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(Comtales) La Foire au LAC, ou la foire aux noix.

Navigius


Clopin clopant, appuyé sur sa canne, l’Archevêque d’Auch arriva à l’endroit où les membres de la liste LAC se tenaient pour faire la promotion de leurs idées. Il portait un petit panier en osier, qui tintait à chaque pas, créant une petite mélodie entre le bruit de la canne sur le pavé et le contenu du panier, qui semblait bien lourd. Alors qu’il arriva en vue des membres du LAC, il les héla de la sorte :

- Holà chers amis! Je suis venu vous porter quelques bouteilles de cidre de pomme, les moines d’Argentat on fait une bonne production cette année, voulez-vous gouter ce délice en discutant allègrement?

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Didjou


* Liberté d'Opinion *
Tout habitant est libre de donner son avis, en termes respectueux, sur le travail réalisé par les dirigeants élus de notre Comté et de nos villes.
L'avis concerne le travail et non la personne. Nul ne peut....


Brusquement, elle fut sortie de sa lecture et abordée par une Dame qui se présenta à elle:

-Hey , bien le bonjour dame
Je me présente je suis Choum, colistière du LAC, bienvenue dans notre grange


Elle lui proposa un breuvage et aussitôt, une autre dame apparut à ses côtés, portant un plateau et lui offra un verre.

-Bonjour dame puis je vous offre quelques chose pour vous désaltérer ?
Je suis Nael pour vous servir


Intriguée par ce nouveau breuvage, elle y goûtat prudemment, le trouvant fort bon, elle le finit d'une traite, lui brûlant la gorge au passage.
Elle pris son courage à deux mains et répondit aux deux dames:


-Bonjour, je suis Didjou. Je viens de Lectoure. En fait, je ne suis là-bas que depuis peu... Notre maire, Tokagero fait parti d'une autre liste, vous le connaissez ?
pour tout vous avouez, je ne m'y connais pas du tout en politique et je viens voir les programmes de tous les partis. Vous êtes les premiers dont je viens voir le programme et je le trouve plutôt bien.
En tout cas, je suis enchantée de vous rencontrer et le breuvage était délicieux !! Fort, mais délicieux !!
Vdatchoum
Enchantée Didjou
Comment ça ce breuvage est délicieux?
Oh le ptit malin à moi il m'a fait gouter il y a quelque temps déjà et c'était vraiment imbuvable .

Choum se servit et porta ses lèvres avec méfiance sur la chope. Elle but une gorgée, c'était parfumé et plutôt agréable comme goût
Elle grommela tout bas : Sacré Suberus Calimerus de Franchimont des bois de Staneux tu me le payeras un de ces quatre niak


Choum regarda la Dame


Oui je connais Messire Tokagero mais plus pour ses exploits que physiquement Mdame
En tout cas , jsuis ravie de vous accueillir ici et merci pour le programme

Tenez le messire qui vient de rentrer c'est Monseigneur Navigius notre Archevêque , il se présente lui aussi pour les comtales


Je vous laisse quelques instants, je vais aller me resservir un ptit godet vous en voulez un autre?
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Nael35
Nael entendit un Hola dans l'entrée
Elle se retourna et vis Monseigneur Navigius saluez


Ahh ses hommes d'église toujours à faire se retourné les foules se dit Nael en riant

Elle se dirigea vers le sieur pour le saluer


Bien le bonjour Monseigneur , voyons sachant vos problème face à la marche, il n'était pas obliger de vous déplacez de la sorte .

Allons donnez moi votre panier et prenez donc mon bras je vais vous guidé vers un siège et vous apportez un de c'est délicieux breuvage violet que vous voyez là.


Aussi tôt dit aussi tôt fait Nael conduis l'homme jusqu' a un siège et lui apporta un verre de péquet .

Alors que nous vau votre visite ?
Ho dite au fait merci pour votre message , je suis désolé de ne pas déjà vous avoir répondu mais je n'en ai pas encore trouver le temps


Nael sourit
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Navigius


L'italien accepta instantanément l'offre de décharge que lui faisait Dame Nael, lui remettant le panier contenant quelques bouteilles de cidre de pomme d'Argentat. Il s'assied et reçu un gobelet, espérant qu'il ne s'agissait pas d'alcool. Il fit tourner le contenu dans le verre, pensif un instant, avant de répondre à Dame Nael.

- Et bien, je suis venu vous porter un petit cadeau, et vous encourager pour les élections comtales, je trouves la campagne fort cordiale jusqu'à présent, ce qui mérite bien d'être encouragé. Comment celà se passe t'il pour vous?

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Nael35
Nael pris siège a coté de l'évêque , ce n'était pas de son habitude , elle était toujours si active mais la il faillais bien l'avouer un moment de repos ne lui ferais pas de mal

elle écouta celui-ci tout en prenant une des bouteilles du panier que le sieur lui montrait de la main


humm du cidre de Pomme , je vous en remercie , j'aime beaucoup cela .
Bien frais c'est un délice et de plus c'est très désaltérant.
Oui vous avez raison les élection son vraiment très cordial aurons nous la chance cette fois d'avoir un conseil serin sans trop de frictions ?
Nous ne pouvons que l'espère il est vrais que si on retire le temps passer a ce quereller on en a cela plus a travailler .
sourit

Mais je ne vous voie pas toucher a votre verre
Désirez vous autre chose peut être sans alcool , un jus de fruits ,un potage , une tisane peut être ?


Tout en se levant prête a aller chercher se que le saint homme désirait.

Et pour vous répondre , ici cela ce passe fort bien comme vous pouvez le voir

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Genesys
Merci Subcal pour les réponses concernant le premier paragraphe de notre programme...
J'espere que l'ami Nkhan est heureux de notre réponse...

Puisque nous avons la chance d'avoir dans cette salle de nombreux candidats de listes concurrentes, je continue donc la lecture :

* Liberté du Commerce *
Pas de taxe, d'autorisation ou de limitation sur les quantités pour tout habitant d'Armagnac et de Comminges désireux de commercer en notre Comté.
Seules les tentatives avérées dans le but de déstabiliser les marchés seront soumises à l'appréciation des maires ou agents de la prévôté.
Un marchand ambulant voire deux sera(ont) nommé(s) dans chaque village et se mettront au service du Comté contre paiement à délibérer



Des questions sur ce chapitre ?

regarde la foule
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Subcal


Vous êtes les premiers dont je viens voir le programme et je le trouve plutôt bien.
En tout cas, je suis enchantée de vous rencontrer et le breuvage était délicieux !! Fort, mais délicieux !!


...Eh oui Demoiselle, notre boisson est comme nous : elle a de la force, du goût, de la présence... et à tout cela se rattache un de ces "fleuris" gouleyant à souhaits...

SubCal venait de surgir par l'arrière du petit groupe de filles qui devisaient, tout en dégustant la fleur alcoolisée.

Il regarda la nouvelle arrivante :

Je suis SubCal, organisateur des campagnes du LAC...mercenaire de la communication en somme...

Un sourire écarlate vint garnir son visage, puis il reprit :

Et puisque c'est votre premier programme, comme j'ai pu entendre, sachez que ce sera aussi le seul, Demoiselle, car quand on a lu le LAC, on n'a plus besoin de parcourir ni les CAC, ni les TAC, ni les MAC ni d'autres mots en AC...finis les AC, terminé...que le LAC !

Toujours souriant, il porta son gobelet devant ses yeux, comme pour trinquer, puis il avala prestement son contenu.

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Didjou
La tête commencait à lui tourner un peu, et Didjou se dit qu'elle n'aurait pas dû finir son verre si vite...
Un homme se présenta à elle, avec un sourire étincellant, on pouvait voir à son visage, toute la détermination qu'il mettait dans cette campagne.

Même s'il pensait que le LAC etait de loin le meilleur parti, il en fallait à Didjou un peu plus...


-Merci Messire, je préfère néanmoins aller voir tous les autres stands pour me faire ma propre idée. Je reviendrais certainement ici car j'adore votre boisson !! ^^

Elle sourit à Subcal, fît signe aux deux autres dames et partie en direction d'un autre stand
Subcal


...et la tête lui tourne...

Pffff, encore une fois une jolie oiselle s'est trop vite échappée...enfin, retournons à nos moutons qui, ici, ne bêlent pas plus qu'ils ne meuglent...charmante Armagnac !
Trinquons alors tout seul, pendant que nos équipiers font les yeux doux au reste de la Terre...


Sur le coté, l'Archevêque et Nael en grande conversation. Le doux et le brut, curieux ménage...
Plus loin, Genesys tente de se faire...entendre.

SubCal regarde encore dans la direction prise par la jeune inconnue, et il hurle :


Adieu ! Ne vous laissez pas avoir par tous ces termes en "AC" hein ! C'est la malédiction des "AC" ici !

Puis, tout bas, à lui seul :

Et je vous garde du pêket...n'ayez crainte...

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Nkhan
Nkhan fit un grand sourire à Nael quand elle lui servit un grand verre..et le Baron écouta avec attention la réponse de Subcal..

Il le remercia d'un hochement de tête...et répondit..


Je comprends mieux votre point de vue..mains finalement, d'un point de vue pratique, à part le fait de surveiller les agissements des brigands, n'auraient aucun moyen de lutter contre les brigands sur le terrain..car nous revenons au problème de l'interception des groupes d'herpailles et pilleurs, qui ne peuvent se faire que par deux manières..l'un sélective avec une armée (IG), l'autre "aveugle" qui impose d'utiliser les mêmes méthodes que les hommes et femmes que nous pourrions traquer..

Si je comprends bien vos paroles, je crois que finalement, vous souhaitez l'instauration de services secrets..je trouves l'idée bonne, mais à mon sens ce service gagnerait à être sous la responsabilité de l'armée, même si certains de ses membres pourraient être civils..c'est ce que nous comptions faire dans "l'Ost dissout", et que nous avions commencé à mettre en place...mais bon vous connaissez le reste..


Nkhan écouta les autres paroles de Génésys, et y répondit..

J'ai une question, ami Génésys, sur ce que tu viens de proclamer.

Cette proposition, que vous faites, vous comptez la faire appliquer comment?..vous souhaitez imposer, entre guillemets bien sûr, cette liberté commerciale par un code de loi globale?..que Comptez vous répondre dans ce cas aux maires, qui souhaitent pouvoir promulguer des décrets limitatifs..ne sont-ils pas les premiers garants de l'équilibre économique de leurs villes?


Il but une gorgée de son verre et termina..

Pour ma part, j'avais déjà commencé à discuter avec les maires, pour la mise en place d'un code économique simple, et à large spectre, qui puisse s'appliquer à tout l'Armagnac dès mon premier mandat de Capitaine, et ensuite durant celui de CAC..y était compris notamment, les principes de politesse commerciale, de limitation de l'achat du fer..et d'autres choses..mais j'ai toujours souhaité que les maires puissent proposer des décrets ou arrêtés comme il le souhaitait, avec un accord simple du Conseil Comtal dans un délais imparti..
C'est à mon sens un critère de respect des décisions du peuple d'Armagnac et Comminges d'un point de vu local..car après tout, nous pouvons espérer que les maires soient élus sur un programme avant tout, et que donc, l'application du dit programme soit tout autant l'émanation de la volonté du peuple d'Armagnac..

N'y aurait-il donc pas contradiction entre le fait d'affirmer une totale liberté commerciale, et affirmer l'autonomie de gestion des municipalités?..mais cela dépend aussi des réponses aux questions posées juste avant..

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GAN Un parti qui vous défend, qui vous respecte, et qui a des valeurs!
Subcal


Et puis...il fallait bien un peu s'amuser...ces élections étaient bizarres : peu ou pas de provocations, pas d'attaques directes, beaucoup de belles paroles de fausse amitié, certains ignoraient superbement le LAC - renforçant par là-même la conviction que ses membres, épris de renouveau, dérangeaient - ou d'autres partis, d'autres s'acharnaient à démontrer leur amour immodéré pour leur Comté - comme pour s'en convaincre un peu plus eux-mêmes - bref, tout le monde s'ennuyait ferme, jurant sur leurs grands dieux qu'ils étaient les meilleurs et certes les plus gentils...
On s'ennuyait.

Aussi, SubCal, en vrai légionnaire romain de la communication, avait prévu le coup. Et le voila qui monte sur sa jolie estrade, et sans glisser !


Hola ! Tous en tortues ! Prenez la formation ! Placez-vous pour voir ! Placez-vous pour écouter ! Le spectacle arrive !

Son aide Lomilo, fils comme lui des Terres Franchimontoises, dresse un petit théâtre de marionnettes devant les spectateurs, étonnés comme des lapins.

SubCal frappe trois coups énormes sur le sol ;


Et maintenant, dit-il d'une voix de ténor,
Maintenant les amis et les autres, prêtez l'oreille, prêtez les yeux, prêtez moi attention ainsi que mille écus ! Voici venir pour vous, oui mes amis pour vous, le vrai visage des élections présentes, sans fioritures, sans coton ni dentelle de Bruges.
Les voici tous : regardez ! Ils sont là ! Ils sont à vous !....à Vous
!

Et Hop ! Il se jette derrière le théâtre, disparaissant ainsi à la vue des gens.

Tout à coup, une marionnette, toute de noir vêtue, équipée d'une canne, apparaît dans l'alcôve prévue. La marionnette respire un bon coup, afin que tous l'entendent, puis se met à parler d'une traite :


Nous sommes fermement et pleinement et sainement désolés de ne point entendre de notre chaste oreille qui connut quand même la chance de connaître quelques hautes autorités à l'époque où nous parcourions le monde dans tous les sens quand vous parlez de ce que je parle des cieux qui sont en haut et pas en bas du tout pas en bas.

La marionnette respire fortement, comme pour reprendre sa respiration, avant de poursuivre :

Notre grandeur d'âme hostile au mépris le vilain mépris méprisable qui nous entoure tout autour de nous en cercle grandissant et grandiloquent ne saurait point se prémunir en se gardant protégée de....

On entend un grand "couic", et la marionnette tombe à la renverse, comme fatiguée d'avoir trop parlé.

Les spectateurs n'ont pas fini d'applaudir lorsqu'apparaît déja une autre poupée : c'est une femme, vêtue d'une robe et portant une pancarte sur laquelle on peut lire : "Tout le monde m'en veut, et que vivent les mines".
Elle aussi parle :


C'est pas ma faute, c'est eux, c'est elle, c'est tous !
Je l'avais dit !
Mais la sacro-sainte conspiration anti-Moi a encore fonctionné ! Et les mines hein ? Je l'avais dit ! c'est elle, la madame je sais tout, c'est pas ma faute, je l'avais dit ! Je l'avais dit ! Je l'avais dit !....


La voix se perd derrière l'estrade en même temps que le jouet disparaît, laissant la place à un homme de toile et de coton, l'air calme, et mâchonnant un brin de quelque chose indéfinissable. Il parle d'une voix tranquille :

Losque je connus le Vicomte de la Morte-Mêlée, en Bourgogne, c'estoit l'époque du conflit Nord-Ouest opposant le Baron Hedinnac à son vassal Cridigon...curieuse affaire...pourtant je m'y connais en mines, mais son Altesse Grandissime la Dame de Pléthore fit à elle seule la leçon à son fils du Sacré-Litote - je le connaissais -, qui lui-même amoureux de l'oiselle Vendange - que je connus aussi d'ailleurs - ne remplit point les conditions ad-hoc pour gérer une mine...

La troisième marionnette disparait sous les cris et les rires.

SubCal sort de derrière sa cachette :

Or ça, chers amis, le grand concours débute maintenant : à vous de me dire qui étaient les deux...euh...les trois acteurs qui, devant vous, viennent de défiler !
Le premier prix, en plus de tout mon soutien, sera...euh...euh....Nael, c'est quoi encore le premier prix que TU offres au premier de ces gens qui nous donnera la réponse ?


Et, en attendant la réponse, il tape du pied par terre, vite accompagné par les applaudissements cadencés du public...


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Suniva
Suniva baguenaudait parmi les passants, les curieux... Ceux qui attirés par la politique venaient là en ces jours de campagne et écoutaient.

Elle était allée de l'une à l'autre des estrades tentant de se faire une opinion. Nouvellement arrivée sur ces terres après un long voyage, elle savait la chance que représentait le droit de décider de qui serait à la tête du Comté pour deux longs mois. C'est qu'il peut s'en passer des choses en deux mois... ou pas ; la jeune femme tenait à connaitre tout un chacun et leurs idées avant de décider...

Des éclats de rire fusent soudain. Suniva s'approche, se hausse sur la pointe des pieds et les prunelles soudain pétillantes affiche un large sourire. Des poupées ! Des poupées de chiffon qu'un homme qu'elle peut apercevoir partiellement de-là où elle se trouve, anime en leur donnant vie.

La jeune femme enthousiasmée par le spectacle rit avec les autres spectateurs, comprenant que la farce impertinente est destinée à moquer certains grands de la région.

Et voila que le joyeux troubadour s'avance et lance un défi, promettant à la foule récompense pour qui reconnaitra les trois personnes qu'il a parodiées.

Doigt léger vient devant les lèvres finement dessinées, marquant la profonde réflexion de la jeune normande... Sourire se dessine à nouveau et Suniva bousculant sans ménagement les curieux lui barrant le passage s'avance jusqu'au pied du théâtre ambulant.


" Moi !! Moi !! Je sais !!! Puis-je répondre ?!! "


Sautille sur place pour attirer l'attention du maitre du spectacle aux cheveux blonds comme les blé !


" - Le premier, je l'ai vu en me rendant à la salle de doléance ! C'est notre Monseigneur ! L'archevêque Navigius... Pour la bamboche suivante... Madoué, j'ai du mal par contre. Serait-ce cette Dame bizarre qui sort toujours de nulle part et qui est Prévost des Maréchaux, la Dame Cassandres ? Pour le dernier... Je sais qui il est ! J'l'aime pas du tout ! Je l'ai entendu dénigrer les soldats d'Armagnac, il semble penser que seul un noble à le droit de défendre la terre qui nous nourrit. Grmmbblfff.. Pis on a du mal à comprendre ce qu'il dit lui aussi et il est aussi silencieux qu'un chat... Quand il arrive, on l'entend jamais ! C'est Messire Philipaurus ! Nan ?!!"


Suniva prit une mine contrite...


" - J'demande pardon si je me suis trompée. Aux deux premiers mais pas au dernier ! "


Retrouvant sa verve aussi vite qu'elle l'a perdue ?


" - Et j'ai gagné quoi alors ?!! Quelquechose de bon à manger ? C'est que nous ne somme pas riches en Eauze, pis faut que je nourrisse mes cochons aussi !"

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Navigius


L’italien accepta avec joie l’offre d’une tisane de la part de Dame Nael, une camomille lui étant plus appropriée à cette heure de la journée que l’alcool, qu’il ne prenait qu’au matin, et une seule coupe, lors des matines. On lui apporta le dit breuvage, qui était délicieux quoi qu’un peu trop chaud, ce qui ne manqua pas de faire frémir le visage du prélat face à la surprise, avant qu’il ne dépose sa tasse pour la laisser tempérer un peu. Il retourna son attention à Dame Nael, afin de poursuivre.

- Vous me voyez fort heureux de savoir que tout se déroule bien. Je dois m’avouer agréablement surpris de savoir la campagne si civilisée et tranquille, c’est un baume sur des mois de débats houleux je dois dire. Par ailleurs, j’ai bien hâte d’entendre les discussions sur votre programme, plusieurs points me semblent particulièrement intéressants.

Alors qu’il terminait sa phrase, commença la petite pièce de marionnettes de messire Subcal débuta. L’italien applaudi l’arrivée du spectacle, se rappelant les amuseurs publiques florentins qui utilisaient cet art lors de sa jeunesse, au grand plaisir de ses yeux d’enfant de cinq ans, jadis. Il regarda avec attention, émerveillé par le détail. Il se reconnut rapidement en la première marionnette, du moins jusqu’à ce qu’elle se mette à parler, car la syntaxe et les paroles auraient fait frémir Frère Javian, qui avait enseigné à Navigius dans sa jeunesse un français impeccable, si bien que son italien en était devenu douteux par manque d’usage. Lorsque le petit spectacle se termina, il applaudi à nouveau, ignorant superbement la possibilité de mesquinerie dans la petite pièce.

- Ma foy! Voilà un spectacle fort divertissant. Je n’ai d’idée que la première marionnette, mais ceci dit, je croyais qu’il s’agissait de moi, mais au final, je doute, car je ne m’exprime jamais avec autant d’éloquence et de prestance. Qui est-ce donc?

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Subcal


La foule fuse, la foule crie, la foule propose...

"Je sais ! Je sais !..." crie un homme, vite englouti par deux femmes à fortes poitrines qui se mettent à hurler à sa place.

Devant, un petit chauve se démène comme un beau diable, fait mine de noter des indices sur sa main....se gratte la peau luisante qui garnit trop son crâne.

Derrière, un groupe de femmes se met à imiter quelque haut dignitaire en gloussant.

Et, tout au fond de la salle, des enfants s'emparent de toiles et d'étoffes, et re-créent un instant de fausses marionnettes dont leurs parents vont certainement faire les frais.

Et la foule hurle, et la foule tangue, et la foule rit...


"C'est Bogueur !"...."Non, cest Antoine..."..."Mais que tu es bête, tu vois bien que Messire Antoine n'a point de canne pour se déplacer..."....

SubCal sourit, fait la grimace en regardant à gauche, cligne des yeux en les portant à droite, soupire parfois comme pour décourager une proposition saugrenue...dans son dos, Lomilo feint de dissimuler les politiques poupées.

Une jeune femme, à grands renforts de bras et de charmants coups de coude, se fraye une place vers le pied de l'estrade.
SubCal la reconnait : c'est l'une des demoiselles qui avait parlé fort justement en salle de doléances.

Arrivée devant, la voila qui sautille sur place en levant son doigt.

SubCal sourit encore et encore et encore...

Puis la voila qui parle, et propose des noms...
SubCal écoute, plein d'intêret, l'air trop sérieux...
Quand elle eût terminé d'énoncer, il se lève, et parle à "sa" foule :


Il faut tout répéter, pensez à ceux du fond, gente Demoiselle !
Alors...la Demoiselle çi-devant nous propose...hem...alors...d'abord....en premier elle dit : Monseigneur Navigius !


Derrière, Lomilo fait semblant de marcher en s'aidant d'une canne, les yeux tournés vers le plafond de la grange, y cherchant certainement les étoiles du ciel.

Monseigneur Navigius ! Etes-vous d'accord ?

La foule acquiesce, la foule dément, elle dit oui elle dit non...

Ensuite....Dame cassandres !!! Qu'en pensez-vous ?

On hurle. On hue. On rit...

Et enfin, la jolie demoiselle nous suggère...en troisième choix....Messire Philipaurus ! On dit quoi ?! On dit quoi à la jeune fille ?! On lui dit quoi les amis ?!!

C'est de nouveau l'enfer dans la grange enchantée : et ça saute sur place, et ça re-bouge encore...et ça se déchire la voix à force de trop crier.

Il se tourne, sourire de neige, vers la jeune fille. Les gens se taisent.
Il feint le triste en relevant un instant ses sourcils :


Hélaaaaaas jeune Demoiselle, ce n'était pas votre jour ! Vous n'avez pas les noooooooms !!!
Il saute sur place, bras levé, regarde la foule :


Alors ?! A qui le tour ?! qui se risque ?! Osez comme cette charmante Demoiselle ! Osez que diable !

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