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[RP] Maison close de la rose noire

--Leah


[Cuisines]

En apprendre mutuellement...

C'était on ne pouvait plus exact. Si la Jeune Louve connaissait quelques passes qu'elle se targuait d'être seule à effectuer avec doigté, elle reconnaissait aisément l'expérience et la force lorsqu'elle les croisait. Baudouin ne s'était pas présenté comme un gardien, mais comme un cerbère: la comparaison mythologique parlait d'elle-même. Les innombrables heures qu'il avait passées à surveiller la Rose, le strict respect d'un entraînement actif, le visage, marqué par les rencontres, qu'il arborait: tout, absolument tout témoignait de son charisme. La Jeune Louve ne souhaitait qu'apprendre. Elle avait trouvé un enseignant à sa mesure, qu'elle saurait peut-être mettre en danger durant un duel simulé, mais dont elle était sûre qu'il lui ferait intensément travailler sa défense... Avant qu'il ne parte, elle hocha la tête à ses propos, acceptant par là-même tout futur rendez-vous armé.

Puis son regard se tourna vers Rouquine et Emilla, qu'elle salua d'un clin d’œil de ses longs cils noirs. Ses anneaux tintèrent un moment, alors qu'elle s'éclipsait:


―Je vous laisse entre sœurs...

Et, à pas de loups, moins féline que canine, elle quitta les cuisines.

--La_dame_rouge



[Quatre Bains, entre quatre yeux]

Plus claire, plus claire... Elle soupira. Les hommes parfois ont besoin d'être rassurés, comme les enfants. Elle baissa la voix mais chuchota fort, avec impatience.

Hé bien prend son pucelage, Jules. Déflore-la. Elle affole tous mes clients, et je ne peux pas la donner. Au moins, si elle passe entre tes mains, nous saurons vite si elle est faite pour être catin. Cas contraire, je me passerai d'elle.

Sans appel. Cruelle la maquerelle? Non, juste soucieuse de ses affaires.

Une pucelle qu'on ne peut que regarder dans un bordel, c'est une infâmie. Si tu passes ton tour, je ne suis pas certaine qu'elle accepte avec un autre...


Et tu tomberas de trois étage dans mon estime. Vrai que la Rouge n'avait pas envie de prendre de pincettes avec ses mots parfois percutants. Elle le dévisagea, songeant tres fort: Puis ne soit pas sot, bougre de toi. Si je te le demande à toi, c'est parce que je sais d'avance que c'est la seule manière de régler le détail en douceur. Elle est éprise. Les premières amours se voient comme le nez au milieu de la figure.



--Baudouin.



[Rose Noire, départ pour la Cour]

Il était résolu, il passerait la fin de la journée à chercher l'infâme traître qui avait osé porter la main sur Désirée la blonde. Avant cela, il lui fallait se préparer. Dague dans chacune de ses bottes, sa lame bien attachée à son baudrier dans un fourreau souple de cuir. Une cape assez légère car il faisait déjà bon, le printemps était là.

Il lui faudrait aussi se munir de poisons. C'était un bien utile et apprécié qui permettait de se débarrasser rapidement d'indésirables si besoin était.

Une fois préparé, il lui fallait prévenir la Rouge.

Il redescendit donc bruyamment et se colla au mur des étuves, non point pour espionner mais car il ne voulait pas perturber totalement la conversation qui s'y déroulait. Il avait fait suffisament de bruit pour qu'à l'intérieur des bains, on puisse l'entendre. Il se racla donc la gorge.


Ma Dame, je pars pour la Cour remplir ma mission. Je serai de retour ce soir, à l'ouverture de la Rose ou peu après.

Il fit claquer ses bottes et sans attendre de réponse, prit la clé des champs. Départ pour la Cour.

--Geoffroi



[Au marché, ave(c) Marie ]


Oui, oui, on y v…

Les blondes sont-elles toutes des garces?...
Celle-ci en tous cas ne l’a pas attendu, et le voila contraint encore une fois de la suivre, comme il a dû suivre l’autre blonde. Mais l'autre, c'est.. l'autre, quoi. Il rattrape Marie, poussant un badaud. Et la saisit par le coude. Celle-là, il ne la laissera pas s’imposer. Pas question. Il en va de sa réputation!


Attends-moi, tu veux ?

Il resserre sa prise et maugrée encore, s’essayant au ton bourru qu’un bon Gardien se doit, selon lui, d’employer, pour paraitre plus sûr de lui.

Si tu te fais voler ton bien quand je suis loin, tu n’iras pas te plaindre !

Il ne la relâche pas, pas avant d’avoir atteint le marché. Il la laisse guider, mais il reste ombre dans son dos, la suivant implacablement, détaillant bien malgré lui ses formes, s'attardant sur ses jambes et ses fesses.

C'est qu'elle n'est pas si mal, la Marie, après tout. Elle a réussi quelques fois à l'exciter et lui faire oublier quelques instants qu'elle n'était pas Désirée. Adouci, il accélère le pas pour se coller à elle et, posant une main sur le bas de son dos, il lance d'une voix qui se veut enjouée.


Alors? Tu veux t'acheter quoi, au marché?

--Jules.


[Quatre Bains : en voilà un ordre facile à suivre...]

Hé bien prend son pucelage, Jules. Déflore-la. Elle affole tous mes clients, et je ne peux pas la donner. Au moins, si elle passe entre tes mains, nous saurons vite si elle est faite pour être catin. Cas contraire, je me passerai d'elle.


Elle qui quelques minutes auparavant prenait son temps, répondant à des questions par des questions, parlait maintenant avec impatience. Jules s'en amusa, bien que l'amusement n'attint que ses yeux sans toucher ses lèvres. D'abord parce qu'il avait enfin obtenu qu'elle s'explique, mais aussi, et surtout, parce que la réponse lui allait tout à fait, et que cela affectait son humeur dans le meilleur sens possible.

Qu'avait-il craint au juste ? Que la maquerelle lui demande d'éduquer Emilla mais sans la déflorer, ce qui eut constitué pour lui la pire des tortures ? Oui, précisément. Avoir un fruit défendu sous le nez était déjà bien assez pénible, lui demander de le goûter sans pouvoir s'en repaître eut été pur sadisme.

Mais en effet, la Rouge avait raison. Elle ne pouvait vendre ce pucelage là, puisqu'Emilla avait peur des hommes. Le pauvre client se serait trouvé bien bête, avec des griffures au visage et une furie hurlant dans son lit ! Cette fois la pensée lui tira un sourire. Emilla se battrait comme un beau diable, en effet.



Une pucelle qu'on ne peut que regarder dans un bordel, c'est une infâmie. Si tu passes ton tour, je ne suis pas certaine qu'elle accepte avec un autre...


A ces mots il hocha lentement la tête en agrément. Oui, une infâmie, dont il était la première victime. Oui, en effet, avec un autre elle ne voudrait pas. Lui avait ses chances. Et puis il l'aimait bien, il ne lui ferait pas de mal. Pas comme un client venu simplement se servir. L'espace d'une seconde, il se demanda si lui prendre son pucelage ne serait pas la desservir, mais la réponse lui vint aussitôt : sans protection d'un père ou d'un frère, elle deviendrait catin de toutes façons, mais pas à la Rose Noire, puisqu'elle serait chassée. Et puis l'idée qu'elle soit déflorée par un autre l'irritait. L'idée qu'elle le soit de force lui donnait la nausée. Ce serait donc lui.

Elle le dévisageait à présent, lui faisant bien sentir qu'elle attendait de lui qu'il lui rende ce service. Ou tombe en disgrâce. Jules sourit. Un petit sourire entendu, qui disparut bien vite, ne laissant derrière lui qu'une étincelle malicieuse dans les yeux sombres du soldat.


A vos ordres, ma Dame.

Un bruit de bottes se fit entendre, et Jules tourna la tête. Un homme de grande stature, à peu près égale à la sienne, se tenait là. Il repensa immédiatement aux dires de la brune Cerdanne. Ce devait être le fameux Baudouin dont elle avait dit qu'il l'apprécierait. Un hochement de tête en signe de salut.

Ma Dame, je pars pour la Cour remplir ma mission. Je serai de retour ce soir, à l'ouverture de la Rose ou peu après.

L'homme disparut aussi vite qu'il était apparu. Sans s'en étonner outre mesure, habitué qu'il était aux manières brusques et efficaces des soldats, il se leva, ruisselant d'eau dans toute sa splendeur. Sans prendre cette fois aucune précaution pour garder ses distances avec la maquerelle encore penchée sur le bain. Attrapa la serviette qu'il avait placée sur le rebord du baquet et s'en entoura la taille. La question fusa d'une voix égale.

J'ai combien de temps pour l'apprivoiser ?

Il lui en faudrait, s'il ne souhaitait pas la brusquer. Mais la maquerelle n'aurait peut-être pas ce genre de scrupules ? Il la regarda avant d'ajouter nonchalamment...

Pour qu'elle vous soit utile, elle ne doit plus avoir peur.

Rouquine
[Cuisines : enfin seules !]

Aussitôt appâté, aussitôt relâché, le petit poisson roux. Le Cerbère passe d'intime à poli, et quitte les lieux sans plus de mot ou de regard pour elle seule. La rouquine le suit du regard, puis s'ébroue, comme pour chasser les personnages imaginaires de ses épaules, et se reprend facilement. La pointe de déception que le jeu s'arrête si vite est remplacée sans ménagement par le soulagement de ne plus avoir la tentation sous les yeux. Il lui plaît, mais faut pas rêver, il y a des règles à suivre. Il lui a promis sa protection, il est avenant, ça devra bien lui suffir.

"Je vous laisse entre soeurs...."

Elle répond au clin d'oeil de la brunette par un franc sourire, la regarde s'éloigner, et se tourne alors vers Emilla, lui attrappant les deux mains. Elle l'embrasse sur la joue, le front.

Alors ? Raconte ! Es-tu heureuse ici ? La Rouge te traite-elle bien ? Personne ne t'a fait de misères ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Cuisines : petites confidences sur le petit déjeuner]


Quand Rouquine attrape les mains d'Emilla, ses yeux se mettent à scintiller de joie d'être seules et de pouvoir parler. Les questions fusent et Emilla essaie de tout suivre.

Euh, et bien pour ne rien oublier, oui je suis heureuse et en sécurité ici. La Rouge me traite bien et me laisse participer à la vie de la Rose. Jules veille sur moi, il m'apprend à écrire et lire mieux avec un livre des Vertus. Tu sais que c'est le livre de la Foi? J'y apprends plein de choses. Et pour les misères, tout va bien. Les pensionnaires sont gentils avec moi et Jules montre les crocs envers les clients trop présents.

Mais toi, comment vas tu? Tu es partie longtemps mais j'étais sure que tu reviendrais! Je l'avais bien dit!

Emilla sourit de ses jades immenses et s'installe en tailleur sur sa chaise, enroulant la chemise du dit Jules sur ses jambes interminables. Et oui, Emilla s'est détendue à la Rose, et quand elle se sent en sécurité, elle parle...



Rouquine
[Cuisines ]

La Rouquine sourit, hoche la tête, oui elle connait le livre des vertus, même si elle n'a eu que peu d'occasions d'en tenir un et connait surtout des passages par coeur, appris à l'église.

Tiens donc, il montre les crocs...?

Quitte à risquer son pain..? Un fin sourcil se hausse, suivi d'un demi sourire. Le beau brun aurait un faible pour sa soeurette que cela ne l'etonnerait pas.

Oui, la rouquine appelle Emilla sa soeur, même dans ses pensées, à croire qu'elle a totalement oublié qu'il n'en est rien.


Mais toi, comment vas tu? Tu es partie longtemps mais j'étais sure que tu reviendrais! Je l'avais bien dit!

Et pour cause, que tu l'avais bien dit... puisque je te l'avais promis, sourit-elle. Moi ? Je vais toujours bien, mais je suis ravie d'être rentrée, ce vieux grigou ne se lassait pas de... elle toussote. Les goûts dépravés d'un vieillard impotent choqueraient l'enfant. Enfin ça fait plaisir de te revoir. Que tu as embelli ! Quand je pense à l'état dans lequel je t'ai trouvée...

Un regard discret vers la porte, puis à voix plus basse.

La Rouge a-t-elle remarqué ces clients pressants dont tu parles...?

Surement que oui, mais la jeune catin espère contre toute attente que la Dame Rouge ne prévoit pas de la forcer à monter avec un client avant qu'elle ne soit prête.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Thorvald_
[Chambre de Désirée, scène deux
De l'art de faire attendre ... ]


Il partait à sa conquête, fier, orgueilleusement dressé, vigoureux et arrogant, mais c'est elle qui tient la victoire dans ses doigts graciles.

Désirée. Combien d'hommes t'ont-ils désirée ? Combien d'hommes avant lui ? Combien de prises d'assaut et combien d'armistices ? Elle le déshabille. L'attire vers elle. Combien de fois a-t-elle fait ces gestes. En quoi sont-ils différents pour toi, géant ? N'est-il pas orgueilleux de croire qu'elle te réserve des faveurs particulières ? Les yeux gris se croisent. Alors il voit. Il sait. Ils s'aiment.

Lentement il s'abîme. Le bassin s'abat. "Maintenant" disaient les yeux de Désirée. Il s'exécute. Quitte à y perdre la raison, il s'exécute même plusieurs fois, pour être bien sûr. Puis encore. Pour savoir. Et encore. Pour goûter. Seuls de faibles gémissements rappellent qu'ils sont encore en vie. Que tout est bien réel. Il s'écarte avec délicatesse, revient avec fermeté. Les poings se serrent sur la soie des draps. Les corps dansent, en silence. Brûlent sans bruit et se consument. Les bouches crient des plaintes qui ne viennent pas. Les souffles hurlent leur douleur indicible et délicieuse. Les âmes s'observent, par la fenêtre des yeux, curieuses, avides, conscientes que cela ne durera pas. Pas plus d'une heure. Peut-être deux si la chair y survit. Elles se guettent, se saoulent l'une de l'autre, pressées, inassouvies. S'entremêlent en arabesques torturées, se délectent, se relâchent.


Désirée ...

A peine un instant, la conscience reprend le dessus, s'aperçoit qu'il la prend, sauvage, entier, la soumet à ses vices. L'entreprend sans fin. Puis la danse harmonieuse des âmes reprend, au-delà des douleurs physiques.
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X
--Emilla_kair_d_ancle


[Cuisine : complicité fraternelle]

Tiens donc, il montre les crocs...?


Emilla rougit en se rappelant comment l'air de rien, Jules parvient à éloigner les clients un peu trop gênants en posant sa main sur son épaule comme elle prend l'habitude de le sentir faire quand il veille sur elle. Le geste est anodin pour la plupart des gens mais pas pour Emilla. Il est le seul homme qu'elle laisse la toucher. C'est imperceptible, tant elle esquive les contacts avec naturel, mais nul homme dans la Rose à part lui n'a jamais réussi à même l'effleurer.

Tu lui avais dit de veiller sur moi non? Il a fait son travail...

Et maintenant que tu es là, il va pouvoir se débarrasser du petit caméléon. La voix sournoise dans sa tête lui fait se mordre la pulpe de sa lèvre inférieure. Vilaine pensée, après tout il n'est pas son gardien, il a bien d'autres choses à faire.

Oui, je me suis "remplumée".

Emilla rit de sa voix devenue plus grave avec les mois. Étrangeté entre son corps filiforme, ses rondeurs féminines et le rauque de ses intonations. Elle a mué la demoiselle, sans le moindre doute. Par contre la remarque sur la Rouge la met mal à l'aise. Elle a senti les regards appuyés de la maquerelle ces dernières semaines et elle n'en est guère rassurée. Elle ne pourrait retourner dans la rue, mais qu'on la touche... Emilla ne peut retenir le frisson glacial dans son dos. Ces trois mois, malgré cet innocence qui la rend si particulière, lui ont ouverts les yeux et sa situation dans ces lieux et chaque soir elle tremble de devoir retourner dans l’âpreté des ruelles pour avoir hurlé entre les bras d'un de ces hommes au regard lubrique.

Oui... Elle a remarqué...


Rouquine
[cuisines : dits et non-dits]

Et un rougissement par ci, et un mordillement de lèvre par-là.. Et que je te défends Jules... La Rouquine hésite entre rire et s'inquiéter. Elle manque même de reprendre Emilla en lui disant que rendre un service n'est certes pas un "travail", mais se retient juste à temps. Ainsi ce qui devait arriver est arrivé, sa petite protégée a le béguin pour le beau brun. Et qui pourrait l'en blâmer, il est si... appétisssant, faut bien le dire. Elle se contente de hocher la tête, après tout il ne peut rien y avoir de bien grave entre eux, Emilla se comporte toujours en pucelle, c'est d'une évidence à vous crever les yeux.

Quand bien même la Rouquine voudrait s'en inquiéter qu'elle n'en aurait pas le temps, car à sa question sur la Rouge, le regard d'Emilla se perd au loin. Inquiétude et même terreur s'y lisent, pour qui sait y regarder profondément, et la Rouquine a les azurs grand ouverts, braqués au fond des lacs de jade.


Oui... Elle a remarqué...

Le plat de la main vient se poser dans le dos frissonnant, le frictionnant lentement de haut en bas, pour apaiser, rassurer.. Mais elle n'est pas rassurée, la petite rouquine. Pas du tout.

Oh. Toussottement. Mais pas de... pressions, encore..? 'fin j'veux dire, on ne t'a rien demandé ?

Elle resonge à cette promesse qu'elle a faite en arrivant. "Où je vais, tu vas. Tu ne seras plus jamais à la rue." Si la Rouge veut mettre Emilla au travail, et que la petite n'est pas prête.. Il lui faudra bien l'emmener, elle ne peut pas la laisser être violentée sans réagir... Les images de son propre dépucelage lui passent devant les yeux. Oui,il faudra l'emmener, mais comment vivraient-elle, mon Dieu... comment... ? Seulement prête... l'est-elle..? Tête baissée, un regard furtif de côté à Emilla, elle attend une réaction. La main dans le dos de la jouvencelle continue son lent va et vient.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--La_dame_rouge


[Quatre bains]

Conversation interrompue momentanément, elle se tut. Elle fit signe à Baudouin, et revint à Jules, non sans penser à tout ce qui puvait arriver à son vieux mâle lors de cette sortie...

Pas plus de deux semaines. Mais je ne me fais pas de soucis, je sais que tu auras fait ton affaire sous peu.


Et maintenant je vais te laisser tremper tranquille... J'ai apporté des linges propres.


Elle désigna le tas de petits carrés proprement pliés dans un coin et se leva, non sans reluquer une ultime fois la partie non immergée du Jules... Un index sévère plaqué sur ses lèvres cramoisies.


Et pas un mot a quiconque.


Cela va de soit.


L'esprit dejà reparti avec Baudouin dans ses pérégrinations, une sourde angoisse s'installa. Serre les dents Maquerelle, avec un peu de chance ton Cerbère reviendra entier, et avec un présent...


--Marigold
[AU marché...]

Marie marche le plus vite qu'elle peut , elle veut qu'il paie pour toutes ses maladresses, elle veut savoir qu'il lui court après même si c'est plus au propre qu'au figuré. Elle veut , elle veut... elle le veut en fait, pour lui montrer , lui prouver qu'il a tort, et qu'on ne prend pas Marigold pour du second choix...
Geoffroi la rattrape et lui prend le bras, il serre, il lui fait mal . Elle n'en dit rien, elle refuse de lui adresser la parole d'ailleurs... Alors elle marche, elle avance , elle le précède. Il ne la lâche pas à présent, il essaie de la maîtriser comme s'il avait peur qu'elle lui échappe... Marie sent son regard posé sur elle. Elle l'imagine au supplice, enfin elle espère qu'il crève de désir pour elle...
Bon elle se fait un film , la blondine mais ça elle le sait pas, alors elle se délecte de ce petit jeu , et roule des hanches tout en remontant un peu son jupon prétextant un sol humide. Arrivée au marché, elle s'engouffre dans la première allée puis se fige, en alerte.
Geoffroi est là tout près son torse la frôle et l'affole. Il pose une main sur son dos presque sa croupe, elle ne peut réprimer un frisson, elle déglutit...


Alors? Tu veux t'acheter quoi, au marché?


Elle se retourne et plonge des émeraudes brulantes dans ses yeux tout en faisant glisser la main du gardien sur son fessier rebondi :


Toi... mais d'abord des perles, de la dentelle, du fil ... et un nouveau corset ...


__________
--Emilla_kair_d_ancle



[Cuisines : Noyons le poisson avant de le cuisiner]


Emilla sourit un peu embarrassée de se dévoiler ainsi, mais avec les dernières semaines avant son départ, la Rouquine est devenue réellement comme sa soeur, veillant sur elle, partageant sa chambre et respectant sans discussion ses moments de renfermement quand des souvenirs remontaient à la surface. Emilla pose sa tête sur l'épaule de sa grande soeur et répond, innocente mais pas stupide pour autant.

Non, on ne m'a rien demandé.. pour le moment...

Emilla a peur, une peur sans limite à la seule idée de se retrouver seule à seul avec un client dans une chambre. Elle a entendu les femmes crier dans les chambres et l'idée qu'un homme puisse poser à nouveau la main sur elle la pétrifie. Remuant la tête pour oublier toutes ces pensées, la petite caméléon se redresse et sourit.

Si nous allions installer tes affaires dans ta chambre le temps que Geoffroi revienne du marché? Après il me faudra réassortir et préparer le bar et faire ma toilette pour être prête avant l'ouverture.

--Jules.


[Quatre bains puis cuisines : ou comment se trouver dans la m....]

Pas plus de deux semaines. Mais je ne me fais pas de soucis, je sais que tu auras fait ton affaire sous peu. Et maintenant je vais te laisser tremper tranquille... J'ai apporté des linges propres.

Deux semaines. C'etait court. Mais il pourrait y arriver, songea-t-il, avec l'aide de la Rouquine, si Emilla comprenait, si elle savait que c'etait pour son bien. Il remercia de la tête pour les linges et sortit totalement du bain, sans remarquer cette fois le regard de la marquelle sur lui. Une fois habillé il irait trouver la grande soeur, décida-t-il. Elle saurait parler à Emil... ces yeux se figèrent sur l'index et la bouche de sa patronne.

Et pas un mot a quiconque.

L'ordre le figea. Mentir, donc. A Emilla. La tromper, la séduire. Et vu son innocence, il n'y arriverait pas sans lui faire croire qu'il l'aimait. Merdre, mais ça, il ne savait pas faire, le soldat. Surtout après des mois à la traiter presque sêchement... Ses mâchoires se serrèrent douloureusement. Contrer la maquerelle, refuser ? La porte. Lui expliquer ? On discutait pas les ordres... C'etait toujours vu comme de l'insubordination, ou pire, de la sensiblerie. Alors quoi ? Passer derrière son dos...? La porte, ou pire, mais seulement s'il était pris. Mais feindre l'amour, lui donner peut etre des espoirs d'epousailles, tout ça pour en faire une catin ? Il allait détruire cette gamine.

Détruire un homme, il savait. Une enfant... Bon, il mentirait par omission. C'etait la seule solution et après tout, seul le résultat comptait. Elle l'aurait sa catin docile, la Rouge, et Emilla aurait une vie confortable avec sa soeur. Il lui faudrait être discret. La Rouge semblait préoccupée et il n'eut aucun mal à descendre aux cuisines sans être vu. La rouquine et Emilla etaient seules. Parfait. Avec un demi sourire à la jeunette pour ne pas l'inquieter, il se pencha sur la jeune catin et lui murmura.


Rouquine, un mot. En privé.

Machoires sérrées, conscient du risque qu'il s'apprêtait à prendre, il attendit. Enfin, que pourrait donc lui faire la Rouge qui serait pire que ce qu'elle lui demandait là...? se demanda-t-il pour relativiser. Le fouet ? Fastoche. Il avait vu des catins marquées au fer. Douloureux, mais il pourrait continuer de se dire un homme. Ce qu'elle lui demandait, c'était d'être un fils de chienne.

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