, des soldats, en rouge avec la croix pectorale de l’EA débouchent de la nuit. On ne réfléchit plus, on cogne, on frappe, on ahane. On ne sent plus le froid au contraire une brume née des souffles des combattants mélés diffusent sur les prés.

Nuit de bataille
, histoire de bruit et de fureur (Que personne ne rajoute "contée par un idiot" )

Le premier vise Sembre, le touche. Miracle, c’est du plat de l’épée sur la tempe et le front. Pas fort le coup. On se relève. En voilà un qui passe. Ne pas le rater … c’est fait … il tombe …

Un autre arrive, pas de temps à perdre … celui là, est un noble, il en a l’armure … Un coup d’estoc paré … on le désarme et on se rue sur lui, le bousculant à terre … Poignard sortie … sauvagerie … Vive la République … on lui ouvre la gorge … le sang jaillit jusqu’à cinq pas et en saccade … Pas le temps de s’attarder … Merdre … le premier assailli rampe … on ne l’a que blessé …

Un autre se présente …. On porte un coup d’épée d’Estoc encore … touché mais pas coulé …

Soudain un cri de femme assailli qui s’étrangle en un râle …. Coup d’œil sur le coté … Elle est vêtue de noir … les cheveux de Phonya …. De Frimo aussi … Le temps de voir … trop noir

Un temps d’arrêt bien bref mais pourtant bien trop long un choc sourd sur l’Epée qui casse en deux … Le bouclier qui pare mais qui éclate soudain … métal tordu s’enfonçant dans la hanche et l’abdomen … Douleur … cri … de rage … de peur … de colère …. Le tueur ou plutôt la tueuse est à son tour agressée et se détourne …
Se replier sur soi, mains crispées sur le ventre, … liquide chaud visqueux … mon sang … Macarel … Pute borgne … jurons de Montauban qui étaient oubliés et s’échappent de soi, tel le vital liquide …

Se replier autrement … ramper … s’éloigner en essayant de ne pas trop faire frotter le ventre. Les cris sont toujours là. On ne les entend plus. On distingue des ombres jusqu’à la rencontre … un bâton … porte-enseigne transformée en béquille. On s’éloigne courbé comme atteint d’un seul coup par le temps en plus que par l’épée. On manque défaillir … on se mord les lèvres … ça y est. Les premières rues d’Annecy. Pas de panique, j’ai reconnu le Temple du Hel, j'y suis entré. La boîte était pleine comme un œuf. Deux ou trois violeux faisaient le bœuf. Je brûlais de fièvre, je voyais les murs, les bouteilles qui tournaient.
Une chambre et des flasque d’alcool … du Oasky m’a dit l’aubergiste empochant mes derniers Ecus.

Un lit, de l’eau, couper ses vêtements … cris de bête chaque mouvement … plus rauques et douloureux que ceux d’un enfantement …. La plaie à vif … du sang … Pas de tripaille … ouf … ça guérira… Le Oasky partagé en frère moitié sur l’extérieur appliqué sur la plaie, moitié à l’intérieur dans le gosier en pente … brûlant des deux cotés … brulûre salutaire … Au matin pas de fièvre … apaisement du corps … c’est plutôt propre. Mais l’âme est dévastée … mortellement inquiète … désabusée …

On peut s’asseoir reprendre sa viole. Léandre est là, tout babillant. Sa douleur à lui vient des dents et passera bien vite. Sourire … cordes pincées et esprit libre. Un chant venu du fond de soi.

Adieu la vie, adieu l'amour
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Annecy, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés.

(La chanson de Craonne)

Goût amer comme une défaite pourtant Genève a bien gagné. Regard à Léandre qui vit tranquille sa vie de bébé sans savoir ses parents grièvement blessés.


T’iras pas à la guerre mon gars. Je te le jure.
Apeliote
[Annecy, le 4 janvier]

Légère est la vie, fragile est le corps qui repose à l'équilibre.
Souvent il avait ôté des existences, par nécessité mais aussi par plaisir, par jeu, oui par jeu.
Rarement il avait souhaité qu'un cœur ne s'arrête pas.
C'est pourtant ce qui s'était produit ce jour quand sa compagne fut extraite du carnage.

...

Observant les soins appliqués pour les reproduire, pour la soigner, le mercenaire était resté aux côtés de Phonya, s'attirant les foudres des praticiens. Injonctions auxquelles il répondit à guidant leurs regards vers le long couteau qui armait sa ceinture. Aussi tout s'apaisa (ou presque) et chacun pu œuvrer à sa guise.

J'ai promis …


Rien ne se dessinait sur le visage du mercenaire sinon des convictions mais dans son œil unique brille la gratitude qu'elle saura y trouver ainsi que ce qu'elle y a déposé, témoignage d'un sursis.
Il ne lui permit pas de poursuivre en ne lui laissant aucun autre choix que d'accepter ses lèvres au contact des siennes. Baiser fugace, baiser d'une vie.
Il veilla la journée durant sur son repos alors qu'au dehors un soleil pâle préparait de son ellipse une nouvelle nuit sanglante.

Plus tard c'est un enfant, son enfant qui viendra peser sur le bras de la belle helvète, un moment trop court dut-elle songer avant que Dioscoride ne le ramène à son père alité lui aussi et incapable de soulager la première dent du bambin sans l'aide d'un bandit manchot...et borgne. Ironie du conte.
Il ne précisa rien sur sa rencontre avec son rival, souhaitant épargner de nouveaux tourments.

[Ce qui se passa ensuite dans une auberge fort chère en ville :
Facile pour l'homme qui veut arriver à ses fins de connaitre l'endroit où réside sa victime.
Mercenaire, bandit, assassin, Scarificare mit sa science à contribution puis laissa le taulier obturer ses narines avant de se vider totalement de son sang de porc. Manœuvre rendue peu aisée par son visage tuméfié et la petitesse de la cave qui entravait le gros lourdeau. .

A pas feutré scarificare gravit les marches de l'auberge sans faire gémir une seule planche, éprouva la fermeture de la porte et la laissa sous son propre poids s'ouvrir doucement, dévoilant une pièce à grand peine éclairée par une lampe.

La faible lueur arriva à faire étinceler la lame qui pendait à la hanche du tueur mais aucun son sinon celui de l'homme qui dort fort ne troublait la quiétude du lieu.

Le borgne regarda le malheureux plongé dans les bras de Morphée, et jugea que ces derniers lui convenaient bien mieux que d'autres et que c'était bien ainsi.

Alors, le mercenaire mit à exécution son projet...

Il déposa la panier au pied du lit, tirant la couverture sur l'enfant lui aussi paisible dans les songes, et posa à côté de lui le petit cheval de bois.

Il regagna ensuite Phonya pour la veiller avant le rassemblement...]



La nuit dernière était terrible mais avait épargné le mercenaire.
Peu d'ennemis étaient venus sur son flanc, il en sera sans doute différemment ce soir.
Le mercenaire serra les sangles de cuir du bouclier adapté à son bras sans main.
Puis il gagna le rassemblement, adressant au passage un rictus qui se voulait être sourire à Mariposa…

_________________
Armoria
[Y'a pas que l'Empire qui contre-attaque...]

Votre Altesse, votre gonfanon !

Moue boudeuse de la blonde altesse.

Bah... Je ne suis pas persuadée que ce soit une bonne idée : en le voyant, sous couvert de me protéger, l'on m'empêche de me battre au même titre que les autres.

Enfin, Votre Altesse, mettez-vous à leur place : ils ont déjà craint pour votre vie.

Et ? Suis-je venue broder ? C'est une épée que je tiens là, pas une aiguille, mortecouille !

Le valet tenta de biaiser - oui, parce que les valets sont souvent de bons biaiseurs, et ça, on oublie bien souvent de le dire.


Je suis persuadé que voir votre gonfanon claquer au vent donnera du cœur à l'ouvrage aux soldats !

Non sans se départir de sa moue, elle consentit, sur cet argument, à placer son gonfanon dans l'étui idoine, à l'arrière de sa selle.



... Et l'assaut qui suivit ressembla aux précédents : elle donna des coups qui ne rencontrèrent que des boucliers, en para qui la visaient mais ne la touchèrent pas. La guigne. Lors du premier combat, elle avait réussi à prendre par surprise ses compagnons d'armes, en talonnant vivement sa monture, ce qui lui avait permis de blesser un impie. Ce fut le premier et le dernier à ce jour.

Quand le fracas des armes se tut un peu, ce fut pour leur permettre de constater que l'ennemi était en déroute, et que les remparts d'Annecy étaient enfin à eux.


LOUES SOIENT DIEU ET SAINCT BYNARR ! Nous prenons pied, les amis, la victoire est nôtre !

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
A_gramsci
Sembre s'éveilla au coeur de la nuit. Grimace de douleur plus légère que la veille. Ventre chaud mais souple. Plaie rose et peu saignante ...
Sourire un peu. Médication ancestrale qui pourrait en remonter à bien des médicastres puisqu'il en était, pour un temps, privé. Fiasque de Oasky d'Ecosse au nom imprononçable, il semble que ce soient les meilleurs, la moitié sur le ventre pour purifier la plaie, éviter la sanie et la putréfaction. Cri quand même sous l'ardeur du liquide. Vite l'autre moitié, vidé à l'intérieur. Derrière les amygdales .. direct dans les tuyaux. Une douce chaleur. Une tête qui tourne. Apaisement, et presque oubli, du bris du coeur.

Plus tard .... Léandre dans les bras; l'homme l'a déposé nuitamment, suçotte son petit pouce, la panse pleine de lait et rotant son bonheur de bébé bien nourri.

Plus tard encore .. lueur à travers les persiennes ... écrire un peu ... il n'attend pas de lettre, du moins pas ce jour là. Faire les comptes ... peste on n'y est pas encore pour devenir un clerc et va falloir trouver subsides et beaux écus pour y arriver plus vite.

Il faux bien sortir ... mines grises ... troupes rentrant du front, cuirasses cabossées ... pansements de fortunes, brancards; hennissement des chevaux fourbus sous le poids des chevaliers en armes et de la nuit passée à trotter face à l'ennemi.

Des têtes connues ... il y en a ... hommes à la barbe naissante et à la face grise de poussière, brune de boue et de sang séchés ... conversations en taverne ... à croire que c'est hier qu'il fallait être tué ou blessé... c'était plus confortable.

Au milieu de la foule, une troupe éclaireuse .... uniforme des autres ... bannière pas déployée encore ... cavalière ... traînée de cheveux blond ... air altier, méprisant presque, pour tout ce qui l'entoure .... Elle a donc tant changé depuis que son parrain, un homme dont le nom, évoquait une étoile, la tenait enlacée....

Disparaître en taverne ... prendre Léandre ... le promener au bord du lac déserté ... Avant que l'homme ne revienne prendre l'enfant pour le ramener à sa mère navrée d'un coup d'épée terrible.

Retour à la taverne ... oh ! Elle est là. Pâle, le bras bandé en écharpe. A la fois forte et fragile. Léandre sur ses genoux .. silence ... apaisement ... Léandre avec sa mère pour 15 jours entiers. C'est long .. il y aura des nouvelles ... et puis Annecy est petit tant qu'on n'est pas chassé ... et puis il faut apprendre la séparation d'avec Léandre car elle se reproduira souvent au cours du temps ... et la froideur d'Elle qui veut tout son fils, tout, tout de suite et tout le temps. Et comme il la comprend, l'approuve sans pouvoir accéder à toute sa demande.

Et puis ... retourner au repaire . Animal blessé qui va lécher ses plaies ... enfin y mettre de l'alcool et lamper l'essentiel du flacon pour lui même. Ivresse triste ... sommeil ... et cauchemars.
--Lothem_
[Annecy la nuit du 4 au 5 janvier 1459 (Bonne année !)]


Je rêvais d’un autre monde

Où la terre serait ronde

Je rêvais d’un autre monde

Où vivraient des tas de colombes.



Lothem était au chevet de Barba. La veille, la brune avait reçu un méchant coup d’épée qui aurait pu mettre fin à toute idée d’avenir commun.

Il devait la surveiller…c’est que la sicaire avait déjà en tête de partir défendre les remparts malgré l’interdiction du médicastre.

Il la regardait dormir, inquiet, passant de temps à autre un linge humide sur son front.



Déos ! Elle ne peut mourir comme ca ! Non…pas après la nuit dernière… pas avant le mariage…prend ma vie si c’est pour préserver la sienne.


[Devant Annecy, le 5 janvier 1459]


Roule roule, la tête roule !

Sa course se poursuit

Pendant qu’la vie s’enfuit

Roule roule, la tête roule !





Lothem chargeait avec l’Edelweiss. Malgré la fatigue, malgré les muscles endoloris, il était le premier des premiers. Ses pas s’enfonçaient mollement dans la neige, le vent soufflait sur son visage décidé.


Contact !


Epées qui se croisent ! Boucliers qui parent ! Blessés et morts qui tombent !


Ses maladresses habituelles s’effaçaient face à la rage qu’il mettait dans ses coups.

Sans trop savoir comment, il parvint à blesser une jeune femme.


Mais malgré sa volonté, malgré son courage, le rouquin faiblissait rapidement. Il n’était décidément pas fait pour la guerre, son seul haut fait avait été d’avoir été Avoyer de Fribourg.


Tout se passa alors très vite. Son bouclier vola en éclat, sa lame fut brisée alors qu’il frappait sur un casque, surement un fabriqué par Lionel, puis une épée transperça sa jambe de part en part.


Il tomba à genoux. La douleur le faisait crier.


Une autre lame trancha sa tête, d’un coup vif et précis.

Alors que le torse s’étala dans la neige écarlate, la tête rousse s’envola de quelques mètres pour finir par rouler un peu plus loin dans une fosse.


Une rumeur dit que l’on est encore conscient quelques secondes lorsque la tête est détachée du corps aussi nettement. Par contre, savoir ce qu’il est passé par celle de Lothem à ce moment précis, qui osera aller lui demander ?


Un homme est mort !







Mort, toi qui en tous lieux perçois
Et sur tous les marchés des droits,
Qui dépouilles riches et grands,
Toi qui sais mater les forts, toi
Qui aux potentats fais la loi,
Qui réduis honneurs à néant,
Qui fais trembler les plus puissants,
Qui fais glisser les plus prudents,
Qui recherches toutes les voies
Où l'on va s'embourber souvent,
Salue pour moi mes amis en
Leur inspirant un saint effroi.

Mort, je t'envoie à mes amis,
Non pas comme à des ennemis
Pour qui mon cœur serait de glace,
Mais je prie Dieu (qui m'a permis
D'acquitter ce que j'ai promis)
Qu'ils aient longue vie, et la grâce
De vivre le temps qu'il leur trace.
Mais toi qui par jeu fais la chasse
A ceux qui n'ont peur ni souci,
Que salutaire est ta menace,
Car ta peur purifie et sasse
L'âme comme un tamis.




[/HRP] Les Vers de la mort (extrait), Hélinand (v.1160-1220). Poème qui eut un grand succès jusqu'au XVI°s. [/HRP]
Louvoix_de_belrupt
Annecy, devant les remparts

Le 3janvier le maire de Chambéry avait préparé son armure et ses armes, l'heure de la vengeance avait enfin sonner pour lui. Il avait en effet promit à sir kika de venir l'affronter et juré à Meliandulys qu'il viendrait lui faire la peau en personne, cela pour avoir blessée grièvement sa douce et tendre Aphrodity.

C'est d'ailleurs dans la soirée qu'il se mirent en route pour l'assaut. La bataille fut sanglante et lui et ses alliée durent reculer mais pas sans peine pour lui car il avait sérieusement blessée l'un des leurs, Rudolph Karnap, un homme qu'il connaissait et posséder un mandat de sa mairie. étrange coïncidence...

Mais bon ce n'étais pas lui qu'il voulait, il devait donc arriver coute que coute à virer ses helvètes d'ici. chose faite la nuit d'après bien que lui n'eut blessée personne mais sa vengeance était toujours présente, il n'allait pas s'en arrêter la et Meliandulys avait bien du soucie à se faire...


Meliandulys, descend et affronte moi, tu va payer pour ce que tu à fait à ma douce ! descend lâche, je suis venu pour toi comme je te l'ai dit !


En effet, le maire avait envoyée des courrier à Meliandulys qui lui avait répondu en gros que ci celui ci préfère envoyé sa femme en guerre et se la couler douce dans les fauteuil de la mairie il n'avait qu'à s'en prendre pour fautif. Abandonner son peuple pour aller faire la guerre ailleurs, sa il ne pouvais pas mais son mandat finit désormais le voila à Annecy et prêt pour sa vengeance...

_________________
Brunovonquerfurt
Du haut des remparts Bruno regardait d'un oeil distrait (le seul) le dement qui s'agitait


Tiens mais c est le petit Gnagnarock en culotte courte. L 'apprenti dictateur de Chambery celui qui voulait coller 45 jours à tous les révoltés sans autre forme de procès. Il veut quoi? Venger sa douce. Ahh le pauvre encore un qui finira au cimetière . En combat il vaut mieux faire confiance à sa tête qu' a son chibre. Si il avait les pensées et les balloches moins pleines de sa douce il guerroierait surement plus intelligement.

Il versa avec dédain son seau d'épluchure du haut des remparts, qu'est ce qu'il bouffait comme carotte ces derniers jours, un vrai lapin!
Pattricia
Le convoi long à n'en plus finir s'était lancé sur la route d'Annecy. Complètement relâchée, Pat laissait sa jeune jument suivre le flot des montures en tout genre. La rouquine était à sa droite, comme toujours, et le jeune Granfrere suivait derrière, jetant des regards curieux au loup et à la buse qui faisaient de longs allers/retours, disparaissant par moment sur les flancs de l'armée.

La vindicative sourit, fermant les yeux, elle suivait par la pensée l'avancée puissante et presque féline de Truffe dans le sous-bois, l'imaginant à l'arrêt reniflant une odeur suspecte, repartant en faisant un grand détour, le poil légèrement hérissé par la présence un peu trop proche de l'ennemi. Vindic elle, serait au-dessus des cimes des conifères et envisageant les positions de l'ennemi, alertant le loup par un rase-motte silencieux lorsqu'il se montrerait trop téméraire.

Oui... Elle va se battre et pourtant elle sourit. Elle connait leur manège par cœur et ne s'en inquiète pas. Quand le cri d'alerte du rapace fuserait, elle ferait passer le mot. Au botte à botte avec la rouquine, comme toujours, la chef de section, alias la Chefffeuuu, se perd dans ses pensées, étrangement étrangère à l'excitation qui se dégage de ses congénères. Peut-être l'habitude de rester en planque pendant des semaines, peut-être les changements douloureux dans sa vie, allez savoir...

Le signal donné, les trois jeunes gens descendent de cheval, planquent leurs montures et se positionnent comme il leurs a été demandé. Petite montée d'adrénaline, vérification de la prise de son épée, resserrage de l'attache du bouclier et soudain le silence... Ce silence qui précède les grands affrontements, les cris, les charges, les coups, les morts...

Tout se passe très vite, Mari se met en protection et attaque autant qu'elle peut, les épées s'entrechoquent, les boucliers font leur office, chacun campe sur ses positions. De leur côté, Granfrere et Pat sont dos à dos, la jeune femme affronte une jolie brunette, pas bien grande mais avec de l'énergie à revendre. Plus tard la vindicative dira que la jeune fille manquait de technique et que du coup elle ne s'était pas trop fatiguée, si son adversaire avait eu plus d'expérience, l'issue du combat aurait été plus qu'incertaine. Le corps s'est écroulé, Pat ne s'en est pas inquiétée, toute à la suite de la bataille.

Granfrere a gagné, Mari a protégé et le cor a sonné. Laissant derrière eux le champ de bataille, les jeunes gens s'en retourne vers ce qui allait être le camp, une fois tout installé...
Bien plus tard, le rapport à ses supérieurs fait, les animaux et les membres de sa section restaurés et prêts pour un peu de repos, la Périgourdine s'était éloignée pour s'avancer et regarder au-dessus des palissades. L'aube naissante éclairait les remparts d'Annecy.


- Demain Nash, demain...
_________________
Louvoix_de_belrupt
Citation:
** Les hordes de barbares sans scrupules, nobliaux assoiffés de pouvoir, égoïstes voulant recommencer à vous bouffer le pain sur le dos, mécréants se gavant de vos libertés...**


Ragnarock venait de recevoir la lettre du maire, ironique que cette situation, le grand Méliandulys parlait du maire de Chambéry et de sa pseudo lâcheté hors quand celui ci lui demander de sortir de sa cachette rien.

Il savait cependant que les lettres lui parvenait, il lui en envoya une nouvelle.

Citation:
Le Barbare sans scrupules assoiffés de pouvoir et égoïste que je suis est venu te faire la peaux. Alors qui est le plus lâche des deux maintenant ?

je t'attends en dehors de la ville toi et tes hommes mais je crois que tu a le cul trop gracieusement installée dans le fauteuil de la mairie et la peur au ventre pour n'y sortir ne serais ce qu'un pied.

Ne t'inquiète pas je viendrais te chercher moi même et alors je te ferais payer tes crimes, mais avant tout celui de ma femmes et Aristote m'en sera témoin !

Ragnarock
Ton bourreau


Certain pensée à de l'hystérie, non il s'agirait plutôt d'un gourou, d'un gourou jamais vu comme auparavant...
_________________
Izaac
[Cette nuit est une belle nuit pour mourir]

Soldats, songez que du haut de ces remparts, trois années de libertés nous contemplent.

Et Izaac, coiffé de son chapeau de fer, enfila ses longs doigts crochus entre les boutons du revers de sa gabardine grise. Chaude parce que c'est l'hiver.
_________________
P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Armoria
[Hors des murs, après la bataille]

Ils étaient là. A portée d'épée, ou presque. Elle les sentait. Chien d'attaque de Rome, eux ? Rome ne les avait pas envoyés ici. Leur prochaine mission serait d'entrer en ville. Elle espérait en tout cas que les habitants d'Annecy n'étaient pas tombés dans le panneau des paroles doucereuses que Melian leur avait fait parvenir : des feuillets avaient été jetés par-dessus les remparts. Elle savait que le sans-nom connaissait la séduction...

En attendant, il s'agissait de donner du cœur à l'ouvrage à ses compagnons d'armes. Un discours ? Bah. Autant suivre la joie féroce qui s'était emparée d'elle - et sûrement pas que d'elle - ce matin, à l'issue de la bataille. Une bonne chanson, oui, et entraînante, encore ! Celle qui avait été chanteuse dans sa prime jeunesse ne dédaignait pas se servir de son joli brin de voix à l'occasion...


Alors, elle le fit, et de tout son coeur.

Aristote
Prions !

Nous sommes baptisés
Et nous allons prier
Le Seigneur, nous aimons l'aimer !

Nous chantons le Credo,
Pensant son moindre mot,
Et nous rendons gloire au Très-Haut.

Nous allons à la messe
Et aussi à confesse,
Cela nous comble d'allégresse.

Aristotéliciens,
Nous le vivons si bien,
C'est notre destin et le tien...

La meilleure des choses quand on est un bon fidèle,
C'est que ça nous rend la vie belle, belle, belle !

Oh oh oh
Totalement croyants
Quel bonheur enivrant !
Bonnes intentions, consolation,
Oh oh oh
C'est une grande famille et nous vous y attendons
Oh oh oh
On aime Dieu et Son fils
Et Son Sainct sacrifice,
On s'exalte aux offices,
Oh oh oh oh, Bynarr et Kyrène, Illinda et Michel,

Dieu ! Je suis totalement croyante.

Viens chanter nos prières,
Nous serons soeurs et frères,
Tu ne seras plus seul sur terre,

Aristotéliciens,
Nous le vivons si bien,
C'est notre destin et le tien...

La meilleure des choses quand on est un bon fidèle,
C'est que ça nous rend la vie belle, belle, belle !

Oh oh oh
Totalement croyants
Quel bonheur enivrant !
Bonnes intentions, consolation,
Oh oh oh
C'est une grande famille et nous vous y attendons
Oh oh oh
On aime Dieu et Son fils
Et Son Sainct sacrifice,
On s'exalte aux offices,
Oh oh oh oh, Bynarr et Kyrène, Illinda et Michel,

Dieu ! Je suis totalement croyante.

Aristote !

La meilleure des choses quand on est un bon fidèle,
C'est que ça nous rend la vie belle, belle, belle !

Oh oh oh
Totalement croyants
Quel bonheur enivrant !
Bonnes intentions, consolation,
Oh oh oh
C'est une grande famille et nous vous y attendons
Oh oh oh
On aime Dieu et Son fils
Et Son Sainct sacrifice,
On s'exalte aux offices,
Oh oh oh oh, Bynarr et Kyrène, Illinda et Michel,

Dieu ! Je suis totalement croyante.

Oh, oh, priez !
Totalement croyants
Oh, Aristote ! Allez, priez !

Je suis totalement croyante !

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
--Croquignol
Citation:
Si vous vous contentiez madame de rendre les rois fous de vous
l'amour étant l'affaire des femmes nous n'en aurions aucun courroux
comprenez-vous ?

Mais depuis quelque temps princesse vous voulez gouverner en tout
laissez-moi dire avec franchise que ce n'est pas de notre goût
comprenez-vous ?

Que vous nommiez des éminences et des abbés tout votre saoul
que vous régentiez les finances après tout le genevois s'en fout
comprenez-vous ?

Mais quand vous nommez pour la guerre certain général archevêque fou
il est normal que l'réformé vienne un peu vous chercher des poux
comprenez-vous ?

Parce qu'un beau soir au Louvre vous avez joué les touche à tout
nous avons perdu des batailles et moi je n'ai plus qu'un genou
comprenez-vous ?

Je ne suis pas méchant princesse, mais vous savez j'aimais beaucoup
tous ces amis qui sous la bise ce soir ne craignent plus le loup
comprenez-vous ?

Je l'aimais bien mon capitaine il est tombé percé de coups
c'était un bon gars de Genève, il ne rira plus avec nous
comprenez-vous ?

Tous ces amis chère princesse seraient aujourd'hui parmi nous
si vous n'aviez nommé Cernex, cet incapable ce filou
comprenez-vous ?

Car ce n’est pas un jeu la guerre madame, il s'en faut de beaucoup
on peut y perdre comme mon frère, ses entrailles sur les cailloux
comprenez-vous ?

Mais je ne fais pas de manières et si je pleure devant vous
c'est que mon père est dans la terre et que ma sœur n'a plus d'époux
comprenez-vous ?

Du sang de mes chers camarades un ruisseau rougit tout à coup
aucun poisson ne fut malade car les poissons avalent tout
comprenez-vous ?

Mais quand nous n'aurons plus de larmes quand nous serons à bout de tout
nous saurons bien à qui madame il nous faudra tordre le cou
comprenez-vous ?

complainte du genevois - reproches à Armoria de Mortain - noël 1457
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, ..., 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)