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[RP] Quand un Blond recherche une épouse

Eloice
[Le moment présent, ou quand les ennuis arrivent]

Eloïce hocha la tête et fit un sourire quelque peut charmeur il est vrai. Elle regarda le Baron des pieds à la tête avec un geste léger et souple de la tête. Puis elle en revint au visage.

- Ravie d'éveiller votre curiosité. Ma Tante est très sympathique il faut l'avouer, puis elle ajouta plus bas ce coup ci, quand elle est de bonne humeur.

Rire cristallin de la jeune femme. Un bruit de porte se fit alors entendre. Une femme arriva alors dans la salle, se dirigeant droit vers le Baron, en ne regardant rien d'autre que celui-ci. Les ennuis allaient commencer. Non pas qu'une femme de plus la gênait mais la façon dont celle ci se comportait la contrariait. Elle, la jeune femme mystérieuse, plongea ses yeux dans ceux du Baron, à moins que la brune ai mal vu, ce qui aurait été étonnant à son âge. Pis Eloïce la regarda. D'accord, elle était dans le pétrin, c'était une bretonne ! Le coup de grâce ce fit lorsqu'elle appris que la bretonne n'était autre... Qu'une Princesse ! Rien que ça ! La Princesse de Breizh, de Bretagne. Elle avait donc tant de mal à trouver époux ? Elle qui avait surement tous les hommes à ses pieds. Enfin bon, c'est bien connu, la jeune femme juge toujours les gens trop sèchement et sans contraintes de se sentir mal par rapport à eux, bien au contraire. Ce n'était pas de la supériorité, non, mais juste un sentiment qui provoquait chez elle une envie de connaitre plus la personne, de voir ce que celle ci cache. Et la Princesse ne faisait pas partie, ou que très peu, des personnes dont elle voulait connaitre la vie. Lorsque celle ci retira un gant blanc, Eloïce voulut sourire, mais elle n'en fit rien. Elle devait se montrer aimable, même si cela lui déplaisait. Le Blond Baron ne détachait pas ses yeux de la Princesse. Elle commençait à lui plaire, et faisait tout pour bien évidemment. Eloïce ne savait pas si, oui ou non les deux personnes étaient au courant quand Bretagne, l'époux ne partage pas les titres de sa femme. Mais après tout, qu'est-ce qu'Eloïce en avait à faire que le Baron soit captivé par cette Princesse ? Rien... Enfin, elle le croyait... Jusqu'ici.
La princesse avait apporté du chouchen, celui qui en buvait était prit d'un sentiment de joie et de puissance. Mais c'était aussi une boisson aphrodisiaque. Ainsi donc la Princesse m'était toutes les chances de son côté. Eloïce chercha un adjectif pour qualifier cette attitude, mais n'en trouva aucun, en effet, aucun n'aurait suffit. Les pensées d'Eloïce se brouillaient. Elle ferma les yeux et les ouvrit lentement. Elle y voyait flou, serai-ce possible ? Eloïce se toucha discrètement les yeux, comme cheveu la gênait. Leurs coins étaient humides. Quelqu'un était donc arrivé à faire coulé des larmes des yeux de la brune ? La dernière fois qu'elle avait pleurait c'était... c'était il y a plusieurs années, lorsqu'elle avait perdu sa mère... Ce qu'elle avait ressentit sur le moment lui revint en tête, un sentiment d'impuissance, de tristesse et de fin... la fin de tout... Son passé lui avait forgé le caractère, ce qui lui avait permis de tenir bon. Eloïce revint alors à la réalité, la Bretonne plaisait au Blond Baron, c'était sur. Vu la façon dont celui-ci la regardait. Eloïce sut alors que celui-ci avait fait son choix. Le blond avait prévu la venu de la Princesse, et les autres personnes n'était là sans doute que pour faire... "bien ". Et Dieu sait qu'Eloïce déteste faire la plante verte, ou le tableau, ou le simple meuble qui attend sagement dans une pièce. Décidément, elle ne risquait pas de plaire au Baron, de toute façon, elle n'était pas venu pour ça, le fait était là. Et si en fin de compte, elle voulait se le cacher ? Non, Eloïce secoua la tête gracieusement. Elle reporta ses yeux sur le Baron. La Bretonne avait "gagné", diront nous. Eloîce n'avait sans doute plus rien à faire ici. Eloïce bougea le bras, et un petit sachet tomba au sol. Non par pitié ! Pas ça, tout sauf ça ! La jeune femme se pencha immédiatement dans un geste brusque et ramassa le sachet à la hâte. Puis elle releva la tête, elle avait les joues en feu. Elle avait virait au rouge écrevisse, qui sois disant, lui " donnait un aire enfantin " d'après une personne qu'elle avait croisé dans une des auberges ou elles s'étaient arrêtée, elle et sa Tante. Elle vérifia si le Baron et la Princesse avait remarqué quelque chose. Qu'elle était bête, un flacon d'encre qui éclate ça fait bien du bruit ! Elle regarda le sol, une tache noir était la, devant elle. Un domestique arriva alors vers elle, chiffon à la main et commença à ce pencher. Eloïce lui fait un signe de la main pour qu'il s'arrête.


- Laissez, je vais le faire moi même.

Léger sourire au domestique qui le lui rendit. Elle prit le chiffon qu'il lui tendait, d'un air hésitant. Elle se pencha alors, la broche qui tenait sa cape lui comprimait le coup. Elle passa un main entre la broche et celui-ci et la laissa la. De son autre main, elle frotta le sol en essuyant la trace. Le chiffon était humide, ce qui facilitait la disparition de la tache. Quand la jeune femme se releva, tous les yeux étaient braqués sur elle. Elle fit un sourire à tout le monde, puis un sourire forcé à la Princesse, bien entendu, le sourire qu'elle lui adressa passait pour un vrai sourire. Doux et gracieux.

- Je suis bien élevée, excusez moi si j'ai offensé quelqu'un. J'ai pour habitude de nettoyer moi même les cochonneries que je fais. Un de mes bon points sans doute, ou mauvais, tout dépend du point de vu des gens.

Puis elle sourit au Baron et se dirigea vers le domestique et lui tendit son chiffon.

- Tenez, je vous le rend, sinon ça va faire un scandale.

Et le brune partit d'un rire charmeur et communicatif.

[ Eloïce ne fait bien entendu pas tout pour se faire remarquer. Je fais juste avancer le RP pour que les autres aient quand même quelque chose à dire.
PS :: La LJD n'a bien entendu rien contre la LJD Princesse]

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Sofio
Normandie???

Le nom avait claqué comme une insulte à ses oreilles, une lettre reçue en chemin, juste quelques mots qui l'avertissaient d'un départ imminent, une rencontre, un prétendant..Un Normand?.... mais sa cousine était tombée sur la tête? C'était comme un point d'honneur à surveiller ces fréquentations, il y avait bien eu cet estranger un soir en Auvergne, un bal, une danse, elle avait passé la soirée à tirer Linoa par la manche, des méfies toi par ci, des qui est t'il par la, sa parente tête de mule avait fini par s'éclipser, sans se soucier des routes remplies a foisons de malfrats de tous genres, sans se soucier des armées folles qui tuaient avant de discuter, et puis sur place, c'était qui d'ailleurs ce normand,un bacheler quelconque, ou bien un simple vilain doté d'une trogne agréable et les conseils avisés de sa cousine elle s'en foutait...???

Que nenni, Linoa n'aura pas droit a la fleurette d'une encombre, comme une vulgaire paltonière, colère et inquiétude la rouquine enfourna à son tour sa monture, la Normandie c'était par ou déjà ... Le Nord toujours droit devant, une fois l'Auvergne dépassée, ce sera le grand Nord, peut être même que des animaux sauvages pouvaient s'y trouver, puis la Normandie c'était côtier et si sa douce cousine se faisait embarquer par un bateau de sauvage pour être revendue par un ruffian de l'autre côté de la mer.


Quelques jours de chemin, quelques comtés traversés, quelques armées détournées.

Dur de trouver un panneau indicateur dans une région de sauvage, des champs des pommiers partout, l'instinct premier n'étant surement pas meilleur conseiller, elle se rendit vite compte que l'aventure sur la trace des pisteurs ne valait rien de bon. Elle ressortit le parchemin de l'aventureuse pour mieux le relire et y trouver un indice. Quelques mots peut être, pour une direction a prendre.


Citation:
Baron,De Courcy


Elle fronça le nez, de Courcy même pas un nom d'Auvergne cela commençait bien, fallait t'il que sa cousine soit tombée sur une foy, vendeur de pomme, vigneron, encore un gros rustre qui se baladait le bide a l'air, le long de son verger, se grattant d'une main des parties endormies l'autre étant réservée pour les sécrétions nasales.


Place du village un blond chantonne une tirade




L'amour de moy s'y est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croît la rose et le muguet

Et aussi fait la passerose



Ce jardin est bel et plaisant

Il est garni de toutes flours

On y prend son ébattement

Autant la nuit comme le jour


Un haut le cœur soudain, comment peut t'on être si niais pour croire a de telles balivernes, les roses ca pique, c'est toujours sur les bords des chemins tendant leurs piquant, prêtes a accueillir la moindre chute, sans compter que pour les fornications de la nuit, accueillir le derche déculotté dans un buisson de roses, c'est très désagréable.

Sornette!!! hep toi le blondinet tantinet au verbe enchanteur , indique moi plutôt la demeure d'un certain baron de Courcy.


A l'entrée

Premier coup d'œil, il y avait de l'écus en vue, mais ca fait pas tout..... fallait voir la chose, et cela n'excusait en rien le fait qu'il ne soit qu'un Estranger! elle jeta un œil aux alentours, pensant un instant comment escalader la tour pour y entrer, secouant sa tête de déraison, peut être que passer par la porte serait tout aussi bien.A l'entrée des voitures présentes, elle grimpa les marches et s'annonça au valet.


Bjour mon brave

Se ravisa d'un coup, peut être que ici en Normandie, eux ne pas comprendre l'Auvergnat, alors dans le doute elle allia au langage quelques mimiques des mains.

Pouvez vous annoncer au maître de maison qu'une dame du Mercurol voudrait entrer en sa demeure et s'assurer que nulle orgie en ces lieux ne se déroule!.
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Filsdhelios


Le Blond aperçut, derrière la princesse bretonne, Keyliah. Il savait pourquoi elle était là. Pour le surveiller, sans doute. Fil, cependant, était heureux de la voir. Elle semblait en forme, et il avait su quelques semaines plus tôt qu'elle avait accouché d'une fille.

Il savait, donc, pourquoi elle était là. Inutile de briser la discrétion dont elle avait fait preuve pour entrer. Un clin d'œil à la tourangelle, clin d'œil amical et amusé à la fois, l'invitant clairement à s'installer à son aise, afin d'observer la scène qui s'offrait à elle.

Il reporta son attention sur ses invitées. La princesse de Breizh, Marzina de Montfort-Penthièvre ; la dame de Tyx, Linoa de Valten, ainsi que sa nièce Eurydice ; la fille de l'archichancelier de l'empire, Blanche de Belrupt.

Il s'attarda quelques secondes sur Blanche. Fil pouvait ressortir comme une certaine distance. Il lui semblait qu'elle ne l'appréciait pas. Ceci étant, il n'avait jamais cherché à se faire aimer. Qu'on l'apprécie ou non l'avait toujours indifféré, et ceci ne changerait pas pour une femme.
Eléice, également. Elle était peu bavarde, et était accompagnée de sa nièce, Eurydice. Laquelle des deux était venue pour lui ? Il commençait à se le demander. Les yeux de la nièce étaient humides, ce détail n'avait pu échapper au blondinet. Pourquoi ? Il n'aurait su le dire ; il préféra faire taire sa curiosité
Et enfin, Marzina. Elle le troublait, c'était certain, et il avait du mal à pouvoir tirer quelque information que ce soit.

Sans doute les deux Valten et la Belrupt devaient-elles penser qu'elles ne servaient que de décor. Il n'en était pourtant rien, il avait accepté de les recevoir bien avant d'avoir la missive de la bretonne.

Un bruit de verre. Et une tâche noire au sol. Eurydice avait, semble-t-il, brisé un flacon. Le Blond arqua un sourcil.
Lorsqu'elle se mit à rire, le Blond, surpris : Mhh... Damoiselle ?


EDIT pour erreur dans prénom.
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Eloice
Eloïce interrompit son rire pour regardait me Baron.

Mhh... Damoiselle ?

Elle sourit, incapable d'articuler un seul mot. Elle baissa la tête et ferma les yeux. de légères larmes coulèrent sur ses joues. La brune releva les yeux sur le Baron... Elle se rappela le rêve qu'elle avait fait, où, perdue en forêt, un bon esprit sylvestre l'avait guidée, l'avait sauvée, l'avait aimée. Le Baron avait les mêmes yeux, la même blondeur, la même éternelle jeunesse... Etait-ce fou ? Son coeur, en dépit de ses alarmes, prit le blond Baron pour cet esprit sylvestre, et battit la chamade. Les yeux d'Eloïce pleuraient d'avoir été si prompte à croire qu'elle ne l'intéressait pas... Des larmes de honte et de joie se mêlèrent sur ses joues, alors qu'elle cherchait le regard du Baron. Elle n'avait aucunes chances, elle le savait. Les autres femmes ici présentes avec tous pour elle, Eloïce rien... Du moins elle le croyait. Bien sur elle avait sa Tante, des amis fidèles et amusants, sa cousine, Blanche, et sa soeur, Isaure. Et il y avait aussi sa charmante Bertille. Mais à quoi cela sert-il de pleurer ? A rien sans doute... Quand on plait, on plait. Quand on ne plait pas, c'est la vie et il faut si faire. Rien à sert de s'apitoyer sur son sort. Il faut se relever, marcher tête haute. Mais au bout d'un moment tout peut s'effondrer. Et si, "Nous sommes fait de la même matière que nos rêves ?"*

- Pardon...

Oui... Pardon d'avoir cru être transparente... Pardon d'avoir renoncé trop vite. Pardon de ces larmes, Baron, même si elles sont vôtres.

[ *William Shakespear. ]
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Sofio
Salle de réception, petit salon ...hum....



Elle avait trainé les pieds en suivant le domestique, le temps d'examiner le long corridor, la richesse et la beauté des choses lui avait toujours plu, grimaçant parfois, sur tant d'objets que les gens avaient tendance a accumuler, alors qu'il lui avait été si facile pour elle de fermer sa bicoque en coinçant le porte contre une planche.

Elle entra esquissa un sourire au valet, la pièce était deja remplie, gentes demoiselles, toutes habillées de dentelles , somptueuses coiffures, comme une senteur de fleurs qui ornait la pièce, elle repéra très vite sa cousine , il lui sembla reconnaître la nièce de celle ci à ses cotés, cela faisait t'elle d'elle une parente?.....Plus loin se tenait Blanche de Belrupt, le monde était vraiment petit, ou bien la Normandie était bien prés.



Bien le bjour tous le monde!!! coup d'œil a Linoa, sourire en coin, vous inquiétez pas je suis pas une prétendante de rien, je suis hum..... chaperon!!!! voila je chaperonne vive les chapeaux ronds, heu non ca c'est pas en Normandie, bref sofio dame du Mercurol, j'ai deux mots a dire a ma cousine permettez!! Elle alla se planter d'office aux cotés de l'impudente pour lui glisser a l'oreille mais il est blond!!! t'as vu?
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Marzina
Les premières rencontres avaient toujours un parfum magique que nulle autre rencontre par la suite ne saurait égaler. Comme toutes les premières fois d’ailleurs…La curiosité et l’empressement dans la découverte, l’émoi et l’excitation des premiers frôlements et puis…le reste…
Alors qu’il déposait un baiser sur sa main, ses yeux dans les siens, elle les détourna avec un sourire entendu qu’elle tenta de dissimuler avec son autre main posée sur sa bouche. Tournant à nouveau le regard vers lui, elle le vit inspirer lentement, et ses yeux ne purent s’empêcher de se poser sur ses lèvres…La blonde avait du mal à se tenir depuis les restrictions que son père avait émises quand il était passé Grand Duc, la sevrer brutalement ainsi, ça laissait des traces…

La gouvernante s’empressa alors de venir récupérer la bouteille de calva, qui remplaça dans ses mains le chouchen. Elle espéra secrètement un instant que sa maitresse ne ferait pas des siennes, mais elle connaissait trop la blonde pour y croire réellement. Celle-ci, avec son petit sourire rusé, préparait sûrement autre chose…Et en effet, elle ajouta d’un ton plus bas :


« J’espère que cette boisson normande n’est pas empoisonnée…je m’en voudrais de m’étouffer avec un morceau de pomme et de tomber en un profond sommeil…»

Un éclair de malice brilla dans les yeux noirs de la blonde, qui avait toujours aimé citer quelques contes depuis qu’elle était devenue Alice au pays des merveilles dans quelque obscure bataille politique.
Le bruit soudain de verre brisé la fit sursauter et descendre du petit nuage où elle était perchée pendant quelques minutes. Elle n’avait jamais lu l’annonce, elle ne savait même pas exactement pourquoi elle était là, à part pour être présentée à un noble françoy avec qui sa gouvernante aimerait beaucoup la marier. Elle n’était donc pas au courant de la présence des « prétendantes », et les remarqua à cet instant, tout comme ses yeux sombres se posèrent sur l’encre qui s’étalait sur le sol. Elle observa le manège de la jeune femme, qui nettoyait elle-même la tache au risque de salir sa belle robe. Marzina pencha la tête de coté d’un air absent. Cette femme lui faisait penser à une cousine du coté Montfort…Souzix de Montfort-Toxandrie, la chevalière de l’ordre de l’Hermine à la naïveté touchante.


Je suis bien élevée, excusez moi si j'ai offensé quelqu'un. J'ai pour habitude de nettoyer moi même les cochonneries que je fais. Un de mes bon points sans doute, ou mauvais, tout dépend du point de vu des gens.

Marzina écarquilla ses grands yeux noirs de manière stupéfaite. Chez elle, si elle se trainait sur le sol avec ses belles tenues sous prétexte de faire le ménage, elle se serait fait taper sur les doigts. Que dirait un breton qui la verrait ainsi se traîner sur le sol ? Son précepteur lui avait toujours appris que la noblesse avait un rôle à tenir, et que si l’on sortait de son rôle, on n’était plus digne de son rang. Et Marzina avait retenu toutes ses leçons correctement, à part peut-être celles concernant l’abstinence et l’alcool certes, mais étant née fille de princesse avant d’elle-même le devenir, elle avait reçu une éducation stricte. Bien qu’ayant perdu son innocence il y avait bien longtemps, heureusement de façon discrète, elle avait conservé une certaine naïveté, notamment concernant le comportement des autres femmes à son égard. Elle avait toujours essuyé les sombres regards posés sur elle sans vraiment y prendre garde, quand on perd sa mère enfant, on apprend vite à affronter la dureté des autres.

Tenez, je vous le rends, sinon ça va faire un scandale.

Pendant que la brune riait, Marzina qui n’avait pas vraiment senti la blague, afficha un sourire poli, son sourire de convenance parfait en tous points, pendant qu’elle cherchait où elle avait fait erreur. Voyant la jeune fille pleurer, le cœur d’enfant de la princesse se sentit serré. Comme le jour où cet horrible maraud avait jeté Cheshire par la fenêtre, un moment particulièrement horrible, même si le chat avait survécu à l’apprentissage du vol plané de la fenêtre d’un château. Regardant autour d’elle, Marzina eût l’impression qu’on la tenait pour coupable, sans vraiment comprendre pourquoi, elle n’était point habituée aux coutumes françoyses, ces étrangers étaient parfois si mystérieux à ses yeux…
Souhaitant faire quelque chose, elle sortit cependant d’un recoin de sa robe un blanc mouchoir de soie brodé, et s’approchant d’Eloïce avec une certaine retenue, commença timidement à essuyer ses larmes avec le tissu avec un air bienveillant. Elle lui aurait bien demandé la raison de ces larmes, mais avait peur de faire preuve d’indiscrétion. Elle se tourna donc vers l’hôte de ces lieux, et lui demanda :


« Veuillez m’excuser baron, mais sauriez-vous m’introduire auprès de ces dames ? Je crains que mon entrée ait troublé certaines de ces demoiselles, et je ne connais pas leur nom, il me serait douloureux d’imaginer que j’ai causé cette peine autour de moi, une Princesse doit apporter le soleil et non la pluie. »

Et elle adressa un sourire chaleureux à Eloïce, qui s’était sûrement fourvoyé sur sa personne.

Mais cependant, il ne fallait pas croire que la jeune princesse ne connaisse pas les règles de la hérauderie du pays où son père règne, ce serait insulte à son nom…

La scène fût bientôt rompue par l’entrée fracassante d’une chevelure de feu qui s’accapara l’une des femmes présentes. Décidemment, il y avait de l’ambiance en Normandie…

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Les hommes désapprouvent toujours ce qu'ils ne sont pas capables de faire...
Keyliah
Ce qu’il y avait de dommage dans cet évènement, du moins aux yeux de Keyliah, c’est que le blond n’avait pas pensé faire ces rencontres sur plusieurs jours. Elle, en tant que femme, si elle avait dû s’imaginer de bonne famille aurait peu apprécié ce manque de respect, respect que l’on devait pourtant à son rang. Là, toutes les prétendantes devaient se voir et attendre le bon vouloir d’un normand qui serait rapidement débordé. Quelle idée aussi ! Inviter toutes les femmes à lui rendre visite le même jour. Bien fait pour lui !
La brune s’amuserait donc très certainement de le voir devenir chèvre. La discrétion d’une journée n’empêchait pas de se gausser de temps à autres.

Après quelques longues secondes où l’impatience de la jeune exilée grandissait, enfin le baron lui fit signe de faire son entrée. Les prétendantes allaient sûrement êtres déçues. Voir débarquer une pauvre fille qui se débrouillait tout juste à tenir la tête hors de l’eau devrait se joindre à leur groupe, clash ! D’autant que la brune aurait finalement une tâche suffisamment importante pour qu’elle la prenne très à cœur car s’il y en avait une pour jouer les médiatrices, c’était elle !

Elle avança donc en direction de Fil, lui sourit, mais ne lui adressa rien de plus et tourna déjà les talons pour saluer le reste de l’assistance.


Damoiselles, bien le boujou à vous ! Je me nomme Keyliah et je suis ici en qualité d’amie du Baron.

Elle figea un instant son sourire. Ce n’est pas parce qu’elle était aussi caractérielle que sa cousine qu’elle se devait d’être malpolie. Et puis son but en cette journée n’était nullement celui des autres jours. Non, cette fois-ci, elle n’allait pas tenter de se mettre des héritières à dos.

Ayant confié Yselda, sa dévoreuse de sucettes au calva, à Cunégonde, elle put tranquillement s’installer sur un siège encore vide qui se trouvait non loin de là.

Malgré l‘ambiance, elle n’était pas très rassurée. Elle était peut-être intelligente, mais les conversations tournant autour du mariage, de la marmaille, de la vision de la vie et des dernières coiffes à la mode n’étaient pas de son ressort. Elle avait un amant, mais c’était un ancien soldat aigri par la vie. Elle avait une fille, mais elle avait été, désolée de le faire savoir, un accident de parcours. Elle avait un avis sur bien des choses, mais pas sur les centres d’intérêts des grands de ce monde. Et question mode, tout tournait autour de sa triste robe et des langes.

Puis soudain, un regard attendri se porta sur celle qui terminait de ramasser les bouts de verre et l’encre. Sa jumelle capillaire semblait en bien mauvaise posture, mais pourtant c’était cette simplicité et cette humilité qui plaisaient à l’exilée. Il faut dire aussi que ses critères à elle n’avaient rien de superficiels, et si une bretonne pouvait s’effacer si radicalement aux yeux de la brune, c’est qu’il y avait une raison.
Et le rire de la simplette étant communicatif, c’est dans la discrétion qu’elle avait adopté depuis le début que Keyliah rit à son tour.

Toutefois sa joie fut de courte durée alors que pénétrait dans la pièce une rousse tout juste présentée qui alla houspiller, sans doute, l’une des autres prétendantes.
Et lorsque ces deux là s’expliquèrent, la princesse s’excusa auprès de Fil. L’attention était délicate et appréciable, ce qui fit penser un instant que les bretons, même leurs princesses, n’étaient pas si mal élevés.

Gracieusement, ou presque, accoudée à son siège, la brunette observa donc la réaction de chacune, mais aussi celle de leur aimable hôte. Comme tout homme, Fil était plus expressif qu’il n’y paraissait, et l’ayant côtoyé des mois, même des années durant, elle devinerait peut-être son choix.

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Linoa
Tout s'était passé si vite, que s'était il passé d'ailleurs? Pas grand chose en fin de comptes. Line avait échangé quelques mots avec la fille de Sebastien, les présentations avaient été faites au baron et à la demoiselle sus nommée. Le Bordeaux trouvé puis amené, les questions enfin quelques questions posées à laquelle Line avait répondu évidemment, faisant ainsi suite à sa nièce.

Effectivement, nous sommes venues par visite de courtoisie. Ma première missive ayant été écrite sous l'empressement, la raison est revenue à moi durant le voyage et comme vous m'aviez invité, la décence voulant qu'après votre invitation, nous y répondions.

Tout ceci ponctué d'un sourire, sa nièce suivit la discussion par sa présentation plus complète dirons nous. Discussion coupée juste après par l'arrivée de la princesse de Breizh, inconnue au bataillon de la Valten. Arrivée bien peu discrète qui subjuguait le blond baron, bien sûre la jeune femme était blonde et il n'y avait alors que des brunes de présentes!
Bon, les trois femmes avaient été un peu zappé sur l'occasion autant par le baron que la princesse m'enfin bon. Fil semblait bien plus que subjugué mais les mots traversaient encore ses lèvres, ce qui importait le plus. L'échange des deux alcools ne pouvait que ponctuer le fait que le baron avait déjà fait son choix, si ce n'était le cas, eh bien, il n'en était pas loin!
Un bruit de verre la sortit de ses pensées ainsi que l'arrivée silencieuse d'un domestique pour nettoyer quelque chose semblait il. Sa nièce prit les devants pour nettoyer à son tour ce qui venait de tomber, quoi, cela restait un mystère pour la Valten.
Un rire suivit la scène toujours floue aux yeux de la tante, bha, une autre jeune femme suivit le rire de sa nièce par le sien, dame s'étant présentée tout juste avant. Linoa ne savait où donner de la tête en tous les cas! Pas le temps de dire ouf, sa nièce sanglotait, devait elle intervenir? A peine eut elle le temps de se poser la question qu'un "bien le bonjour tout le monde!!!" retentit dans la grande pièce. Voix qui ne lui était point du tout inconnue elle par contre, la blague foireuse qui suivit la fit sourire, ce dernier disparaissant à l'annonce de ce que la rouquine venait faire en ces lieux. Pis d'ailleurs que faisait elle là??? Encore pas le temps de dire ouff, sa cousine pendait déjà à son oreille, la remarque faillit la faire éclater de rire, sur le même ton, elle lui répondit.


Oui il est blond et alors? De toute façon j'ai changé d'avis sur la route, je t'expliquerais mais Eloïce ne semble pas contre toujours. regard réprobateur vers Sofio, pis tu fais quoi ici d'abord? Pas invitée toi!

Cette mini scène précédée par la demande de présentation de la part de la princesse, le soleil et non la pluie? Effectivement, le soleil manquait en cette période de surcroit.
Muette comme une carpe, la Tyx attendait la suite, après tout, elle ne venait plus en prétendante et elle s'autorisa à penser quelques instants à celui qui bordait son coeur...

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Filsdhelios


J’espère que cette boisson normande n’est pas empoisonnée…je m’en voudrais de m’étouffer avec un morceau de pomme et de tomber en un profond sommeil…

Un discret sourire s'étira sur les lèvres normandes... Allons, ma chère "amie", jamais l'idée de vous empoisonner ne m'a effleuré.

Et un Blond qui sort de ses "rêveries" à la prononciation d'un seul mot...

Pardon...

Pardon ? Un simple mot prononcé, et pourtant, un simple mot qui fit tressaillir le Baron. Pourquoi pleurait-elle ? Et surtout, était-ce à cause de lui ? Cette simple idée le mettait mal à l'aise, il ne savait que dire, et ne savait que lui répondre.

Quatre femmes étaient là -oui, il ne faut pas compter Keyliah. C'est une femme, hein ! Mais l'est là uniquement pour l'observation-... Quatre femmes qui auraient pu être son épouse.
Linoa qui, en fait, n'était visiblement pas venue en tant que prétendante, mais en tant que visiteuse.
Blanche qui ne plaisait que peu à Fil, pour dire vrai. Quelque chose ne passait pas entre eux.
Et puis, il y avait Eloice et Marzina. Le Blond ne savait où donner de la tête entre les deux. Deux donzelles qui lui plaisaient, deux donzelles qui...

Keyliah ! Elle devait penser qu'il était ridicule. Et elle aurait raison, il était ridicule. Et pourtant, il tentait de ne rien laisser paraître des pensées qui le tiraillaient. Un regard vers la "Peste", regard qui lui fit comprendre qu'elle avait saisi ce qui le tiraillait. "Norf", comme dirait le bâtard.

Et à nouveau, retour du blond sur la princesse de Breizh, après avoir quitté la Valten. Allait-il faire la girouette, entre les deux donzelles présentes ?

Veuillez m’excuser baron, mais sauriez-vous m’introduire auprès de ces dames ? Je crains que mon entrée ait troublé certaines de ces demoiselles, et je ne connais pas leur nom, il me serait douloureux d’imaginer que j’ai causé cette peine autour de moi, une Princesse doit apporter le soleil et non la pluie.


Bien sûr, oui... Mhh... Mes dames, voici Marzina de Montfort-Penthièvre, princesse de Breizh. Damoiselle, voici Eléice de Valten, Dame de Tyx... Indication de la sus-nommée. Blanche de Belrupt. Même indication. Eloice de Valten. Léger tressaillement de voix, et le Blond désigne ensuite la dénommée. Et... Keyliah, une amie, mais elle s'est présentée, indiquant enfin la brune installée un peu à l'écart.

Pas le temps d'en dire plus, que déjà une femme inconnue au bataillon, entre telle une furie. Un lueur d'agacement venait de naître dans les yeux du normand, lueur que seules celles -puisqu'il n'y avait que des femmes- qui le connaissaient pouvaient remarquer... Dommage que Keyliah soit si loin.
Qui était donc celle qui entrait ainsi chez lui, sans autre forme de procès ? Un regard réprobateur aux gardes qui se trouvaient là. La dame de "Mercurol" n'avait pas intérêt à faire des siennes, sinon, c'était la porte. Foi d'un Normand agacé.

Et à nouveau, le regard du Baron oscille entre la princesse bretonne d'une part, et la jeune Eloice, de l'autre. Ou de la jeune Eloice à la princesse bretonne, selon le sens.
Il n'aimait guère les moments où il n'était plus vraiment maître de lui. C'était rarement le cas... Jamais, en tant qu'ambassadeur, en tant que maire d'Avranches alors que des imbéciles habitaient la ville, jamais également face à la garce rouquine -comprendra qui peut-, jamais non plus en tant que conseiller ducal, face à une duchesse idiote et ignare, ni même en tant que Duc -alors que la situation avait parfois était critique, il fallait bien l'avouer- il n'avait perdu son sang froid... Était-ce une femme qui allait avoir raison de lui ?

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Marzina
Un sourire discret avait fleuri sur les lèvres de la bretonne aux mots du baron normand, alors qu’elle prenait un air pensif. Il était toujours difficile, dans un autre royaume, de savoir si les mots ont le même sens que celui qu’on leur connaît. Il serait toujours temps de le savoir ensuite…

Une femme était entrée, à la tenue certes soignée, mais il était visible qu’elle n’avait sûrement pas couté aussi cher que le reste des tenues ici présentes. De plus, l’on ne distinguait aucun blason sur elle, ce qui laissait à penser qu’elle n’était point issue de la noblesse. Les interrogations se dissipèrent, alors qu’elle se tournait vers elles, et se présentait. Ainsi donc elle était une amie du baron…Décidément, Marzina était perdue dans cette histoire, et elle jeta un regard noir à la gouvernante qui regardait évidemment à l’opposé d’elle, dans quoi l’avait-elle donc fourré, maudite Ninnog ?! Mis à part ce regard, la blonde ne laissa rien paraître, et elle fit une gracieuse révérence à la nouvelle entrée, même si le protocole aurait désapprouvé ce geste, elle ne tenait pas à commettre de nouvel impair en ces terres estrangères, ses nouvelles fonctions auprès de son Roy exigeraient bientôt qu’elle s’habitue aux coutumes françoyses afin de ne point décevoir ses hôtes de l’alliance du Ponant.

C’est dans ces situations là que sa sœur ainée se débrouillait à merveille, se sortant avec une grâce infinie de ce genre de situations. Mais n’ayant pas eu la même mère, elles n’avaient pas reçu les mêmes dons…A Awena les relations publiques, à Marilou les relations belliqueuses, et à Marzina les relations…intimes. A elles trois elles avaient toujours formé un trio complémentaire, les réunions de famille étaient mouvementés depuis qu’elles étaient toutes les trois réunies…

Marzina soupira discrètement en regardant au loin. Elle n’aurait jamais pensé qu’Awena lui aurait tant manqué en ce genre de situation…elle était redevenue en quelques mois sa force et sa confidente. Que lui aurait-elle dit dans cette situation pourtant ? La sage Awena lui aurait certainement conseillé avec un sourire complice de laisser sortir « la Marzina qui est en elle », mais la blonde avait décidé qu’aujourd’hui elle garderait toutes griffes rentrées, les bretonnes savaient montrer leur savoir-vivre quand il le fallait, mais il fallait croire que ce n’était pas le cas de françoyses. Dire que depuis que Ninnog avait envoyé la lettre au baron, les services secrets bretons avaient arrêté un espion françoy venu enquêter sur la plus jeune des trois princesses. Elle était maintenant sûre qu’elle devait cette charmante attention à l’une des demoiselles présentes, ou si ce n’était pas le cas, à leur entourage proche…Tout de même quand on s’essaie à l’espionnage, on essaie de garder un minimum de discrétion…c’est la base même de cet art !

Mais le baron avait accédé à sa requête, et Marzina en inspirant profondément, se redressa un peu, et un léger sourire courtois revint à ses lèvres. Elle fit une nouvelle révérence en direction des femmes qu’on lui présentait, et dont les noms lui étaient inconnus. Nul doute qu’elle saurait rendre la pareille en temps voulu à l’apprentie Mata Hari…

Gardant le silence, la bretonne observe. Elle sait engranger les informations discrètement, et ceux qui la connaissent savent distinguer dans son regard noir, la lueur malicieuse de l’intelligence, tout comme la ruse qui se pointait à chacun de ses sourires. Ses yeux observent ceux du baron qui oscillent de sa personne à celle de la jeune femme éplorée, aussi sûrement qu’elle sent dans son dos, le regard de celle qu’il avait présenté comme son amie. La princesse fixe d’un regard en coin la jeune mère installée non loin. En elle-même les pensées fusent avec la fougue de sa jeunesse et de son esprit vif, tandis que pas un son ne sortait de ses lèvres. Une chose était sûre, elle commençait peu à peu à mettre le doigt sur ce qui se tramait ici, et que Ninnog lui avait caché. Elle ne permettrait aucun instant qu’on juge sa personne, la blonde ne changerait pour personne, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, elle s’en fiche pas mal. Elle est elle, et elle s’assume autant qu’elle assume ses actes. Tout en ne détournant pas le regard, elle redressa son petit nez altier, avec un sourire qui en disait long sur sa façon de penser.
En Breizh, les princesses ne sont pas humbles, car elles se doivent de représenter la fierté de leur royaume.

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Les hommes désapprouvent toujours ce qu'ils ne sont pas capables de faire...
Keyliah
La bretonne fut présentée à l’assemblée et inversement, si bien qu’à l’évocation de son nom, Keyliah adressa un signe de tête franc. Une allure quelque peu masculine, mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire elle ? D’autant qu’avec un père comme le sien, il valait mieux ne pas trop paraitre chochotte et délicate.
Mais que pouvait bien faire Petgaz dans toute cette histoire ? Il n’était peut-être qu’à quelques lieues de là, cela n’empêchait pas que c’était un boiteux vieillissant et peu communicatif.

Revenons-en donc à nos gazelles.

Les premiers émois, quelle tragédie. Chez Keyliah c’était arrivé assez précocement alors qu’elle avait peut-être onze, ou douze ans. Il faut dire aussi que de jeunes garçons bien faits en Normandie, il fallait creuser loin pour en trouver.
Enfin, tout ça pour dire que les charmantes invitées qui étaient intéressées par le blondinet, auraient bien du souci à se faire. Non pas que Fil fut un goujat doublé d’un imbécile, il était certes normand mais pas trop et n’avait donc pas que des défauts, mais il semblait à son attitude qu’il était pris entre son admiration pour une princesse, et sa curiosité face à une brune, et que malheureusement pour ces deux là, la jalousie et la compétition entreraient certainement en ligne de compte à un moment donné.

Se frottant délicatement le dessous du menton avec l’index, l’exilée esquissait un sourire satisfait. En effet, elle n’attendait plus que de voir jouer cette pièce qui se mettait gentiment en place.
Ayant un amour immodéré pour les arts et particulièrement pour le théâtre, on devine qu’elle allait s’en délecter, si toutefois rien ne restait aseptisé.

Malgré tout, quelques questions demeuraient. Il fallait s’assurer que les prétendantes jouaient franc jeu. Devant la maladresse de la jeune brune, on devinait que sa sincérité n’était aucunement dissimulée. Elle était peut-être étourdie, ou simplement angoissée, cela ne changeait rien à la donne.
Pour ce qu’il en était de la bretonne, elle avait échangé un présent avec le blond, ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose même si cela n’avait rien de bien naturel.
Sans réponses, il était de toute façon difficile de faire un choix totalement arrêté et sûr. Mais tout ne se devait pas d’être calculé. Après, même les mariages semblant les plus solides étaient parfois menés durement, alors qu’en était-il de l’erreur ? Peut-être que ces jeunes femmes s’étaient trompées en venant en ce domaine. Peut-être que Fil se trompait en cherchant aussi assidument une épouse au lieu de laisser le temps au temps. Et peut-être que Keyliah se bourrait le crâne inutilement ! Mais que voulez-vous, elle y tenait à son biquet, il était d’ailleurs l’une des rares personnes en qui elle avait confiance. Alors en échange il était tout naturel qu’elle lui prête secours en des jours comme celui-ci.

Il n'empêche que ce qui était formidable lorsqu’on n’avait pas à prendre la parole, c’est qu’on pouvait se soustraire à toute forme de commentaire. Keyliah ne faisait que sourire sereinement, gardant pour elle ce qu’elle pensait de chacune des candidates. Elles n’étaient plus que deux et demi, et certaines avaient un caractère spécial, c’était évident. Mais la dernière expérience du normand en matière d’amour laissait croire qu’il appréciait les femmes de poigne. Et c’était peut-être ça le véritable problème en fin de compte, car qui se vanterait d’avoir la plus insupportable des femmes en guise d’épouse ? Keyliah, en parfaite peste bougonne et vulgaire connaissait bien ce sujet épineux pour en être souvent le noyau brûlant.
Mais bon, comme toujours, ce qu’elle en disait elle !

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Filsdhelios


Fil allait faire un choix, il le savait. Il devait faire un choix. Et pourtant, quoi qu'il en pense, ses yeux ne cessaient de regarder, tour à tour, les deux jeunes filles. Eloice, et Marzina. Marzina, et Eloice.

Un léger raclement de gorge du blondinet. Mes damoiselles, vous n'êtes pas venues pour rien, j'imagine... Nouveau raclement de gorge. Si vous êtes venues, je me dois de faire un choix. Ce choix se porte sur...

Et là, le Blond se rendit compte de ce qu'il avait oublié de faire. Consulter Keyliah.

... Keyliah.
Les donzelles qui se trouvaient là avaient du être surpris parce qu'il avait dit... Non, pas Keyliah ! Je n'ai pas choisi Keyliah, mais... Bref. Vous m'excusez quelques instants.

Une légère révérence du Baron, pour s'excuser de quitter celles qui étaient ses invitées. Il se dirigea, rapidement, vers l'ancienne avranchine qui était installée non loin de là.

Ma chère amie, heureux que tu sois arrivée sans encombre... Ton avis sur la chose me semble important. Qu'en penses-tu, donc ?


Et peut être son avis coïnciderait-il avec le sien.

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Eloice
Eloïce qui se tenait un peu éloignée de sa Tante avait ses yeux verts pétillant légèrement rouge. Son visage lui piquait la ou les larmes avaient laissé quelques traces. Elle regarda autour d'elle dès qu'elle ne vit plus flou. Quelle étrange surprise que de voir la Princesse se tenant devant elle, lui essuyant le visage avec son mouchoir. Avec une certaine retenue et timidité dans ses gestes. Ceux ci partaient d'ailleurs d'une idée bienveillante et Eloïce lui fit un sourire léger mais néanmoins sincère quelque part...

« Veuillez m’excuser baron, mais sauriez-vous m’introduire auprès de ces dames ? Je crains que mon entrée ait troublé certaines de ces demoiselles, et je ne connais pas leur nom, il me serait douloureux d’imaginer que j’ai causé cette peine autour de moi, une Princesse doit apporter le soleil et non la pluie. »


La Princesse exécuta une sourire chaleureux à Eloïce et celle ci fit de même. Le Baron s'exécuta. Il la présenta - la Princesse - puis lui présenta d'abord la Tante de la brunette, puis Blanche de Belrupt, la brunette en question - oui oui je sais pas poli mais je fais dans l'ordre - et enfin une Dame tapie dans l'ombre. Eloïce avait distingué une forme dans le noir, mais de l'endroit ou elle était il était difficile de dire exactement ce que cela pouvait bien être. Maintenant, elle le savait, c'était un Dame. Dame prénommée Keyliah. Celle ci vient d'ailleurs elle même se présenter à toute l'assistance. La brunette exécuta une légère révérence à l'énoncée de son nom. D'un coup, Eloïce venait de s'apercevoir de quelque chose. Le Baron avait-il légèrement hésité ou tressaillit lors de la prononciation du nom de la brunette ? Possible... A moins que la jeune femme est rêvée... Il ne fallait pas se faire trop d'illusions ou sinon elle serait déçue ou contente, cela dépendrai du "choix" du Baron. Eloïce se rendit alors compte qu'elle regardait le Baron, qu'elle le fixait. S'en était-il aperçut ? Peut être que oui, peut être que non. Toujours est-il qu'il ne la regarda pas d'un air étonné. bon signe, il ne l'avait donc pas vu. Eloïce sortit de ses pensées lorsqu'une tornade rousse entra dans la salle, celle ci se dirigea droit sur sa Tante. Lorsqu'elle s'immobilisa devant celle-ci, Eloïce put mettre un nom sur son visage. C'était Sofio, une des professeurs de l'Université Belrupt. Eloïce sourit et voulut faire un signe de la main à Sofio, mais cela aurait sans doute semblé un peut trop malpolie. Eloïce était expressive ce qui pouvait lui permettre de sourire à Sofio, elle comprendrait peut être que c'était un " Bonjour ", avec un peu de chance. Le blond se racla la gorge afin de parler. Eloïce l'écouta avec attention, mais une attention modéré. Elle regardait quelque peu les yeux du Baron, mais il était dur de soutenir son regard... CE regard. Il disait qu'il devait faire un choix... Eloïce ne se redressa pas, ne joua pas les bimbos de salon. Elle resta elle même, la naturelle, l'authentique Eloïce. Celle qui est joyeuse, mélancolique... Celle qui ose tout... ou presque ! Elle n'avait pas peur de rien, elle était comme tout le monde, effrayée par quelque chose... Mais ça, seuls ses proches le savent. Les autres avaient beau dire " Moi j'ai peur de rien " ; " moi j'ai pas peur de ci... Moi j'ai pas peur de ça ... " etc, tout le monde avait peur de quelque chose et il fallait bien l'avouer. même si certains ou certaines on des caractères forts, ils ont tous une faiblesse. Il suffisait de la trouver. Elle ne croisa pas les bras, pas les mains, pas les oreilles... Dieu du ciel ! Mais que je suis bête! On ne peut pas croiser les oreilles ! Mais les ouvrir en grand. Ce qu'allait faire Eloïce sur le champ. Le prénom de Keyliah fut prononcé, puis le Baron reprit sa phrase sur le fait qu'il n'avait pas choisit Keyliah et qu'il fallait l'excuser quelques instants. Une mèche tomba sur le visage d'Eloïce, elle porta la main à son visage et hésita. Non, elle resterait la simple Eloïce, elle rebaissa sa main sans toucher à sa mèche. Elle resterait celle à qui on peut faire confiance et qui peut soutenir en cas de besoin. Elle n'en faisait pas trop, ou peut être pas assez ? Mais pour elle, ça suffisait, elle était simple, pas complexe, naturel quoi ! Elle regarda le Blond et sourit, avant de rebaisser les tête et de regarder ce qui l'entourait, les yeux pétillant, non pas de larmes, mais de curiosité, curiosité retenue. Elle laissa flottait son regard sur ce qui était autour d'elle...
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Keyliah
Keyliah était perdue dans ses pensées, lesquelles ? Non mais je vous en pose des questions indiscrètes moi ?!
Bon d’accord, la vérité c’est que ses idées s’enchainaient tellement rapidement que même elle n’avait pas le temps de se rappeler de ses flashs. Bof, pas grave, de toute façon ça n’avait sûrement que peu d’importance, et puis il était de notoriété publique que la cervelle de la brune était un vrai gruyère.
Et puis de toute façon, elle avait bien mieux à faire. Et c’est la gène du blond qui l’extirpa de sa torpeur.


Hum … ?

Cou légèrement engourdi qui pivota, regard soudain planté en direction du jeune homme, la donzelle reprit ses esprits et se redressa sur sa chaise, si toutefois il avait été possible qu’elle s’affale sur un truc pareil.
Il avait osé, oui osé abandonner les prétendantes pour la consulter elle. Quel fou ! Non, quel débile surtout ! Espèce de blond ! Pourtant maintenant Keyliah n’avait pas d’autre choix que de lui dire ce qu’elle en pensait. Elle qui pourtant espérait qu’il se débrouillerait seul.

Grattage discret du cuir chevelu, sourire faussement assuré mais charmeur. Au contraire d’Eloïce, elle croisa les doigts sur ses jambes parfaitement parallèles.


Pfff oh moi ce que j’en pense …

Bah oui c’est vrai d’ailleurs, qu’est-ce qu’elle en pensait vraiment ?
Il est de bon ton de confirmer, quand même, qu’elle était flattée par cette confiance qu’il avait en elle. Toutefois, elle était moyennement convaincue par l’importance de son avis. En cinq minutes à peine, comment pouvait-elle savoir pour lui ? A part être sincère, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus.


… J’en pense que la toute discrète, Blanche de Belrupt ? n‘a pas l‘air de vouloir entamer la conversation, et n’a pas plus l’air ravie d’être ici. A moins que tu es envie d’un mariage platonique, mais j’en doute.
Ensuite, pour ce qui est de la jeune Eloïce, j’avoue que j’ai une petite préférence. Elle est simple, mais pas moins distinguée ou moins féminine pour autant, et puis elle est plutôt jolie et ma foi, bien gentille.
Concernant la bretonne. Malgré le fait qu’elle soit justement bretonne, elle a de très bonnes manières et on sent sa gène. Peut-être qu’une pièce moins remplie de françoys aurait aidé à la mettre à l’aise. Mais sans rire, tu as vraiment envie d’une progéniture rousse ?
Grimace affichée clairement rien qu’à l’idée. N’oubliez pas, elle est normande ! Parce que deux blonds font rarement des bruns ! L’ennui c’est que je ne verrai surtout qu’un intérêt purement diplomatique concernant cette union.

Avant de rajouter quelque chose d’encore plus vrai:

Toutefois, je te rappelle que je me trompe assez souvent dans mes jugements. Sauf pour l’autre cinglée de rousse, mais là c’était surtout l’avis général.

Rire retenu, mais présent. Il faut dire qu’elle leur en avait fait voir cette sorcière, mais ça on s‘en bat le steak.

Mon véritable conseil ce serait que tu les lance sur un sujet que tu maitrise et que tu vois le point de vue de chacune. Ainsi peut-être auras-tu la réponse que tu cherches vraiment.
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Filsdhelios


Fil écoutait les paroles de la brunette. Elle avait son idée, et ce n'était pas plus mal. Merci, Keyliah. Sourire entendu à ses paroles. Pour ce qui est de la rousse, on dit qu'elle est morte. Pas un mal, en soit. Il faudrait peut être que j'aille faire un tour en Limousin, un de ces jours, voir si elle est bien au fond d'une tombe.

Le Blond, déjà, se retourna vers ses invitées. Il allait leur poser une dernière question, question qui lui permettrait sans doute de raser les derniers doutes qui l'occupaient. Ou qui en rajouterait de nouveaux.

Au moment, pourtant, où il allait faire part de cette question aux donzelles présentes, il se souvint d'une chose. Un article, écrit dans l'enceinte de l'AAP, faisant part des derniers pillages subis dans le sud du Royaume. Mais aussi des pillards. Et un nom en particulier : Sofio.
Une lueur de colère avait laissé place à la malice et à la joie dans les yeux du Normand. Qui était-elle donc pour s'autoriser une virée en Normandie, elle, une pillarde ? Elle avait intérêt à être convaincante, très convaincante.

Dame de Mercurol. J'aurai la bonté d'âme de ne pas vous jeter aux geôles, sans autre forme de procès. Qu'est-ce qu'une pillarde vient faire en mont château ?

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