Marcello.
[ Chambre 5...]
Un peu avant qu'elle ne s'approche de lui, Marcello crut percevoir chez Marigold une légére hésitation, une infime expression d'anxiété sur son visage d'ange tombé du ciel. Le soldat fronça imperceptiblement les sourcils. Des mois passés à s'entretenir uniquement avec ses lieutenants l'avait sans doute rendu plus brutal dans ses propos qu'il ne l'aurait voulu, et les dernières maisons closes qu'il avait fréquenté étaient toutes peuplées de catins à la peau dénudée et à la conversation quasi inexistante. L'aurait-il effrayé sans le vouloir?
Alors qu'il observait sa sensuelle avancée, Marcello chassa ses sombres pensées, détendit les traits de son visage, accrocha un sourire impatient au coin de ses lèvres, et caressa d'un regard gourmand chaque centimétre du corps de Luce. Certes, les pensionnaires de cette maison étaient sensés être totalement dévoués à leur clientèle, mais de là à les soumettre par la force...Et puis cette fille, elle n'était pas comme toutes ces catins qu'ils avaient croisées. Elle était douce, craintive, fragile, de celle qu'un homme comme lui aurait pû briser d'une seule main. La dernière chose qu'il désirait était lui faire peur. Lorsque Marigold arriva à sa hauteur, Marcello leva lentement les yeux et les planta dans les siens, en même temps qu'il prenait ses mains dans les siennes et embrassait un à un chacun de ses doigts.
Un peu avant qu'elle ne s'approche de lui, Marcello crut percevoir chez Marigold une légére hésitation, une infime expression d'anxiété sur son visage d'ange tombé du ciel. Le soldat fronça imperceptiblement les sourcils. Des mois passés à s'entretenir uniquement avec ses lieutenants l'avait sans doute rendu plus brutal dans ses propos qu'il ne l'aurait voulu, et les dernières maisons closes qu'il avait fréquenté étaient toutes peuplées de catins à la peau dénudée et à la conversation quasi inexistante. L'aurait-il effrayé sans le vouloir?
Alors qu'il observait sa sensuelle avancée, Marcello chassa ses sombres pensées, détendit les traits de son visage, accrocha un sourire impatient au coin de ses lèvres, et caressa d'un regard gourmand chaque centimétre du corps de Luce. Certes, les pensionnaires de cette maison étaient sensés être totalement dévoués à leur clientèle, mais de là à les soumettre par la force...Et puis cette fille, elle n'était pas comme toutes ces catins qu'ils avaient croisées. Elle était douce, craintive, fragile, de celle qu'un homme comme lui aurait pû briser d'une seule main. La dernière chose qu'il désirait était lui faire peur. Lorsque Marigold arriva à sa hauteur, Marcello leva lentement les yeux et les planta dans les siens, en même temps qu'il prenait ses mains dans les siennes et embrassait un à un chacun de ses doigts.
Citation:
Je ne sais si vous avez noté la flamme à l'entrée mais elle permet de signaler si vous acceptez ou non d'être dérangé durant la nuit. Éteinte personne ne troublera nos étreintes, allumée n'importe qui pourrait venir nous observer...
Je ne sais si vous avez noté la flamme à l'entrée mais elle permet de signaler si vous acceptez ou non d'être dérangé durant la nuit. Éteinte personne ne troublera nos étreintes, allumée n'importe qui pourrait venir nous observer...
Suivant du regard l'endroit indiqué par Luce, le vicomte ne put retenir un bref éclat de rire.
- N'importe qui...voilà qui laisse un bien grand nombre de possibilités...lança-t-il d'un ton mi tenté, mi amusé, alors que la belle s'asseyait à ses côtés.
- Que m'importe la présence ou non de voyeurs en ce lieu? L'essentiel se passe entre toi et moi, et le reste n'est que détails...
Reprenant son verre, il but une petite gorgée, avant de reporter son attention sur Marigold, soudain étrangement anxieuse. Doucement, Marcello lui caressa la joue, parcourut du doigts le galbe écarlate de ses lèvres, et ce faisant ajouta dans un murmure:
- Cela dit, si cette bougie doit te déranger, ne serait-ce qu'un peu, il te suffit de me le dire, et j'irai l'éteindre à la seconde.
Laissant sa main courir sur le cou de Luce, il sentit sous sa peau naître le léger frisson qu'il déclenchait, et sourit doucement. Un sourire qui se figea la minute suivante, lorsque dans un souffle Marigold le supplia:
Citation:
Ne me demandez pas de vous tourner le dos et ne me faites pas de mal...
Incrédule, Marcello s'écarta brusquement de la belle, qui à présent fixait obstinément le sol, et alors qu'avec une extrême douceur il posa les doigts sous son menton et la força à lui faire face, il s'aperçut des larmes qui brusquement s'étaient mises à noyer son beau regard.
- Cara luce, saches qu'il n'est pas dans mes habitudes de forcer une biche à se soumettre.
Il s'interrompit un court instant, et l'attira à lui pour lui prendre doucement les lèvres.
- ...Et que celui ou ceux qui ont osé te faire mal seraient morts dans d'atroces souffrances si à cet instant je les avais devant moi... ajouta-t-il à voix basse, pendant qu'avec tout autant de douceur, il posa ses mains sur ses épaules, et s'allongea sur la causeuse en l'entraînant avec lui.