Lemerco
Ce rp est ouvert à tous ceux qui veulent comme Lemerco rendre un hommage à Azilliz, dont le personnage a finalement été éradiqué cette nuit.
[Vannes, matin du 1er décembre 1458]
Echec et mat mon cher Mortimer!
Décidément, je désespère de gagner un jour...
Oui hein, et pas qu'à ce jeu! Que ce soit au lever de coude, ou bien encore à la soule! Tu manges toujours la poussière!
Fanfaronne pas trop, tu ne tomberas que de plus haut le jour où je te battrai!
Mouarf, t'as autant de chance de gagner contre moi que de trouver une pucelle à la Cour des Miracles!
Oui Oui!
Les deux éternels comparses s'étaient retrouvés à Vannes. Ils avaient passé la soirée à se remémorer des bons souvenirs, autour d'un fût de chouchen. Cela faisaient longtemps que la paire ne s'était retrouvée au berceau de leur relation, la ville vénète. Ils resassèrent le passé toute la nuit, si bien que la douce aurore d'un matin d'hiver les avait retrouvés encore éveillés, en pleine partie d'échecs. Ces derniers hésitèrent à aller se coucher. La grotte de Lem aménagée en vieille bicoques n'avait pas changé. Les mêmes vieux meubles se dressaient toujours à leur place, la seule différence se révélant être la poussière accumulée au cours de l'absence de Lemerco. Finalement ils décidèrent de se lancer dans une nouvelle partie, mais c'est alors qu'une personne se présenta à eux. Un jeune oison grelotant à cause du froid ambiant qui devait remettre un pli à l'attention de l'ours Vénète. Après lui avoir proposé de s'asseoir en leur compagnie le temps qu'il se réchauffe auprès du feu, Lemerco ouvrit le pli et le lit.
Citation:
A lattention de messire Lemerco, mari dAzilliz de Montfort-Toxandrie, duchesse de Dol de Bretagne
Messire,
Cest le cur lourd de désarroi que je vous fais connaître ce que vous saviez demblée inévitable, hélas. Votre femme, Azilliz de Montfort-Toxandrie, a rendu son dernier souffle cette nuit du 30 novembre au 1er décembre de lan de Grace 1458 au sein du Couvent des "Petites Bigotes de Combourg de Sainte Nathan, la nom de dieu elle était rousse !".
Nous la savions tous deux condamnée, et le miracle que secrètement vous deviez souhaiter ne sest malheureusement pas produit. Je ferai limpasse sur les détails de sa mort, sachez juste quelle a rendu lâme un sourire aux lèvres, en lâchant dans un dernier soupir votre nom.
Sachez que nous avons lavé son corps, et lavons drapée de soie, comme lexigent certaines traditions. Vous pourrez venir la chercher dès que possible, cette fois-ci vous aurez le droit dentrer. Puissiez-vous, comme elle le désirait, lui assurer un enterrement digne de son nom, de sa famille, et de son rang.
Sachez enfin quelle voulait que je vous fasse part dune dernière phrase vous étant destinée, je cite, « Roudoudou, pas de boisson le jour de mon enterrement, je nai pas envie de me retrouver pour léternité entre quatre murs avec lodeur de votre vomi ! », chose que je comprends et à laquelle jadhère totalement.
Mes meilleurs sentiments vous accompagnent dans la peine
Priez le Très Haut pour le salut de cette âme
La Mère Supérieure du Couvent des "Petites Bigotes de Combourg de Sainte Nathan, la nom de dieu elle était rousse !
Messire,
Cest le cur lourd de désarroi que je vous fais connaître ce que vous saviez demblée inévitable, hélas. Votre femme, Azilliz de Montfort-Toxandrie, a rendu son dernier souffle cette nuit du 30 novembre au 1er décembre de lan de Grace 1458 au sein du Couvent des "Petites Bigotes de Combourg de Sainte Nathan, la nom de dieu elle était rousse !".
Nous la savions tous deux condamnée, et le miracle que secrètement vous deviez souhaiter ne sest malheureusement pas produit. Je ferai limpasse sur les détails de sa mort, sachez juste quelle a rendu lâme un sourire aux lèvres, en lâchant dans un dernier soupir votre nom.
Sachez que nous avons lavé son corps, et lavons drapée de soie, comme lexigent certaines traditions. Vous pourrez venir la chercher dès que possible, cette fois-ci vous aurez le droit dentrer. Puissiez-vous, comme elle le désirait, lui assurer un enterrement digne de son nom, de sa famille, et de son rang.
Sachez enfin quelle voulait que je vous fasse part dune dernière phrase vous étant destinée, je cite, « Roudoudou, pas de boisson le jour de mon enterrement, je nai pas envie de me retrouver pour léternité entre quatre murs avec lodeur de votre vomi ! », chose que je comprends et à laquelle jadhère totalement.
Mes meilleurs sentiments vous accompagnent dans la peine
Priez le Très Haut pour le salut de cette âme
La Mère Supérieure du Couvent des "Petites Bigotes de Combourg de Sainte Nathan, la nom de dieu elle était rousse !
Une bonne nouvelle, Lem?
Lemerco ne répondit pas. En fait, aucun mot ne pouvait lui venir. Il savait Azilliz condamnée, et avait appris à vivre ces derniers temps avec l'idée que de toute façon, elle allait mourir. Mais ca y est, la sentence était tombée, et malgré sa préparation à l'entente de se terrible verdict, il se trouvait désarmé, désemparé. Mortimer, voyant le désarroi qu'affichait maintenant Lem, comprit que la nouvelle n'était pas bonne, et pire qu'elle était très mauvaise. Il reconnut aussi le regard que l'ours pouvait avoir quand certaines choses concernaient sa femme. Il en conclut alors que la Montfort n'était plus, qu'elle était libérée de ses souffrances, alors que Lem, lui, replongeait dans les siennes. Il se leva et posa une main amicale sur l'épaule d'un Lem immobile, qui ne pouvait plus retenir ses larmes. Même le soleil levant avait décidé de se cacher après la lecture de ce pli. Un lourd silence s'abattit dans la tanière de Lem. Le temps n'était pas aux paroles, mais tout simplement au recueillement...
Une heure plus tard, les yeux encore rougis de ses pleurs, Lem avait finit son paquetage pour se rendre au plus vite à Fougères. Il devait aller au couvent afin de faire ce qui devait être fait. En outre il avait demandé à son ami Mortimer de s'occuper de ses enfants le temps de son absence. Ce que se dernier fit, bien évidemment. Le temps au-dehors était gris, froid, pour une journée sans saveur, ni joie.
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