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[RP] Maison close de la rose noire

--Lymae
[De plus en plus perdue....dans cette Auberge]


Citation:
Lymae, êtes-vous sûre que vous allez bien ? J'ai cru entendre crier...Est-ce vous ? Que se passe-t-il ?


Cette phrase dite clairement de sa bouche me surprit. Me fit sursauter. Que pouvais-je lui répondre alors que j'étais dans un état si confuse avec moi meme ? Mais il fallait que je dise quelque chose. Montrer que tout allait bien. Du moins en sauvant les apparences.

Je me retournai donc, avec la conviction que je pouvais lui parler en étant détaché, que je venais de faire un cauchemar. Faisant volte face, ma robe virevoltant autour de moi, le voir comme ça, torse nu, je me sentis perdue. Plus aucun mot ne voulait franchir mes lèvres. Elles étaient là, bêtement ouvertes, mes yeux le détaillant où devait vraiment percer mon trouble, les jambes flageolantes. Un temps vide se suspendit dans l'air et, je m'humectai mes lèvres de ma langue et je parvins à lui dire, mon regard dans le sien,


Oui c'était moi....Enzo..... comme il était doux son prénom. Juste le nommer je frissonnais. Il y avait assurément quelque chose qui m'échappait. Poursuivrant, Vous avez été l'objet de mon rêve, voilà pourquoi j'ai crier.

Je m'approchai tout près de lui, et d'une main tremblante je la déposai sur son front. Il ne faisait plus de fièvre. Elle était tombée. Et moi j'allais tomber. Il fallait que je m'asseois. Ce que je fis sur le bord du lit. Fermant les yeux pour me reprendre disant d'une petite voix,

Vous allez mieux....Et si....

C'était trop dur. Je ne pouvais plus jouer l'indifférente. que je me tus. Aussi bien me taire que de faire une folle de moi devant un homme qui me faisait perdre mes moyens.

Mon coeur battait follement. Ma respiration était saccadée. Inutile de vouloir réagir clairement. Je savais que là c'était perdu d'avance.
--Enzo.


[ Chambre, et si...]

Il n'avait pas bien saisit au départ ses paroles. Les toutes premiéres.Elle s'approcha de lui, sa main se posa sur son front. Assise sur le rebord du lit. il la vit fermer ses yeux.Il était étrangement bien comme si rien n'avait eu lieu. Qu'un mauvais souvenir lointain toute cette douleur, cette fiévre, ce mal être. Lymae laissa un doute venir à son esprit. Il se rappela ses mots exacts, le regard féminin planté dans ses iris noires, ses lévres humides brillaient légérement:

Oui c'était moi....Enzo.....Vous avez été l'objet de mon rêve, voilà pourquoi j'ai crier.

L'objet de son rêve. Ses iris noires venaient d'avoir une lueur vive. Il se mit à dévisager son visage. Les signes ne pouvaient tromper, ils étaient là. Et ce qu'il avait mit sur le compte de leur rencontre, de sa timidité au début devenait de plus en plus êvident de la part de la jeune femme. Enzo devait en avoir le coeur net. Elle avait fermé les yeux:

Vous allez mieux....Et si....

Il ne su pourquoi, mais le fameux "...Et si..." le laissa dans un doute encore plus présent. Enzo se pencha vers le visage de Lymae. Ses lévres vinrent effleurer les siennes, du souffle de sa respiration, puis de leur léger contact mutuel. Il lui murmura au creux de son oreille:

Et si ?

Ses doigts commençérent à faire le contour du visage de la jeune femme. Il le décrivit, le contempla dans l'attente qu'elle rouvre ses yeux sur lui. Qu'elle lui fasse un signe. Qu'elle lui dise quelques mots. Ou bien qu'elle fasse un geste. Mais que cela soit explicite. Dans ce cas-là, ce n'est point elle qui se sentirait mal, bête ou folle mais lui. Il lui enléverait au moins ce poids. Il connaissait ce sentiment étrange qu'elle pouvait avoir en elle. Et le mal être qui peut torturer quand on n'ose pas.

Rouquine
[Cuisine: la converse]

Tiens, contrairement à Jules, il sourit facilement, lui... Moins de points commun entre les deux qu'elle ne le croyait. Elle écoute donc, la rouquine, les yeux braqués sur le charismatique visiteur, quand....

.... même si nous sommes trois à veiller sur la maison.(....) et parfois même il faut être très vif pour éviter qu'une fille se fasse violenter de trop, voire pire.

Alors il n'est pas qu'un visiteur...? Il reste ? A cette idée son sourire s'élargit. En parlant à la Rouge le fameux soir ou le Vicomte s'etait approché, menacant, les yeux fous... elle a touché du doigt la chance inouïe, presque incompréhensible, qu'elle a eu toute sa carrière d'échapper à une bastonnade en règle, et depuis elle a restreint son activité hors de la rose à quelques vieux habitués. La sécurité du Bordel la rassure.

Alors, vous restez ? intervient-elle avec un sourire ravi. J'en serais fort aise, on a jamais assez de protection dans les étages, à mon avis. J'ai échappé de peu à une raclée, mon tout premier soir ici... Léah n'etait pas encore là, Geoffroi etait pris à la porte...

A ses côtés, Emilla semble prendre son temps pour jauger le nouveau venu comme pour décider s'il est à caser dans le camp "Jules", le bienveillant, ou dans le camp des dangereux, avec... ben tous les autres. Le regard de rouquine n'en pétille que plus. C'est que ça lui fait grand plaisir, à la jeune catin, de voir cette pierre précieuse qu'elle a trouvée à la porte de la Rose, crasseuse et pietinée comme un vulgaire caillou, apprendre à juger au cas par cas plutôt que de décreter d'un bloc que tous les hommes sont des monstres....

Vous êtes une loueuse? Hum.. je vois. Et vos affaires marchent bien?

Le regard de Baudouin se pose sur elle, il lui sourit et la tire de ses pensées. Habituée de métier à jauger si elle plait à un homme, si l'aborder paierait ou lui ferait perdre son temps, elle repère evidemment le bref regard sur sa poitrine. Mais elle repère aussi le détachement qui suit immédiatement l'appréciation dans les yeux du grisonnant. Bien sûr, il n'est pas là pour consommer, il n'est pas client... Et quand bien même elle le trouve fascinant, elle n'est pas là pour lui plaire. Alors elle lui sourit comme pour lui dire qu'elle apprécie le compliment pour ce qu'il est. Car après tout, une catin, encore plus qu'une autre femme, a besoin de savoir qu'elle plait. Il en va de sa survie.

Les affaires vont bien, merci. Je voyage parfois, quand un client régulier m'appelle auprès de lui, et le reste du temps je viens ici... C'est d'ailleurs une de mes habituées qui m'a conseillée la Rose Noire comme point d'attache.. Peut-être la connaissez vous ? Baile...de la dame blanche à l'ecu vert ?

Bon, Baile est vite passée de cliente à amie, mais la rouquine n'ose pas en faire état ici. Sa façon de s'attacher au gens pourrait déplaire, passer pour peu professionnel...Tout de même, elle brûle de parler de Baile, qu'elle n'a pas vu depuis trop longtemps. Ici, avec les employés discrets de la Rose, elle le peut, alors que dehors ! Prononcer le nom d'une cliente, surtout aux gouts sapphiques, et impensable. Et l'idée que Baudouin puisse la connaitre lui plait. Parler des amis absents les rapproche de vous.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Baudouin.



[Cuisine: converse, conversons, petit chaperon... roux]

Son regard se fait plus perçant. L'enthousiasme de la rousse l'amuse. Il hoche la tête à son intervention. Pour sûr qu'il va rester et qu'il va retrouver ses galons, même s'il n'est plus portier et Désirée redeviendra gentille et respectueuse parce qu'il l'amadouera et qu'il se débrouillera pour ramener le blond, mort ou vif.

Il écoute donc la petite rouquine avenant lui faire la converse, amusé qu'il est de la voir ainsi se révèler. Elle a décidément tout pour plaire. Un physique charmant, des manières adorables et en plus elle est plus que sympathique. D'un côté, vous l'aurez compris, il est charmé, c'est un fait, de l'autre, il la range soigneusement dans la case
danger, cochée en rouge. Il sait son faible pour les femmes et même s'il est vieux, il n'en est pas moins homme.

Il la regarde donc avec bienveillance, tentant péniblement de la faire passer dans la case
fille.

Hum... Baile... Ce nom m'est familier...

D'un coup il se rappelle cette soirée à la Rose et l'étrange rencontre avec la Capitaine. Elle lui avait plu, normale, elle était capitaine et puis, elle l'avait quelque peu envoûtée aussi. Il sourit à ce souvenir et regarda la jeune rousse.

Oui, je me souviens, Capitaine à l'Ecu Vert. Plaisante jeune femme.

Pas la peine d'en dire plus. Il avait beau s'être adouci au fil du temps, le vieux soldat était encore ours, même s'il savait faire bonne figure.

Et oui, je resterai autant que la Rouge voudra de moi. C'est-à-dire j'espère très longtemps.

Il se penche alors et murmure doucement à son oreille.

Je vous protégerai, n'ayez crainte.

On ne change pas du jour au lendemain. Il aimait plaire et séduire, ça lui avait déjà valu quelques déconvenues et même si la rousse était rangé dans la case: danger, il ne pouvait s'empêcher de jouer avec le feu. A voir.

Rouquine
[Cuisine: il me plait un peu trop, celui-là...]

Le regard perçant la trouble. "Ca commence mal", chuchote le petit ange perché sur son épaule droite, façon dessin animé, mais elle refuse de l'écouter, préférant de loin se laisser bercer par la voix doucereuse du diablotin sur l'épaule gauche, qui lui chuchote : "Meuh non, idiote, tout va bien, il sera juste un bon allié comme Jules, voilà tout.... Tu vois, le regard devient bienveillant, y a pas de danger, non non non..."

Hum... Baile... Ce nom m'est familier. Oui, je me souviens, Capitaine à l'Ecu Vert. Plaisante jeune femme.

Elle est ravie. Ainsi il la trouve plaisante, lui aussi. Un point commun, c'est bien, non ? C'est pas dangereux, un point commun...Il lui confirme qu'il reste, elle sourit. C'est quand il se penche à son oreille que les choses se gâtent.

Je vous protégerai, n'ayez crainte.

"Haleeeerte ! Cet homme essaie de te séduire, sinon il aurait dit la même chose à voix haute ! " Il en est comique tant il s'agite, le petit ange sur l'epaule droite. Mais c'est trop tard : le souffle qui effleure sa nuque, la voix rassurante, la promesse de protection ont eu raison des barrières déjà incroyablement minces de la rouquine au coeur d'artichaud. Faut dire que quand votre père vous a chassé à 12 ans, on a tendance à rechercher dans ses amants cette force rassurante qu'on a perdu. Elle lui offre donc son plus beau sourire de reconnaissance, le souffle à peine raccourci par sa proximité. Elle est séduite, et ça lui donne envie de le séduire à son tour. Qu'il est facile d'oublier ses principes quand la tentation vient sous une forme si bien choisie...

Merci... Baudouin.

Le chuchotement entretient savamment l'illusion d'intimité. Le prénom n'est pas prononcé à la légère, mais d'une voix caressante. Instinct, envie, ou habitude..? Un peu des trois sûrement... "Et puis", lui chuchote le petit diablotin, "n'as tu pas dit à Emilla que la meilleure protection contre un homme, c'est un autre homme ? Et qui mieux pour te protéger qu'un ancien cerbère...plus tu lui plais, plus il sera vigilant..."

Si elle savait le lien particulier qu'il a avec la patronne des lieux, elle fuirait à toutes jambes. Mais la pauvre rouquine n'en sait rien.

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Lymae
[Ho! Confusion, perturbation et folles sensations....Voilà le nom de l'Auberge]



Je l'avais sentis s'approcher sans me douter que ses lèvres viendraient délicatement se poser sur les miennes. Sans aucune insistance. Juste pour montrer, faire comprendre. Et ce Et si ? à l'interrogatif me fit réaliser que j'avais tout oublié. Et si quoi Lymae ?

J'ouvris les yeux, un regard trouble tomba dans un regard aux prunelles noires. Je frissonnais par cette lente caresse sur ma joue. Il fallait que je dise quelque chose. Que je m'explique avant que....Je ne pensais même pas à m'éloigner. Ne sentant aucun danger alors que j'aurais dû. Enfin, si danger il y avait. Parce qu'Enzo ne me faisait pas peur. Pas lui. J'avais peur de moi. Ne me comprenant plus.

C'est la première fois Enzo.... Jamais avant je n'ai.... Bien voilà j'étais là à lui dire que j'étais vierge. Que jamais avant un homme n'avait eut cet effet sur moi. Quelle idiote! Mon regard s'embua d'émotions. J'avais beau savoir les faits, mais ce que je ressentais je ne le comprenais pas. Vous me perturbez Enzo...

Je sentais mon corps frémir. Mon bas ventre avoir mal. Mes seins se durcir. Et surtout. Cette envie furieuse qu'il poursuive ses gestes si merveilleux.

Ce ne sera que plus tard en retrouvant ma raison, que dans ma tete tout se compliquera. Que le pourquoi d'etre ici était une abhération. Qu'Enzo qui était à la porte du bordel était peut etre un client ou un homme de joie. Cela devait se dire ainsi n'est-ce pas ? Et que surtout, je serais dans un état d'inquiètudes à savoir quelle attitude adopter. Mais là, j'en étais bien loin. Et tant mieux. Parce que ces moments à venir, m'aideraient à faire la part des événements qui suivraient.
--Enzo.


[ Chambre: confidence... ]

Enzo cherchait plus à la rassurer, la sécuriser, la réconforter. Sa main ne quitta pas sa joue. Son regard noir se fit tendre quand il rencontra le sien. Si Lymae avait eu peur de lui, senti un danger potentiel ou n'était pas bien en sa compagnie, elle lui aurait fait de suite comprendre. ce ne fut point le cas. Ils étaient proches l'un de l'autre, côte à côte, leurs visages se touchant presque juste par le léger baiser. Lévres à peine effleurées. Si douces:

C'est la première fois Enzo... Vous me perturbez Enzo...Son regard s'embua d'émotions.

Pour réponse à cette confidence, il posa ses lévres sur les siennes pour les enlacer avec douceur. Sa main caressait son visage sans se lasser. Il posa une de ses méches de cheveux derriére son oreille. Puis un de ces doigts vint souligner de son passage le contour de ses lévres. Son autre main se posa sur la sienne sur le lit:

Tout va bien, n'ayez crainte. On a tous et toutes eu une premiére fois...Et emportés par les même vertiges du désir, de l'attirance, et des premiers émois comme vous...

Il scruta son regard de ses yeux noirs. Sa main quitta la sienne pour remonter sur avant-bas, puis son bras, l'effleurant doucement. Simplement lui faire découvrir le toucher de ses doigts. Savoir si elle appréciait ce qui émanait de lui:

Qu'est-ce que vous en pensez ? Que ressentez-vous à cet instant précis ? lui chuchota-t-il au creux de son oreille, ses lévres se posant sur le haut de son épaule pour l'embrasser longuement.

Il détacha ses lévres de son épaule, recula un peu son visage pour lire en ses yeux.

--Lymae
[Le brassier s'allume où est-ce l'enfer ?]



Dès mon aveu Enzo pris doucement possession de mes lèvres. Allumant une douce chaleur dans mon corps. Comme le cognac, sans l'effet de l'alcool. Il était si doux. Déposant une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille et sa main sur la mienne déjà je frémissais.

L'envoutement commeçait sans m'en rendre compte. Comment aurais-je pu savoir moi qui était novice ? Je m'en plaignais pas. C'était si agréable.

Il m'expliqua alors que nous passions tous par cette première fois. Autant que les vertiges, les émois, le désir brulant, tous on y passaient. Il scruta ensuite mon regard...Sa main quitta la mienne pour monter avec délicatesse sur la peau de mon avant bras, pour monter sur mon bras. J'en ressentis un vif frisson et je me sentis faiblir....


Citation:
Qu'est-ce que vous en pensez ? Que ressentez-vous à cet instant précis ?


Ho! Comment répondre quand ses lèvres, chaudes, se déposèrement sur mon épaule ? Je me mordis la lèvre, retenant un gémissement qui voulait s'exprimer. Ses lèvres quittèrent l'endroit et je fermai les yeux, je priai presqu'il continua. C'était si doux ces découvertes.

Je ressens une envie douleureuse d'en connaitre davantage...De vouloir tout découvrir...Avec vous Enzo.

Mon regard vint rejoindre le sien. Je ne cachai rien. J'étais conquise, soumise, désireuse de vouloir etre à lui. Je savais que ça je ne pourrai jamais l'oublier.

Je me surpris à caresser sa joue. Incertaine au départ et douce ensuite.
--La_dame_rouge


[Quatre Bains]

Elle l'observe, cherchant à lire sur son visage s'il lui ment ou pas. A priori il reconnait sans difficulté que la jeune fille est éprise, il le sait. C'est criant. Répondre à une question par une question, c'est typiquement Rouge.

Qu'est-ce qui est interdit, Jules?

Simple manoeuvre pour tester le gaillard, qu'il parle plus qu'elle ne le fasse, car ce n'est pas dans la nature de l'homme qui subit plus généralement les flots de paroles féminines. Elle trempe un doigt audacieux dans l'eau du bain, la faisant tourner en léger tourbillon. Tout se faisant elle n'interrompt pas sa contemplation, c'est que Jules à de quoi regarder. Toucher aussi. Mais ça, c'est une autre histoire.


--Jules.


[aux bains : mais à quoi joue-t-elle...?]

Qu'est-ce qui est interdit, Jules?

S'il lui déplaisait qu'elle ne réponde pas à sa question, qu'elle ne lui dise pas où elle voulait en venir, à la fin... Il ne lui déplaisait pas que ce point précis soit éclairci. En effet, il ne savait pas exactement ce qui etait interdit, toléré, ouvertement permis....

J'ai cru comprendre qu'un employé n'avait pas le droit de forniquer avec un autre.

Là, c'etait dit sans détour. Le soldat n'aimait pas les sous entendus. Ses yeux noirs cherchèrent ceux de la maquerelle. Si elle ne répondait pas aux questions qu'il s'apprêtait à lui poser, la conversation risquait de tourner en rond...

Est-ce une règle de pure forme, ou une offense pu....nie ?

La raison de son hésitation sur le dernier mot ? La Rouge venait de plonger un doigt dans l'eau de son bain. Un tel geste d'une autre aurait fait naître sur ses lèvres un de ces sourires lents et sensuels qui dit aux femmes qu'elles peuvent approcher. Mais la Rouge était hors de portée... non ? Il se raidit instantanément. Et ce regard qui le détaillait de façon presque gourmande.... Mais que voulait-elle, à la fin ? L'eau était encore bien trop claire pour cacher l'effet que son approche lui faisait. D'un geste un peu brusque, il changea de position, repliant l'autre jambe pour cacher son bas ventre à sa vue.

Arquant un sourcil qui semblait dire " à quoi jouez vous...?" il marqua une longue pause, avant de reprendre la parole d'une voix plus rauque qu'elle ne l'était naturellement.


Qu'attendez vous de moi, ma Dame ?

La question s'appliquait parfaitement aux deux sujets. Qu'attendait-elle de lui tout de suite, à l'allumer de la sorte..? Etait ce simple jeu, ou...? Et qu'attendait-elle de lui avec Emilla, voulait-elle qu'il s'éloigne d'elle, ou....?

Pauvre Jules, ce n'était pas son jour. Parler d'une des deux femmes qu'il s'interdisait... à l'autre ! Enfin, la balle était dans son camp. Patiemment, il attendit une réponse.


--Leah


[Cuisines]

Violents, évidemment. Elle sourit, hargneuse, en pensant à ceux dont la haine refoulée ne s'extériorise que sur les catins qu'ils louent pour une nuit. Lâches, trop lâches pour saisir une lame et canaliser leur énergie ailleurs que dans une débâcle de sentiments où le désir se mêle à la mort... Lâches, et elle déteste les lâches. L'inflexion de peur que prend leur visage lorsque la fuite seule leur apparaît comme une issue possible la dégoûte. Sans doute parce qu'elle n'a encore jamais fui, ni devant une femme, ni devant un homme... au risque d'en sortir plus blessée à chaque fois. Et plus dure. Quand elle y pense, c'est ce dégoût envers une faiblesse pourtant bien naturelle qui l'a maintenue en vie jusqu'à présent.

―Soldat?

Elle réprime un rire, s'imaginant si peu obéir à une hiérarchie qu'elle ne reconnaît pas. Ici, la donne est différente: la Rouge l'emploie pour une tâche précise. Elle l'effectue, sans recevoir de leçons sur la façon de la mener à bien. L'histoire s'arrête là, et elle n'en est que plus loyale envers la Maquerelle.

―Je travaillais à mon compte. J'effectuais quelques missions de confiance pour des connaissances. That was before...

Une fin de phrase soufflée, comme une résurgence d'un passé pas si lointain, où ses pas arpentaient Londres avec l'assurance que la ville lui appartenait. La Jeune Louve darde de ses yeux noisettes le cerbère: quels jolis mots que "missions de confiance" pour maquiller les contrats, parfois sordides, toujours mortels, qu'elle remplissait. Et malgré tout, elle n'aimait que ça... Stylet dans la dextre, main-gauche dans la senestre, et son monde prenait forme, aussi facilement que si ses lames avaient été des plumes, et elle, un écrivain.. Elle se fichait du pourquoi de ces contrats, ne s'intéressant qu'au comment et rivalisant d'ingéniosité et d'agilité pour les remplir. Ses coups - rapides et mortels -, ses canines légèrement pointues, son nez se fronçant lorsqu'elle parlait: tout cela lui avait valu le surnom de Louve.

Et elle le portait avec une fierté qui ne brillait que dans l'acier de ses lames.

La conversation dériva sur un autre sujet. Léah observait le cerbère et la rousse, en harmonieux tête à tête, oubliant presque le monde autour d'eux. Elle sourit. Elle aimait particulièrement cette sensation de disparition. Elle l'aimait d'autant plus qu'elle pouvait observer à loisir, et en toute impunité, ceux qui, pendant ce temps, continuaient à vivre.

Et comme Baudouin et Rouquine vivaient bien..!


--Enzo.


[ Ici et pas ailleurs, dans cette chambre]

Caresses mutelles de leurs visages. Enzo allie sa joue contre la sienne. Avec une douceur voluptueuse. Il savourait le grain de sa peau contre la sienne. Ses iris noires en perpétuelle mouvement plongées dans ses yeux pour savoir ce qui la ferait frisonner, laisser son souffle se perdre et entendre gémir entre ses lévres. Partager cette sensation entre ses lévres à lui et lui rendre ce plaisir en montrant lui aussi son désir. Sa main se posa sur son menton pour le guider. Mieux prendre possession de ses lévres, les enlacer avec lenteur, l'une aprés l'autre, et les prendre ensemble. Long baiser doux, langoureux, suave petit à petit. Chaleur qui se répand comme la course du soleil dans le ciel, du lever au firmament, espérant ne jamais le voir se coucher.

Son autre main quitta la sienne sur le lit, remonta sur la rondeur de son épaule, la caressant bien de la paume de sa main avec délicatesse. Passa derriére sur son omoplate, bien à plat. Puis revint vers sa nuque pour descendre le long de son dos avec légéreté. Il se pencha vers son cou, ses lévres s'échappérent de celles de Lymae pour gouter à cette descente vers sa gorge. Du bout des lévres, bouche entrouverte, sa respiration chaude soufflait sur le grain de sa peau. Va et vient, de bas en haut, de haut en bas, lenteur exaspérante, langueur ardente au fur et à mesure. Sa main sur son visage suivit ses lévres dans son cou pour le caresser sur le côté opposé où sa bouche s'apposait avec volupté.


Je ressens une envie douleureuse d'en connaitre davantage...De vouloir tout découvrir...Avec vous Enzo.

Sa main traçait des sillons incessants dans son cou, sur sa gorge. Puis de la paume de sa main, bien à plat, commença à guider sa tête d'un côté puis de l'autre, pour offrir le passage à ses lévres assoifées de son cou. A droite. A gauche. Puis remontérent vers son menton pour venir lui mordiller. Reprendre les lévres de Lymae pour un baiser langoureux. Posa ses iris noires dans ses yeux pour l'inviter vers lui, à lui.

--La_dame_rouge


[Quatre Bains]

Forniquer. Jules sort de sa tempérance habituelle, lui qui est toujours direct sans en perdre ses manières. La maquerelle ne répond pas de suite, occuper à observer le changement de position de l'ex soldat. Pauvre de toi Jules, j'en ai vu d'autres, les hommes sont fait d'un moule bien semblable. Elle plonge sa main entière dans l'eau, sans chercher son contact toutefois. Jouant des remous elle réfléchit un peu, ses longs cils battant la mesure de ses pensées.

La Rouge est observatrice, elle n'a pas loupé le regard de Jules sur Emilla en retour. La petite s'est épanoui au fil des mois, troquant ses déliés par des pleins et des courbes généreuses. Comme un fruit mûr a point elle semble prête à offrir son potentiel de jouvencelle. Désirée à tort, quand elle pense que sa Rouge chérie s'arrête à un âge de presque femme.

Par contre elle reste consciente de l'état dans lequel état elle est arrivée à la Rose et n'est pas dupe de ce genre de coups, ni des réflexes de retrait qu'à du avoir la petite durant ces derniers mois. Rouge a un potentiel lucratif sous le nez à condition de bien jouer son jeu. Jules semble attiré par cet interdit et la gamine n'est à l'aise avec aucun autre homme comme avec lui...

Et puisqu'ils en sont à parler sans détour... Elle prend finalement un air déterminé et vient planter ses yeux dans ceux de Jules en sortant sa main baguée du baquet.


Je veux que tu la déniaise.


C'est un ordre Jules.

--Baudouin.



[Cuisine: again]


Décidément, un peu plus de résidents à la Rose avait changé l'aspect du lieu. Il y avait plus à surveiller, mais aussi une vie communautaire plus intense. Baudouin, droit comme un i contre son mur, s'en rendait compte.

Sans perdre une miette de l'attitude de la Rouquine, rangeant consciencieusement ses envies subites au fond d'un tiroir, espérant ne plus être tenté, il constata que même si la jeune femme lui plaisait, son coeur était ailleurs, et en bon vétéran qu'il était, il ne cherchait plus le plaisir pour le plaisir, comme il l'avait clairement dit à la Rouge. Il comprenait aussi pourquoi il n'y avait pas de femmes dans un monastère, ça aurait été totalement ingérable!

Un sourire amusé sur les lèvres, son regard croisa celui de sa comparse veilleuse. Une bonne alliée, de bon acabit. Il était certain qu'à eux deux, ils pourraient rendre la Rose invulnérable, et si en plus le nouveau cerbère se joignait à eux, le trio de choc serait d'attaque.

Il sourit à sa remarque. En effet, elle n'avait rien d'une soldate, il lui manquait une certaine rigueur toute militaire, et puis ces pendentifs d'oreille, là, ça n'avait rien de soldatesque. Elle avait pourtant un certain charisme martial qui plaisait à l'homme d'armes qu'il était.


Il serait donc intéressant de partager nos points de vue et nos expériences, Léah. Je suis certain que nous pourrions en apprendre mutuellement.

Il la séduit? Que nenni! Il aimait parler armée, guerre, stratégie militaire, armes, etc. Et la jeune femme semblait l'alliée rêvée pour échanger à ce propos. Mais le temps passait et il lui fallait retrouver le blond détaleur.

Il fit craquer ses doigts, posa sa main sur le pommeau de son épée et regarda les jeunes femmes présentes.


Mes Dames, ce fut un plaisir de converser avec vous, j'espère, Emilla, que nous aurons le temps de faire plus ample connaissance.

Il s'inclina en faisant claquer ses bottes et retourna faire un tour du propriétaire.

Geoffroi et Marie étaient en partance pour le marché, Enzo avait disparu mais il reviendrait sous peu et Désirée? Sans doute avec le cerbère concurrant. Baudouin se demandait ce que l'homme venait faire là. Il avait du comprendre qu'on ne débauchait pas les filles de la Noire de la sorte et pourtant, il revenait. Il y avait sûrement quelque chose de louche là-dessous. Des filles, il en avait plein son bordel et elles n'étaient ni plus vilaines, ni moins douées que celles de la Rose Noire, c'était certain. Alors? quel était le secret pacte entre le gardien de la Poupre et la blonde catin de la Noire. Un léger sourire étira les rides qu'il avait au coin des yeux. A moins que...

Un petit tour au salon, rien à signaler. Des voix dans les étuves, dont celle de la Rouge, douce mélodie harmonieuse et qu'il aimait tant. Puis un tour à l'étage.

Il faudrait percer le secret de Désirée. Il ne pouvait pas la protéger s'il ne savait pas et même si elle l'avait destitué magistralement de ses fonctions de protecteur, il lui faudrait, discrètement garder un oeil sur elle.


--Jules.


[Aux Bains : de plus en plus obscur....]

Elle sembla tiquer au mot qu'il avait utilisé, et Jules soupira intérieurement. Forniquer, copuler, étaient des mots courrants dans son milieu, qui n'avaient rien de vulgaire, mais visiblement dans le monde feutré de la Rose, c'était un manque de manières. Il avait encore des efforts à faire, visiblement.

A son changement de position, elle sembla presque... amusée, et plongea la main entière dans l'eau. Il avait donc une réponse à l'une de ses questions. Elle ne lui faisait pas d'avances, elle s'amusait juste de lui, ou aimait juste regarder. Peut-être le croyait-elle pudique, quand il n'avait cherché qu'à la respecter en ne lui infligeant pas la vue de son désir. Légèrement agacé cette fois par le jeu de la maquerelle, il baissa la jambe. L'ombre d'un sourire d'autodérision se dessina sur son visage quand il constata que son désir était retombé. Il n'y avait plus rien à cacher.

Et l'ordre tomba enfin. Mais elle ne lui apporta malheureusment pas plus de clarté.


Je veux que tu la déniaise.


Déniaiser. Quoi, dépuceler ? Emilla ? L'idée de la toucher ainsi alors qu'il le croyait interdit fit immédiatement remonter sa verge sur son ventre, mais il n'y prêta même pas attention. Trop préoccupé par une foule de questions. Suivre les ordres, il savait faire. Quand ils étaient clairs. Celui là ne l'etait pas. Et un ordre qui prête à confusion peut vous mener au peloton d'exécution. Pas clair. Pourquoi une maquerelle ne voudrait-elle pas vendre ce précieux pucelage à un riche client ? S'il la dépucelait et qu'elle voulait autre chose, il se ferait chasser, au mieux. Le vocabulaire n'etait pas son fort, il venait à l'instant d'en avoir une preuve de plus... Et Emilla le savait-elle ? Le voulait elle ? Et la rouquine...?

Il soutenait toujours le regard de la Rouge, le visage calme. Il suivrait ses ordres, sans discuter, cela n'était pas en question. Mais il lui fallait absolument les comprendre.


Soyez plus précise, ma Dame.

La voix était basse, sans trace d'irrespect, mais empreinte d'une pointe de curiosité.
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