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[RP semi ouvert] Si j'avais su...

Lanceline
Ce RP concerne Sad et ma blonde, les autres personnages ne peuvent pas interagir avec cette dernière. Mais peuvent venir réagir ici.


Lanceline avait décidé de rentrer à Lectoure. Elle voulait fêter le réveillon chez elle… Enfin. Donc, voilà notre Blonde hyper maladroite qui reprend la route tant bien que mal, en faisant attention néanmoins à sa jambe droite. Ben oui, cassée. Merci la neige, et merci sa maladresse notoire !
Elle avançait péniblement, la neige commençait à peine à fondre et ce n’était pas facile de mettre une béquille devant l’autre.
La veille, elle avait encore parlé avec un ami qui lui avait supplié de ne pas rentrer seule. Et bien entendu, la Lectouroise avait fait fi de ses conseils. "De toutes façons, que peut-il m'arriver? Certes je suis seule, certes j'ai une jambe cassée, mais je crois -et espère- qu'aucun brigand de bon sens ne se risquera par ce froid." Voilà ce à quoi elle pensait, la Lanceline. En un sens, elle n'avait pas tort: personne ne se risquerait sur cette route. Personne...
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Sadnezz
Sauf Sadnezz. Point de jours de repos pour la détrousse... Et ce jour ci se profilait d'ailleurs particulièrement rude avec ses paquets de neiges qui souillaient ses poulaines et ses recoins boueux qui n'attendaient que sa chute. La monture peinait à se faufiler un chemin dans les sentiers qui menaient à Agen où elle devait trouver repos. Son départ de Lectoure était pourtant nécessaire, ayant quelques affaires à y faire... A grands coups de lame, elle s'enquit de frayer un passage à son cheval, autant que faire se pouvait...

Grommelant et jurant, elle se planta quelques instants dans la neige, observant en contrebas sur la route la progression bien maladroite d'une jeune femme ... Plûtot amochée. Une de ses guiboles semblait immobilisée, et la pauvresse la trainait comme un boulet. Sad secoua la tête, navrée du spectacle presque risible qui s'offrait à elle.

Pauvresse, ou pas. En détaillant plus en profondeur ladite jeune femme, la Corleone put reconnaitre sans peine l'accoutrement d'une noble. Noble, blessée et seule. Vous voyez où je veux en venir? Une aubaine . Sad se remit en selle et talonna sa bête descendant tranquillement de son sentier escarpé pour retrouver le plat de la route...


Hé toi là bas! Ouais toi. Tu compte aller où comme ça avec ta jambe de bois?

Toute familiarité non fortuite, la Sad apostropha la blonde comme s'il s'agissait d'une petite lavandière. Quelques secondes suffirent pour la devancer et lui barrer le chemin. Un sourire narquois naquit sur ses lèvres.

T'as dépassé une frontière... Faut payer la taxe.

Son pouce frotta ses index et majeur, significativement.
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Lanceline
Elle avançait de plus en plus péniblement, la Lectouroise. Et transie par le froid avec ça... Quand soudain, quelqu'un... Non! Quelqu'une à cheval lui barre le passage. Alors la Blonde s'arrête, ses noisettes volent de droite à gauche. Y a vraiment personne, hein! Foutu temps. Elle se composa alors un sourire à l'intention de l'autre.

Citation:
Hé toi là bas! Ouais toi. Tu compte aller où comme ça avec ta jambe de bois?


Alors déjà, le tutoiement ne passe pas. Son sourire s'efface lentement mais sûrement. Non mais elle s'est pas vue l'autre? Mais mieux vaut ne rien montrer, de toute manière elle est perdante dès le début à cause de sa patte folle. Vive la neige, vraiment.

Heu oui, je rentre à Lectoure... J'ai pas le droit? Et toi, tu vas où?

Holà, doucement quand même hein? Tu la connais pas, cette fille!

Citation:
T'as dépassé une frontière... Faut payer la taxe.


Vous croyez qu'une fille issue de mon milieu se rabaisserait à vous payer quelque dû pour revenir en sa demeure?

Et elle se mord la langue. Là, t'en as trop dis, ma fille. Bonne chance pour t'en sortir!
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Sadnezz
La brune se gausse en écoutant la blonde perdre ses moyens comme neige au soleil. ça tutoies, puis ça vouvoie, ça s'empourpre et ça se tait... Une aubaine que j'vous dis!

"L'autre" donc, eut un petit rictus coutumier. Où elle allait? Juste dans le fond de sa bourse, ou peut-être.... Ses yeux brillèrent. Au cou de la jeune femme, un collier, et un beau collier même. Pour sûr, aujourd'hui c'était byzance.

Te te te... T'as dépassé une frontière j'te dis. Tu dépasses, tu payes. Une fille issue de ton Millieu tu dis...? Et c'est quoi, ton 'milieu' mmmh?

Une noble une vraie... Cette chance. Sad se rapprocha plus pres, jusqu'à ce que le cheval la bouscule, histoire de lui montrer que c'était pas du chiqué. Du bout de sa lame qu'elle tendit , elle pointa la gorge de sa nouvelle rencontre bien imprudente. Et pourquoi pas cacher le tout avec une belle cape d'hermine aussi non?

Le collier.

Le mot claqua en ordre, et il valait mieux pour sa petite trogne poudrée qu'elle obéisse... Le regard austère de la Corleone se planta dans le sien, la dominant perchée sur sa monture qui s'impatientait. Rétif au contact de l'inconnue, il piaffa un peu, ce qui amusa la brune.
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Lanceline
Et voilà, tu t'es encore rendue ridicule! Nan mais franchement.

Citation:
Te te te... T'as dépassé une frontière j'te dis. Tu dépasses, tu payes. Une fille issue de ton Millieu tu dis...? Et c'est quoi, ton 'milieu' mmmh?


Une frontière? Ah ben, j'en ai pas eu conscience. Dé-so-lée.

Et voilà une Blonde narquoise bousculée par la monture de la Brune. Ben non, elle ne rigole pas.

...

Une lueur inquiète passa furtivement dans les noisettes de la blonde. Nan, y avait vraiment personne. Et c'est quoi ce couteau, là?

Citation:
Le collier.


De quoi? Mais c'est son collier à elle, d'abord! Hum. Vu la tête que tire la détrousseuse, mieux vaut pas plaisanter avec elle. Elle esquissa un geste vers son cou pour défaire la courroie, mais soudain, une lueur de folie -sûrement, moi je vois pas autre chose- passa dans les yeux de la jeune femme. Elle releva la tête, fixa dans les yeux l'autre qui la bousculait encore avec le cheval et dit bravement:

Non.

Adieu, ma fille.
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Sadnezz
Non? Comment ça Non... Pas de Non qui tienne quand on à une lame prête à vous dessiner un second sourire sous la gorge...! Etait-elle folle la petite? Peut-être simplette... Retroussant sa lèvre supérieure, la Sad cracha sa verve au visage de la blonde en ramenant le fil de son arme plus encore sous son menton. Chaque mot fût détaché pour appuyer sur sa directive.

Tu Passe, Tu payes.

Sans attendre plus longtemps que la blonde se décide, sad lasse de ce petit rapport de force dont elle sortait d'avance victorieuse , elle frappa du plat de sa lame sur la tempe de la petite noblionne.

*DONG*

Le coup fût sec et sans appel, juste de quoi assommer sa victime. Sad mit pied à terre, les dents sérrées. Pour qui se prenait elle cette petite effrontée? Quand on passe la frontière de sa patience, on en paye le prix fort.

Et là, tu comprends mieux?
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Lanceline
En voilà une de réponse qui ne plaît pas à l'autre. Comment en être sûre? Facile, le crachat de parole qui atterit dans le visage de la Lectouroise. Elle aurait bien essayé de l'essuyer, mais c'est que c'est immatériel, ces trucs-là.

Citation:
Tu Passe, Tu payes.


Simple non? Il suffit de payer pour un droit -ou plutôt un devoir- qu'on ne lui avait jamais réclamé auparavant.
...
Mais ça va pas la tête???
La Blonde déglutit, elle ignore ce qui va lui arriver, qui sait?

*DONG*

C'était quoi ça? Cette douleur à la tempe? Un voile tomba sur les noisettes de la Blonde qui s'effondra sur le sol, lourdement. Une voix lointaine résonne dans la tête de la jeune femme.

Citation:
Et là, tu comprends mieux?


Ah oui, là, elle comprend mieux. Mais elle se fait une joie de se taire, et de feindre l'inconscience. Elle ne veut pas empirer la situation -si tant est que c'est possible- et désire voir comment cela va se finir.
Mal.
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Sadnezz
Sad lia les poings de la blonde avec une entrave de fortune, puis la regarda de plus pres. Ses doigts caressèrent le collier à son cou pensivement. Si celle là n'était pas noble, la Corleone pouvait bien se faire none. D'ailleurs à bien y penser les temps étaient durs, et ses poches bien vides.... La brune s'accorda un instant de reflexion, d'une part pour rassembler son courage à l'idée de devoir hisser la petite sur son canasson, d'autre part pour se persuader que c'était la meilleure des solutions.

Oui, là comme ça, avec sa patte abimée sa robe de belle soirie et son collier, elle valait pas bien cher la minette mais... Ce genre de pucelle, elle connaissait bien. Il y avait toujours une tripotée de noblions derrière pour les réclamer, et celle là avait certainement un pater avec un nom long comme un chapelet de saucisse qui avait besoin d'elle pour des épousailles arrangées... Ou juste pour faire bon pater. Voilà comment la Corleone comptait faire faire des petits à la breloque qui ornait la gorge claire...

Soupirant un bon coup, Sad tenta de la hisser sur la croupe de sa bête, sans grand succès. Mais apres trois tentatives peu fructueuses, elle parvint à la poser près de la selle, comme un sac de navet. Heureusement qu'elle n'était pas bien grosse. Sad remit pied à l'étrier. Direction Agen, pour se trouver une chambre d'auberge où le taulier poserait pas trop de questions...
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Lanceline
Bein qu'elle ait les yeux fermés, elle sent qu'on lui liait les poings. Elle tressaillit imperceptiblement quand elle sentit les doigts de l'autre lui frôler le cou. Allait-elle prendre le collier? Visiblement, non.
Il y eut un temps, pendant lequel la jeune femme se demandait ce qui allait se passer. Probablement qu'elle allait être emmenée le Très-Haut sait où, afin d'être échangée contre une rançon. Heu... Quoi?
Eh ben. Elle valait pas si cher que ça, elle!
Soudain elle entendit un soupir. Peut-être que la brune...
Non, fallait pas rêver, pas de bonne étoile, jamais; ça n'allait pas commencer maintenant!
La Lectouroise sentit qu'on l'empoignait et qu'on la soulevait de terre. "J'ai un avantage, elle ne sait pas que je suis consciente, je saurai le chemin!" Et ça te mènera à quoi, d'abord?
Elle atterrit sur la croupe du cheval, tant bien que mal. Et voilà. Ça t'apprendra à partir comme ça!
En route.
La douleur à sa jambe fut soudain plus forte que jamais, non, décidément, ce n'était guère confortable, cette position. On peut demander pour changer? Se retenant de gémir de douleur, elle succomba et s'évanouit.
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Sadnezz
Au petit matin c'est une chambre d'auberge au mobilier plus que sommaire qui accueillit la ravisseuse et sa victime... Les yeux rivés sur des lettres que la jeune femme avait laissé trainer négligemment dans sa besace, la Corleone affichait un rictus mauvais. Regard à sa jeune captive, sagement prisonnière de l'unique lit où elle avait été ligotée comme un vulgaire jambon à sécher...

Sad abandonna les vélins usés pour aller à sa rencontre. Une ou deux claques sur les joues de la blonde plus tard, elle murmura narquoisement:

" Lanceline de valdesti"... Alors c'est donc ça ton p'tit nom... Laisser trainer les lettres comme ça... tsss ... Pas tres prudent. Tous ces sceaux là... Tu sais ce qu'ils m'évoquent?

Ho et puis elle n'avait pas envie d'entendre sa réponse. Sad déchira un pan de la jolie cape de sa prisonnière et lui offrit en baillon, bien sérré. Comme si de rien n'était elle continua.

Ils m'évoquent de beaux écus sonnants... Riwenn ton cousin si j'en crois tes p'tites missives mmmh?

Regard faussement navré Sad prit plume et encre pour se mettre à l'oeuvre.



A Riwenn,
Au cousin,
Au futur allégé,

J'ai en ma compagnie une chose qui vous est chère, et qui vous coutera certainement cher... Belle cousine que vous avez là, bien peu prudente aussi. Pour le moment sa présence reste relativement plaisante, mais si votre bourse ne s'enquiert pas à déverser la somme sonnante et trébuchante de 1000 écus il se pourrait que sa conversation deviennent lassante. Je dis une semaine pour que cet argent soit déposé à Marmande, au numéro 24 de la rue trucmuche. Sans quoi votre chère tête blonde mourra, soyez-en certain.


Sad vint alléger la blonde de la bague à sceau qui ornait son index et d'une mèche de cheveux qu'elle mêla à la cire pour signature et preuve de ce qu'elle avançait. Elle avait prit soin de ne pas laisser trainer son nom... La méfiance restait sa plus fidèle alliée. Il ne restait plus qu'à faire parvenir la missive à l'intéressé
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Lanceline
Baf! BAF!
C'est par ça qu'elle est réveillée. Elle protesterait bien contre la brutalité de la méthode, et râlerait sur celle qui vient de la réveiller, avant de se rappeler qu'elle n'est pas en meilleure posture pour le faire. Elle jette un oeil paniqué vers le bureau où sont entassés moults choses. Visiblement on a vidé son sac.

Citation:
" Lanceline de Valdesti"... Alors c'est donc ça ton p'tit nom... Laisser trainer les lettres comme ça... tsss ... Pas tres prudent. Tous ces sceaux là... Tu sais ce qu'ils m'évoquent?
Ils m'évoquent de beaux écus sonnants... Riwenn ton cousin si j'en crois tes p'tites missives mmmh?


La jeune femme panique: l'autre sait son nom. Pourtant, rien de bien intéressant pour une ravisseuse sur ces lettres. Juste quelques échanges avec sa soeur, des lettres de la FADAC, quelques-une de Barb...
Elle fixa Sad. Aucune de Riwenn... Ah si, elle s'en souvenait, elle le mentionnait à un moment donné. Imprudence quand tu nous tiens...
Elle n'eut pas le temps de répliquer qu'on lui attachait un baillon. Réduite au silence, tu ne peux plus rien faire, ma chère.
"Ma cape!" Ça t'apprendra aussi à te pavaner de la sorte avec de si "beaux" habits.
La Blonde vérifia que les cordes étaient bien attachées. Pas de soucis de ce côté, la brune connaissait bien son travail. Voilà qui était... "rassurant", d'une certaine manière.
Non! L'autre se rassied et s'empare d'une plume. Là, c'est foutu.
La Lectouroise se démène bien qu'elle sait que c'est peine perdue.
La Brune se rapproche et l'autre la regarde avec méfiance. Que va-t-elle lui faire? L'autre femme a besoin de sa bague, il faut croire, ainsi que... Une mèche de cheveux? La voilà défigurée! Eh oh, faut pas exagérer. La voilà juste... Enfin... ses cheveux, c'est sacré. On n'y touche pas. Lanceline veut hurler "sacrilège!" mais, voyez-vous, c'est un peu dur quand on est baillonnée.
Elle observe l'autre fermer le parchemin, puis ses noisettes vagabondent dans la piève. Peut-être que savoir où elle est...
Une chambre, d'hôtel visiblement. Chambre qui n'est pas sans lui rappeler quelque chose. Elle est déjà venue ici. Mais, c'est dans quelle ville?
Elle soupira, et attendit la suite avec méfiance.
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