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[RP] Maison close de la rose noire

--Liebault

__________

Il sourit. Il aime ce ton particulier qu’elle a de dire ce « Vous ». Elle sait qui il est, mais elle ne murmure pas son nom. Il hoche légèrement la tête, en signe de remerciement. Cette distinction le plait. VIP, je vous dis.
Il s’incline légèrement, marquant son respect pour la maquerelle, et murmure tout bas, pour ne pas troubler les premières conversations des clients.


Ma Dame, une requête particulière, ce soir.
J’aimerais passer la soirée en la seule compagnie de Marie. Est-elle disponible toute la nuit ?


Un nouveau sourire, et un regard qui crie « dis oui dis oui dis oui », comme un enfant réclamant un nouveau jouet.
Marie, aux courbes pleines et pleinement femme. Marie dont les courbes affolent les hommes, et qui quelques années plus tôt l’aurait complètement repoussé. Marie, si innocente et si affriolante à la fois.
Marie, il veut Marie. Mais, inquiet, il ne l’aperçoit pas.

Au pire, il lui restera Désirée, l’autre blonde qu’il aurait préféré rencontrer plus tard. Plus froide et hautaine, le baronet encore tout effrayé des femmes, quoi qu’il en dise, la favorite de la Rouge l’inquiète un peu trop pour qu’il s’y frotte.

Il veut Marie.
Et d’un sourire, il convainc la Rouge qu’il a largement les moyens d’exiger tout le temps dont dispose la sculpturale blonde.


__________
--La_dame_rouge


[Salon]

Remarquez comme la nature des femmes n'est simple. Celle de Rouge l'est peut être deux fois moins, avec ses yeux poudreux et ses lèvres closes, ses breloques aux poignets qui lui font comme des chaines qu'elle trainerait dans son sillage au carillon de ses gestes. Rouge ne dit que rarement Non, ou rarement Oui. La brièveté se doit d'être un tant soit peu travaillée, c'est une question d'attitudes, et pour la gent de sa maison: d'habitudes. Un simple mot ne laisse pas le temps à la contemplation de celui qui le reçoit, il tranche dans le vif, il expédie la converse. Rouge n'aime pas bâcler, et sans aimer parlementer de trop elle ne rechigne jamais à caresser du regard ceux qui l'écoutent.

Marie ne va pas tarder à descendre, votre attente sera prompte. La maison vous offre un verre pour vous accompagner jusque dans sa chambrée?

Et pour vous faire patienter, implicitement. La Rouge fait signe à Emilla avant même d'avoir une réponse, c'est qu'elle connait la nature des hommes. De grands assoiffés.. avant de se repaitre, ne faut-il pas se désaltérer?


--Marigold.
[Eclosion de la Rose d'Or]

A peine arrivée déjà envolée, Marie après avoir embrassé la main de Sa Dame monte les marches quatre à quatre son jupon retroussé. Une des chambrières l'attend déjà et l'aide à se dévêtir. La servante la rafraichit d'un voile d'eau de rose, afin de parfumer la peau délicate de la blondine, puis elle coiffe ses boucles blondes alors que la jeune fille enfile son jupon dessiné et confectionné par les Doigts d'Or. Ce dernier est long et fluide, de la soie rose pâle sur une sorte de tulle fushia, il est fendu jusqu'à mi-cuisse, mais cela ne se remarque que si l'on s'y penche avec plus d'attention. Tel un secret bien gardé en quelque sorte.
Marigold enfin coiffée et fardée très simplement, en même temps elles avaient que deux minutes chrono et on en est déjà bien à cinq là... , la jeune femme de chambre l'aide à agrafer son corset . Il est bien rigide pour rehausser sa poitrine peu généreuse, rose vif comme pour attirer l'oeil et l'emprisonner au creux du décolleté brodé de fil doré. Elle est prête notre Rose prête à entrer en scène..
Elle remercie la gamine de son aide d'une pièce d'argent, et prend la direction du salon. La blondine descend les marches comme d'autres plus tard les monteront, elle rayonne, elle ondule telle une liane. Elle sourit à la ronde ses yeux de jade rivés sur celle pour qui et par qui son cœur bat et vient d'ailleurs la rejoindre. La jeune fille adresse à la Rouge un nouveau sourire plein de respect et d'amour. Puis avisant Liebault et prenant garde à ne pas faillir à sa tâche, Marigold s'incline avec grâce devant le jeune baron. Et passant de l'un à l'autre.


Ma Dame... Je suis là, veuillez excuser ce léger retard. Monsieur, c'est un honneur que de vous avoir parmi nous ce soir ...


Baudouin.
[Chambre de Baudouin puis Salon]

Elle était déçue la Rouge et il le savait, il ne la connaissait que trop bien. Encore une fois, il avait failli. Mais ce n'était que parti remise, il savait déjà ce qu'il ferait le lendemain, retrouver l'anglaise qu'il avait croisé à la Noire avant de se rendre à la Pourpre pour enquêter. Le gardien ou quelques catins seraient peut-être au courant... Ce gamin devait bien être quelque part et il lui botterait les fesses lui même pour commencer et lui passer l'envie de recommencer.

Il fit couler un peu d'eau dans le broc qui était à sa disposition et se rafraîchit le visage. La Rose ouvrait ses portes et les pétales étaient prêts à être effeuillés.

Il glissa sa médaille d'Aristote sous son pourpoint pour que personne ne puisse la voir, vérifia qu'il était bien paré de ses armes, de façon ostensible. Il était pour faire peur à quiconque pensait passer outre les règles de la Rouge et il était aussi l'un des rares à pouvoir se promener armé dans le bordel.

La main posée sur sa vieille compagne de guerre, dépourvu d'une cape qui l'aurait un peu trop encombré dans sa charge, il descendit au salon et s'accouda au comptoir, faisant signe à la petite maîtresse des boissons.


Bonsoir Emilla, tout se passe bien pour toi? Pas de soucis? Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas, je suis là pour te protéger si besoin est, mais aussi pour te rendre service si tu en as besoin, d'accord?

Il lui fit un sourire tendre. C'était une gamine, ça se voyait, mais elle était charmante et elle faisait un peu plus ressortir le côté paternaliste du vieux soldat.

Et si tu pouvais me servir un verre d'hypocras, je te prie, tu serais adorable.

Prolixe le vieux bougre, plus que d'habitude. A croire que pour rassurer une gamine, il y mettait les formes. Son regard balaya la salle, scruta la Rouge, qui était toujours en beauté, Marie resplendissante ce soir avait du rose aux joues ce qui la faisait ressembler à une jolie pêche prête à être dégustée, Désirée... Un léger froncement de sourcil alors que ses yeux se posaient sur elle. Il était inquiet et n'arrivait pas à trouver toutes les réponses aux questions qu'il se posait. Il espérait, qu'avec le temps, la jeune femme tempérerait sa rancoeur et peut-être ainsi comprendrait-il ce qui se passait dans son coeur encore si jeune.

Faisant craquer ses doigts sur le comptoir, il dévisagea les deux clients qui se trouvaient là et attendit qu'ils trouvent chaussure à leur pied.


Anaon
[ Aux portes de la Rose ]

    Une silhouette s’est immobilisée devant la Rose et les bras croisés, elle observe d’un œil septique les êtres qui se pressent à sa porte. Une ombre parmi les ombre. Parée de noir, du cuir des cuissardes jusqu’au col de la chemise, elle se fond sur le mur crasseux qui a trouvé son appui. Un regard chemine sur les coches immobilisés. La noblesse en vadrouille? Cependant, plus que ce beaux monde c’est la bâtisse elle-même qui affirme sa réserve. Ni glauque ni accueillante, ni extravagante ni effacée. Une baraque de ce qu’il aurait de plus banal si elle n’était pas le bijoux de tant d’intérêt… Bordel, mais dans quelle foire elle a atterrit?!

    L’Anaon ne peut pas s’être trompée. Impossible. C’est bien là que devait avoir lieu son fameux rendez-vous. Cette maudite missive elle l’avait attendu pendant des jours, mais Le Boiteux avait faillit à sa légendaire efficacité. Son retard, doublé du voyage de la mercenaire n’a fait que retarder la précieuse annonce. Ce jour là, le petit homme a douloureusement compris qu’il y a certaine chose qu’il ne vaut mieux annoncer à l’Anaon quand elle a son absinthe dans le nez...

    Aujourd’hui l’échéance est passé depuis longtemps, mais qu’importe, la balafrée est belle et bien là. Ne dit on pas que l’espoir fait vivre, aussi frustrant soit il?

    Les azurites se plantent sur le visage d’un gamin qui garde l’entrée de l’antre. Des armes qui passent d’une main à l’autre. Frémissement des narines, crispation subtile. Voilà une idée qui n’est pas pour ravir la mercenaire. Fugace, l’idée de la fonction de cet établissement lui traverse l’esprit. Une pensée vite réprimée car bien trop déplaisante à son gout.

    Une main passe sur son menton et de la pointe des doigts elle redessine pensivement la balafre qui lui scie le visage. La garce avait bien prévue son coup, l’envoyant dans cette baraque qui est certainement la seule de ville où il faut céder les armes. C’est pourtant sous estimé les ressources de l’Anaon. La main quitte les traits tirés de son visage pour venir lisser les deux tresses qui pendent sur son épaule. La femme cède enfin au mouvement.

    D’un pas lent, elle traverse la rue qui la sépare de la bâtisse se rapprochant de l’entrée, toutes distances gardées. Plus elle est loin du vivant, mieux elle se porte. Les talons se plantent là, à quelque pas du petit perron. Sans gène, un regard s’attarde sur le couple singulier qui lui fait face. Elle ravale un rictus de mépris. Pitoyable humanité... Une œillade discrète cherche à découvrir ce qui se cache après le sas. Arf, saleté de rideaux! L’Anaon reprend calmement sa pose, droite et bras croisés, solidement campée sur ses hanches. L’austérité même. Une statue serait plus avenante que ce visage froid comme une tombe. Le jour où l’on payera ses sourires, peut être qu’elle en fera.

    Puisqu’il faut attendre, elle attendra. Malgré tout, deux prunelles insistantes ne manquent pas de se planter sur le visage du gardien.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
--Eden


[Devant la porte]

La noblesse précède, la putain patiente. Les deux hommes s’avancent, livrent leurs armes. Lieu rassurant où la lame blanche se fait absente.

Un homme l’invite à s’avancer et elle s’exécute.

Bonsoir, je me présente Eden je me suis entretenue avec la Dame Rouge pour réaliser une petite animation ce soir. Présentation suffisante, ou trop légère.

La main s’active, un signe, une pression sur la laisse. Avance donc mon chien.
Elle s’approche du sac, l’ouvre. En son sein, aucune arme sinon des bougies, quelques cordes, un verre et quelques petites broutilles. Matériel de jeu.

Vous pouvez fouiller si vous le désirez. Il n’y a là aucune arme. La Dame Rouge…peut s’entretenir avec moi que je sache…Comment m’organiser ?

Le chien découvre alors ce qui se trame et son regard se fait égaré. Malgré cette inquiétude, Eden se veut impassible. Distante, elle ne lui accorde aucun geste. Toute chose à son moment. Il aura le sien.

L’esprit s’enflamme, l’envie de découvrir ce lieu l’anime plus que de coutume.
Une pointe de crainte….Et si son art déroutait, dégoutait, éveillait le mépris ? Le visage se crispe d’une moue d’appréhension.

Où pourrais-je mettre mes affaires et les siennes…

Oui, le chien se trouvera sans cet artifice. Son corps qui a le don de la faire tremper, sera exposé…Peut être qu’elle le partagera…Qui sait.
--Liebault

__________

[Salon]


Il sourit à la Rouge. Cette femme a un indéniable sens des affaires que, gestionnaire invétéré, il ne peut qu’apprécier. Si cette femme pouvait être sa mère, au lieu de l’éthérée soumise que son brutal de père avait épousée, il aurait été certain que son héritage serait fructifiant. Fort malheureusement, il était à peu près certain de trouver les terres paternelles bien plus pauvres que celles dont il avait déjà la gestion « pour t’entrainer, fils, lève une armée ».

Avec plaisir, ma Dame, un verre d’hypocras serait très désaltérant, si demoiselle Emilla en a près d’elle.

Il sourit aussi à la jeune serveuse, puis releva les yeux. La divine blonde, parée de rose éclatant, descendait les marches. Si douce et femme dans cet ensemble. Si affolante déjà pour le jeune homme habitué à la fraiche tendresse d’une femme épousée pucelle, ou à la virile passion des hommes. La tâche dorée s’éclaira d’envie, et aussi un peu d’inquiétude. Ce soir, il affrontait une femme, une vraie. Et il comptait bien apprendre à la satisfaire !
Il saisit la main de la blonde, et se courba. Dans un vrai baisemain, on ne pose pas ses lèvres. Il se risqua à effleurer la pulpe des doigts.
Relevant le regard, la tâche dorée se régala du délicat minois, et se redressant, il murmura :


Marie, c’est un plaisir !

Il se pencha vers Emilla :

Ma petite Emilla, servez à Marie un verre de ce qu’elle souhaite, et à votre Dame également. Je gage que vous connaissez leurs désirs comme personne !

Il brûlait déjà de poser ses doigts sur la taille de la blonde, mais il voulait s’assurer de l’assentiment de la Rouge, et se défaire vite de son argent. Une fois ce détail réglé seulement, il se sentirait libre et pourrait se concentrer sur la magnifique catin.

__________
--Boetalon
[de l'entrée au salon]

Le jeune Italien passa le seuil de la porte apres avoir confié ces armes au gardien, il profita pour regarder autour de lui et admire le décor de la maison..

Il arriva dans le salon, y'avait deja du monde, il les salua avec un sourire.


[dans le salon..]

La premiere fois que le jeune vicomte entra dans une maison close,pourtant en Italie c'est pas se qu'il manquait,mais le jeune Italien est tellement curieux et veux tout découvrir par lui meme.

En regardant la piece, il voit les dames, elles sont si ravissantes, faut dire que la Dame Rouge a fait de bonne selection et surtout tres bon gout.

Le jeune italien patienta donc, que quelqu'un remarque sa présence et qu'on le recoive.


Hop là les gens, merci d'attendre Geoffroi pour dire que votre perso entre!
Modo Breiz
--Geoffroi



[Porte - Salon pour client récalcitrant - Re porte...]



Un instant, juste un instant, il aurait pu croire que tout ce beau monde qui le fixait et attendait d'entrer, n'était là que pour lui. Mais Geoffroi n'a pas encore développé cette mégalomanie que lui confèrera la terrible violence qu'il exercera sur Désirée, et pour le moment, il cherche à gérer la circulation en bon agent de bordel.

Liébaut happé par la Rose et ses désirs, il s'apprête à faire entrer l'autre homme quand celui-ci lui confie ses armes sans un mot et franchit la porte. Abasourdi, Geoffroi baisse les yeux sur le "colis" dans ses mains, relève la tête, regarde la jeune femme qui lui parle, regarde la porte, grogne, puis marmonne:

Je reviens m'dame !

Un peu énervé, il pose les armes sur le coffre destiné à les recevoir et passe la tenture qui sépare le sas du salon. Voyant le gars debout dans le salon, il se colle à lui par derrière et lui susurre dans l'oreille:

Messire, je n'sais pas qui vous êtes, mais vous pourrez être un prince que la prochaine fois que vous entrez sans mon accord express, je vous ressors direct par le cou…

C'est facile de parler. Si ç'avait été un prince, Geoffroi aurait sans doute plié l'échine. Mais il voit bien que ce n'est pas le cas ici, et affirme donc son pouvoir, parce qu'il est gueux certes, mais LE gardien de la Rose maintenant. Il ne faut pas trop le mettre en colère, il a déjà bien du mal à gérer le cas Désirée hein..

Sa mise au point faite, il reprend sa place, sourit à nouveau à la jeune femme, jette un regard aux fesses de l'homme qui l'accompagne, puis finit par lui répondre.


Le bonsoir donc, Dame Eden, et pardonnez ma petite absence…

Il jette un regard plus de curiosité qu'autre chose à l'intérieur du sac qu'elle lui tend, ne comprend pas à quoi tout ce matériel peut servir, mais se redresse tout sourire. Après tout, si ça rapporte de l'argent à la Rose, que demande le peuple?…

Donnez-moi vos affaires, je les mettrai dans le coffre des armes.

Et il joint le geste à la parole, rangeant les armes de l'italien pressé et faisant un peu de place pour le reste. L'étrange couple enfin entré, il se tourne vers la dernière arrivée qui ne cesse de le fixer et l'observe à son tour, intrigué par la balafre sur son visage. Cette femme n'a rien ni d'une noble ni d'une invitée, aussi se mit-il immédiatement sur la défensive. Une main sur la dague à sa ceinture, parce qu'un gardien de Bordel désarmé est un gardien mort, il lâche.

Vous attendez quelqu'un, vous cherchez quelque chose?



Anaon
[ A la porte, on montre les crocs ]

    Derrière le regard vague, l’esprit fulmine. Réflexions en ébullition, elle se remémore tout ce qu’elle sait de la blonde, de cette ville, leur conversation afin de savoir où elle va mettre les pieds. Si son visage n’était pas muré dans son inexpression coutumière, pour sûr il tomberait en déconfiture. La mauvaise surprise, elle la flaire à plein nez… Bien que de surprise, il n’en sera plus question. La garce a joué ses plus belles cartes et l’Anaon à un temps de retard, et ce dans tous les sens du terme. Pourvu que la chance soit de son côté. Il ne serait pas bon pour son humeur qu’elle ai fait tout çà pour rien.
    S’en remettre au hasard… voilà une chose qui insupporte au possible une femme de sa profession.

    Elle voit sans le voir ce regard qui se pose sur elle et elle accueille d’un clignement de paupière la phrase qu’on lui adresse. Reviens sur terre ma fille. Le silence s’installe, quelque seconde, le temps que la mercenaire se remettent des ses pensées. Les azurites dardent le jeunot d’un œil réprobateur.

    Les lèvres consentent enfin à se délier.

    _ De loin je voyais pas assez votre tête…

    Silence. L’Anon, ou l’art de faire bonne impression. A ton avis coco, planté devant l’entrée, tu crois que j’espère quoi? Les prunelles glissent sur la taille du jeune homme et sur la main qui a trouvé son appui sur la garde d’une dague.

    Les bras de l’Anaon se décroisent et ses mains se posent sur le cuir de sa ceinture. Les pupilles retournent se loger dans leur équivalent. Bref haussement d’épaule.

    _ Je voudrais rentrer… tout simplement.

    D’un geste de la senestre, elle tire un pan de son manteau dévoilant de même une dague, là où l’épée sommeil habituellement. Prête à s’en défaire, elle fait mine d’approcher la main de la boucle qui la retient à ses hanches.

    Un sourcil se redresse sur son front. Alors?

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
--Emilla_kair_d_ancle


[Comptoir : l'hypocras s'évapore]


Premières commandes et déjà les avertis de l'hypocras sont à la recherche de l'onde ambrée. Prenant une des bouteilles qu'elle réserve pour sa qualité, Emilla prépare trois verres qu'elle apporte avec discrétion à la Dame Rouge, son invité et le Bouton d'Or de la Rose. Les gestes sont comme toujours élégants, silencieux et effacés, pour faire en sorte que les boissons soient apportées sans gêner aux conversations.

Revenant alors au comptoir, Emilla apperçoit le grand moine qui semble avoir noté sa présence finalement dans la Rose et vient lui parler. Le regard de jade est méfiant de nature mais doux pour dissimuler ses craintes. Tout nouvel arrivant dans son microcosme passe au crible de sa défiance pour se faire cataloguer avec soin et permettre au petit caméléon de calquer ses réactions sur la loi du risque minimum. Celui là, la Rouge lui fait confiance, c'est criant. Et ça c'est un bon point qui lui offre la chance de l'entendre lui répondre.

Tout va bien, pas de soucis. Promis je vous ferai signe, s'il y a un problème pour la Rose.

Oui, bon, elle est pas causante au premier abord, tous s'y sont frottés. Mais au moins elle répond de bonne grâce, tout en servant un nouveau verre d'hypocras et en ruminant intérieurement contre le gardien. Pourvu que la Rouge accepte de la rembourser pour les bouteilles achetées en urgence, sinon elle devra continuer un moment à laver ses jupons du matin pour le soir. Dire qu'elle avait presque la somme enfin pour une tenue de rechange...


--Geoffroi



[A la porte, le chef de meute c'est moi. Au moins ça…]



Cette fille ne lui inspire pas confiance. Bien loin de là. Elle veut entrer, la bonne affaire. Tuer? Voler? Se trouver une catin ou un mâle? A-t-elle les sous pour ça d'ailleurs?

Les yeux se font inquisiteurs. Mais malgré son fort désir et sa grande imagination, Geoffroi ne voit rien à travers les vêtements. Ni d'autres armes éventuelles, ni la taille de la bourse, ni les formes de la femme à la balafre. En fait, Geoffroi est assez embêté, sur ce coup…

Il s'entête dans sa position, la main sur sa dague. Il réfléchit grave. Cette femme se paie sa tête, il en est certain. Mais, si c'est vraiment une cliente potentielle, la Rouge ne sera vraiment pas contente qu'il la vire sans ménagement…


Vous voulez entrer, c'est génial… Pour faire quoi exactement?

La question qui tue. Aurait-il pensé la poser à Liébaut ou même l'autre gars? Sans doute pas, mais dans ce cas, cela lui laisse le temps de réfléchir un peu plus. Pas que ça change grand chose, dans l'état actuel de ses neurones...



Anaon
[ Porte et interrogatoire. Pourquoi c’est à moi de répondre? ]

    Ces armes? Elle les lui cèdera en temps voulut, dague et poignards, se sera déjà bien. Sa bourse? Enfouie dans l’aumônière qui pend à sa hanche. Fournie sans être remplie. Malgré les apparences l’Anaon n’a pas toujours été ce qu’elle est désormais. Elle a sut mener sa barque et aujourd’hui encore elle récolte les fruits de son ancienne prospérité. Pourtant l'argent lui importe désormais bien peu, temps qu’elle est de quoi grailler et satisfaire ses envies d’alcool. Elle ne demande rien de plus…

    Ses courbes? Celle d’une femme qui a déjà traverser les ans. "Sculptée de ces formes des femmes nés pour être mère, atouts de celle qui préfèreront se vautrer dans des draps de catin"*. D’une trentaine à peine passée, elle a su tailler son corps à son avantage, celui de la musculature souple et endurante. Certes, si la mercenaire doit impressionner se sera plus par son allure que sa carrure. En terme de force pure, elle résisterait certainement à bien peu d’homme. De cela, elle en est parfaitement consciente et c’est en çà qu’elle est redoutable... Combles tes faiblesses, aiguises tes points forts.

    C’est alors que La question survient. Pourquoi? Bah, pour tailler du jambonneau pardi!

    Voilà une pensée qu’elle garde bien sagement derrière ses dents même si ses lèvres en frémissent. L’Anaon apprendrait t’elle à tenir sa langue? Faut pas pousser non plus. Juste qu’un brin de raison, çà ne fait pas de mal de temps en temps, aussi tentant soit-il de jouer avec la patience des gens.

    La brune demeure de marbre. Si elle lui avouait qu’elle est venue ici sous les directives d’une blonde - dont elle aspire ardemment à faire brûler la tignasse - et que celle-ci s’était bien garder de lui dire dans quel genre d’endroit elle allait foutre les deux pieds, pour sûr, le gardien se payait bien sa tête. Une perspective que l’Anaon voudrait éviter par-dessus tout.

    Elle lâche alors sa réponse d’un son assurance toute calme.

    _ J’ai rendez-vous ici même. Je dois rencontrer quelqu’un…

    Sauf que çà date de plusieurs semaine, mais çà, elle se garde bien de lui dire. Il parait que la nobliote adule particulièrement l’établissement et l’Anaon espère qu’elle s’y trouvera ce soir même.

    L’aîné toise son cadet. Aller gamin! Soit gentil, promis y’aura pas de grabuge! ... ?

    Les bras se recroisent, s’accompagnent d’un soupire. Les paupières se ferment l’espace d’un instant.

    _ Ne me dites pas que j’suis plus louche que les deux coco qui viennent de passer!

    Soupçon d'impatience?

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--Geoffroi



[A la porte - Parce que c'est moi le chef, pardi ! Enfin quand la Rouge n'est pas là…]



Mais bien sûr que si, t'es plus louche que les deux autres: t'as vu ta gueule?…. Et puis, t'as vu comment t'es sapée? Elle est où ta robe de soie? Il est où ton manteau d'hermine? Oui bon, c'est encore l'été, m'enfin c'est un Bordel qu'a la classe, ici! Pense celui qui ne l'a pas du tout…

La Rouge lui avait bien dit, quand elle l'a engagé: Mon petit Geoffroi - et quand elle l'appelle comme ça, maman, c'est jouissif… - tu ne fais entrer que les nobles dans la Maison. Ou ceux qui ont de quoi se payer mes filles. Il essaie tant bien que mal d'appliquer cette règle, le gardien mais il faut dire que, sans pouvoir vérifier les bourses, il ne peut se fier qu'aux apparences. Et celles de la dame en noir sont troublantes.

Il soupire en exagérant délibérément la pose, regard levé un bref instant vers le ciel obscur. Puis il le baisse à nouveau sur la femme.

Hélas madame, je dois bien avouer que si: vous ne correspondez pas au profil que je fais entrer depuis que je travaille ici…

Qu'est-ce qu'il est diplomate, ce petit… Il fait un pas vers la balafrée.

Néanmoins, je vous laisse le bénéfice du doute.. Donnez-moi déjà cette arme que je vois, et vous pourrez entrer après une fouille minutieuse de ma part.

Il faut bien qu'il en profite un peu, tout de même. C'était prévisible.





Anaon
[ Porte… encore ]

    Elle accuse le dédain qu’il lui porte sans broncher : On finit par ne plus s’offusquer de la routine. Il daigne reposer les yeux sur elle pour lui sortir une phrase avec un ton presque trop complaisant pour être honnête. Paye toi ma tête, mon gars! Pas le bon profil. J’t’en referais bien un beau de profil, moi si je voulais pas éviter les embrouilles!

    Il s’approche, elle le fixe, l’écoute et se crispe. Une fouille minutieuse. Les narines se dilatent, la mâchoire frémit un instant. Les hommes, elle les hait. Les femmes, elle les hait. Leur contact lui est des plus insupportable. Malgré cette fermeté naturelle qui lui fait du visage un mur sur lequel l’émotion n’a pas sa place, il ne faut pas être un génie pour comprendre que cette perspective lui déplait.

    Les azurites s’agrippent à son regard. Trouver le moyen d’échapper à ses mains. L’esprit s’échauffe. La frustration se fait sentir alors qu’elle sait pertinemment qu’elle ne pourra pas éviter la fouille. Il fut un temps où elle serait rentrer sans autre forme de procès… mais il suffit d’une balafre pour faire toute la différence. La tenue de bonne facture, masculine certes, mais ouvragée semble ne pas suffire à convaincre ses rencontres qu’elle n’est pas qu’une vulgaire gueuse. Ce n’est pourtant pas le moment de regretté le passé aussi regrettable soit-il.

    Elle sert des dents. Elle n’aura pas d’autre choix que de sentir sans broncher ses mains se balader sur son corps. Damned! La balafrée cède un regard incendiaire au cerbère. Les mains débouclent la sangle de sa dague d’une rage contenue, défont le nœud qui la fixe contre sa cuisse et la lui tend d’un geste brusque. Avec la même douceur elle dégage le poignard logé dans la manche de son manteau et dégage celui qu’elle garde lové contre ses reins. L’armurerie sur patte abandonne ses pièces les plus évidentes. Elle espère en son fort intérieur que le jeunot en sera satisfait et qu’il la laissera passer sans aller plus loin.

    Les bras se croisent une fois de plus sur sa poitrine dans une pose plus fermée que jamais, alors que pose sur lui son regard des plus noire. Un effort monumentale pour gardé le ton le plus neutre possible.

    _ C’est bon? Satisfait?

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