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[RP] Maison close de la rose noire

Thorvald_
[Chambre de Désirée]

Et toi, si belle.

Ils s'embrassent. Il ne faudrait pas : le jour baisse déjà. Il l'embrasse. Elle se penche. Elle le penche sur les coussins. Il retient sa bouche, une main sur la nuque, l'autre sur les hanches qui s'abattent contre lui. Ils s'embrassent encore et il la caresse. Insatiables d'amour. Ses doigts se font savants, contournent sa cuisse, pénètrent. Il veut juste la faire mourir d'envie, la chambouler. Juste lui éveiller les sens, la faire jouir et partir.
Ils s'embrassent encore.

Ils entendent des bruits. On se prépare, on s'active. L'autre Rose va bientôt rouvrir aussi. Ils devraient être loin, tous les deux. Reprendre le masque des porteurs de plaisirs. Se parer de l'armure impassible et de la pute et du gardien. Mais il est là, se repaît de ses soupirs, de son parfum, de son antre chaud. Il est là. Sera-t-il là pour la naissance de l'enfant ? "Leur" enfant ? Y aura-t-il vraiment un enfant ?
Oublier.
Penser à elle, juste à elle.

Puis quand enfin elle aura rendu les armes, l'embrasser, la rassurer et s'éclipser.
Pour mieux revenir demain.

_________________
X
--Desiree



[Chambre de Désirée]


Ils s’embrassent. La dernière étreinte est la plus douce. Forcément.
Il y a l’urgence, mais qu’importe. Il faut prendre ce temps là. Encore un peu. Un tout petit peu.

Ils s’embrasent. Lentement. La catin reste femme entre ses mains. Encore un peu. Les hanches roulent sous les doigts, des courbes se creusent et s’abaissent. Les soupirs s’étouffent. C’est que la maison reprend vie. Il ne faut pas que l’on les découvre. Il faut qu’ils se savourent encore un peu.
Mais le plus important, c’est la lenteur.

Elle se love au creux de lui, elle le caline et le cajole, et surtout, elle ne veut plus mourir. Elle ne veut plus figer les instants à jamais. Elle en veut d’autres, encore. Plus.
Elle en sait le danger mais qu’importe. Elle profite des derniers instants. Jusqu’à la fin.

Après il faudra se rhabiller, sourire, pour les autres, d’un sourire professionnel, de son sourire habituel. Il faudra le laisser chercher seul son âme au fond de son regard.
Il faudra le raccompagner à la porte et faire semblant. Payer la Rouge de son propre argent. Retourner travailler, le ventre encore palpitant de lui. Il faudra faire tout ça.

Voilà. Elle est seule.

__________
--Geoffroi



[Au marché, quand le temps s'arrête avec Dé.. ah non, Mari !]



Il écarquille les yeux, franchement surpris par la réponse de la blonde, aussi provocante qu'inattendue. La réponse, pas la blonde. Quoique. Il la découvrirait presque sous un autre jour, Geoffroi, Marigold. Et l'envie le prend, soudain, de jouer le jeu.

Il la laisse guider sa main et enserre fermement ses fesses. Approchant son visage jusqu'à frôler ses lèvres, il murmure, insouciant de la foule qui se presse autour d'eux.


Tu veux m'acheter, mais je suis hors de prix pour toi, ma belle…

Il n'y a que pour Désirée que je peux me vendre. Même me donner gratis si je peux enfin la prendre et me venger! Il garde sa pensée profonde pour lui, et accompagne ses mots d'une nouvelle pression sur la sphère charnue, puis d'une petite tape, avant de reculer d'un pas.

Tu peux t'acheter ce que tu veux mais on n'a pas la journée entière hein? Toi t'as du boulot et moi aussi. Et dans trente minutes, on rentre.

Il grommelle, le temps de reprendre, croit-il, son rôle de mâle dominant, puis frappe dans ses mains, contremaître d'un blond chantier.

Allez, va dépenser tes sous, femme! Je surveille tes arrières. De très près.



--Marigold.
[Au marché... un petit tour et puis ....]

Geoffroi s'empare de ses pèches rebondies et souffle à la blondine quelques mots. Ceux-ci attisent la baise tels un soufflet...
Tu veux m'acheter, mais je suis hors de prix pour toi, ma belle…
J'ai de quoi te faire oublier jusqu'à ton nom, alors ton prix...
Marie se retient de finir le chemin jusqu'à ses lèvres, ils sont au marché elle ne le sait que trop et ne veut pas passer pour ce qu'elle est. Alors elle lui sourit le laissant encore quelques instants profiter de son fessier aux courbes parfaites. Puis soudain, il reprend sa contenance de gardien, lui fait claquer ce qu'il étreignait presque avec douceur peu avant et lui intime l'ordre de se remettre en quête de ses achats.
Allez, va dépenser tes sous, femme! Je surveille tes arrières. De très près.

Elle rit notre Marie, belle et insouciante, elle lui prend la main et s'enfonce dans les allées , elle sait exactement où elle va... elle se dirige vers l'étal d'une petite mercerie où elle a ses habitudes. On lui donne du demoiselle Marie, ça lui plait, elle se sent autre, elle se sent telle qu'elle aimerait être. Elle se pend au bras de Geoffroi comme elle ferait d'un promis, et observe les tissus , les fils...Elle imagine son gardien s'impatienter et grimacer mais n'en fait pas cas, elle veut que les gens le prenne lui aussi pour ce qu'il n'est pas, elle veut feindre , elle veut oublier, elle veut.... Elle veut être simplement Marie... et effacer Marigold pour un moment.

Bonjour Maître Germain ! Je suis bien heureuse de vous voir, votre marchandise est comme toujours si attrayante!! C'est un plaisir que de prendre un moment pour y jeter un œil.
A mam'zelle Marie , cela faisait longtemps qu'on ne vous avions point vu, alors qu'est-ce qui lui faudra à la d'moisell'.
Alors je désire ..
. petit moment de suspens durant lequel elle plonge son regard dans celui de Geoffroi accompagnant le tout d'un sourire ravageur. Une vingtaine de perle rosées, trois coudées de dentelle , et une bobine de fil violine, c'est pour rafraichir un de mes vieux corsages.AU fur et à mesure de sa demande , la blondine désignait du doigt ce qui lui faisait envie et le commerçant commençait à emballer le tout dans un morceau de jutte. Il lui adressa alors son plus beau sourire édenté et lui annonça :
Cela f''ra 35 écus le tout Mam'zelle, voici un petit présent qui vous plaira chui sûr.
Le vieil homme glisse une rose de soie montée en broche dans le paquet qu'il lui tend, et laisse la main en suspens afin de récolter les pièces que la blondine cherche dans son aumônière.
Merci bien Maître au plaisir de vous revoir, mon amour tu viens nous continuons notre promenade ?

Petit sourire en coin, elle a osé, cette fois elle joue carrément à être une autre espérant que le gardien accepte de se plier à ses règles... pour un instant du moins. Le commerçant les salue de la main et les "amoureux" s'éloignent en direction du tailleur chez qui elle avait réservé un corset. Elle entre dans la boutique ses doigts toujours entremêles à ceux de Geoffroi dont elle a emprisonné la main pour la demi-heure qu'il lui a accordé.


Bonjour... J'avais commandé un corset il a quelques temps...au nom de Marie Doré

La couturière les avise passant de l'un à l'autre en suivant des yeux le chemin de leurs mains unies. Elle désapprouve la bigote, qu'est-ce que c'est que ces manières de ... de.. fille de joie.
Marie sourit en rougissant et lâche la main de Geoffroi et lui dit en essayant de prendre un ton qui lui est bien étranger généralement.
Mon cher ange , j'espère que le modèle que j'ai choisi sera à votre goût.
Elle est impatiente la blondine et espère que le corset sera aussi beau qu'elle l'imagine depuis quelques semaines. Elle attend une réponse de son prince de conte de fée imaginaire et lui sourit à nouveau. Ben oui quoi on attrape pas les mouches avec du vinaigre c'est bien connu , y a que Désirée pour tenter ce genre d'approche...
_________
--Geoffroi



[On rentre?….]


L'assurance de la catin avait de quoi étonner Geoffroi, qui ne l'a jamais vue ainsi. Du moins avec lui. Elle le titille, elle le met au défi, elle exacerbe son désir qu'il découvre omniprésent. Non pas spécialement pour elle, mais pour les les femmes en général, les filles de joie en particulier.

Elles lui donnent ce sentiment d'être puissant, lui qui ne saura sans doute jamais séduire quelqu'un d'autre. Et puis, baiser Marie, c'est un peu s'entraîner à prendre Désirée, et ça, ça ne se refuse pas. Alors il la déshabille des yeux quand elle le provoque, il la plaque contre le mur d'une maison, il la prend à même le sol, devant des badauds massés en nombre. Dans sa tête.

Tu veux me faire oublier mon nom? Moi je te rappellerai qui tu es. Continue de me chercher, la Marie, tu me trouveras, moins gentil que ce que tu imagines…
Il la suit, reluquant ses fesses sans oublier, de temps à autres, de faire attention à ce qui les entoure. Marie il gère, Désirée il va gérer, mais la Rouge, ça craint, s'il ne fait pas gaffe à sa "propriété".

Et puis c'est les yeux ronds. "Mon amour"?? Bon sang tu veux une gifle ou tu veux une gifle? Il fulmine, parce qu'il ne s'y attendait pas, parce qu'elle sait être en position de force, ici et maintenant. Et lorsqu'elle lui prend la main pour mieux faire passer son mensonge, il lui écrase les doigts entre les siens. Le message est passé, Marie? Tu vas le payer.

Mais il ne dit rien. Parce qu'on peut être un perdant sans être totalement crétin. Il va attendre son heure, bien plus proche que celle qu'il prévoit depuis belle lurette avec Désirée. Sitôt rentrés à la Rose, il lui apprendra, à la "Dorée". Oui. Il la remettra à sa place de catin.

Il plisse les yeux, de rage. Le "mon ange" est de trop. Lèvres serrées, il attend que le gros de la colère passe, et il lance, sifflant entre ses dents.

Il sera encore plus à mon goût quand je vous l'aurai arraché pour mieux vous prendre, ma très douce !

Prends ça dans la face, Marie. Ne dépasse pas les bornes des limites. Ou le marché, dans tous les sens du terme, ne tiendra plus. Et il lui prend le bras avec une violence masquée, faisant bonne figure devant le vendeur. Mais le ton est sans réplique.

On rentre, il est l'heure.





Marine.
[ Marché puis la boutique...Fuite? ]

Marine Blanche avait faim. Plusieurs jours sans nouvelle de ses parents, perdue donc elle erre mais rien ne se passe comme prévu, les marchands, ils la connaissent et ils savent qu'elle est une sale voleuse. Le mieux est de chipper la bourse de quelqu'un et d'aller s'acheter quelque chose car demander la charité aux marchands, ça ne marche jamais donc il faut qu'elle se débrouille la rouquine.

Et elle les a vu ! Cet homme et cette femme. 'fin, elle a surtout vu l'aumonière que cette dernière a sorti pour donner des écus au marchand de fil. Si la rouquine a bien vu, cette aumoière contient pour plusieurs jours de ripaille. Il faut qu'elle passe à l'action mais pas maintenant car ce qu'elle craint c'est l'homme qui semble être le fiancé de la blonde. Il y'a ce quelque chose dans le regard qu'elle n'aime pas mais alors pas du tout.

Et si ce vol, c'est une mauvaise idée? Et si elle se fait attraper? Ce ne serait pas la première fois. Bref, le coup est trop tentant. Elle ne peut pas laisser passer cette aumonière, elle a trop faim pour ça. Il faut qu'elle tente.

Elle rentre discrètement dans la boutique sans se faire remarquer et elle fronce légèrement les sourcils en entendant la réponse houleuse de l'homme. Sûr qu'il n'a rien du prince charmant le bougre.

Il est l'heure? Il faut qu'ils rentrent? Oh non alors ! Pas maintenant ! La rouquine est impulsive donc elle ne réfléchit pas longtemps, elle déboule comme une furie contre la blonde en prenant soin de contourner l'homme et elle fauche, pas très discrètement, l'aumonière de la femme !

Aumonière en main...Fait ! Maintenant il faut qu'elle détale et vite !


- Que l'Très Haut vous bénisse, brave gens !

Et toc ! Prenez ça dans les dents !
La politesse dite, elle se met à courir, sortant de la boutique vite fait mais là, elle n'est pas du tout sûre de son coup...
--Marigold.
[Ainsi font font font les petites marionnettes... ]

La première fois lorsqu'il lui avait serré la main elle n'avait pas été sûre du message , son esprit oscillant entre un avertissement et de l'empressement, mais là plus de doute, il la prend par le bras avec une violence à peine feinte. Elle est allée trop loin la blondine, elle le sait mais elle s'en contrefiche... il ne peut rien lui faire d'autre que du bien et pour cause c'est sa place qu'il joue... et que vaut le gardien du jardin contre la plus douce et la plus précieuse des roses... Elle lui sourit et réprime un rire lorsqu'il lui parle de lui arracher son corset . Elle hésite même à se retourner vers la couturière qui doit déjà être en train de se signer voire se flageller pour expier ce qu'elle vient d'entendre. Elle a gagné Marie, elle aura ce qu'elle voudra... enfin c'est ce qu'elle croit on ne sait jamais ce que peut donner l'égo d'un Geof-froissé.

On rentre il est l'heure..

Certes j'ai fini, mon doux ami , et la voilà qui en remet une couche... Elle défait son bras de la prise du cerbère en culotte courte; car pour Marie il n'y aura jamais qu'un seul gardien... il ne faudrait pas qu'il l'oublie le freluquet; et elle lui caresse la joue du bout des doigts. Quand alors qu'elle s'apprête à payer son dû,un frôlement, pire une petite bousculade et voilà, une roussette à peine plus haute que trois pommes qui s'élance au dehors lançant à la cantonade un remerciement des plus malvenu.

Geoffroi mon aumônière !! LA gamine!!


--Enzo.


[Bureau]

Il haussa les épaules. A quoi bon. Le regard de la Maquerelle êvitait de le scruter droit dans les yeux pour savoir si sa version des faits étaient bien réelles,et le fichu "mhhh". Il n'était pas dupe. Son regard se porta sur elle puis sur Jules bien silencieux, en mode, hisse hoo Santiago....C'est un fameux trois mats...Il se mit à chantonner dans sa tête cet air. Il semblait tanguer sur lui-même et rudement s'ennuyer.Un sourire amusé, il s'enfonça dans le fauteil, sa tête soutenue dans la paume de sa main. Relativiser. Voilà ce qu'il devrait faire. Il ne cessa de les dévisager à tour de rôle. Et à la grimace d'agacement de la Dame Rouge, et la contenance que semblait se donner Jules qui ne devait pas en penser moins, il décida de ne plus rien dire et de se taire. Et pour ceux et celles qui le connaissait bien, il était clair qu'il n'était pas prêt ni l'un ni l'autre de réentendre le son de sa voix puisque c'était ainsi. Il les fatiguait, les saoulait, leur prenait la tête. Prenaient ses explications pour de la gnognotte, soit. Ils n'allaient pas être déçus du voyage:

C'est moi qui pose les questions, et pour le peu de réponse que tu m'apportes je te trouve bien bavard!

Mauvaise foi. Il pensait que cela était propre à l'homme. Une exception comme il en existe tellement. Enzo retourna l'attitude de la Maquerelle vis à vis d'elle. Il ne daigna pas la regarder bien en face, dans les yeux. Il fixait le bout de ses bottes. En observait le balancement lent, en cadence. Fatigué qu'il était. Les heures défilées. Son bain et son repos paraissaient s'éloigner de plus en plus au fil que le début de soirée et l'ouverture de l'établissement étaient à prévoir. Il sentit soudain comme un souffle sur son visage. Le ton persifleur qui venait de prononcer ses mots suivants, lui fit étirer une moue à défaut de vouloir laissé son sourire amusé étirer encore plus ses lévres:


Faut-il te couper la langue pour savoir ce qu'il est advenu de mon argent?

Elle n'avait que ce mot-là à la bouche, mon argent, mon argent...Elle aussi son discourt était des plus ennuyeux, blablabla...Que pourrait-il faire de plus ? Quand on est bouché, qu'on ne veut pas entendre, rien à faire. Cette fois-ci, c'est Enzo qui commença à trouver long cette persistance sur sa culpabilité. Couper sa langue, elle aurait l'air aidée si elle devait en passer par là. De toute façon, langue ou pas, il aurait encore mieux fait de la donner au chat:

Je donne ma langue au chat pour l'argent...

Tes excuses ne valent rien, les faits sont là. Tout le monde ici ne se permet pas tes libertés, je ne vois pas une fille entrer dans mon bureau en mon absence. Tu passes, mon argent disparait, je ne suis pas dupe.

Elle voulait des excuses. Il lui fit au sujet de son passage en son bureau. Elle ne les trouvait pas à son goût, et ne les acceptaient pas. Alors là, le bouquet final...Bref, elle ne savait pas du tout ce qu'elle voulait. Mais comme on le dit si bien, ce que Femme veut, Aristote le veut. Il lui avait fait un beau cadeau celui-ci en lui offrant sa nature féminine. Ce n'était pas certes dans ses habitudes à Enzo d'être impoli, de manquer de respect, de tenir tête et encore moins d'être insolent mais là, ils y avaient été un peu fort. Il n'avait même plus envie de les regarder combien cela commençait par lui sortir par les yeux tout ça. Il poussa un long soupir puis retourna la grimace d'agacement à l'encontre de la Dame Rouge. Et la voilà qui s'adossa dans son fauteil, regard posé sur le sol. Cela promettait. D'un regard extérieur comme un spectateur, il jeta un oeil autour de lui. Jules, qui se ralliait sans exception à la soi-disante vérité de sa patronne. Il le sentait dans son attitude, sa façon de le traiter.C'est fou comme entre lui et Enzo, il avait toujours senti comme une sorte de tension. La différence d'âge, d'expérience sur la vie ou les préjugés ? Ou peut-être que certaines révélations sur Enzo avaient finies par rendre méfiant Jules sur sa personne et l'inciter à le prendre de haut comme il le faisait bien souvent.Il avait sa petite idée sur la question. Faut dire que dans cette maison emplies de femmes, plaire, être indispensable était vital. Même avec ses collégues féminines, c'est ainsi que marchait le monde et la nature humaine. Il le dévisagea longuement. Il ne pu s'empêcher de sourire, amusé. Cela n'était qu'un prêter pour un rendu, lui si taquin et moqueur le Jules. L'avenir lui dirait s'il avait raison. Mais à son humble avis, le soldat finirait par perdre de sa prestance, de son assurance. Et de revenir sur la Dame Rouge qui semblait bien en pamoison sur ses chaussures qu'elle admirait sans cesse. Il la vit faire un léger mouvement du corps. Peut-être tentait-elle de croiser ses orteils pour retrouver son argent. Abstinence totale de faire partager à celle-ci cette idée saugrenue qui lui traversait l'esprit L'ambiance n'était plus à l'acharnement sur sa personne, cela était déjà une bonne chose. Respirer, ouffff....Il pu un peu se détendre.Pitié un bain et dormir, pitié! Il espérait en vain qu'il avait réussit à leur faire attraper un bon mal de tête à tous les deux et qu'ils le laisseraient en paix pour les heures à venir. Pas compliqué de comprendre que cette histoire ennuyait chacun et chacune.

Et hop dans l'incompréhension totale, cela prenait une tournure surprenante. Elle posa sur regard sur Jules, mouvement de lévres pincées, ourlées. Là pour le coup, vu le silence d'Enzo, ce n'était pas lui qui lui faisait ressentir ce sentiment. A moins que de prendre la parole ou de se taire, les deux l'agaçaient venant de lui. Alors là, oui, ils auraient un réel probléme qui n'aurait rien à voir avec ce vol. Pourtant le geste qui accompagnait ses paroles ne laissa pas de doute:


Ramène-le dans sa chambre Jules, qu'il n'en sorte pas jusqu'à ce soir.

Franchement, comme s'il allait tenter de s'enfuir ou encore de sortir sans permission. Il claqua sa main sur une de ses cuisses, se leva promptement. C'est bon là. Perdu assez de temps. Il devait se reposer, se préparer pour ce soir. Le signe de Jules qu'il devait le précéder, l'intima à ne pas donner un dernier regard vers La Dame Rouge. Son regard se porta dans celui du soldat. Il me croit coupable, bien sûr, lui aussi. Un bon soldat le Jules, à la solde de la Maquerelle. C'est bien mon grand, tu iras loin...Il garda tout dans son esprit. Ses moindres réflexions. Mais il sentait, il savait. Un sourire ironique s'afficha sur ses lévres, illumina ses iris noires d'une flambée soudaine. Et oui, tu aurais des choses plus interressantes à faire que de jouer à la nounou avec le jeune vaurien de voleur mais voilà, prit à son propre piége. C'est le risque du dévouement...Un certain prix à payer...Il jubilait un tantinet même s'il ne savait pas du tout à quelle sauce, il allait être mangé. La légére poussée que Jules appliqua sur lui, le fit se retourner d'un coup, son visage prés du sien, ses iris noires devenues comme des éclairs fulgurants. Il n'avait pas comprit son message auparavant. Il le toisa froidement pendant un bon moment, le repoussa tout autant avant de poursuivre sa route. Et il s'en moqua royalement que la scéne se passa devant le nez de la patronne.Bruit de coups à la porte. Haussement de sourcils. Enzo s'arréta devant, persuadé que Jules irait jeté un oeil pour savoir qui c'était. Ah ben non, il prenait à coeur son rôle de surveillance. Ultra polyvalent cet homme. Bref, il entama l'escalier pour l'étage où se tenait sa chambre.

[ Enfin, un repos bien mérité...]

Il poursuivit son chemin, monta les escaliers, la porte de sa chambre lui fut ouverte et refermée aussitôt dans un claquement. Il soupira longuement. Il jeta un oeil par la serrure. Bouchée la vue par la stature et carrure du soldat. Il n'y croyait pas à cette histoire.L'ennemi public numéro un ? Tant que cela ?...Il se releva, et là, sans comprendre, il revit toute sa journée de folie défilée, et il partit dans un fou rire. Mais quelle journée, quelle journée...Peut-être que les herbes fumées y avaient contribuées largement à cette situation.Puis il plaça la veste de Lymae la bourse cachée dans une poche intérieure, dans son armoire à habits qu'il ferma à double tour à clé, celle-ci rejoignit sa poche de pantalon. Tout son corps s'écroula sur le lit. Il s'essuya les yeux à cause des larmes du fou rire. Comme cela faisait tant de bien de décompresser, de tout lâcher. Sa tête tournée vers les premiéres lueurs du soir qui tombaient par la fenêtre, il ferma ses paupiéres sans demander son reste. De toute façon, il n'avait aucune idée de son sort à venir, que pourrait-il faire de plus ? Ah si...Il retira sa chemise tâchée de sang, la jeta sur le sol, et se faufila dans les draps du lit pour mieux apprécier les quelques heures qui restaient avant de reprendre du service. Bien enroulé sous draps et couvertures, il s'endormit.

--La_dame_rouge



[Bureau puis...]

Lorsque le jeune homme sortit enfin de la pièce, la maquerelle souffla. Soulagée d'avoir mis fin à cette embarrassante situation. Sous son pied le pli, l'argent, la vérité. Elle ramassa d'une main hésitante le tout et déglutit. Ha! Le gosse avait trinqué pour rien. Quoi que, pour se blanchir et faire reluire sa conscience, elle se dit qu'il avait tout de même désobéit et qu'il avait parlé a tort et à travers...

ça lui apprendra.


Rouge soupira, puis s'étira. Pour appuyer son statut gouverneur, elle songea même à un bon châtiment....Sans perdre de temps elle s'échappa pour aller mettre la maison en train, c'est que l'heure tournait... Elle parcouru le salon, monta a l'étage sans croiser une fois de plus le gardien de la Pourpre. Frappant dans ses mains elle tonna:


Bon, que tout le monde se prépare, on ouvre dans une heure!

La Dame attendait du monde ce soir, nul doute que la Rose irait de surprises en surprises...


--Desiree



[Chambre de Désirée]


Elle est seule depuis un petit moment maintenant. Elle a eu le temps de rassembler ses esprits, ses vêtements, ses cheveux.
La natte blonde a été défaite, les mèches brossées, longuement, et renouées. Pas un cheveu n’en dépasse. Les vêtements sont défroissés. La peau lissée, veloutée. Le teint frais. Un peu de coquelicot pour rougir ses joues et ses lèvres, un peu d’ambre gris pour son odeur suave.
Elle est prête depuis longtemps quand la voix de la Rouge résonne dans le couloir. Une heure pour éteindre les palpitations de son ventre. C’était trop court, elle le savait. Ce soir elle irait travailler le corps échaudé de plaisir, elle serait besognée là où elle avait subi le désir.
Qu’importait. Elle aimait. Il l’aimait. Elle était heureuse et n’en serait que plus belle aux yeux de ses clients. Elle rapporterait encore beaucoup d’argent, et elle conserverait encore longtemps sa place de favorite.
Aujourd’hui, elle en était convaincue, la vie lui souriait.

Radieuse, mais point oublieuse de sa sécurité et de ce dont dépendait sa vie. Pomponnée, parfumée, elle avait rassemblé la somme correspondant au temps que le Gardien avait passé avec elle, avait rajouté la moitié de cette somme encore pour le dédommagement en heures supplémentaires de jour.
Elle ouvrit la porte de sa chambre à la volée.


Ma Dame. Voici le paiement laissé par Thorvald.

Elle plaqua sur son visage le sourire orgueilleux qu’une telle somme provoquerait chez n’importe qui au bordel. Sans parvenir à éteindre complètement la lueur que le Gardien avait su allumer au fond de ses yeux. La Dame le remarquerait probablement. Mais après tout, elle n’avait jamais interdit à ses pensionnaires de prendre du plaisir avec un client.
Du moins la blondine essayait-elle de se rassurer ainsi.

__________
Baudouin.
[Retour au bercaille: bredouille]

Il avait arpenté la Cour des Miracles pendant des heures, il avait fureté, cherché, posé des questions, en vain. Le blond Tibère s'était volatilisé et personne ne semblait savoir ou il se trouvait. La honte. Même s'il n'était pas chasseur dans l'âme, il avait autrefois été espion, il faut croire que ses sens n'étaient plus en éveil.

Il rentrait donc à la Rose, la tête basse, un peu contrarié de n'avoir rien pu glané au fil des rues. Il réitérerait, demain.

La Rose allait bientôt ouvrir et il lui fallait être présent. Un gardien de plus n'est jamais de trop dans ce genre d'établissement.

Passant par derrière, il s'arrêta à la cuisine, y déposa sa cape pour se désaltérer d'un godet d'eau.

Il décida de passer par le bureau de la Rouge avant de pendre ses quartiers pour un peu de repos avant l'ouverture.

Elle se trouvait dans le salon, à rameuter les troupes en compagnie de Désirée qui semblait bien fière d'elle-même. Il entendit la fin de sa phrase et hocha la tête, scrutant la jeune fille de là ou il se trouvait. Une pièce de plus au puzzle?

Il s'avança un peu plus, s'inclina face à la Rouge, ignorant allègrement la blonde catin.


Ma Dame, lorsque vous aurez un peu de temps, j'ai un rapport à vous faire de mes investigations.

Discrètement, il lança un léger coup d'oeil à Désirée, puis replongea ses yeux d'ébène dans ceux de la Rouge. Il claqua des talons et prit la direction de sa chambrée. Un peu de repos bien mérité.

--Geoffroi



[On ne rentre pas de suite finalement… Je hais les femmes quand elles vont au marché.]


Les femmes, c'est toujours une source de problèmes. Toujours. D'ordre sexuel parfois, d'ordre sexuel à d'autres moments, ou encore d'ordre sexuel… Et toujours hystériques. Toujours… Quand ce n'est pas leur corps qu'elles veulent vous coller, ou qu'elles refusent de vous donner, leur corset mal adapté ou leur ventre un peu trop gonflé, c'est leur aumônière qui vous transforme en crétin.

Geoffroi est un crétin encore. Très souvent. Mais là, franchement, il commence à en avoir marre d'être pris pour un larbin. Même avec Désirée ça ne passe pas. Ca lui donne des envies de viol et de meurtre, c'est tout dire. Alors il regarde Mari, se passe les mains dans les cheveux pour ne pas les lui mettre dans la figure en public, crispe ses muscles pour ne pas lui sauter à la gorge, la fixe intensément pour lui clouer le bec même en pensée, et finit par exploser et courir derrière la gamine comme on frappe un punching-ball médiéval.

Il retrouve très vite la chevelure de feu, et ça tombait bien, il n'aurait pas supporté lui courir après pendant des heures. Il attrape la petite fille par le bras et la retourne violemment. S'accroupissant à son niveau:


Bon, écoute-moi. Si tu ne me rends pas ce que t'as pris, elle va hurler à la mort, me rendre fou, et j'vais finir par la tuer… Alors voilà ce qu'on va faire…

Il lui reprend brusquement l'aumônière, l'ouvre, saisit quelques piécettes qu'il met sans les compter dans la petite main et relève la tête.

Tu prends ta part, j'lui ramène son bien, elle ne verra pas ce qui manque, je peux rentrer, et tout l'monde est content! Pis si elle remarque quelque chose, j'lui dirai que j'les ai perdues en route.

Il se redresse, satisfait de lui-même, pose une main qu'on aurait pu croire paternelle sur l'épaule menue et lance d'une voix sentencieuse.

La prochaine fois, la gamine, évite les blondes… C'est les pires teignes qui existent…

Il hoche la tête, tourne les talons et revient vers l'étal où la catin l'attendait. Le visage est fermé. Juré, cette fois elle lâche un mot de trop, il lui flanque une gifle. Lui tendant la bourse, il siffle entre les lèvres:

Et maintenant, à la Maison, Mari...




--La_dame_rouge


[Entre deux eaux, près du Désir , près du Cerbère]

La Rouge observa attentivement la somme de Désirée et son air si...

Tiens, elle a cessé de lui offrir ses passes...

Qu'en déduit-elle? Difficile a savoir, car balayées par l'irruption de Baudouin de retour de chasse toutes ses interrogations s'évanouirent en fumée... Dans le silence de ses yeux. Elle passa une main tendre sur l'épaule de la jeune fille mais n'était déjà plus là. Plus concentrée, plus... Disponible. A la faveur d'un visage buriné et de manières encore de soldat elle reprit son interrogatoire taciturne en observant Baudouin et en réduisant l'espace qui les séparait. Elle se demanda fugacement si Jules serait comme ça, avec l'âge... Comme Lui.

Ainsi donc, tu es entier.


Tout va bien dans la tête cheftaine, le vieux Cerbère est rentré, alors même que le jeune vagabonde au bras d'une puterelle amoureuse et prend considérable retard. Un chaste sourire égaya le spectacle de son faciès, a l'écoute elle évita quand même les effusions et vint prendre son bras.


Dis moi que tu l'as trouvé.


Prier au moine...


Marine.
[ Marché ou sur les fesses.]

Marine Blanche avait pris de l'avance donc c'est tout naturellement qu'elle s'arrêta un petit moment pour reprendre son souffle car courir, c'est fatiguant et il faut la comprendre la pauvre aussi, elle a faim donc elle n'a pas autant d'énergie qu'elle devrait en avoir. Son petit coeur tambourine fort contre sa poitrine et dès qu'il se calma un peu, elle reprit la route quand soudain, elle sentit que quelqu'un lui attrape le bras mais sans qu'elle puisse faire quelque chose, il la retourna violemment. Pincée. Si elle s'attendait à une violente gifle de la part de l'homme, il n'en fit rien et même il s'accroupit à son niveau à sa plus grande surprise. Et quand il parla, elle l'écouta en silence et même, elle eût un peu de compassion pour lui, ce qui est chose rare chez elle et de toute façon, elle n'allait pas dire " Je m'en fiche ! Je la garde la bourse ! Débrouille toi" car il semble bien trop nerveux et elle n'a pas envie que ce soit elle qu'il tue. Impulsive la gamine, certe mais elle savait reconnaître ses interêts.

Il reprend brusquement l'aumôière, la petite ouvre grand les yeux quand il lui met des piécettes dans la main et sans compter, qui puis est ! Etait-elle en train de rêver? Elle le regarda se relever sans mot car elle est choquée par cette scène mais quand il lui dit d"éviter les blondes, elle hocha la tête avant de lui dire :


- Merci.

Pour les piecettes, pour ne pas l'avoir frappé. Elle le regarda partir avant de filer loin et pouvoir s'acheter quelque chose à ripailler.
Baudouin.
[Rose Rouge à la Rose Noire]

Il sent la main glisser contre son bras et penche sa tête vers la Rouge, grognon le vieil ours. Il lâche un râle à sa question et fronce les sourcils en hochant négativement la tête.

Ce gamin s'est volatilisé. Impossible de mettre la main dessus et il semble avoir assez de connaissances à la Cour pour que personne ne l'ait vu nulle part.

Las, il soupire et resserre son bras sur celui de la Rouge.

Je suis devenu vieux, je ne piste plus aussi bien qu'avant. Mais demain, j'y retournerai et j'irai à la Pourpre, s'y tu m'y autorise. Là, je trouverai bien quelqu'un pour me renseigner. J'en profiterai pour pactiser un peu avec le gardien, tenter de savoir ce qu'il trafic avec notre Désirée. Qu'en penses-tu?

Il lance un regard discret en direction de la jeune catin qui s'éloigne, puis de ses lèvres, effleure le front de la Rouge.

Maintenant, si tu veux bien, je vais me retirer dans ma chambre avant l'ouverture.

Tendre affection pour la maquerelle, séduction entretenue, il se sent las et s'appuie presque sur elle, plus qu'il ne la soutient. Vieux soldat, il n'en est pas moins homme et lance un sourire fatigué mais charmeur à la Rouge patronne.


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