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[RP] Modra Necht

Anaon

[ 21 Décembre 1458
Limousin-Marche - Bourganeuf ]


Un épais manteau poudreux recouvre le paysage d’une blancheur immaculée. Le froid devenu coutumier en ces temps hivernaux, semble geler la bourgade dans son propre sommeil. Un vent glaciale souffle dans les ruelles, imposant le silence par sa seule présence. Quelque lueurs blafardes parsèment les chaumières du centre endormies de la belle Bourganeuf, pourtant, un peu à l’écart, une maison rayonne de chaleur. Serait-ce la fête avant l’heure?

Un feu brûle avidement dans l’âtre, faisant profiter de sa chaleur une large pièce décorée avec une certaine aisance. Autour d’une table ronde, siège une vieille dame accompagnée d’une mère et de ses deux enfants. La table correctement dressée et l’ambiance festive qui règne parmi les convives ne laisse aucun doute quant au caractère particulier de ce jour précis. Ces païens ne fêtent pas Noël avant l’heure, non, ils fêtent La Nuit-Mère, la Modra Necht.

La nuit est assez avancée quand les vœux de bonheur passent d’une oreille à l‘autre accompagné des branches de houx et de guis qui s’échangent dans la bonne humeur. La mère pose sur ses épaules une lourde cape de cuir doublée de velours, recouvrant sa robe de velours grena, tandis que la vieille nourrice habille chaudement les enfants. Elle se saisit d’une lanterne puis salue la vieille dame que le froid hivernal n’invite guère à une escapade nocturne. De plus, la vieille, a foi en Aristote et en célébrant les fêtes calendaires avec eux, elle ne fait qu'acte de tolérance. Prenant soin d’emmener avec elle une petite branche de gui, la femme rejoins l’écurie avec ses enfants. Le son des lourdes portes qui s’entrouvrent est accueilli par quelques doux renâclements et le cri perçant d’un faucon perché plus haut. La femme aide sa fille à monter sur la grande percheronne, puis s’occupe de son fil qui tente de grimper sur Le gris. Elle enfourche a son tour un étalon ibérique à la robe d’or et aux crins d’argent, piaffant d'impatience et paradant inutilement… comme à son habitude. S’assurant que tous va bien derrière elle, la femme s’engouffre à l’extérieur suivi de près par le faucon enfin libre de déployer son envergure.


La lanterne à la main droite, les rênes dans la gauche, le petite procession traverse les rues enneigées de Bourganeuf dans un silence religieux. Le cortège n’est éclairé que par la faible lueur de la lanterne porté par celle que certain appelait la Gardienne… Gladriel, la gardienne des fantômes. .. C’est une femme au cœur celte dont l’âge effleure la trentaine, de long cheveux châtain chute sur ses reins, aujourd’hui retenu par un diadème brillant d’une gemme blanche scintillante. Un pentacle est retenu à son cou, par une chaine d'argent, tandis que dans son décolleté, elle garde dissimulée un petite croix druidique aux côtés d'un stylet, à la lame fine comme une aiguille.
La lueur de la lanterne vient déposer sur son visage aux yeux de saphir, une lumière orangée. Un visage si singulier, amalgame de douceur et d’amertume, lui qui avait su rester si juvénile malgré les années se voyait peu à peu recouvert par le ton dure et glaciale reconnu aux Castelcerf. Une femme telle une lame, à double tranchant, aiguisée jusqu’à la moelle. A trop côtoyer les ombres, elle était devenu fantôme elle-même, discrète mais redoutable, aux sein de ses remparts qu’elle avait tant chéris.

Arrivé devant la porte fermée de la ville, il lui suffit de montrer son visage pour qu’on lui ouvre l’accès. Un frisson lui parcoure l’échine, mais arrivé au dehors, toute tension se relâche.

Une étendue immaculée s’étale devant ses yeux. Les champs se sont assoupis sous un épais manteau de neige qui crise doucement sous les sabots des chevaux. L’air glacé qui glisse sur son visage ne cesse de lui rappeler de doux souvenirs enneigés. Réajustant subtilement ses doigts sur les rênes, la femme quitte l'amble pour adopter un galop cadencé. La lanterne tangue au bout de son bras levé, menaçant de renversé la bougie quelle protège dans sa carapace de verres. Pourtant, Gladriel s’en soucis bien peu… Elle pourrait devenir aveugle, elle saura toujours comme le rejoindre.

La vaste étendue enneigée laisse peu a peu place une légère cuvette. Un lac, enclavé en partie par les bois, y siège en son fond. Sa surface scintille de part et d’autre, là ou la glace à poser son règne, brillant de mille éclats comme si les étoiles même étaient venues s’y échouer. Le Lac Cristallin se déploie à leurs regards dans toute sa splendeur hivernal. Quand les sabots des chevaux atteignent les berges, la femme ralentit l’allure, imité de près par les jumeaux. La bourganiaude descend souplement de l’étalon avant d’aidé ses enfants à mettre pied à terre. Un sourire entendu avec sa progéniture, elle leur cède la lanterne et s’éloigne lentement d’eux.

Le reflet des étoiles et de la lune dans la neige lui offre une visibilité suffisante pour rejoindre le gardien de ce sanctuaire de paix. Elle se retourne un instant pour apercevoir du coin de l’œil ses enfants qui joue calmement près des chevaux sous le regard attentif du faucon perché sur une selle. Elle arrive devant un vieux chêne centenaire dont les branches noueuses sont couronnées de poudre immaculée. Un sourire effleure ses lèvres. Sa main se pose sur une cicatrice barrant le tronc de l’arbre. Il est étrange de constater comme certaines blessures ne se referment pas. On lui avait pourtant si souvent répété que le temps soignait les plaies de l’âme. Peut être n’est il pas capable de soigner celle du cœur?

Gladriel sort de sa petite besace la fameuse branche de gui. Elle porte à son visage le petit être végétal. Plusieurs petite perles ornent la branche et luisent d’un blanc nacré. Les boules blanche symbolisent la pleine lune, et la douceur avec laquelle nous devons traité les êtres qui nous sont chers. Les deux saphirs de la femmes s'attendrissent tandis qu’un sourire nostalgique vient adoucir son visage. Elle dépose délicatement le gui au pied du chêne, puis elle se redresse, et pose ses deux mains sur l’écorce froide avant d’y approcher son visage. Elle murmure alors à l’arbre, comme si l’être qui était venu rendre son dernier souffle entre ces racines, il y a de cela bien des années, pouvait l’entendre.

_ Puisse les Awens du monde blanc te guider vers une vie meilleure… et si tu as déjà retrouver le monde des Incarnés je te souhaite une existante plus paisible et plus douce qu’elle ne le fut mes cotés…

Le vent souffle doucement sur le lac, faisant frémir la couronne neigeuse du vieux chêne, laissant s’envoler quelque flocons de neige qui dormaient sur ses branches. Des murmures s'épanchent des lèves de la bourganiaude, les trois prières celtes s'échappent dans la nuit.

_O Ghel An Heu...

Elle laisse un doigt glisser lentement sur deux enluminures entrelacées, s'abandonnant au froid de l'hiver qui l'enveloppe dans ses souvenirs.


[RP restrictif, pour participation veuillez vous référer ICI ]

*Modra Necht : La Nuit-Mère, l'une des 8 fête calendaires Druidique
__________________
--Innocent_le_vereux



[ Les voies du Seigneur sont impénétrables... ]


- Paris l'illégale, une semaine auparavant, nuit hivernale -


Il y a les croyants, il y a les curés. Il y a les hérétiques, il y a les inquisiteurs. Pauvres brebis égarées et galeuses... Si touchées qu'il faille entendre raison par la grande lumière purificatrice. Vraiment, ce rôle lui plait, l'Église n'ayant jamais paru aussi généreuse envers d'autres agents. Les bonnes âmes sont si difficiles à dégoter... Qui prendra donc sa noble place un jour ? Le Tout-Puissant ne peut rien contre les rides du temps et la faiblesse du corps. Et ces maudits évêques... Toujours quelques uns pour tenter de lui mettre des bâtons dans les roues. Comme s'il n'a pas assez de vers de terre à écraser !


Keuf ! Keuf ! Keuf...

Regard apeuré de l'ombre à ses côtés, venant soutenir le vieillard à la calvitie presque complète. L'encapuchonné prie son serviteur de se retirer quelques secondes après la toux.


Ah ! Diablerie que ce quartier ! Est-ce encore loin mon bon Pépin ?

Aucun son de la part du jeune homme tout aussi voilé. Juste un simple non de la tête, et un geste du bras vers l'avant. L'inquisiteur courbé ne peut cacher un long soupir, et se décide à redonner un rythme à ses trois jambes fatiguées, canne de vieille facture, pour parfaire la simple tenue. Son vêtement originel lui manque déjà... Les couturiers ont toujours eu bon goût pour les saints hommes.

Es-tu sûr que tu as bien remis ma lettre à notre ami commun ? Il t'a bien signifié cet endroit ?

Devant eux, un géant. Le Sans-Nom peut être si impitoyable face aux fidèles de la grande Foi... L'ombre s'oblige aux muettes réponses de tête, lui certifiant la véracité des informations soutirées et la certitude de la destination. La voix dure et sèche ne se fait pas attendre du surnommé Innocent :

Tu te flagelleras vingt fois s'il s'avère que tu as tort Pépin... Quarante si en entrant tu nous auras fait perdre notre temps.

Et l'homme de piété de fouler et claquer les pavés jusque devant le second dénué de voix, mais intéressé par ce que va dire le mouchoir de poche qu'il pourrait piétiner. Voix rappeuse en réponse :

Catin et carmin.

Le garde se décale sans plus de résistance. On peut même entendre un soulagement de la part du jeune protégé, ravi de ne pas avoir à subir la première pénit... En fait non, rien n'est joué. Ce serait encore pire si on l'avait trompé pour la suite. Pourvu que son maitre ne soit pas déçu.


Allons allons Pépin, le temps presse ! Aide-moi avec ces damnées marches !

Longues minutes à descendre dans une des cavités infernales parisiennes... Où donc l'avait envoyé cette fourbe langue de serpent... Plus son servant l'aide, et plus il reconnait un brouhaha. Orgie ? Taverne ? Non... Combats, combats de rue. Pas de coqs chevronnés ou d'arrogants canidés... Juste des sales gueules prêtes à tout pour le gain de paris osés. Un murmure à son fidèle alors qu'ils s'approchent de la foule à petits pas :

Trouve-le moi mon bon Pépin... Je vais... M'intéresser à ce que les égarés contemplent.

Le jeune muet disparait dans l'amas de pourritures. L'inquisiteur risque gros en venant ici... Mais le secret dans cette affaire lui a été maintes fois signifié, comme la grande récompense. Une main gantée de cuir vient rabattre un peu plus en avant le capuchon, dissimulant au mieux un sourire narquois. Si ses supérieurs croient qu'il va finir sa vie dans un tel lieu de débauche, alors il va montrer qu'Innocent n'a pas terminé l'œuvre divine sur ces terres.

Le serviteur refait d'ailleurs surface. L'excitation est à son comble... Pépin hoche la tête. Ainsi on ne lui a rien refusé à un peu de gras en paume. Petit rire du véreux dans les cris et l'ardeur des pouilleux et autres vicieux. Allons donc rencontrer cette âme si bien décrite. L'ombre ne met pas longtemps à discrètement montrer à son maitre la chevelure mi-longue blanche et argentée. Et cette fourrure... Pas de doute. De toute manière, l'autre l'a déjà remarqué... L'homme d'église vient donc à sa rencontre, accueilli par une voix pincée, les yeux masculins adverses quand à eux trop attirés par le combat dans l'arène.


Que me voulez-vous vieillard...? Vous gênez le merveilleux spectacle de deux muses.

L'inquisiteur ne cache pas une certaine surprise dans son regard perfide. Ainsi deux femmes sont en train de combattre ? Mieux vaut sauter la curiosité. Le muet ne tarde pas à présenter doucement et loin des curieux une chevalière bien distinctive.

Un de vos amis m'a assuré que vous aimez... L'argent en coffre... Plusieurs coffres. Pour Notre Seigneur bien évidemment.


Le jeune souriant à la fourrure quitte son regard lubrique pour une lueur de grand intérêt. Le poisson gris est ferré. Il ne reste plus qu'à...


Parlons ailleurs. Vous connaissez le chemin j'imagine ?

Au véreux de rejoindre un sourire. Voilà une affaire qui commence bien. Quand au Pépin, je vous laisse imaginer combien le paroxysme du soupir est atteint.


***Musique : Secret invasion de Jesper Kyd***
Shirine
[Où la rousse visite Paris...]


C'est sans doute la première fois que Shirine se retrouve seule si loin de chez elle. Plus habituée à se déplacer seule depuis sa rencontre avec le Lion de Juda, l'angoisse l'avait prise durant son trajet jusqu'à Paris. L'angoisse de l'inconnu, l'angoisse des rencontres fortuites qu'elle a déjà connues lors de ses errances après son enfance au couvent.

Pourtant c'est seule qu'elle a décidé de faire route vers la capitale. Pour l'adrénaline et l'appat du gain. Elle aime se faire peur la rousse, elle aime le nouveau, l'inédit. Et puis Paris.... C'est Paris... Le chef lieu des plus grand extrêmes, là où se cotoient le luxe et la crasse à grande échelle.

Et c'est du côté de la crasse que l'on retrouve la rousse, arpentant les rues sica et poignard en évidence, dans le but de dissuader ceux qui pourraient vouloir lui chercher des noises. Tout est sale et sombre, à l'image des gens qui l'entourent. Elle ne sait pas exactement où trouver ce qu'elle cherche mais fini par entrer dans une taverne pour aller boie un verre. Ce dont elle a besoin c'est d'argent comme tout un chacun. Aimant le sang, s'enrichir autrement qu'en brigandant au détour d'un chemin ne peut que lui convenir.

Ce sont des hurlements et des va et viens par une porte au fond qui attirent son attention. Curieuse, elle s'y rend directement sans un regard pour le tavernier. De l'autre côté, la foule est amassée en cercle, captivée. Shirine s'approche avec prudence, faisant parfois un pas de côté pour éviter de se faire bousculer. C'est que ça à l'air de bien exciter les gens ce genre de choses... Plutot grande la rousse se hisse un peu sur la pointe des pieds pour observer aussi le spectacle. Deux colosses s'échangent des coups de poings, déjà bien endomagés et couverts de sang. L'un a surement le nez cassé tandis que l'autre se retrouve avec la lèvre explosée. Le combat semble presque fini, les deux hommes sont chancelants.

Shirine se désintéresse un instant pour observer ceux qui l'entourent et changer de place, espérant trouver un meilleur angle de vue. Mais un hurlement de la foule l'arrête et elle cherche des yeux la cause. Les gens s'agitent et échangent leurs pièces dans un brouhaha assourdissant... avant de commencer à se disperser légèrement. La rousse avise alors l'un des deux combattants à terre, immobile, le visage déformé et recouvert de sang. Le second lève les bras au ciel, victorieux.

Il est temps...

La Sicaire cherche des yeux sa "victime". Elle sait exactement ce qu'elle veut. Une demoiselle à son image. Même taille, même allure, même corpulence, pas plus armée qu'elle. Qu'elle puisse avoir ses chances de prendre le dessus tout en espérant avoir du fil à retordre. Un adversaire à sa taille quoi.

Sa cible est repérée. Sa copie mais en brune. Elle aime bien les brunes la Shi. Ca fait plus sombre et plus méchant que les blondes...

Il faut y aller avant que la rue soit déserte, bien que si cela arrive, pour sur que le combat entamé, elle se remplira de nouveau. Shirine avance sure d'elle ne quittant pas la jolie brune des yeux. Les épaules s'entrechoquent violemment et les deux se retournent pour se toiser.


Tu pouvais pas t'pousser?!

Le ton est agressif et le regard haineux et effronté. Faites que ça marche...
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Alara
[Paris ... Capitale des Anges déchus]

Fin novembre 1458, elle s'ennuie la brune alors pour tuer le temps, sur un coup de tête, elle décide de se rendre à Paris. Pas n'importe quel Paris, les bas fonds ... Là où règne le mal, la violence, la débauche ... Mais de cette dernière, elle s'en moque, ce n'est pas son domaine.

Elle est arrivée en milieu de journée, s'est trouvé une auberge pour se loger et y laisser quelques maigres affaires. Puis la rapière et son baudrier fixés à la hanche, sa dague au manche d'ivoire, sculpté de runes glissé dans son fourreau sur l'autre hanche, une cape noire jetée sur les épaules et voilà la brune qui repart explorer l'antre glauque de la ville.
Les bottes claquent sur le pavé, au rythme d'un pas assuré. Les émeraudes glissent sur le décor sordide, sans que la tête ne se tourne. Se fondre au mieux dans la masse, feindre l'habitude ses lieux afin de ne pas éveiller de regard soupçonneux sur une brune qui pourrait paraitre paumée et donc potentielle victime.
Ainsi jusqu'à la tombée de la nuit, elle arpente les rues, observe les "us et coutumes" des lieux. Au détour d'une ruelle, elle pénètre dans une taverne. Des cris, des rires gras, l'alcool coulant à flot, un verre avalé rapidement, puis elle ressort. Les esprits commencent à s'échauffer, l'alcool aidant. Les broutilles deviennent montagnes et c'est aux poings que cela se règle.
Long frisson qui lui parcourt l'échine et petite décharge d'adrénaline qui aiguise les sens. Le bruit des corps qui s'entrechoquent, des poings rencontrant la chair adverse, les lèvres éclatées libérant leur carmin, l'odeur de la sueur, de la peur, du sang ... Les émeraudes étincellent alors d'une lueur nouvelle.

Un bond dans le passé. Les bagarres entre marins sur le pont des bateaux ...
De l'ambiance, sinistre aux yeux de certains, naît pour d'autres des envies primaires. Plongeon vers les plus bas instincts, la loi du Talion. Comme hypnotisée, elle ne peut détacher son regard de la scène. Face à elle, deux corps meurtris que seule la rage fait encore tenir debout. Le duel en est à ses dernières minutes. Le plus vaillant se jetant sur son opposé pour lui porter le coup de grâce.

C'est à cet instant précis, que la brune se fait bousculer, perdant l'action de vue. Elle grogne et se retourne vers celui ou celle qui a osé lui gâcher son plaisir.
Emeraudes contre jades. Le premier regard ne trompe pas, la rouquine qui vient de la percuter, cherche les embrouilles.


Tu pouvais pas t'pousser?!

Mâchoire qui se serre tandis que les yeux se plissent, faisant ressortir la cicatrice qui orne son arcade gauche. Paroles qui sifflent à l'encontre de la provocatrice.

R'garde donc plutôt où t'vas gourdasse. T'pourrais t'faire mal ...

Ni une ni deux, la jambe dextre se soulève et, dans un arc de cercle ample et rapide, vient faucher la rouquine.
Sans un regard de plus, la brune tourne les talons et laisse échapper un rire moqueur. Elle avance d'un pas, les sens aux aguets, prête à subir un assaut de la rousse vexée.

Viens puisque c'est ça que tu veux ... Je t'attends ...

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Shirine
Il lui semble se passer une éternité lorsque les regards se croisent. Une éternité à sonder la brune, plongée dans ses yeux pour essayer de deviner ses pensées. Comme si les émeraudes pouvaient s'ouvrir comme un livre et lui dévoiler ses peurs et ses faiblesses, tout ce qu'elle pourrait utiliser contre son adversaire.

C'est la gravité qui la ramène sur terre... ou plutot qui la fait tomber par terre...

Quelques mots puis un coup bien placé aux chevilles et les pieds de Shirine quittent le sol. Se sentant basculer en arrière, la rousse lache un cri de surprise, les yeux agrandit d'étonnement. Tombant sur les fesses, amortissant quelque peu sa chute de ses mains, elle serre les dents et ses yeux lancent des éclairs en direction du dos de celle qu'elle a choisi d'emmerder. Le rire moqueur fini de la faire entrer dans une colère folle.

Elle hurle de rage et dégaine sa sica avant de sauter sur ses deux pieds.

Elle a trouvé la bonne la Sicaire. Une adversaire qui ne se laissera pas faire et de qui elle aura des difficulté à venir à bout, elle le sent. Mais Deos est avec elle et il ne la laissera pas tomber...

Les muscles bandés elle voit rouge, fait tournoyer son arme dans sa main et se jette sur son adversaire.

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Alara
Le ton est donné, ne reste plus qu'à savoir si la rousse est aussi arrogante qu'elle ne veut le paraitre et répondra après s'être fait ridiculiser. Si tel n'était pas le cas, elle en serait bien déçu la brune ...

Après le cri de surprise succédé par le bruit sourd et mat du corps qui heurte le sol, c'est un hurlement qui fend l'air et met en suspend le brouhaha ambiant. Les lèvres de la brune s'étirent dans un sourire mauvais, tandis que les regards environnants se tournent vers les deux jeunes femmes.

Que le bal commence ...

Claquement de bottes sur le pavé, la tigresse est de nouveau sur ses pattes ... La main de la brune se porte à la garde de sa rapière, prête à croiser le fer avec l'ennemi de cette nuit pleine de promesses.
Puis le sifflement caractéristique d'une lame tranchant l'air, la fait se retourner, rapière sortie de son baudrier, prête à parer le coup. Mais la rousse est vive, rapide et malgré l'esquive, la lame courbe adverse vient raccourcir une mèche brune dont la pointe virevolte avant de rejoindre le sol. Puis une douleur vive à l'épaule, comme une brûlure ... Le haut de sa manche devient poisseux et collant. Elle serre les dents de fureur. La rivale semble une bonne combattante ... Et c'est tant mieux.

Quelques pas sur le côté afin de se mettre hors de portée de la lame, reprendre ses appuis et jauger la rouquine.
Elle sent la foule qui s'éloigne un peu puis qui forme un cercle autour d'elles, le brouhaha reprend, des cris, les paris qui commencent à fuser. L'adrénaline monte, les émeraudes se plissent, masquant légèrement la flamme dansante qui y a pris naissance.

Viens approche encore une fois ...

La Sauvageonne se déplace alors lentement pour tourner autour de la rouquine provocatrice. D'un oeil avisé, elle cherche à mieux appréhender sa manière de se mouvoir.
Les doigts s'agitent sur la garde de la fine lame, parée à porter l'estoc si l'occasion se présente.


T'm'as touché une fois ... Mais tu l'feras pas deux fois sale garce ...

Le ton est sec et cassant, sans aucun détour. Tu veux danser la belle ? Alors montre moi ce que tu vaux vraiment ...

La lame ramenée vers elle, avant de se jeter à son tour, dans un grognement furibard. Plongeant sur la gauche son ennemie en passe avant pour prendre le fer.
Le bruit des lames qui s'entrechoquent. Rapière contre sica, elle pousse alors la rousse pour la faire reculer d'un pas et d'un geste assuré du poignet, elle envoie sa lame sous le niveau de la ceinture, espérant ainsi faire mouche et se venger du coup qu'elle a reçu en la prenant en traitre.

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Thorvald_
Dans le cercle qui s'est formé autour des deux combattantes, se trouve un colosse qui tente tant bien que mal de se fondre dans la foule. L'homme dépasse d'une bonne tête le plus grand des hommes ci-présent, et sa large carrure ne laisse pas de doute sur l'issue d'un éventuel combat à mains nues. C'est une armoire à glace, un balèze, un monstre. Mais le regard est encore doux, pour l'instant, simplement amusé par le combat de donzelles qui s'offre sa vue. Deux chattes brûlantes de rage, voila qui est pinçant. Voila qui titille son désir. Félines, elles se jaugent, se crachent à la figure avant de se sauter dessus ... mmmh vraiment plaisant comme spectacle.

Mais ... L'œil du colosse se plisse. Ne serait-ce pas ... comment déjà ? Comment se nommait-elle cette amante d'un soir ? Cette délicieuse voyageuse croisée en Provence. Loin ... loin d'ici ... que fait-elle ici d'ailleurs ?

Thorvald lui, est venu pour affaires. Un commerce tout à fait particulier : les Roses. La Rose pousse bien au soleil de Provence. Mais les clients sont ici.

Et elle, la voila encore dans un mauvais coup, la diablesse. Il sourit à demi. Et s'il prolongeait son séjour à Paris pour la retrouver un peu ... Attendons la fin de l'échange, et si elle est toujours en vie, approchons-la.

Shirine, voila comment elle se nomme, ça me revient. Shirine la Sicaire, la passionnée, représentante du Lion. L'utopiste ... ah si son rêve pouvait être raisonnable, il rejoindrait la cause.
Quoique ... pour la simple beauté de ses jambes, il rejoindrait sa cause ... (le colosse penche un peu la tête) surtout quand elle se bat comme ça.
Shirine
52. Qu'ils disparaissent donc tous, ces faux prophètes qui disent au peuple : « Paix, paix ! » Malheureusement, il n'y a pas de paix ! »


Comme prévu, la brune ayant l'habitude des combats, elle se retourne pour accueillir Shirine. Mais pas suffisamment vite. Les cheveux de jais suivent les mouvements de leur propriétaire et viennent s'échouer sur sa sica qui en déloge quelques uns avant de venir chatouiller l'épaule adverse. Shirine fini son mouvement, satisfaite d'avoir senti son arme contre la peau de la demoiselle.

1-0

La rousse se retourne, imitant la brune. Elles se regardent, se toisent, se cherchent...

Autour, les badauds se sont arrêtés et observent avec intérêt. La rousse sent leurs regards et tente d'en faire abstraction pour se concentrer sur son adversaire.


T'm'as touché une fois ... Mais tu l'feras pas deux fois sale garce ...

La Sicaire lâche un rire narquois. Les petits mots doux échangés lors des combats sont ses moments préférés, au delà de savoir qui est le plus fort physiquement, il est important de déterminer également qui a le plus de répartie...

2eme round, la brune attaque à son tour. Elle fonce sur sa gauche et Shirine pare, sentant le coup résonner dans tout son bras. L'autre profite de cet avantage pour la repousser et tenter de lui enfoncer sa rapière sous la hanche. Shirine essaye de faire un pas de coté pour éviter que la lame ne rencontre sa chair, mais elle n'est pas assez rapide. L'arme lui entaille la peau.


Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

Dans un pur réflexe de colère, Shirine change sa sica de main et balance son poing droit en direction du visage de la brune, espérant la faire reculer et pourquoi pas l'enlaidir un peu. Ben oui, être jolie quand on se bat, c'est primordial.
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Alara
Les dés sont lancés et la température monte ... La foule se masse autour des deux guerrières improvisées.

Immersion.

Les cris fusent. Les paris s'envolent. Le Maître des lieux les enregistrant en bonne et due forme pour qu'il puisse se servir grassement à l'issue du duel, reversant tout de même une somme rondelette à celle qui remporterait l'affrontement.

Ambiance électrique. Appel à la violence, au sang ... Odeur d'excitation, d'adrénaline où la sueur, de l'alcool, des vomissures et l'urine des bas fonds se mêlent. Le cris des deux jeunes femmes sont couverts par ceux des braillards tant assoiffés de bière que du carmin qui a déjà pointé le bout de son nez.

Rouge. Comme le feu qui bout dans ses veines.

Rouge. Comme l'éclat sanguinaire au coeur des émeraudes courroucées.

Rouge. Symbole de l'érotisme qui se dégage, aux yeux de certains, de ces deux corps féminins qui luttent et dansent à leur manière.

Rouge. Comme le carmin qu'elle arrive finalement à soutirer à l'adversaire ...

D'ailleurs cela ne semble pas au goût de cette dernière qui ni une ni deux, change son arme de main pour lui envoyer son poing en pleine joue gauche. Mais des mornifles du genre, la brune elle connait et sourcille à peine malgré la lèvre qui éclate sous l'impact, libérant un abondant flot rubis.
Bien ancrée au sol, elle ne bouge pas d'un pouce ... Et d'un geste ample, elle relève sa senestre, solidement ancrée à la rapière. Le pommeau forgé vient rencontrer, dans son élan, le menton de la rouquine. Puis dans la continuité du geste, la brune se débarrasse de sa rapière, la dextre venant chopper le col de la sicaire un peu sonnée. Et profitant du léger flottement, l'envoie mordre la poussière une seconde fois, sous les cris frénétiques de la populace enfiévrée.

D'un revers de main, elle essuie le filet de fluide rougeoyant qui dévale sur sa peau diaphane. Le goût métallique lui envahissant la bouche, elle crache avant de fusiller la rousse du regard.


Sale chienne .. T'vas m'le payer c'te fois ci ... Nouveau crachat sanguinolant qui vient orné le sol crasseux. R'lève toi, que j'te règle ton compte une bonne fois pour toute ... Après tout ... C'toi qui l'a cherché .. Alors viens ..

Rire mauvais qui s'envole parmi les cris ambiants. Moqueuse ? A peine ... Elle ne lui rendait que la monnaie de sa pièce, à cette jeune téméraire qui ne voyait sans doute pas le danger d'une brune qui commençait tout juste à s'amuser.
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Shirine
A chaque jour suffit sa peine. Et celle de Shirine aujourd'hui c'est une grande brune aux yeux verts. Une grande brune enragée à l'épaule blessée et à la lèvre ouverte.

Le retour de bâton est direct. Sauf qu'elle y a mis les formes. Le coup au menton est agrémenté du manche de la rapière. La mâchoire claque et Shirine remercie le ciel que sa langue se soit trouvée bien à sa place dans sa bouche à ce moment précis... Sa tête part en arrière suivie de ses cheveux puis elle sent ses pieds quitter le sol et c'est lourdement qu'elle atterrit par terre, étalée de tout son long.

Sonnée, Shirine reste immobile quelques secondes, le nez dans la poussière. Les cris qui l'entourent finissent de la faire revenir à elle. Ses oreilles sifflent et une ancienne blessure à l'épaule droite fait parler d'elle.

La Sicaire s'appuie sur son bras gauche pour se redresser. Elle passe sa main droite sur son menton pour essuyer les quelques gouttes de sang avant d'aller constater les dégâts sous la hanche gauche. Le sang y est plus abondant mais la blessure n'est pas si profonde, la cicatrice, s'il venait à y en avoir une, serait très légère.

L'état des lieux fait...


Sale chienne .. T'vas m'le payer c'te fois ci ...R'lève toi, que j'te règle ton compte une bonne fois pour toute ... Après tout ... C'toi qui l'a cherché .. Alors viens ..

Elle lève les yeux pour soutenir son regard, entre deux mèches rousses.

Son rire moqueur s'envole et Shirine sourit en coin, jetant un coup d'œil à la rapière puis à sa sica qui gisent chacune de leur coté aux pieds de la foule. Shirine tente alors de grappiller quelques secondes pour pouvoir se relever avec assurance et non pas en chancelant.


Règle moi mon compte! Fais-toi plaisir! J'regrette pas d't'avoir cherchée...

Elle lâche un petit rire à son tour puis bondit une fois de plus sur ses pieds en direction de la vipère. Cette fois ci elle se la prend en pleine face et c'est bien le but. La brune la reçoit les mains en avant et bascule en arrière. Sans arme pour le moment, gardant son poignard pour plus tard, Shirine referme ses mains sur les poignets de son adversaire qui se débat. Non sans mal, elle essaye de l'immobiliser au sol, assise sur son bassin, les genoux de chaque coté et les pieds rabattus sur le haut des cuisses pour limiter le mouvement des jambes.

La tache est rude et la Sicaire se bat sans arrêt contre un bras qui essaye de se relever ou une jambe qui tente de se faire la malle.

Les yeux dans les yeux, un grand sourire se dessinant sur son visage:


Un baiser ma jolie? Pour t'aider à éponger tout ce sang?

Joignant le geste à la parole, sans crier gare, Shirine se penche et attrape la lèvre ouverte de son adversaire avec les dents.
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--Innocent_le_vereux



[ Tout acte au nom du Divin est une bénédiction... ]


- Arène, derrière le décor -


Le tenancier est un malin... Une taverne alliant affaires frauduleuses et salle gardée par un autre géant, cette dernière à l'écart de toute oreille curieuse. Le gardien lui-même ne peut rien entendre, un petit couloir maintenant une distance assez conséquente vers la table de tout les secrets. Innocent ne peut retenir un sourire narquois tant sa mission se déroule pour le moment dans les meilleures conditions. L'homme recherché cède l'entrée au véreux, un imperturbable sourire indéfinissable sur son visage d'un blanc hivernal. Plus de doute, ça ne peut être que lui. Le vieillard donne quelques ordres à son ombre :

Si quelqu'un approche, tue le. Qu'on ne nous dérange sous aucun prétexte. Préviens-nous si tu entends un bruit suspect du côté de l'autre garde...


Pépin s'incline sans attendre, de marbre à cette soumission jusqu'à ce que la lourde porte se ferme. Alea jacta est...

Que me vaut l'honneur de la visite d'un inquisiteur ?

La chevalière était l'appât. Il faut maintenant jouer franc jeu avec le contact. L'Inquisition n'a jamais toléré l'erreur, même du meilleur de ses loups. Le corps installé et les mains reposées sur la canne, le chauve prend le temps de trouver les mots les plus adéquats, en digne langue de vipère diplomatique :

Rome souffre de grands maux... Et le plus terrible d'entre eux est le plus difficile à faire disparaitre. Nous recherchons des bonnes âmes, le cœur sur la main, prêtes à nous aider dans cette... Brulante Croisade.

Pas un sourcil qui se lève ni même un éclat de surprise chez ce mystérieux personnage. Les canines adverses sont même plus découvertes, un léger rire teinté d'ironie osant effleurer l'ouïe de l'homme vertueux.


Ma générosité a un prix.

Quoi de plus humain que ce pêché... L'inquisiteur hoche la tête et se donne la peine de tout expliquer point par point, jusqu'au rôle de son muet serviteur à ce sujet. On n'est jamais assez prudent.

Cela devrait convenir à vous et vos partenaires je pense.

Rire satisfait du jeune à la fourrure.

J'écoute...

Parfait. Mais il faut faire vite. Rester ici est si dangereux à son âge canonique, surtout avec ce peuple et son statut. Nom et conditions sont donc données, à la gloire de la purification.


Dernière chose... Nous souhaitons impérativement que notre intérêt reste secret, personne à part vous ne doit être au courant sur notre identité. Je suis certain que vous saurez vous montrer persuasif envers vos... Compagnons.

Bien entendu... Et un échec...

...Serait inacceptable.


L'inquisiteur est prêt à mettre une main à couper... L'autre est amusé, juste amusé de la situation.

Pépin vous attendra derrière. Que le Seigneur vous ait en sa sainte garde...

Les doigts fins répètent le même respect prioritaire à l'homme de piété, porte ouverte, les yeux ne devenant plus que le seul langage envers le vieillard et son ombre. La canne frappe le bois grinçant jusqu'à la sortie d'un des nombreux "gouffres du Sans-Nom", pour ensuite rejoindre une calèche patiente... Geste au cocher.
Les prières seront d'un grand secours, à n'en point douter... Laissons place à la jeunesse, à ceux qui n'ont plus rien à perdre sauf leur arrogance envers la Faucheuse.

Innocent n'est certain que d'une chose, c'est que ce germain est allé voir le résultat du combat qui l'a tant délecté...



***Musique : Acre underworld de Jesper Kyd***
Alara
Elle la toise de toute sa hauteur, narguant la chercheuse d'embrouille affalée dans la crasse. Elle se campe bien sur ses appuis quand celle-ci se relève, elle se tient prête à l'accueillir comme il se doit. D'ailleurs l'assaut ne se fait pas attendre et le choc est violent. Il est tel que les deux jeunes femmes volent, la brune se retrouvant sur le dos, chevauchée par une rousse enragée.

Cette dernière la saisit aux poignets, tentant de maîtriser la Sauvageonne bien décidée à ne pas se laisser faire, se tortillant et essayant de basculer de droite et de gauche pour la désarçonner. Mais c'est qu'elle s'accroche la donzelle alors la brune redouble d'efforts, laissant éclater sa rage, se révoltant contre cette prise qui l'empêche pour le moment de lui donner la leçon qu'elle mérite.

Emeraudes contre jades.

La rouquine lui offre un sourire malsain et la brune ne peut qu'enrager un peu plus ainsi clouée au sol.
Alors quand les incisives viennent se planter dans la plaie déjà à vif, elle hurle de douleur, décuplant son ire à un point tel qu'elle arrive à dégager l'une de ses mains. Elle l'envoie sur le visage de son assaillante et l'agrippe comme elle peut, glissant ses doigts dans les narines et lui tirant le visage en arrière, afin de lui faire lâcher prise et quitte à lui arracher le nez si il le faut.
Libérée de la cannibale et profitant de la douleur qu'elle lui inflige, elle envoie un coup de rein qui désarçonne l'ennemie, retournant la situation en un précaire avantage. C'est elle maintenant qui tente de maîtriser la rouquine furieuse. Elle s'assoit lourdement sur son bassin, empêchant au maximum tout mouvements intempestifs de ses jambes tandis que d'une main elle vient appuyer avec force sur la trachée de la rouquine pour la priver de l'air si précieux ...

Telle une serre, la main se referme sur le cou gracile. Le bras est tendu pour préserver son visage de tout coup de griffes inopportun. De son autre main, à l'aveuglette, elle se saisit du poignard ennemi dont la lame vient flirter avec un des bras tantôt agité, tantôt agripé au sien pour qu'elle relâche la pression étouffante. Un fin filet carmin glisse alors sur l'acier froid.


'ttention ma jolie ... C'dangereux ces choses là ...

Et la dextre de jouer avec la lame pendant que la senestre continue d'écraser la trachée de la jolie rouquine dont le visage prend un joli teint pivoine.
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--Melusine_
[1 semaine plus tard le 21 Décembre
Limousin-Marche: Bourganeuf]


Il fait froid.

C’est étrange la neige… C’est liquide et c’est solide, c’est froid et sa brûle. Etrange oui, bien étrange. La fillette ouvre les doigts pour laisser s’échapper la neige blanche. Son regard métallique se lève au ciel. Certaines étoiles sont voilées par des lambeaux de nuage qui laissent s’échapper quelque flocons venant s’échouer sur sa peau d’albâtre.

C’est froid.

Certain dise que tout la haut il y a un monde de gens décédée. Ils y sont heureux. Mais si c’est le cas, pourquoi pleurent-ils si souvent?
Les yeux de la fillette se reporte sur son frère qui s’amuse à sculpter un bonhomme dans le monticule de neige qu’il a formé. Il a toujours aimé l’art et il s’amuse toujours à imiter Maman. Maman c’est une artiste elle. Elle sait sculpter et dessiner. Elle voudrait être comme Maman plus tard. Oui, comme Maman… mais en moins triste.

Mélusine tourne alors la tête. Entre la croupe des deux chevaux elle peut distinguer les champs qui mènent au village. Ce chemin là est rongé par l’obscurité. Elle avance lentement, de quelque pas qui font crisser la neige puis elle s’immobilise derrière les deux équidés.

Tout et blanc et brillant, mais pourtant, tout est tellement sombre. L’acier de ses yeux se plonge dans les ténèbres. Maman dit qu’il faut se méfier de l’ombre car des démons y habite. Pourtant on dirait qu’il n’y a rien. Une partie d’elle-même aurait envie de s’y perdre comme toujours… Ce soir pourtant…

Il fait froid.

L’air semble lourd… pas à cause de la neige. La nature semble retenir sont souffle comme effrayée. Les démons vont-ils sortir de l’ombre? Les yeux rivés dans l’obscurité Mélusine attend, immobile.

Elle a... peur?


Shirine
Shirine mort de toutes ses forces et laisse le sang de la brune lui couler dans la bouche. Pendant un quart de seconde, l'envie folle de refermer hermétiquement ses lèvres et jouer la sangsue lui prend, mais elle manque de temps pour apprécier le breuvage. La rousse est plus légère et l'ennemie sans doute un peu plus forte. La situation finit par retourner à l'avantage de l'autre qui lui envoie sa main en plein visage prenant le risque de laisser Shirine lui arracher un morceau de lèvre.

Elle aurait bien embarqué un petit souvenir...

Repoussée vers l'arrière, la Sicaire lache prise petit à petit et se retrouve rapidement sur le dos. Rôles inversés... Elle se débat avec fureur mais la pression soudaine contre sa gorge la fait paniquer. Ses mains tentent de dégager son cou si précieux.

Il est trop tard. Ouvrant la bouche comme un poisson, Shirine cherche l'air, suffoque...

La tête commence à lui tourner rapidement et sa vue se brouille. Elle ne sent même pas sa propre lame contre son bras, uniquement le gout du sang dans sa bouche et celui qui bat à sa tempe, ne songeant qu'à récupérer un peu d'air pour ne pas mourir ici.

Ce serait trop bête... Pas maintenant, pas là, pas comme ça...

Pas de ses mains...


"Deos,
J'ai encore des choses à accomplir en ton nom,
Ne m'abandonne pas,
Laisse moi une autre chance,
Encore une..."

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--Rumwald



[ Une prière entendue... ]


- Arène, le cœur -

Délicieux spectacle que deux femmes farouches en pleine action... Dommage qu'il ait une autre idée en tête pour ces fougueuses. Il en aurait bien invité une pour un parfait voyage. Ah douloureuse que la réalité pour l'artiste bien souvent...
La soif est calmée d'une légère incision sur la lèvre inférieure. Les choses sont assez venimeuses. Il doit réfléchir avec clarté.

Regard aussi gris que clair qui balaye avec lenteur l'amas honteux du petit peuple. Le sourire vissé du Hibou s'agrandit quelque peu. La chance est-elle de son côté...?
Les bottes viennent doucement s'approcher de cette silhouette surplombant presque toute la foule. Petit à petit, les détails apparaissent et effacent l'incertitude.

Des cheveux bruns, tout de rouge vêtu, une boucle d'oreille... Le germain est maintenant juste à côté d'un colosse.


Un coffre rempli d'écus pour le gardien s'il m'aide à sauver deux femmes en détresse ?


Les âtres de la vie finissent par croiser des jumeaux de couleur. Plus de doute. Les canines sont sorties avec allégresse.

Enchanté Thorvald. Je connais un très bon endroit pour discuter affaires et mettre à l'abri les deux vies qui se jouent...

Le sourire se fait presque narquois.


Évidemment, il ne tient qu'à vous de me suivre...

Le pas s'accélère. Pas un regard en arrière. Le pâle ne laisse pas vraiment de choix au gardien, certain de l'effet pervers d'un arrêt soudain de paris d'un combat en arène. Si un combattant sort, les plus enragés viendront se lâcher sur celui qui reste ; Et le Hibou avait noté comme une lueur d'intérêt chez le brun dans ce duel féminin... Autant pousser les choses.
Au centre du cercle humain, le germain profite de l'effet surprise pour saisir vivement l'étrangleuse par derrière, bras sous les aisselles, avant de s'engouffrer avec vivacité pour la sortie aux habitués. L'arène devient Colisée, mêlée au ton général. Les coudes et les poings jouent avec ardeur, les bras du germain abandonnant leur prise à moitié, pour une serre gauche tenace. Les tâches du flux vital sur son gant libre l'exalte, adrénaline qui lui permet de maintenir une furie bien décidée de revenir à son combat. L'escalier est dévoré non sans mal, et les bottes rencontrent enfin les pavés rassurants, sans avoir à viser un autre gardien de porte bien trop occupé à remettre de l'ordre dans un chaos assourdissant.


Nan mais ça va pas ?! Z'allez m'lâcher oui ?

Rire amusé, si ce n'est taquin. Le pâle n'obéit pas et continue la marche forcée, l'accent pincé en réponse :

A Paris, mieux vaut avoir la foule pour soi si l'on tue en arène... Ce soir, des dizaines bavaient autant pour vous que la rousse. La mort attendra... Sauf si... Vous insistez.

Le ton change légèrement, comme excité à l'idée d'une réponse affirmative. Regard quand à lui brillant d'une teinte macabre...
Finalement, la fuite est stoppée un instant, la jeune brune s'extirpant de la chaine de chair. Comme souvent, la surprise, pseudo peur de l'inconnu, bien ancrée dans les pupilles féminines.


En quoi la vie ou la mort vous intéresse donc ? Vous m'voulez quoi ? J'vous connais pas ...

Croissant vicelard qui évolue à sa guise. Le servant de l'inquisiteur fait son apparition, comme prévu. Le Hibou prend le temps de jauger la sauvageonne, puis l'étourdie sur l'épaule du colosse.

La vie de mes probables partenaires m'intéresse. Une affaire pour des milliers de pièces, impossible d'accomplir seul.

Un bras long et fin vient montrer le muet encapuchonné.

Notre payeur commun veut absolument nous montrer le trésor pour juger de sa crédibilité. Je ne l'ai pas vu moi même... Pouvez vous m'y accompagner ?


Ses mots semblent faire leur chemin dans la tête des plus aptes à comprendre. Le gardien semble acquiescer, restant à sa place. Quand à la fougueuse encore debout :

J'vois ... Si c'est suffisant pour m'permettre d'récupérer c'que j'viens d'perdre par vot' faute et d'me r'payer une rapière ... Pas d'entourloupe hein ...


- Ruelles et secrets -

Courbette encourageant la marche et le suivi du muet. Les minutes passent avec lenteur, seule une douce tension palpable émanant du petit groupe. Le quinto termine sa route devant un entrepôt tout à fait banal, quoique gardé si l'on laisse l'instinct nous guider.
Le dict Pépin vient frapper quatre coups à la seule porte cloutée visible. Une fente de lumière apparait puis s'évapore au bout de quelques secondes. Bruit de loquet. Le serviteur sans voix au sombre capuchon ouvre la porte et invite les suiveurs.
Ricanement distinctif du germain. Vraiment les hommes du feu de l'Église sont d'une prévoyance...

Flambeaux aux murs, le lieu dévoile son secret, une dizaine de coffres que quelques hommes aussi voilés, semblent se dépêcher d'ouvrir. Les flammes dansantes permettent d'apprécier au mieux le trésor... Le véreux n'a pas menti.
La garde reprend sa place, tandis que le guide prend place en arrière, à son habitude. Le pâle lui laisse le temps aux autres de vérifier le contenu, ou bien de reprendre ses esprits. Les jeux sont faits...


Deux mille écus chacun si nous arrivons à bout du contrat de notre bon samaritain, un noble au grand pouvoir qui veut voir une famille ennemie bouleversée, les Castelcerf.
Nous devons voler et kidnapper la nièce du dit Dragonet, appelée Gladriel, qui réside à Bourganeuf, dans le Comté du Limousin.
Nous pouvons tuer presque tout le monde... Sauf la cible, ses enfants, et les servants trop importants.
Offrons-leur juste une surprise mémorable...


Lueur sadique des iris.

Le gain du vol et du kidnapping nous regarde, nous sommes libres.
Il faut juste deux personnes pour chaque point afin d'éviter au mieux l'échec, ou la mort, à votre guise. Voilà pourquoi je vous ai choisi.
Si vous consentez à l'offre, alors nous partons dès ce soir. Si vous refusez... Il vous suffit de partir.


L'éclat ne disparait pas, comme devin de la suite. Beaucoup ont vu leurs visages, l'inquisiteur a surement prévu d'autres rouages en cas de refus de ceux qui savent plus ou moins la vérité. Finalement, ils sont tous tombés dans la gueule d'un loup féroce dès qu'ils sont entrés.
Rumwald a bien fait d'accepter ce contrat, tout promet d'être vraiment excitant... Quel que soit le choix.


Ah j'oubliais... Je me nomme Rumwald. Et notre brave guide Pépin... Qui est aussi docile que sa langue coupée et son incapacité à lire et à écrire. Notre payeur est plutôt surprenant vous ne trouvez pas ?


***Musique : Before the storm de Jesper Kyd***
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