Nicolas.df
--La_Dame_Rouge a écrit:
[PREFACE]
Depuis quelques temps les nuits de la ville étaient d'un calme exemplaire. A la vêprée, les habitants se hâtaient d'aller se détendre en taverne, de rejoindre leur famille et ce depuis que le monde est monde, laissant l'ambiance paisible. Mais toute chose est à double tranchant. Ladite ville n'abritait pas que des maison peuplées de rires d'enfants, de disputes de couples, de repos apres labeur et de nones en prière. Dans un quartier retiré aux abords du fleuve, s'animait la nuit une maison d'un tout autre type... La maison close de la rose noire, aussi discrète que fréquentée, aussi puissante que controversée.
Une porte imposante, gardée par un homme. Nulle inscription, nulle indication; pour s'y rendre il fallait connaitre et écouter les messes basses autour d'un verre d'hypocras . En son sein s'activait une poignée de femme et d'hommes, menés en main de maître par une dame en Rouge au timbre claquant. L'établissement n'était pas de ceux que l'on pouvait trouver dans les bas fonds de la cour des miracles, avec cette fâcheuse tendance aux tâches trop vites achevées... Sur un étage, la bâtisse était vaste. Le premier étant réservé aux chambres et à une petite pièce possédant deux grand baquet d'eau, toute l'agitation ambiante venait du rez-de-chaussé que se partageaient le grand salon et son comptoir, les cuisines, le bureau de la maquerelle, et l'antichambre du gardien. Une main de velours dans un gant de fer, ainsi pouvait-on parler de la mère maquerelle que l'on voyait peu, la Rouge. En son toit, chacun l'appelait La Dame, et personne n'osait trop aller a contresens de ses idées. Non qu'elle était crainte plus que de raison, elle avait souvent fait preuve de bonté, prenant sous son aile des femmes au passé trouble et leur offrant une vie des plus aisée en ses lieux, mais peut être de par son âge incertain, sa bourse généreuse ou ses principes bien arrêtés sur ce que l'on pouvait et devait faire dans son établissement... Elle avait aussi une tout autre vie le jour, connue de tous et qui était bien loin de celle qu'elle vivait à la nuit tombée. Ainsi donc comme il fût dit, chaque chose est a double tranchant.
Les clients qui s'aventuraient dans la petite communauté de la rose noire, déboursaient des sommes folles pour se payer les services des plus belles filles de petite vertu qu'on pouvait voir aux alentours. Pour quelques heures à s'enivrer dans les parfums de ces créatures nocturnes, les plus grands noms des duchés alentours déliaient les bourses sans rechigner, sachant que les langues elles ne se délieraient pas hors de la maison. Tel était le premier principe que la dame faisait appliquer à ses subordonnés: "tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". Ainsi des personnes plus moins fortunées ou influentes passaient la porte sans craindre de s'entendre être le sujet des ragots du village au petit matin... Et finalement, le silence était rondement payé.
La dame considérait secrètement ses "filles" avec tendresse, bien qu'elle n'en laissât jamais rien paraître. Lorsque l'une d'elle dérogeait aux règles de la maison, ce n'était jamais elle qui s'occupait de leur correction, malgré son air froid elle n'en avait pas le coeur d'autant que la sentence était des plus rude... Un petit marquage au fer rouge sur la fesse gauche du sigle de la rose noire... Les filles ayant toutes fauté une fois, les plus beaux séants de la ville portaient la marque de leur appartenance. Au troisième passage au fer, helas, la dame se séparait de la fautive. .. Dans sa vie diurne et si tant est qu'il n'était pas en pension, elle agissait de la même façon avec son fils, qui jouissait d'une autorité maternelle plutôt laxiste sauf pour son éducation et sa culture, à qui elle imposait d'exceller, d'étudier avec elle quotidiennement quelques heures et d'aller à l'église régulièrement. Son plus grand défaut était sans doute sa tendance a débourser de trop pour diverses choses, dont la plus frappante était l'habillement. Son commerce marchant plus que bien, le plaisir était aux petites folies. Elle mettait à la disposition de ses filles les plus belles tenues, coupées dans les plus fines et douces étoffes. La rumeur voulait qu'elles arrivent directement des travailleuses de la cour et de certains ateliers bourguignons bien connus. En découlait le second principe de la Rose noire: " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise". Ses filles avaient tous les soirs leur argent de la journée, gagné à la sueur de leur corps, qu'elle entassaient souvent dans un recoin de leur chambre. Le Tres-haut savait combien elles étaient grassement payées et ne manquaient de rien, aussi la rigueur de la maison était le cadet de leur soucis.
La maisonnée abritait plusieurs chambres colorées et chichement décorées. Devant chaque porte une petite veilleuse ornée d'une bougie renseignait sur l'occupation des chambrées: la veilleuse allumée indiquait que celle ci était occupé, le contraire indiquait que l'endroit était libre... Ainsi qu'un grand salon d'accueil ou les prostituées allaient et venaient, chahutant dans les plus légères tenues, se toisant les unes les autres pour avoir le client indécis les premières... Tout ce joyeux raffut intérieur ne parvenait pas au dehors, et quand bien même il y parviendrait nul voisin indisposé hors l'enceinte.... L'entrée était surveillée par un gardien, qui avait déja exercé dans de tout autres types de lieux mais pour le même genre de tâche. Surveiller, filtrer les clients, laisser entrer ou refuser, telles étaient ses occupations. Il connaissait toutes les filles de la maisonnées et leurs attraits; et jamais au grand jamais n'avait osé s'y laisser perdre. Il avait bien sa petite favorite mais... S'il tenait à sa paye, il ne devait se concentrer que sur la sécurité et la fréquentation de l'endroit; c'était ce qu'exigeait La Dame. Avec le temps il avait appris à reconnaitre les habitués et a se faire une idée de leur personnalité. Celui ci angoissé, c'est un nouveau, il est nerveux... Celui là, il a des poulaines rappées, sa richesse n'est que poudre aux yeux, surement un gagnant du soir au ramponneau qui a envie de se payer une nuit de bon temps... Tiens celui ci est bien imbibé..Il va cuver son vin dehors. Aucun détail ne lui échappait, et il se réservait le droit de laisser à la porte les têtes qui ne lui revenaient pas.
A son ouverture, la maison close avait fait grand bruit, laissant parler les langues les plus outrées, qui ne voyaient pas ce lieu de débauche comme elles disaient, se faire une place dans leur ville. Il y avait toujours des personnes profondément obtues, qui se plaisaient à cracher leur venin sur ce que, secrètement elle rêveraient avoir le courage de faire. Au marché du matin, La Dame entendait bien les messes basses dans son dos : "Tu as vu, c'est la mère maquerelle du bordel d'en face... Et elle ose aller à l'église tous les dimanches...". La rouge souriait à ces dires, mais n'y répondait jamais. Elle estimait rendre un service public en laissant ses portes ouvertes la nuit pour laisser s'y déverser et défouler l'agressivité et les pulsions des hommes qui parfois faute de quoi pouvaient se rabattre sur les jeunes filles de ces commères dans une ruelle sombre et déserte... Les maisons closes existaient depuis la nuit des temps, et il y en avait de très connues dans des villes pas si lointaines. Certaines mêmes tenues par des moines, en toute légalité. La dame avait atteint l'âge de raison, et se plaisait à croire au pouvoir du silence et de l'ignorance sur les plus virulents opposants et puis; il fallait bien de tout pour faire cette vie. Ainsi s'activait ce soir là la petite communauté de la Rose Noire, telle une famille unie par des règles de vie strictes et précises ainsi que les moeurs les plus étonnantes et dérangeantes.
[ Rp intemporel ouvert à toutes les plumes créatives, catins et clients. Le gardien des lieux se trouve à la porte et confisque les armes éventuelles (en la personne de Geoffroi ou Baudouin) , merci d'en tenir compte dans vos RP et d'attendre qu'il accorde ou pas le passage à votre pantin. Le déroulement s'effectue en phases "nuit" où le bordel est ouvert aux clients et en phase "jour" où seul la vie et les déboires des résidents sont mis en scène, veillez à bien lire les post précédant avant de faire entrer un personnage, histoire de savoir si le moment rp est propice. Pour vous aider à mieux cerner les lieux voici un plan du rez-de-chaussée et de l'étage . Tout propos cru, vulgaire et incohérent est proscrit et sera modéré, faites preuve de subtilité dans le verbe pour faire vivre la maison . Les petites demandes pour ce rp :
- Pour plus de compréhension et de lisibilité, merci de notifier les lieux où se trouvent vos personnages au début de vos posts, entre crochet par exemple.
- La_dame_rouge est le Maitre du Jeu, il est interdit de la faire jouer.
- pour jouer un(e) prostitué(e), ou tout autre rôle permanent autre que client(e): écrivez à La_dame_rouge , sans quoi votre rôle ne sera pas accepté..
- Pour plus de compréhension et de lisibilité, merci de notifier les lieux où se trouvent vos personnages au début de vos posts, entre crochet par exemple.
- La_dame_rouge est le Maitre du Jeu, il est interdit de la faire jouer.
- pour jouer un(e) prostitué(e), ou tout autre rôle permanent autre que client(e): écrivez à La_dame_rouge , sans quoi votre rôle ne sera pas accepté..
[PREFACE]
Depuis quelques temps les nuits de la ville étaient d'un calme exemplaire. A la vêprée, les habitants se hâtaient d'aller se détendre en taverne, de rejoindre leur famille et ce depuis que le monde est monde, laissant l'ambiance paisible. Mais toute chose est à double tranchant. Ladite ville n'abritait pas que des maison peuplées de rires d'enfants, de disputes de couples, de repos apres labeur et de nones en prière. Dans un quartier retiré aux abords du fleuve, s'animait la nuit une maison d'un tout autre type... La maison close de la rose noire, aussi discrète que fréquentée, aussi puissante que controversée.
Une porte imposante, gardée par un homme. Nulle inscription, nulle indication; pour s'y rendre il fallait connaitre et écouter les messes basses autour d'un verre d'hypocras . En son sein s'activait une poignée de femme et d'hommes, menés en main de maître par une dame en Rouge au timbre claquant. L'établissement n'était pas de ceux que l'on pouvait trouver dans les bas fonds de la cour des miracles, avec cette fâcheuse tendance aux tâches trop vites achevées... Sur un étage, la bâtisse était vaste. Le premier étant réservé aux chambres et à une petite pièce possédant deux grand baquet d'eau, toute l'agitation ambiante venait du rez-de-chaussé que se partageaient le grand salon et son comptoir, les cuisines, le bureau de la maquerelle, et l'antichambre du gardien. Une main de velours dans un gant de fer, ainsi pouvait-on parler de la mère maquerelle que l'on voyait peu, la Rouge. En son toit, chacun l'appelait La Dame, et personne n'osait trop aller a contresens de ses idées. Non qu'elle était crainte plus que de raison, elle avait souvent fait preuve de bonté, prenant sous son aile des femmes au passé trouble et leur offrant une vie des plus aisée en ses lieux, mais peut être de par son âge incertain, sa bourse généreuse ou ses principes bien arrêtés sur ce que l'on pouvait et devait faire dans son établissement... Elle avait aussi une tout autre vie le jour, connue de tous et qui était bien loin de celle qu'elle vivait à la nuit tombée. Ainsi donc comme il fût dit, chaque chose est a double tranchant.
Les clients qui s'aventuraient dans la petite communauté de la rose noire, déboursaient des sommes folles pour se payer les services des plus belles filles de petite vertu qu'on pouvait voir aux alentours. Pour quelques heures à s'enivrer dans les parfums de ces créatures nocturnes, les plus grands noms des duchés alentours déliaient les bourses sans rechigner, sachant que les langues elles ne se délieraient pas hors de la maison. Tel était le premier principe que la dame faisait appliquer à ses subordonnés: "tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". Ainsi des personnes plus moins fortunées ou influentes passaient la porte sans craindre de s'entendre être le sujet des ragots du village au petit matin... Et finalement, le silence était rondement payé.
La dame considérait secrètement ses "filles" avec tendresse, bien qu'elle n'en laissât jamais rien paraître. Lorsque l'une d'elle dérogeait aux règles de la maison, ce n'était jamais elle qui s'occupait de leur correction, malgré son air froid elle n'en avait pas le coeur d'autant que la sentence était des plus rude... Un petit marquage au fer rouge sur la fesse gauche du sigle de la rose noire... Les filles ayant toutes fauté une fois, les plus beaux séants de la ville portaient la marque de leur appartenance. Au troisième passage au fer, helas, la dame se séparait de la fautive. .. Dans sa vie diurne et si tant est qu'il n'était pas en pension, elle agissait de la même façon avec son fils, qui jouissait d'une autorité maternelle plutôt laxiste sauf pour son éducation et sa culture, à qui elle imposait d'exceller, d'étudier avec elle quotidiennement quelques heures et d'aller à l'église régulièrement. Son plus grand défaut était sans doute sa tendance a débourser de trop pour diverses choses, dont la plus frappante était l'habillement. Son commerce marchant plus que bien, le plaisir était aux petites folies. Elle mettait à la disposition de ses filles les plus belles tenues, coupées dans les plus fines et douces étoffes. La rumeur voulait qu'elles arrivent directement des travailleuses de la cour et de certains ateliers bourguignons bien connus. En découlait le second principe de la Rose noire: " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise". Ses filles avaient tous les soirs leur argent de la journée, gagné à la sueur de leur corps, qu'elle entassaient souvent dans un recoin de leur chambre. Le Tres-haut savait combien elles étaient grassement payées et ne manquaient de rien, aussi la rigueur de la maison était le cadet de leur soucis.
La maisonnée abritait plusieurs chambres colorées et chichement décorées. Devant chaque porte une petite veilleuse ornée d'une bougie renseignait sur l'occupation des chambrées: la veilleuse allumée indiquait que celle ci était occupé, le contraire indiquait que l'endroit était libre... Ainsi qu'un grand salon d'accueil ou les prostituées allaient et venaient, chahutant dans les plus légères tenues, se toisant les unes les autres pour avoir le client indécis les premières... Tout ce joyeux raffut intérieur ne parvenait pas au dehors, et quand bien même il y parviendrait nul voisin indisposé hors l'enceinte.... L'entrée était surveillée par un gardien, qui avait déja exercé dans de tout autres types de lieux mais pour le même genre de tâche. Surveiller, filtrer les clients, laisser entrer ou refuser, telles étaient ses occupations. Il connaissait toutes les filles de la maisonnées et leurs attraits; et jamais au grand jamais n'avait osé s'y laisser perdre. Il avait bien sa petite favorite mais... S'il tenait à sa paye, il ne devait se concentrer que sur la sécurité et la fréquentation de l'endroit; c'était ce qu'exigeait La Dame. Avec le temps il avait appris à reconnaitre les habitués et a se faire une idée de leur personnalité. Celui ci angoissé, c'est un nouveau, il est nerveux... Celui là, il a des poulaines rappées, sa richesse n'est que poudre aux yeux, surement un gagnant du soir au ramponneau qui a envie de se payer une nuit de bon temps... Tiens celui ci est bien imbibé..Il va cuver son vin dehors. Aucun détail ne lui échappait, et il se réservait le droit de laisser à la porte les têtes qui ne lui revenaient pas.
A son ouverture, la maison close avait fait grand bruit, laissant parler les langues les plus outrées, qui ne voyaient pas ce lieu de débauche comme elles disaient, se faire une place dans leur ville. Il y avait toujours des personnes profondément obtues, qui se plaisaient à cracher leur venin sur ce que, secrètement elle rêveraient avoir le courage de faire. Au marché du matin, La Dame entendait bien les messes basses dans son dos : "Tu as vu, c'est la mère maquerelle du bordel d'en face... Et elle ose aller à l'église tous les dimanches...". La rouge souriait à ces dires, mais n'y répondait jamais. Elle estimait rendre un service public en laissant ses portes ouvertes la nuit pour laisser s'y déverser et défouler l'agressivité et les pulsions des hommes qui parfois faute de quoi pouvaient se rabattre sur les jeunes filles de ces commères dans une ruelle sombre et déserte... Les maisons closes existaient depuis la nuit des temps, et il y en avait de très connues dans des villes pas si lointaines. Certaines mêmes tenues par des moines, en toute légalité. La dame avait atteint l'âge de raison, et se plaisait à croire au pouvoir du silence et de l'ignorance sur les plus virulents opposants et puis; il fallait bien de tout pour faire cette vie. Ainsi s'activait ce soir là la petite communauté de la Rose Noire, telle une famille unie par des règles de vie strictes et précises ainsi que les moeurs les plus étonnantes et dérangeantes.
Il avait longuement réfléchi. Enfin longuement... il avait réfléchi, disons. Et pourtant, avant même de commencer, il savait quelle allait être sa conclusion. Lui, dans les ordres ? L'idée était risible. Certes, il l'avait caressée durant des moments de détresse extrême, mais la vie d'un moine ou d'un prêtre n'était pas faite pour lui. Pas nécessairement à cause de la chasteté, même si le jeune Italien ne pouvait pas prétendre que cette contrainte lui était indifférente. La pauvreté, en revanche... non, il était riche, menait une vie confortable, et cela lui convenait parfaitement.
Puisqu'il était établi qu'il ne renoncerait pas à la chair, goûter un peu à cette dernière semblait un bon moyen de se changer les idées. Et pourtant, il n'avait pas le coeur à séduire. Lui qui aimait par-dessus tout gagner les faveurs des dames éprouvait maintenant vis à vis d'une telle entreprise un dégoût profond. Faire le coq auprès d'une poule quelconque, alors qu'il était incertain quant au sort de sa femme depuis plus d'un mois ? Hors de question, il avait une fierté et un honneur, les heures sombres qu'il traversait n'y changeaient rien. La luxure sans adultère, un dilemme insoluble, dirait-on. Eh non. Grâce à Dieu, qui avait pourvu l'humanité de bordels, les honnêtes bourgeois pouvaient aller se délasser sans faire d'infidélités. Loué soit Son nom.
Autour d'un verre dans une auberge de la haute, il avait obtenu l'adresse d'un établissement répondant à ses critères. Discret et distingué. L'endroit était, disait-on, tenu solidement par une matrone des plus efficaces, et les filles avait la réputation d'être heureuses de leur sort, au moins autant que faire se peut dans leur situation. C'est ce qu'il lui fallait. Un soir donc, après une journée où sa nouvelle journaliste avait une fois de plus déchaîné sous son crâne des pensées coupables impliquant notamment sa badine, il se couvrit d'une capuche et se mit en route pour le fameux refuge. Il fut d'abord étonné par le quartier tout à fait huppé dans lequel celui-ci se trouvait, avant de se faire la réflexion qu'un bordel respectable aurait difficilement prospéré dans la vermine des Miracles. Le gardien était à l'avenant, plutôt bien vêtu pour sa profession.
Le bonsoir, mon brave. On m'a dit grand bien de cette maison, et j'aimerais m'y changer les idées contre une somme confortable.
Se doutant bien que les critères d'entrée étaient à la hauteur du standing affiché, il rabattit sa capuche et écarta les pans de sa cape, pour dévoiler ses riches atours ainsi qu'une bourse rebondie à sa ceinture.