Saradhinatra
[En route]
Sara était anormalement silencieuse. Le lapin blonde qui courait et s'agitait pour rattraper son retard avait disparu, laissant à la place une blonde taciturne au visage fermé.
En effet, la jeune femme avait progressivement plongé dans le mutisme au fur à mesure que la bannière de Pézenas faisait route vers la Savoie. Ses intimes vous diront que ce nest pas normal, étant habitués à l'exubérance à toute épreuve de la blonde.
Sara était consciente que son état inquiétait les autres. Mais comment leur expliquer ? Non, ce nétait pas le froid qui lengourdissait. Elle avait déjà fait ce voyage épuisant vers la Savoie lhiver dernier. Ce nétait pas non plus sa maladie qui revenait. De ce côté là, elle avait tout prévu en cas de nouvelles crises. Non, la réelle cause était ailleurs. Sara sentit Celt à côté delle et se renfrogna. Comment lui avouer ça ? Et que dire de Bruenor ... elle savait quelle entendrait les moqueries de son écuyer jusquen Savoie. Non, elle ne pouvait vraiment pas confier son problème.
Soudain la douleur fulsa. Sara réprima une grimace. Nom dun calamar crignu ! Cétait une torture à chaque instant. Elle nallait pas survivre longtemps, ça cest sûr et certain. Dailleurs elle se demandait pourquoi elle était encore vivante, à souffrir ainsi. Elle tenta de changer de position, tout doucement car chaque sollicitation des muscles était un calvaire.
Cré nom dun albatros unijambiste ! Elle serra les dents sous la douleur. Celt était toujours à ses côtés. Il ne devait pas savoir. Personne ne devait le savoir. Elle ne savait pas ce qui était le pire : souffrir pareil calvaire ou bien ne pas pouvoir lexprimer.
Quest-ce quelle donnerait pour être à bord de son navire. Et la blonde se mit à rêver dalizés, détendue marine à perte dhorizon, de tempêtes, ... Quand soudain :
VAI MORIR!
Hein ? Quoi ? Ils étaient attaqués ? Dinstinct, sa dextre chercha la poignée de la hache à doubles lames accrochée à sa selle.
HOLÀ DES MURAILLES !
HOSPITALITÉ POUR UNE TROUPE ALLIÉE DES SAVOYARDS
Ils étaient arrivés ? Dégageant sa capuche en fourrure, Sara aperçu enfin les remparts. Lespoir lui revint vite.
Mais hélàs pour la blonde, son calvaire samplifia quand elle dût descendre de son petit cheval blanc camarguais et suivre les autres. Chaque pas était une réelle torture. Pour ne pas dévoiler la honteuse vérité, elle se cacha sous ses fourrures et tenta de marcher le plus normalement possible.
Je vous souhaite la bienvenue en la baronnie de Chignin, je suis Nerval de Vandimion et dans quelques instants arrivera mon épouse la Baronne Jehanne. Donnez donc vos affaires au valet, je vais vous mener en un salon ou vous pourrez vous réchauffer et vous substanter.
Pardon ? Elle avait mal entendu ? aaah non ! tout mais pas ça ! Elle se rapprocha doucement de Celt et lui tira sur sa cape.
"Celt ? "demanda-t-elle dans un souffle. Elle lui fit signe de se rapprocher plus près delle.
"Je suis extrêmement fatiguée. Peux-tu leur demander si je peux être menée à ma chambre pour me reposer ?" Pause. Ce n'était pas un mensonge. Elle était aussi fatiguée. Mais elle ne pouvait pas faire des mondanités dans ces conditions, sans dévoiler la honteuse vérité. "Excuses moi, auprès d'eux, veux-tu ?"
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Sara était anormalement silencieuse. Le lapin blonde qui courait et s'agitait pour rattraper son retard avait disparu, laissant à la place une blonde taciturne au visage fermé.
En effet, la jeune femme avait progressivement plongé dans le mutisme au fur à mesure que la bannière de Pézenas faisait route vers la Savoie. Ses intimes vous diront que ce nest pas normal, étant habitués à l'exubérance à toute épreuve de la blonde.
Sara était consciente que son état inquiétait les autres. Mais comment leur expliquer ? Non, ce nétait pas le froid qui lengourdissait. Elle avait déjà fait ce voyage épuisant vers la Savoie lhiver dernier. Ce nétait pas non plus sa maladie qui revenait. De ce côté là, elle avait tout prévu en cas de nouvelles crises. Non, la réelle cause était ailleurs. Sara sentit Celt à côté delle et se renfrogna. Comment lui avouer ça ? Et que dire de Bruenor ... elle savait quelle entendrait les moqueries de son écuyer jusquen Savoie. Non, elle ne pouvait vraiment pas confier son problème.
Soudain la douleur fulsa. Sara réprima une grimace. Nom dun calamar crignu ! Cétait une torture à chaque instant. Elle nallait pas survivre longtemps, ça cest sûr et certain. Dailleurs elle se demandait pourquoi elle était encore vivante, à souffrir ainsi. Elle tenta de changer de position, tout doucement car chaque sollicitation des muscles était un calvaire.
Cré nom dun albatros unijambiste ! Elle serra les dents sous la douleur. Celt était toujours à ses côtés. Il ne devait pas savoir. Personne ne devait le savoir. Elle ne savait pas ce qui était le pire : souffrir pareil calvaire ou bien ne pas pouvoir lexprimer.
Quest-ce quelle donnerait pour être à bord de son navire. Et la blonde se mit à rêver dalizés, détendue marine à perte dhorizon, de tempêtes, ... Quand soudain :
VAI MORIR!
Hein ? Quoi ? Ils étaient attaqués ? Dinstinct, sa dextre chercha la poignée de la hache à doubles lames accrochée à sa selle.
HOLÀ DES MURAILLES !
HOSPITALITÉ POUR UNE TROUPE ALLIÉE DES SAVOYARDS
Ils étaient arrivés ? Dégageant sa capuche en fourrure, Sara aperçu enfin les remparts. Lespoir lui revint vite.
Mais hélàs pour la blonde, son calvaire samplifia quand elle dût descendre de son petit cheval blanc camarguais et suivre les autres. Chaque pas était une réelle torture. Pour ne pas dévoiler la honteuse vérité, elle se cacha sous ses fourrures et tenta de marcher le plus normalement possible.
Je vous souhaite la bienvenue en la baronnie de Chignin, je suis Nerval de Vandimion et dans quelques instants arrivera mon épouse la Baronne Jehanne. Donnez donc vos affaires au valet, je vais vous mener en un salon ou vous pourrez vous réchauffer et vous substanter.
Pardon ? Elle avait mal entendu ? aaah non ! tout mais pas ça ! Elle se rapprocha doucement de Celt et lui tira sur sa cape.
"Celt ? "demanda-t-elle dans un souffle. Elle lui fit signe de se rapprocher plus près delle.
"Je suis extrêmement fatiguée. Peux-tu leur demander si je peux être menée à ma chambre pour me reposer ?" Pause. Ce n'était pas un mensonge. Elle était aussi fatiguée. Mais elle ne pouvait pas faire des mondanités dans ces conditions, sans dévoiler la honteuse vérité. "Excuses moi, auprès d'eux, veux-tu ?"
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