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[RP] Maison close de la rose noire

--Emilla_kair_d_ancle


[Les deux bains]

Emilla écoute la Rouquine en silence. Elle a toujours su dès le début trouver les mots qui calmaient ses craintes et l'apprivoiser l'air de rien quand elle était sur la défensive. Et elle qui ne vient plus aux bains qu'en chemise pour cacher son corps qui change tant aux regard des autres, avec la Rouquine, elle retrouve ses gestes de confiance, et laisse glisser de ses épaules la chemise qui la couvre.

Comme elle a pu changer ces derniers mois! La taille s'est marquée avec les rondeurs retrouvées, de hanches plus marquées et douces. Ses jambes interminables n'ont plus rien des allumettes des premiers jours, et le temps a fait son œuvre. Si elle n'a pas encore les généreuses rondeurs du décolleté de la Rouquine, des courbes pommelées viennent parer sa poitrine d'une féminité indéniable. Il est clair que la demoiselle n'aura pas les formes fines d'une femme comme Désirée et que dissimuler son allure dans des vêtements d'homme n'est plus envisageable désormais...

Se glissant rapidement dans l'eau prise d'une pudeur due aux mois d'absence, elle croise enfin le regard de la Rouquine en entendant les derniers mots.

Pardon, c'est vrai que Jules veille sur moi depuis mon arrivée ici, et je n'ai confiance en aucun autre homme comme en lui. Je me sens en sécurité quand il est là, même....


Emilla rougit et se cache sous le rideau de sa crinière auburn. La fin n'est que murmure.

... même si parfois j'ai peur des sensations que je ressens quand je croise son regard, tous ces frissons, et ce noeud dans mon estomac.



Rouquine
[Les deux bains : à l'eau, Rouquine]

Si la Rouquine ne sait pas la marque de confiance qu'Emilla lui donne en se montrant nue devant elle, elle a bien remarqué l'evolution... Pas étonnant que la Rouge l'ait remarquée aussi, songe-t-elle. En attendant la réponse à sa question "coup de grâce".

Pardon, c'est vrai que Jules veille sur moi depuis mon arrivée ici, et je n'ai confiance en aucun autre homme comme en lui. Je me sens en sécurité quand il est là, même....

Fichtre, la gamine a esquivé ! Ah lala, ça va pas être simple.. .bon, au moins, elle admet qu'elle a un peu confiance en Jules...Rouquine est forcée de se pencher en avant pour entendre la suite, tant le murmure est bas.

... même si parfois j'ai peur des sensations que je ressens quand je croise son regard, tous ces frissons, et ce noeud dans mon estomac.

L'effet que lui fait Jules... voilà la balle qu'elle doit prendre au bond. c'est pas comme si y avait multitudes de balles... Elle fait signe à Emilla de se retourner pour lui présenter son dos. Lui murmurer à l'oreille n'en sera que plus facile, et la conversation à suivre ne doit surtout pas être entendue.

Viens là que je te frotte le dos....

Elle attend qu'Emilla soit en place, l'oreille à portée de bouche, saisit une éponge, et lui chuchote en lui frottant le dos.

C'est la nature. Il ne faut pas avoir peur de la nature. Ces sensations, c'est du désir. Du désir qu'il te prenne dans ses bras, qu'il te touche... C'est de ton âge, Emilla...Tu n'es plus une enfant. D'ailleurs...

Inspiration...Grand plongeon, et dans des eaux bien plus profonde que son bain. Elle ferme les yeux et serre les fesses.

La Dame Rouge l'a remarqué aussi, comme tu le disais. Ahem. Emilla, j'ai bien peur que le jour dont je t'avais parlé à l'auberge quand on s'est rencontrées... ne soit arrivé. Les clients te remarquent, et la Rouge n'est pas aveugle. C'est qu'elle ne peut pas leur refuser longtemps, s'ils te demandent, tu comprends....

Vite, passer ses bras autour des épaules de la jeune fille, mains prêtes à lui boucher la bouche si elle s'avisait de crier, lui embrasser la joue et ajouter précipitemment..

Mais la Rouge n'est pas cruelle, elle a bien vu que tu as peur des hommes alors.... Plutot que de te forcer ou te remettre à la rue, elle a demandé à Jules de t'aider...C'est ça qu'il est venu me dire tout à l'heure, pour que je t'avertisse.... En grand secret.

Oui, voilà, l'annoncer en douceur, sous le meilleur jour possible. De façon vague, pour qu'elle pose des questions et l'apprenne au compte goutte... Oui, voilà. Et prier.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Les deux Bains]

Emilla accepte volontiers, la proposition de se faire frotter le dos, ainsi elle pourra facilement cacher la rougeur de ses joues. Et pour le coup elle en a besoin! A peine tournée, que la Rouquine vient murmurer à ses oreilles des vérités qui relancent les papillons dans son ventre et la font frissonner en même temps de la peur de ses propres réactions.


C'est la nature. Il ne faut pas avoir peur de la nature. Ces sensations, c'est du désir. Du désir qu'il te prenne dans ses bras, qu'il te touche... C'est de ton âge, Emilla...Tu n'es plus une enfant. D'ailleurs...


Du désir? Mais ces choses là ne sont pas pour moi, je ne suis ni une ribaude et encore moins à marier. Je suis juste une serveuse et Jules a bien assez son comptant tous les soirs sans s'embarasser de soucis avec moi.


Puis le plongeon de la Rouquine et les abysses pour le petit caméléon.

Non... Pas déjà, pas ça.. Je ne peux pas... Un homme me toucher c'est ... Je ne veux plus avoir mal, plus avoir cette peur qu'un homme m'approche. Je ne pourrais pas m'habiller en garçon? Ca marchait avant...

Camille se laisse enlacer par la Rouquine un peu tremblante du choc de la nouvelle quand les mots suivants tombent.

Je.. elle a vu que j'ai peur, alors? Et comme Jules pourrait m'aider? Il m'a déjà expliquer que je ne risquais rien à la Rose, que ferait il de plus?


Rouquine
[Les deux Bains]

Du désir? Mais ces choses là ne sont pas pour moi, je ne suis ni une ribaude et encore moins à marier. Je suis juste une serveuse et Jules a bien assez son comptant tous les soirs sans s'embarasser de soucis avec moi.

La rouquine aurait éclaté de rire si elle n'avait été d'humeur si sombre et si concentrée sur sa tâche.

pas pour toi ? aucune femme n'y échappe, ribaude, duchesse ou paysanne..puisque c'est la nature...!

Non... Pas déjà, pas ça.. Je ne peux pas... Un homme me toucher c'est ... Je ne veux plus avoir mal, plus avoir cette peur qu'un homme m'approche. Je ne pourrais pas m'habiller en garçon? Ca marchait avant...

Elle secoue la tete, l'enlacant plus fort.

Non, ma chérie, tu ne peux plus cacher ta féminité...

Je.. elle a vu que j'ai peur, alors? Et comme Jules pourrait m'aider? Il m'a déjà expliquer que je ne risquais rien à la Rose, que ferait il de plus?

La rouquine fronce les sourcils. Mais il va pas bien lui ?

Comment ça, il t'a promis que tu ne risquais rien à la rose ? si, emilla, tu le savais en y entrant, qu'on risquait de te remarquer et te demander à la rouge... Jules a du vouloir dire que tu ne risquais rien de lui... Ou alors il s'avance, c'est la rouge, la patronne....

Comment jules pourrait l'aider... aïe... euh...toussotement, hésitation. Emilla est-elle si naïve, se voile-t-elle la face ? En tous cas parler à demi mots ne marche pas...La rouquine fait une derniere tentative de subtilité. Les gros sabots arriveront ensuite.A voix très basse, avec des regards fréquents vers la porte, elle murmure urgemment.

Ecoute moi bien, Emilla... La Rouge a demandé à Jules de... euh... te préparer au métier. Parcequ'elle sait que tu as peur de tous les autres. Avec Jules tu n'aurais pas mal....Mais elle a demandé le secret. Et jules lui a désobéi pour... t'avertir. Il t'aime vraiment bien et ne veut pas te faire de mal. Tu comprends ? Tu dois choisir... Jules, ou la rue, Emilla. Et surtout surtout ne rien dire à la rouge ! et ne rien montrer...
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle



[Deux bains : l'enfance s'éloigne]


Emilla est tremblante, cachée dans les bras de la Rouquine. Elle sait qu'un jour il lui faudra en arriver là. Les choix sont bien minces pour les femmes de sa condition et elle sait ici que les femmes sont bien traitées dans l'ensemble. Mais ça veut dire laisser des hommes la toucher. Elle voudrait tant un peu de répit... Elle écoute vaguement la Rouquine et tique à sa remarque.

Je ne pense pas qu'il parlait de mon avenir mais de coups comme dans la rue. Jules ne promet pas des choses qu'il ne tient pas... je crois... Mais... Tu veux dire que je vais devoir.. hum... me préparer avec Jules?

Emilla en devient écarlate et enroule ses bras autour de ses genoux à la seule idée que Jules pourrait la toucher et encore plus à ce qu'elle risque de ressentir. Le petit caméléon est perdu, totalement à l'ouest pour le coup, en oubliant un moment Rouquine et laissant ses cheveux se répandre dans le bain. Alors elle va devoir sauter ce pas et devenir une femme? Accepter de passer au delà cette peur et ce dégout? En sera t'elle seulement capable. Emilla ne sait que penser et tout ce qu'elle parvient à dire est des plus basiques.

Je ne dirai rien.. Promis.

--La_dame_rouge


[Porte du bureau]

Pas le temps de s"évanouir, la garde rapprochée rapplique, manu militari. La Dame pointe un doigt inquiet sur la porte toquée, et a priori c'est bien le fautif qui est ramené par le collet, diantre quelle équipe efficace...

Oui! C'est lui, petit scelerat, voleur! Où qu'as tu fais de mon argent? Et te crois tu libre que tu entre et sors à ta guise? Tu as dépensé le fruit de mon labeur dehors c'est ça?! Pleutre, lâche, tu reviens la bouche en coeur en plus!


La petite raclure, sortie, à l'aise, comme diable en sa demeure il ose revenir. Assez des Tibère, assez des Enzo, la Maquerelle fait signe aux deux cerbères de tenir en étau le jeune homme qui bon gré malgré est présenté à elle. L'heure des comptes, des explications a sonné.

Ha tu veux être libre, tu vas être libre! Mais avant je vais te couper la main moi!


Sérieuse la Rouge, le courroux à fleur de peau.


Voler son argent, battre ses filles, il suffit.



Rouquine
[Deux bains : Pile ou Face]

Mais... Tu veux dire que je vais devoir.. hum... me préparer avec Jules?

Rouquine hoche la tete, regarde la jeune fille se recroqueviller. Elle tend la main pour lui caresser les cheveux et poursuit, toujours dans un murmure.

Oui. Il n'a pas voulu te mentir, te séduire sous de faux prétextes, quitte à risquer sa place ici. Une preuve qu'il est un homme bon, du moins pour moi. Alors tu as le choix... C'est Jules ou la rue.... Parce qu'aucune maquerelle ne peut garder longtemps une jolie pucelle comme toi sous son toit sans la vendre. C'est... juste impossible, Emilla.

Evidemment je t'ai promis que je ne te laisserai pas, alors je partirai aussi. Je pourrais jamais aussi bien te protéger que la Dame Rouge mais je peux essayer....


Elle soupire.

Mais.. Jules te plait, non ? Tu n'as pas envie de... euh... d'etre dans ses bras, parfois ? ou de lui caresser la joue ? Et puis je pourrais être là au début, si tu veux... Le temps de briser la glace...si ça te rassure ?

L'instant de vérité. C'est la route pour elles deux, ou Jules. Ne pas la laisser songer à ceux qui viendront après.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Thorvald_
[Chambre de Désirée]

L'après-midi s'étire, lentement. Les rayons s'allongent, tissent sur les corps des ombres nouvelles. Mais les corps, eux, ne faiblissent pas. Ils se tordent, s'emboîtent, s'usent l'un contre l'autre, jusqu'au sang, jusqu'à la brûlure, l'inflammation, la torture. Les âmes se désirent. Et plus le colosse s'enfonce dans la torpeur, plus il voit Désirée. Il voit ses gémissements sans feinte, ses yeux suppliants, il voit son âme, ses doutes, ses craintes, ses failles et ses tourments.

Il voit et s'en va, se retire, disparaît.

En fait, il descend. Ses mains implacables immobilisent les cuisses pâles. Tandis qu'assoiffé, il se désaltère à une source nouvelle. Repentant, il lèche les blessures qu'il vient d'infliger. Insère, contourne, dévore. Plaque l'albâtre de ses cuisses fines contre ses joues piquantes, se noie dedans, appuie son front contre son ventre. Et la bouche barbouillée, il vient prendre sa bouche, perclus, égaré.

Puis de nouveau conquérant, il se plonge dans les eaux renouvelées et fraîches. L'enveloppe amoureusement, pour la protéger ou l'empêcher de fuir ? Il la tient là, au creux de lui, et inflige son rythme encore puissant. Les sueurs se mêlent. Il la veut suppliante, égarée comme lui, repue. Et les murs vibrent des grognements rauques, tandis qu'il retient ses assauts, de plus en plus souvent, pour ne pas faiblir.
Si elle le chevauche, s'en est fait de lui...

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X
--Enzo.


[ De la porte au Salon: une valse à deux quelque peu acrobatique, Jules semble se mettre à la gente masculine, un peu rustre quand même... ]

Mince alors, ce n'est pas Geoffroi. Ce n'est rien que Jules qui ouvrit la grande porte. Pas le temps de sourire, le saluer. Non. Le voilà qu'il se sentit décollé du sol par deux grosses poignes qui l'attrapérent par les pans de sa chemise. Enzo en resta le souffle coupé d'une telle scéne qu'il ne songea même pas à réagir sur le coup. Il sentit juste que les pans de sa chemise sortaient de son pantalon et vinrent à la vue de tout un chacun. Maladroitement, il tenta de la ranger sans cesse dans son pantalon mais rien à faire,la poigne de Jules était à la hauteur de son sens de l'intelligence qu'il ne semblait mettre en pratique qu'une fois qu'il avait agit. Voudrait pas faire un cliché ou une généralité, mais bon, il y avait bien confirmation à cette seconde que c'était bien vrai. Réfléchissez pas beaucoup avant d'agir, enfin...

Euh Jules, si tu comptes t'occuper de la gente masculine de la Rose comme cela, suis pas sûr que cela soit au goût de tous! Peut-être exploiter aussi la part féminine cachée en toi...Quoique, beaucoup aiment aussi le côté bestial, sauvage. En chambre, ce serait mieux de l'exprimer pas au Salon...

Et il le trainait où comme ça. Il n'allait pas lui faire le tour de l'établissement aux yeux de tout le monde pour prouver sa force, sa virilité. Enzo n'y croyait pas. Cela devait être gage, une plaisanterie, un pari stupide. Pour cela qu'il ne se débattait pas. Il se laissait faire. Il en sourit même. Petit sourire amusé envers Jules:

Ouais bon, ça va Jules, on a comprit que tu es un homme fort, protecteur et qu'on peut compter sur toi pour surveiller la grande porte. Allez, on s'est bien amusé mais lâche-moi maintenant...

Lui qui avait rêvé d'un bon bain, d'un bon sommeil. De calme, de tranquillité, de sérénité quoi! Pfff...Le barbu avait un exés d'autorité non contrôlée et fallait que cela lui tombe dessus. Et re Pfff...Comme on lui avait déjà dit, les blagues les plus courtes sont les meilleures. D'autant plus que la douleur se réveilla petit à petit, sa chemise ensanglantée était à la vue de tout le monde. Et pis mince quoi...Aprés cette journée mouvementée, il ne méritait vraiment pas un tel traitement.

[ Du Salon à la porte du bureau: Olé Olé...Dans l'aréne face à sa mise à mort...]

Enzo commença à s'énerver un tantinet. Cela commençait à bien faire. De la porte d'entrée au Salon, il y avait quand même pas mal à parcourir. A deux ou trois reprises, Enzo fait détacher les mains de Jules sur ses pans mais elles revinrent à la charger et pire...L'une de ses mains se plaça avec fermeté à son col, et l'autre à l'arriére de son pantalon. Et sans rien comprendre, celui-ci le traina ainsi devant la porte de La Dame Rouge et Léah présente à son tour.

Là cela commençait à bien lui monter au Enzo. Il ne savait pas ce que le comité d'acceuil lui voulait, il s'en moquait royalement. Il se dégagea des prises de main de Jules avec force, le repoussa malgré lui car sa colére était facile à déceler. Tout débrayé. Chemise ensanglantée. Traces de coups sur le corps, super...Merci le boiteux, merci beaucoup! Et la douleur qui refait surface. Pis quoi...Ce serait à lui d'être là à les fusiller du regard comme s'il aurait voulu leur sauter au cou, et leur coller une bonne correction pour ce manque de tact. Surtout envers un des membres de leur famille comme ils et elles le voulait tant. Elle est belle la famille tiens! Lui qui n'avait jamais rien fait qui puisse mériter un tel traitement
.

C'est lui que vous cherchez, ma Dame ?


Il pesta entre ses lévres dans des murmures audibles qu'à lui-même. Il posa ses mains sur les hanches. Tant pis, s'en fou qu'on le voit en si piteux état. Cela ne serait aussi pire que ce qu'on venait de lui faire et surement ce qui allait venir. Mais qu'ils s'amusent à le toucher une fois encore, et Enzo allait distribuer à son tour des baffes sans se poser de question. Il prit un peu de recul. Son sourire s'estompa. . Manquait plus que la fumée qui sortirait de leurs narines. Il pointa un doigt sur Jules:

Je ne sais pas ce qui se passe ni ce qui vous prend ici, mais je t'avertis, ne t'avise plus jamais à porter une main comme ça sur moi. Que ce soit bien clair...

Regard froid, glacé de ses deux iris noires qui semblaient gronder par des éclairs vifs, virulents. Mâchoires serrées plus par le rappel du retour de sa douleur réveillée que pour intimider Léah. Pour l'instant, elle n'avait rien intenté sur lui. Il passa donc le mouvement de ses iris noires enflammées sur La Dame Rouge. Et quand elle prit la parole, Enzo en tomba des nues. Elle l'accusait littéralement de vol et de tous les maux récents qui avaient pu arriver en ce lieu. Il servait tout simplement de bouc émissaire, il était la goutte d'eau:

Et vous, je peux savoir pourquoi j'ai droit à un tel traitement de faveur ? Ou bien je dois subir juste pour le plaisir sans explication ? Un nouveau délire ? Une envie passagére comme cela parce que vous vous ennuyez ? N'avez-vous jamais pu régler quoique ce soit avec moi en mettant les choses à plat, avec une explication ? Pis je vous ai avertis, je vous ai laissé un mot sur votre bureau pour vous signifier mon absence et mon retour pour assurer mon service de ce soir à l'ouverture...

Il la toisa de son regard noir. Non, il ne comptait pas se dégonfler ni baisser ses yeux, et encore moins son ton. Enzo n'était même pas en colére. La journée avait été déjà bien trop rude. Il voulait simplement qu'on le respecte. Et ça, il ne leur pardonnerait jamais cet écart de conduite sur lui. Non jamais. Ou alors ils allaient devoir s'accrocher pour qu'il est confiance en eux, déjà que...

Il montra le bureau de la main à la Dame Rouge, poussa la porte en grand de la paume bien à plat:


Vous me cherchiez, je suis là. Expliquons-nous...Si vous croyez que je vais me laisser traiter de voleur ou de je ne sais quoi d'autre, vous rêvez et encore moins me laisser mettre dehors ou subir un tabassage en régle, cela aussi, vous pouvez oublier...On y va ?

--La_dame_rouge


[Devant le bureau]

Outrée, la maquerelle n'en croit pas ses esgourdes. Toute cette verve de la part d'Enzo alors qu'il est le fruit de la discorde... Elle fulmine, recommence à pointer un doigt menaçant en sa direction et lui rend son regard avec un aplomb de fer.

Un nouveau délire? Qu'est-ce que tu insinue là petite raclure? Non seulement tu désobéit mais en plus tu m'insultes?

Sa main coupe l'air dans un geste nerveux, s'il croit qu'il va gagner à ce petit jeu, le jeune homme se fourre le doigt dans l'oeil.

Non, "on y va" pas, mais pour qui te prend tu? Je t'ai posé une question, tu ferai mieux de répondre, où est mon argent?


La Rouge croise les bras, ne se pliant pas aux volontés du petit effronté. Plantée comme une statue, elle ne crie plus, mais c'est peut-être un signe annonciateur des plus mauvais. D'un mouvement de menton dédaigneux elle le jauge, comme il la toise.


Des jeunes comme toi je n'ai qu'à me baisser pour les ramasser, si tu crois que tu es indispensable. Tu as pris la confiance, ma confiance, tu m'as volé et en plus tu fanfaronne? Tu crois que tu peux te permettre de sortir en me laissant une vulgaire note, tu penses que le choix t'appartient?

Elle rit, d'ironie, de dégout elle rit. Mais son sourire factice dérobe bien vite la rangée d'émaux aux canines que l'ont croirait soudain presque pointues.


Leah, va me chercher Geoffroi immédiatement au marché, dis lui de se ramener fissa. Jules, tu ne me laisse pas sortir cet insolent tant que je n'aurai pas obtenu excuses et aveux.


Jamais la maison n'avait tremblé d'une telle colère, il faut bien un début à tout...


--Desiree



[Chambre de Désirée]


Et pendant que la maison tremble, la blonde frémit. Quand la colère embrase les lieux, elle se consume.
Ca monte. Doucement. Les voix s’enlacent au rythme des souffles. Elle est sienne. Si complètement et totalement sienne qu’elle oublie parfois de se mordre les lèvres pour retenir le plaisir. Si percluse de lui que la panique l’étreint un instant quand il dénoue les corps avant l’assouvissement. Elle a si peur de le perdre qu’elle ne lui refuse pas ces gestes qu’habituellement elle abhorre. Qui aujourd’hui font bruler son ventre de frustration. La peau pâle rougit sous la rugosité des joues, les cuisses se serrent d’envie.

Un soupir meurt dans une exhalaison sur les lèvres aux saveurs mêlées. Investie à nouveau, elle ne veut plus bouger. Elle le retient contre elle, crochète ses épaules de ses bras, garde sa bouche contre la sienne. Déguste le plaisir avec lenteur. Mais déjà il la quitte pour mieux la rejoindre, et les talons fermement ancrés dans l’édredon, elle s’arque. Les yeux se closent presque parfois, la gorge s’offre quand elle se cambre pour mieux savourer l’union.

Elle voudrait… elle voudrait… elle ferme les yeux, elle hésite, elle s’arque encore, se colle, se soude. Elle fatigue. Lui aussi. Elle voudrait… Mais elle hésite. Catin ! Voilà ce qu’elle est si elle réclame, si elle ose, si c’est elle qui agit, elle est catin. Non ?
Encore ! Elle se cambre et se cramponne. Et prend son courage à deux mains. S’arcboute et le plaque à l’édredon. La modification des contacts lui arrache un râle qu’elle n’a pas le temps de retenir. Les mains à plat sur les larges épaules, elle ne bouge pas. Elle s’offre à son regard. Impudique, pour la première fois. Et, implacablement, la courbe du dos se creuse, ondule, et lui arrache des soupirs. « Oh ! nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux. » * Voilà ce qu'elle ressent. Pour la première fois. Et, sous les mèches échappées de la lourde natte, elle rougit.

Les mains glissent sur les bras, s’entrelacent aux doigts qu’elles guident vers les hanches. Les reins se délient à loisir, au rythme des soupirs. La sueur perle, le souffle s’accourcit, le regard se voile. Les minutes passent. Le ventre brule. Le plaisir le contracte si violement qu’elle craint un instant pour l’enfant s’y cachant.
La langueur s’empare des hanches, sans qu’elles ne s’arrêtent pourtant.
Et les yeux, eux, montrent l’assouvissement du plaisir. Enfin.
Les murs peuvent trembler. Le bordel peut s’effondrer. Elle, elle sourit.


---
[Arthur Rimbaud, Being Beauteous, in Les Illuminations.]
__________
--Jules.


[Salon, devant le bureau : cerbère intérimaire]

Il n'avait pas réagi aux paroles d'Enzo, habitué qu'il était d'être provoqué par des hommes en position physique de faiblesse. Défense bien naturelle, au demeurant... Mais il était tout de même frappé par la façon dont son collègue semblait croire à une farce, et l'idée qu'il puisse être innocent, non d'avoir quitté la Rose Noire sans permission, mais du vol de l'argent, lui traversa l'esprit. Qu'à cela ne tienne, il n'etait pas là pour juger, la Rouge se chargerait de ça.

Tout de même, la menace d'Enzo lui arracha un sourire. "Que ce soit bien clair". Ah il manquait pas de verve, le jeunot, songea-t-il avec une pointe d'envie pour ceux qui savaient s'exprimer en plus de trois mots. La Rouge leur désignait, à lui et Léah, de flanquer l'accusé des deux côtés. Mais avant qu'il ait pu réagir, le jeune homme s'était glissé entre eux comme une anguille, plaçant la main à plat sur la porte ouverte du bureau. Le voilà qui tenait à la rouge un discours aussi éffronté qu'à lui, et le soldat se retint de lui fiche une torniole des familles à l'arrière de la tête...D'autant que pas une fois Enzo ne s'insurga en niant le vol.

La maquerelle répondait déjà, d'une voix d'autant plus dangereuse qu'elle était redevenue calme. Jules resta planté là, les yeux rivés sur son collègue au cas ou il approcherait trop dangereusement de la Rouge, serra les dents et attendit les ordres.


Jules, tu ne me laisse pas sortir cet insolent tant que je n'aurai pas obtenu excuses et aveux

Oui, Ma Dame.

Il rejoint Enzo en quelques pas, referma la porte du bureau de la Rouge pour lui couper retraite et se plaça entre celle-ci et l'effronté, si près qu'il suffisait d'un geste pour l'encercler de ses bras et le maitriser. Ses jambes n'étaient plus très rapides, mais le reste avait gardé toute sa dextérité. Ainsi placé, il laissait Enzo face à la Dame tout en la protégeant.

Reste tranquille. M'oblige pas à recommencer, grogna-t-il dans l'oreille du jeune homme qui lui faisait dos.

La poisse ! Après Tibère, Enzo. Qui monterait avec les hommes, maintenant...? Enfin, la Rouge avait bien dit qu'elle n'aurait pas de mal à le remplacer. Jules cessa de s'inquiéter pour son arrière train et se reconcentra sur la conversation. Si Enzo n'avait pas volé cet argent, il ferait mieux de le dire vite, avant que Geoffroi ne revienne, songea-t-il. Jouer les durs ne lui apporterait rien, sinon une marque bien rouge sur la couenne....


--Leah


[Devant le bureau]

"A quoi tu joues?" manque-t-elle de demander à Enzo. On ne défie pas la Rouge. Pas ainsi. Ses doigts effilés se resserrent sur le stylet, caché au creux de sa main. Elle n'est pas très sure qu'elle est autorisée à le porter à l'intérieur des murs de la Rose. Mais elle est Gardienne, et s'il est une personne qui sait se servir de la fine lame, c'est elle.

Aussi ne peut-elle s'empêcher de grogner quand la Rouge lui ordonne d'aller chercher Geoffroi. Elle se mordille la lèvre inférieure, frustrée d'être reléguée au rang de messagère. Mais muette. Ce n'est pas le moment d'augmenter le courroux la Maquerelle. Sur un regard flamboyant adressé à Enzo, elle se retourne, replace la lame dans sa manche.

Quitte la Rose.

Dehors, la ville n'a pas changé, évidemment. En longues enjambées, légères, silencieuses, elle rejoint la place du marché. Ses yeux si noirs, trop jaunes à force d'être Louve, scrutent intensément les lieux. Ses oreilles, presque pointues, percées, se tendent à la recherche des deux voix.

Montrez-vous, puisque le loup est là..


[Pas de hrp dans le rp qui ne saurait passer par le topic spécialement créé pour, plus haut. Modo chef Lestan]


--Emilla_kair_d_ancle


[Deux bains : le plongeon]

Emilla pâlit à l'évocation de la rue. Retourner là bas, après ces derniers mois à la Rose lui semble un mur insurmontable. Se blottissant contre la Rouquine, elle écoute l'autre alternative : Jules. Le laisser la toucher, comme il touche ces femmes le soir. Voir son regard s'alourdir de désir sur elle, être l'une parmi toutes ces femmes, un travail de plus en somme, pour la Rouge... Mais elle ne peut pas imposer à la Rouquine de quitter ce lieu où elle est en sécurité, perdre ce point d'attache. Elle a trop fait pour elle pour lui imposer ça. Se mordant la lèvre, elle cache son visage dans ses cheveux et se résigne.

Il ne me fera pas trop mal? Ca passera vite? tu pourras être là le temps de discuter un peu? Je suis pas sure d'y arriver comme ça d'un coup à le laisser me...

Emilla rougit à l'idée des mains de Jules sur elle.

Rouquine
[Les 2 Bains : agacée, rouquine ?]

Encore une fois, la jeune fille ne répond pas à ses questions. Rouquine soupire intérieurement. Elle a beau vouloir protéger la jeune fille de deux ans sa cadette, elle n'arrive pas à savourer le soulagement de l'entendre capituler, et sent l'agacement et l'amertume monter lentement en elle.

Il ne me fera pas trop mal? Ca passera vite?

"Comment veux tu que je sache, moi qui ait été dépucelée de force, dans les cris et les coups ?" Plutot que de lui faire cette réponse sèche, elle choisit de se taire. "Ne sois pas injuste, se dit-elle. Emilla connait les coups..."

Tu pourras être là le temps de discuter un peu?

Je viens de te le proposer, Emilla.

La voix est encore mesurée, chuchotée. Elle prend soin de respirer calmement. Si elle s'enerve elle va la braquer et ça n'aidera ni jules, ni emilla... ni elle meme. Mais la dernière phrase résonne particulièrement dans le vécu de Rouquine et c'est avec peine que la jeune catin réussit à ne pas secouer Emilla comme pour la réveiller.

Je suis pas sure d'y arriver comme ça d'un coup à le laisser me...

Un soupir excédé s'échappe de ses lèvres et elle se lève pour ne pas exploser et lui jeter au visage qu'elle n'a pas eu le choix, elle, de "laisser" ou non un homme l'approcher.

Vous avez deux semaines, Emilla. Ca ne se passera pas "d'un coup". Et en plus, Jules te plaît.

Elle se sèche et ajoute, lui tournant le dos pour cacher sa jalousie.

Tu as de la chance.

Combien de catins auront commencé leur carrière choyée, protégée et cajolée ? Aucune. S'en rend elle seulement compte ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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