--Maitre_d_armes
R.P ouvert a tous, venez avez vos armes ou non, gueux avec vos fourches ou fléaux a pois chiches...la salle est grande. Bon jeu !!!
La salle est claire et fonctionnelle...dit-il après en avoir fait rapidement le tour. Et pour cause: Elle avait été refaite de fond en comble. Tout un pan de mur sur la longueur avait été percé de grandes fenêtres qui laissaient entrer la lumière du jour, sur le mur d'en face, de gros râteliers accueillaient des armes de toutes sortes: Fauchards, flamberges, vouges, masses d'armes, haches, épées.... Le troisième coté lui accueillait un bel échantillon de taloches, écus, boucliers dont les livrées provenait des différents adversaires que le comté ou la ville avaient eu a combattre
Au milieu de la pièce, sur un axe pivotant, trônait un mannequin de bois armé d'un écus dans un main et un casse tête de l'autre. Il semblait impassible même si son visage peint semblait défier tout ceux qui portaient un oeil sur lui...Vêtu de son pourpoint bleu matelassé, il était a son aise, dans son élément.
Il venait d'arriver en ville.
Il se tourna vers le jeune page qui l'avait amené ici, et lui demanda sous un ton amicale mais autoritaire:
Mon garçon !!...vas me quérir prestement table, chaises et de quoi écrire, dit-il, ...faits toi aider au besoin !!. Le page acquiésa de la tête et sexécuta aussitôt. Lui, s'approcha d'un râtelier et prit une masse d'armes a trois boules. Il la fit tourner lentement dans l'air autour de lui en arrivant près du mannequin. Il arma son bras et dans un geste puissant donna un coup sur l'écu. Aussitôt le mannequin pivota, comme pour rendre le coup et le fléau passa a ras de son visage, alors qu'il s'en écartait. Il répéta plusieurs fois le mouvement, donnant a chaque fois de plus e plus de vitesse a son adversaire de bois. Il aimait cet exercice: attaque...esquive...riposte...C'était une des bases de son métier. De loin on aurait pu croire qu'il dansait.Il était le chorégraphe d'un mortel ballet.
Maître!!!.... maître !!...le jeune page était de retour avec cinq comparses qui portaient mobilier et nécessaire à écrire...où devons nous poser ça?!. Le maître d'armes s'essuya le front avec un linge et raccrocha la masse d'arme. Puis regardant la pièce il désigna un coin de la pièce, près des fenêtres:
posez ça la bas...a la lumière ... dit il.
Les pages sexécutèrent, disposant judicieusement selon les directives données le mobilier et les fournitures . Lui regardait par la fenêtre la ville un peu endormie.
Avez-vous encire besoin de nous maître?....il fit non de la tête, posa une main paternaliste sur une des épaules du page et dit:
Non...vous pouvez disposer...puis se ravisant...Attends !!....vas en vile faire savoir que la salle d'arme est ouverte....courres les tavernes....il la lâcha quelques piécettes....et tombes pas dans la vinasses !!
Le pages le regarda , ravi de l'aubaine et doucement lui demanda:
Maître...un jour vous m'apprendrez a ferrailler?...
Il le regarda et répondit:
Un jour peut etre....et attendant, vas !!