Gawam
La journée avait été des plus classiques. Ayant plus tôt abandonné sa mission descorte, Gawam avait décidé de prendre la route de la cité ducale afin dexercer pleinement son mandat légitimement obtenu par le peuple.
À lancienne salle du conseil ducal, la Duchesse maintenant bien élue par les conseillers faisait toujours semblant que les discussions sen tiendraient dans ce lieu. Nétant pas des plus naïfs, les trois conseillers exclus avaient bien compris que leurs mises à l écart avaient été décidées. Ils étaient devenus paria. Dans le mépris du droit breton et de la légitimité des élections, le pouvoir en place décidait de lexistence même dune opposition. Pour eux, le choix de trente pour cent des Bretons navait aucun intérêt et les trois conseillers élus sétaient vu qualifier de « plantes vertes ». La majorité avait décidé de gouverner seule, et elle commençait déjà à pratiquer cette méthode de pouvoir.
En soi, il ny avait rien de surprenant. De partout, les villes étaient soumises au duché et les maires étaient quasiment tous élus en se présentant seuls. Les amis de la Duchesse régnante obtenaient des fonctions même sils en étaient largement incompétents et dans cette spécialité, le Grand Duc commençait également à y placer ses pions. Chacune des administrations, des sources de pouvoirs étaient ainsi placées sous linfluence directe du binôme ducal et grand ducal. Dans ce jeu, même la justice avait perdu de sa superbe.
Alors évidemment, comment ne pas penser a ce quétait Amzer Nevez avant. La vraie liste du même nom avait toute une histoire et des projets pour le peuple. Sa devise même avait été « pour le peuple et par le peuple ». Lorsque lon observait les faits daujourdhui et la seule volonté de toujours plus garder le pouvoir pour soi, il ne restait quà se rendre à lévidence. Amra de Penthièvre, ancienne Reyne de Bretagne et fondatrice de cette liste, était maintenant bien morte. Mais là, comme pour la Maison Dénéthièvre, la rousse duchesse prenait un malin plaisir à travestir les héritages pour sen octroyer tous les crédits.
Les discussions étaient mouvementées au faux conseil. Certains pourront dire que cela fut toujours le cas, mais cette fois plus encore. Personne ne parlait réellement de la Bretagne, mais simplement des actes de vengeances à mettre en place. Les attaques contre les Guérande, ou les procès de trahison qui se multipliaient dans le seul but de faire taire les opposants politiques. Gawam, de sa position, avait accepté ses deux procès en se rendant de lui-même en terres bretonnes. Après tout, une fois les verdicts rendus, rien dautre ne pouvait réellement lui arriver. À force de créer des traitres de toutes parts, sans quaucune raison ne le justifie, ils finiraient effectivement seul... puis français.
_________________
À lancienne salle du conseil ducal, la Duchesse maintenant bien élue par les conseillers faisait toujours semblant que les discussions sen tiendraient dans ce lieu. Nétant pas des plus naïfs, les trois conseillers exclus avaient bien compris que leurs mises à l écart avaient été décidées. Ils étaient devenus paria. Dans le mépris du droit breton et de la légitimité des élections, le pouvoir en place décidait de lexistence même dune opposition. Pour eux, le choix de trente pour cent des Bretons navait aucun intérêt et les trois conseillers élus sétaient vu qualifier de « plantes vertes ». La majorité avait décidé de gouverner seule, et elle commençait déjà à pratiquer cette méthode de pouvoir.
En soi, il ny avait rien de surprenant. De partout, les villes étaient soumises au duché et les maires étaient quasiment tous élus en se présentant seuls. Les amis de la Duchesse régnante obtenaient des fonctions même sils en étaient largement incompétents et dans cette spécialité, le Grand Duc commençait également à y placer ses pions. Chacune des administrations, des sources de pouvoirs étaient ainsi placées sous linfluence directe du binôme ducal et grand ducal. Dans ce jeu, même la justice avait perdu de sa superbe.
Alors évidemment, comment ne pas penser a ce quétait Amzer Nevez avant. La vraie liste du même nom avait toute une histoire et des projets pour le peuple. Sa devise même avait été « pour le peuple et par le peuple ». Lorsque lon observait les faits daujourdhui et la seule volonté de toujours plus garder le pouvoir pour soi, il ne restait quà se rendre à lévidence. Amra de Penthièvre, ancienne Reyne de Bretagne et fondatrice de cette liste, était maintenant bien morte. Mais là, comme pour la Maison Dénéthièvre, la rousse duchesse prenait un malin plaisir à travestir les héritages pour sen octroyer tous les crédits.
Les discussions étaient mouvementées au faux conseil. Certains pourront dire que cela fut toujours le cas, mais cette fois plus encore. Personne ne parlait réellement de la Bretagne, mais simplement des actes de vengeances à mettre en place. Les attaques contre les Guérande, ou les procès de trahison qui se multipliaient dans le seul but de faire taire les opposants politiques. Gawam, de sa position, avait accepté ses deux procès en se rendant de lui-même en terres bretonnes. Après tout, une fois les verdicts rendus, rien dautre ne pouvait réellement lui arriver. À force de créer des traitres de toutes parts, sans quaucune raison ne le justifie, ils finiraient effectivement seul... puis français.
_________________