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[RP] Et à la fin de l'envoi, je touche

Elianor_de_vergy
Sur les routes entre Guyenne et Auvergne

A-t-on idée? A-t-on idée de voyager en plein hiver quand on est frileuse? A-t-on idée d'aller assister à un duel quand on n'y connaît rien en armes, pas même le bout par lequel s'attrape une épée? A-t-on idée enfin de se mêler de ce qui ne vous regarde pas et d'aller s'immiscer dans les querelles d'honneur des autres? Et bien oui, lorsqu'on se nomme Elianor de Vergy et que l'on est maréchal d'armes requis pour arbitrer un duel, on a idée.

Et voilà pourquoi la poupée se retrouvait brinquebalée dans sa litière, sur des routes enneigées en direction de l'Auvergne, repassant en esprit son entretien avec Agnès de Saint Just ainsi que les missives reçues du comte de Najac. Une petite grimace tordit les lèvres fines de la gamine. Elle aurait certes préféré revoir le gentilhomme rouergat en d'autres circonstances.


A Murat, aux abords de la lice

Parvenue sur le lieu du rendez-vous, la quintefeuille avait laissé à ses gens le soin de décharger ses bagages dans l'auberge cossue où elle allait loger et se dirigea, escortée d'un unique garde, vers la lice de la ville. Celle-ci était encore déserte, il ne lui restait donc plus qu'à attendre les protagonistes du duel.

Balise manquante, ajoutée par mes soins, à ne pas oublier. Modo Sad

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Eusaias
Digoine, autour de la Table.

Citation:
Mon Baron,
Mon fougueux amant,

Salutations,

Je vous fais ce jourd'hui courte missive pour m'ouvrir à vous d'une affaire qui me préoccupe.
Un malandrin s'est avisé en taverne de me prester moeurs légères avec la roture et l'hérétique et plus particulièrement avec le bourgmestre de Montauban et ce devant témoins dont l'un fait partie de l'EA.
Je n'ai point besoin de vous décrire à quel point je fus offensée et même après l'avoir sommé plusieurs fois de s'expliquer et de revenir sur ses diffamants propos, l'offenseur a persisté à maintenir ses paroles.
Je n'ai eu d'autres choix que de le provoquer en duel.

Il s'agit du Coms de Najac, Arnaut Pantagon, qui refuse de lever la main sur une femme selon un idéal chevaleresque qui ne sied guère à l'offense qu'il m'a faite. Aussi, je me dois de lui opposer champion représentant mes couleurs et qui défendra mon honneur.

Il me semble alors judicieux, puisque vous êtes piqué de demander ma main ce qui fait de vous l'un de mes prétendants, de vous en faire la demande.
Accepteriez vous dès lors, d'être mon champion dans ce duel ?

J'ai également demandé au héraut de Guyenne, Sa Grasce Elianor de Vergy d'être témoin impartial et arbitre de cette affaire.

Dans l'attente de votre réponse, je vous transmets les meilleures nouvelles de la santé de votre fils et vous assure que je continue de respecter notre pacte, quand bien même vous êtes fort loin pour pouvoir profiter à l'envie de votre part.

Votre,

Agnès.




A la fin de la lecture, la lettre fut jetée sur la table. La main droite du Bourguignon saisit alors un œuf dur qu’il engouffra d’un trait. C’est de cette bouche encombrée et parsemée de petites miettes blanches et jaunes qu’il s’adressa à son écorcheur assis face à lui.

Hector fait préparer nos deux chevaux, ma cotte de maille et mon bouclier. Dis à Bilichilde qu’elle dirige la maison car nous partons livrer duel. Que Guillaume et Adalbert préparent les leurs et leurs arbalètes.

Moi aussi je vais livrer duel ? L’œil brillant de l’écorcheur en disant long sur son envie de combattre.

Non moi seulement normalement. Sauf si tu arrives à en provoquer un durant notre séjour en Auvergne. Ah et fais moi porter encre et vélin que je réponde à la coquine.



Nombreuses chevauchée plus loin, dans les bois auvergnats.


Le Balbuzard regardait ravi la lame ensanglantée de son écorcheur s’extraire du torse du marchand alors que les cris d’une des filles du défunt se faisant entendre derrière les fourrées. Plusieurs cadavres reposaient au sol, triste réalité pour les marchands fortunés qui croisaient les barons fauchés et une autre personne allait trouver la mort dès qu’Adalbert eu finit sa petite affaire avec elle.

Dépêchez-vous de charger les chevaux avec les fourrures on est attendu. Guillaume en ville tu iras me vendre le tout, quitte à brader !

Un craquement se fit entendre derrière les buissons, sans doute la nuque de la malheureuse qui venait de briser. Adalbert, le visage ravi rajustait ses braies et se mit à piller la charrette avec son frère et Hector. Digoine sise en Charolais possédait du bétail, des vignes et quelques céramiques, mais le bétail et la céramique étaient effacés par la charismatique ville de Charolles et le vin, même bon, ne pouvait rivaliser avec les Gevrey chambertin, Romanée Conti et autre Beaune. Même maigres, ces revenus seraient suffisants pour la baronnie, mais Eusaias et son gout pour la guerre, souhaitait entretenir une des meilleures armées de Bourgogne. Les frais étant décuplés et les revenus toujours faible, le baron s’était rabattu sur la rapine, « la taxe de passage » et le « prélèvement spontané ».



A Murat, aux abords de la lice


Le Balbuzard mit pied à terre et se lança à travers la lice à la recherche des creux et bosses du terrain. Trop souvent de bon duelliste perdaient car le terrain se dérobait à un endroit et il était évidemment hors de question de perdre un duel quand on se nomme Blanc Combaz. Il désigna un coin à ses hommes afin que ses oriflammes mais aussi celui de la famille de Saint Just puissent flotter au vent afin de rappeler qui se battait. Il lança un coup d’œil à la personne déjà présente avant de la rejoindre.

Vous devez être « Guyenne » issu de la grande famille de Vergy, alors le bonjour à vous. Je suis Eusaias de Blanc-Combaz, Baron de Digoine, Seigneur de Saint Robert et actuellement le champion de la comtesse Agnès de saint Just.

Tirant Victoria du fourreau il la tendit par la poigne au héraut du jour.

Je vous laisse examiner mon épée, nulle arme cachée, nul poison.

Et au balbuzard de se fendre d’un sourire, sans nul doute excité par le proche combat.
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