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[RP] Maison close de la rose noire

--La_dame_rouge


[bar, puis entrée]

Elle tique, imperceptiblement. De retour ? Et Geoffroi, où était-il alors ?
La Rouge, qui pensait que Baudouin lui avait amené la fille et le nouveau courtisan précisément parce que son jeune suppléant était de service et n’abandonnait pas la sacro sainte porte, cacha son mécontentement en sirotant sa boisson.
Elle se força à patienter, son regard effleurant tour à tour catins et courtisans, clients et visiteuses.
Elle but lentement, le verre au creux de sa main, observant scrupuleusement le petit monde sur lequel elle régnait. La soirée s’avançait, et la recette serait bonne.

Son verre terminé, elle le déposa sur le comptoir et rejoignit la porte, le pas altier. Passé le lourd rideau, elle avisa Baudouin, et murmura, profitant de la relative intimité qu’offrait le sas pour poser une main sur son bras :


La fille ?

Puis, après une pause :

Le bruit ?

Le bruit surtout était sa préoccupation première. Son établissement jouissait d’un renom assez important pour que sa discrétion lui conforte pignon sur rue, ou presque. Paradoxal ? Certainement. Mais ce renom valait que la discrétion demeure. Par n’importe quel moyen.
____________
Rouquine
[un coin du salon, puis alcôve de Judas et Iris]

Elle l'écoute lui raconter sa vie, patiemment malgré l'urgence de le ramener à son client. Il faut dire que tout attirant qu'il soit, la jeune catin n'a pas particulièrement hâte de se donner en "spectacle" à un voyeur qui risque de demander des choses désagréables, ou même douloureuses à subir....

S'ils ont envie de regarder, ça ne me pose pas de problème.

Sourire amusé, sourcil arqué. C'est bien un homme ça, de parler comme s'il avait le choix. Le choix de partir, oui, encore. Mais pas celui de ce qu'il fera s'il reste....

Encore heureux, pour un courtisan, répond-t-elle d'un ton taquin.

Mais le voilà qui fronce les sourcils, et la jeune ribaude se reprend.



Par contre... une femme soumise dis-tu ? Mnnnh, je ne pense pas qu'il ne s'en tiendra qu'à mater.


Mater ? Comme on mate un cheval récalcitrant ? Les yeux bleus de Rouquine s'ecarquillent quelque peu. Mais c'est qu'il l'inquiète, là....

Quoiqu'il puisse se passer, je ne laisserais rien de dommageable t'arriver, Rouqine.

Elle sourit, légèrement rassérénée. Même s'il se trompe, même s'il faudra bien qu'il obéisse, c'est rassurant de savoir qu'il ne prendrait aucun goût à lui faire quelque dommage que ce soit. Peut-être retiendra-t-il ses gestes, même...

Merci, Dante. Je pense que tu plairas aux femmes d'ici. Enfin, je le saurai très vite...

Il l'entraîne, en mâle visiblement habitué à dominer les situations, et elle suit de bonne grâce. Il y a quelques minutes encore, elle portait le poids d'une situation fort compliquée sur ses frêles épaules. Le poids de son bras, bien plus léger, l'a remplacé. Dante a pris le fardeau. Bon signe, songe-t-elle. En tout cas il sait que son intérêt est de lui plaire à elle, assez pour qu'elle le recommande à la Rouge.

Arrivée devant l'alcôve, elle sourit à Judas et Iris, non sans quelque fierté.


Sieur Judas, damoiselle Iris, je vous présente mon compagnon pour votre plaisir : Dante.

Et de laisser le courtisan les saluer pour se tourner vers le bar et lever le bras.

Il est temps de trinquer, je crois ! Soeurette, par ici ?

Oui, elle a vu le regard envieux du petit nouveau vers le comptoir, et lui fait savoir d'un clin d'oeil discret quand leurs regards se croisent. En bonne catin, elle observe toujours les hommes, guettant leurs moindres envies. Celui la n'est pas client ? Et alors, déformation professionnelle, ms'ieurs dames.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[comptoir puis alcove]



Emilla apperçoit l'appel de Rouquine et sort de derrière son comptoir, approchant à petit pas de l’alcôve qu'elle redoute. Elle en profite pour détailler le nouveau, petit caméléon en mode défensif et furetage. De quel gabarit est fait ce nouveau? On verra bien en attendant, elle se tourne vers le groupe, un peu en retrait pour éviter les doigts de ce client qui la met mal à l'aise.

Que désirez vous boire ?


Fleur_de_jade
[Resolution...]

La petite brune gisait sur el sol, ses prunelles de jade figée sur les pavés qui constituait la rue, elle vient alors à passer doucement sa main sur sa joue, essuyant ce liquide pourpre qui ne cesse de couler, ruisselant comme une larme jusque dans son cou d’albâtre...

La voix masculine reprend, il parle d'un bordel, alors c’était donc ça la lumière, elle déglutie et pense déjà à fuir, mais fuir pour aller ou? Il faut bien se rendre compte d'une chose c'est que Jade n'a rien, plus de parents, pas d’ancêtres, pas d'amis, pas d'amour...rien...juste elle et ses peurs multiples qui lui empoisonnent la vie...

Lorsqu'il s'approcha elle tenta de se reculer, oui elle avait peur, petit être fragile, brisée...elle retient un couinement au moment ou il lui relève le menton, ses prunelles le fixant d'un air mis apeuré , mis curieux...elle finit par hocher la tête à la proposition, après tout elle n'a rien, et si elle peu gagner un peu d'argent, sauf qu'un soucis demeure...elle est encore pucelle...

Elle tente alors de se relever et retombe aussi sec, son coude venant à heurter le sol, si elle continue ainsi elle risque de s'abimer, et pas qu'un peu. Elle déglutie à nouveau, se racle la gorge, parler encore...elle déteste ça..parler...sa voix est douce, cristalline, presque naïve, en fait non pas presque, elle l'est...

- Je...je n'ai nul part ou aller j'accepte mais je...euh...suis...encore...

Ne parvient pas à terminer sa phrase, elle à bien trop peur de la réaction du garde, on sait jamais...avec les hommes maintenant elle se méfie...
Baudouin.
[Porte, Sas...]

Le vieux portier détaille la jeune fille. Abîmée, fatiguée, nerveuse, apeurée. Elle semble bien l'être en effet. D'un côté, il voudrait la prendre dans ses bras et la rassurer, de l'autre, il sait qu'il ne peut pas, alors, l'attirant par les épaules pour ne plus effrayer le client potentiel qui pourrait frapper à l'huis, il l'attrape par les épaules et l'entraîne vers l'intérieur, le tout avec douceur, toujours pour ne pas lui faire peur.

Il farfouille dans son pourpoint et lui tend un mouchoir propre, lui souriant gentiment, une fois l'huis clos. Allons, dis-moi ton nom, ma belle. Moi, je suis Baudouin, c'est moi qui veille sur la maison.

Un bruissement de jupons, un bras qui se pose sur le sien, l'électrisant, une voix chaude et impérieuse. La Rouge est là. Posant ses yeux noirs sur la maquerelle, il hoche la tête.


La fille est en lieu sûr, endormie ou évanouie, j'attends le retour de Geoffroi pour aller m'occuper d'elle, il ne devrait plus tarder.

Mais en voici une autre de fille.

Et doucement, de pousser la jeune pucelle vers la Rouge.

Peut-être une potentielle... à vous de voir ma Rouge. Mis à part des légères blessures et contusions, et la faim qui l'a terriblement amaigrie, elle semble avoir du potentiel la petite.

Il regarde à nouveau la jeune fille, la main sur son épaule, protecteur.

Quand au bruit, il est résolu, un soûlard qui se croyait jour de foire, mais il s'en est allé.

Il fait exprès de ne pas parler de la donzelle, pourquoi la mêler à cela. Des gens qui volent pour manger, il en a vu des tas dans sa longue vie, ce n'est pas du vol pathologique. Rien ne dit qu'une fois le ventre plein, elle ne sera pas la plus douce des jeunes filles sans aucune intention de voler. Et puis il valait mieux qu'elle soit ici, plutôt que dans une geôle sur le point d'avoir une main en moins.
--Marceau


[Quatre Bains]

Qu'il est bon de se charger des jeunes filles, car Justine en est une. Elles sont plus difficiles à rassurer qu'une matrone bien aguerrie aux plaisirs de l'amour mais tellement plus agréable à lutiner.

Le Marceau se concentrait sur sa cliente, ses doigts de fée comme les appelaient certaines clientes, agaçaient le bouton de la jeune fille. Tantôt lent, effleurant le renflement. Tantôt plus rapide, le titillant légèrement. Toujours une pause entre chaque caresse pour que la cliente en redemande. Il fallait se faire désirer, sa place était en jeu tout de même, sans compter qu'avec une jeune fille il ne fallait pas brusquer les choses. Souvent elles n'étaient pas habituées aux plaisirs de l'amour. De temps à autre il quittait la chaleur pelvienne pour taquiner sa hanche, exerçant une pression pour la mener contre son corps tendu par son envie d'elle. Afin de ne pas la brusquer, la main aventureuse gagnait la croupe de la jeune fille, caressant les courbes qui l’affolait de plus en plus. Garder son calme était vraiment le plus dur dans ce métier. Puis, une fois bien détendue, il pouvait à nouveau aller taquiner le bouton pour remettre la demoiselle dans tous ses états, du moins le pensait il.

Pendant ce temps la bouche du courtisan ne chômait pas, pas de répit pour les pointes offertes. Alternance des plaisirs. Ne jamais ignorer un sein par rapport à l'autre, on ne sait jamais il pourrait y avoir des jaloux. La langue est agile et tentatrice, elle goute doucement puis se fait absente pour contourner la cime. Vint alors le temps de la rapidité d'exécution où elle se fait aider de ses amies les dents pour maintenir l'objet de son désir, il pourrait essayer de s'enfuir, et alors là elle s'en donne à coeur joie, elle est tout à coup gourmande en savourant l'entièreté de la chair offerte ou discrète en la caressant de son bout.

De temps à autre les prunelles du jeune homme sondaient sa cliente pour savoir ce qu'elle ressentait et adapter les caresses à son comportement. Il pensait ne pas trop mal se débrouiller vu les mordillement et gémissement qu'elle lui offrait. Cependant il devait lui offrir plus pour qu'elle s’abandonne totalement.


--Samesarha



[Dans la chambre close suite]


Bon rester immobile a réfléchir a la situation, n allait pas l aider... même si elle était encore dans le coton, que le brouillard s’effaçait doucement de sa tête...
Ses membres reprenaient lentement la mobilité suffisant pour se lever sans vaciller...

C'est alors que samesarha avec une douceur se leva et marcha cette fois comme un automate vers la porte, elle devait sortir... partir, ne pas rester ici, ça lui rappelait tellement le domaine. La où...

Et comme une folie passagère... la jeunette se mit à frapper a la porte de plus en plus fort, criant... implorant de la laisser sortir...
La rage s'empara d'elle, une rage paralysante... elle glissa sur le sol, à genoux et sanglota, fatiguée de se battre, de lutter pour une liberté qu'elle n'avait de toute façon jamais eu...

Une vague de désespoir l envahi...
--Dante.


[ ALCÔVE, PRÉSENTATIONS ]

Rouquine semblait étonnée, voir amusée par la réponse de Dante. Il chercha dans ses mots ce qui pouvait être si amusant et resta quelques instants perplexe,
songeant qu'il lui faudrait sans doute apprendre le règlement de la maison de passes.Règlement.... un mot qui le hérissait au plus haut point.
Le latino, pour un temps qu'il n'avait pas encore déterminé, avait décidé de prolonger son passage sur Paris.
La troupe de théâtre dont il faisait parti était habituée à ses frasques, sachant qu'un esprit libre comme le sien ne pouvait être bridé.
Il les rejoindrait bien assez tôt quand lui même jugerait le moment opportun.
Moment qui pouvait prendre des mois avec cet énergumène.

Dante était un passionné, un esprit rebelle, mais il savait aussi à l'occasion être pondéré.
La Rouge aurait du fil à retordre avec lui, à moins que ce ne soit lui qui en ait avec elle...

Amusé il sourit en voyant la gaieté avec laquelle la petite rousse le présentait à ces clients peu ordinaire .
Il salua l'homme assis dans l'alcôve en inclinant légèrement la tête, ne s'attardant pas encore sur sa personnalité qu'il aurait le temps de découvrir par la suite,
mais son regard se fixa un instant sur ses yeux volontaires.
En bon latino et amateur de jolie femme, il sourit à sa compagne en glissant le dos de ses doigts sous la frêle menotte pour la porter devant sa bouche, sans y déposer ses lèvres.


- Ma Dame. C'est un plaisir...

Son regard doux, sa bouche pulpeuse et son visage délicat offraient un ensemble ravissant à ses yeux. Il trouva par contre le collier entourant son cou fort disgracieux et sans équivoque quand aux relations que ces deux là devaient entretenir.

- Il est temps de trinquer, je crois ! Soeurette, par ici ?

Son sourire s'agrandit à la demande de la rousse.

- Décidément tu me plais de plus en plus Rouquine.

Sa première grande surprise fut en voyant arriver un espèce d'oisillon égaré dont la présence dénotait avec le décor feutré.
D'où elle sortait cette gamine ? Depuis quand les lupanars employaient cette espèce si rare?
Dante cacha son étonnement en esquissant un sourire. Son regard coula sur sa partenaire qui ne semblait guère plus âgée que la petite serveuse mais bien plus à l'aise.
Après lui avoir jeté un coup d'oeil, il s'adressa à la jeunette.


- Pour ma part je goûterais bien à une coupe de vin. Je te laisse choisir petite, tant que le vin au palais ne pique et qu'il ne rende la langue pâteuse.
--La_dame_rouge


[Entrée]

Elle hoche la tête. Elle s’apprêtait à répondre mais l’on toque encore. Et l’on s’agite de trop à l’étage. La fille droguée semblait avoir repris du poil de la bête, même si depuis le rez de chaussée son boucan parvenait à peine. L’oreille exercée de la Rouge captait le bruit inhabituel et elle sentait l’urgence à monter.

Une main fut tendue bien vite pour récupérer la clé. La porte d’entrée désignée.


Dernières entrées de la soirée. Ensuite installe la donzelle dans mon bureau et patiente avec elle.

Un sourire dans les yeux pour adoucir son propos, Rouge traverse la salle, nonchalente, veillant à ce que chacun de ses clients soit pourvu. La clé fermement en main, c’est quatre à quatre qu’elle monte les escaliers, sitôt hors de la vue des dits clients.

[Etage]

La porte est ouverte, à la volée, et la fille repoussée fermement. Les derniers vertiges de la drogue l’y aident surement. Rouge prend le temps de refermer à clé et se tourne, adossée au bois.

Tais toi !

Une gifle sèche est assénée, trop douce pour être douloureuse, assez vive pour rendre ses esprits à une donzelle effrayée.

Qui est tu, et pourquoi t’as t’on jetée sur le devant de ma porte ?
____________
--Samesarha




[la chambre enfin ouverte]

Elle n'avait pas entendu le bruit de la porte, la clef dans la serrure, tellement prise par sa peur.
Ne sachant pas ce qu'il se passe, Samesarha se retrouva projetée sur le coté, une dame, d'une allure noble se tenait face à elle.
La donzelle leva le regard et arrêta ses sanglots, quand un vif revers de la main vient se porter sur son visage. Pas de douleur, mais une sensation de fourmillement.

Qui était elle? pourquoi l'avoir jeté devant la porte.? La première question elle pouvait y répondre, mais le seconde serait un peu plus difficile.


On me nome Samesarha... mais je ne sais pas pourquoi le Baron m'a abandonné a votre porte...



Elle baissa le regard et sa voix trembla.

Je ne suis peut être plus amusante....

Puis soudain une question, lui revenait en tête... où elle était? où le Baron l'avait elle laissée?

Où...où suis je?
--Jules.
[Au beau milieu du salon : on monte ? ]



Elle le dévisageait d'un air mi-intrigué mi-incrédule et le soldat n'osait bouger ou détacher d'elle son regard, de peur qu'elle ne lui échappe, elle sa seule chance de se soustraire à l'intérêt du jouvenceau.

L'hésitation fut si longue qu'il eut envie de la secouer pour la faire sortir de cet état catatonique curieux. Et enfin, enfin elle parla
.

_ Et bien… Peut être que nous pourrions… discuter?

Parfait. Jules tourna son regard vers le jouvenceau, hocha la tête brièvement en signe de salut, l'air de dire "sympa d'avoir causé mais j'ai du travail" et offrit son bras à la jeune femme. Après tout, il avait eu tout le loisir de parler durant la longue hésitation de la balfafrée.... A son grand dam, les deux alcôves étaient occupées. Restaient des sièges en pleine vue de tous, ou les chambres. Bon sang, que n'avait il pris des cours de diction avec l'une des filles !

Pour discuter seul à seule, il y a ma chambrée. Sinon...

Et il lui désigna d'une main récaltcitrante des fauteuils qui, s'ils semblaient confortables, ne soustrayaient en rien aux regards où aux oreilles qui pouvaient toujours traîner. Il jeta un coup d'oeil inquiet au jouvenceau qui cherchait un homme, puis chercha le regard de celle qui, si Dieu était bon, serait sa prochaine cliente.

--La_dame_rouge


[Chambre, avec Samesarha]

Lentement les bribes s’emboitent dans la tête de la maquerelle. Ainsi la donzelle était le jouet d’un baron. Jusqu’à présent.

Tu es à la Rose Noire. Ton baron semble vouloir te trouver d’autres passe temps.

Ou se débarrasser d’elle, mais cela importait peu à la maquerelle. Elle observa le visage de la fille, s’approchant, lui maintenant le menton entre le pouce et l’index pour lui tourner la tête vers la lumière.

Tu es jolie. D’où viens tu ?
____________
Fleur_de_jade
[Petite fleur effrayée]

La brunette se leva donc tant bien que mal, elle suivit le garde qui lui semblait bien moins rude que lorsqu'il lui parla pour la première fois..mais cette main sur son épaule ne la rassurait pas, elle tenta de se dégager sur le côté lorsque la voix de la rouge se fit entendre.

La Rouge, sublime femme aux allures gracieuses et délicate, la voix assurée peu être un brun hautaine...elle semblait pressé la maquerelle justement...Jade ne compris pas tout , tout de suite, elle écoutait à peine au final effrayée pour sur...

La question fatidique fut poser, son nom? Devait-elle mentir, en donner un de substitution? Ou la vérité...elle rougie alors et viens à couvrir un peu plus son visage sous sa longue chevelure ébène, ondulante comme des vagues sous une nuit étoilée...sa voix douce et cristalline se fit alors à nouveau entendre, tremblante et mal assurée...

- Je suis Jade...Mon...monsieur
--Irina


[Vers les portes de la Rose Noire]

C'est une superbe jeune fille de seize ans, à peine encore femme, une jolie pucelle qui marche dans les rues de Paris, se méfiant de chacun, se hâtant, visage dans l’ombre de sa capuche.

Irina Viktorovna Oulianova, noble russe de naissance, venait à la Rose pour un soir ... Un soir des plus attendus ... On l'avait fiancé à un vieux comte français, ici à Paris, contre son gré. Elle devrait lui donner une descendance, et cette seule pensée la faisait frémir de dégoût. Elle l'avait vu, il était avide, riche, hautain, pervers. Autant se faire bonne soeur. Mais on lui avait dit qu'une fois mort, le bougre lui léguerais son immense fortune qui viendrait s'ajouter à la sienne, et elle pourrais s'adonner à toutes les libertés et plaisirs mondains qu'elle voudrait. Or, elle ne pouvait pas attendre ... Elle n'aurais pas la patience.
Dans une pulsion de désespoir et de courage, elle s'était habillée en pleine nuit, avait pris sur elle une superbe bourse d'écu français, et avait fui l'hôtel où ils résidaient en payant grassement la bonne pour son silence.
Elle ne voulait pas que ce soit ce sale type qui la déflore. Non, elle voulait une belle petite mort, dans les bras d'un homme frais qui saurait y faire. Enfant gâtée, elle l'était, elle voulait le meilleur ... Et elle était prête à tout donner pour ce soir bénit, à se donner pour ce soir divin, pour après mieux s'abandonner à contre coeur aux les bras dégoûtants du comte. On lui devait bien cela ...

Прежде чем осуществлять комфорта ... *

Les portes qu’on lui avait indiqué sur le plan semblaient proche, et à un détour de rue elle les trouva closes mais en déduit par l’étrange bourdonnement qui en sortait, ouï par seuls ceux qui savaient écouter, qu’elle ne s’était pas trompé. Néanmoins, pour le trouver, il fallait chercher …
Une jeune femme, couverte comme elle, attendait. De suite, Irina se raidit. Il ne fallait point qu’on la voit. À l’intérieur de la maison close, elle savait que la discrétion était de mise, mais au dehors … Tout était danger … Et malgré sa noblesse, elle savait cela.
Mais lorsqu’elle aperçu le visage de l’inconnue, blanc comme neige et ses cheveux d’une blondeur semblable à la sienne … elle se détendit. Son physique lui rappelait les filles de bonne condition qu’elle côtoyait en Russie. Il la faisait aussi penser à elle même et cette beauté diaphane dont elle était si fière … Il en faut finalement peu pour la réconforter, et la Moscovite arrive aux côtés de cette inconnue, un léger et timide sourire aux lèvres –masque qu’elle a toujours porté au dehors.

Bonsoir.

L’accent est chantant, la voix cristalline, et une frêle main blanche vient ajouter à la porte deux seconds coups vigoureux pour sa carrure.
La bouche reste ouverte, sans savoir quoi dire, laissant pénétrer le vent du soir entre ses lèvres ourlées. Que dit on à une inconnue devant la porte d’un bordel, en attendant qu’elle s’ouvre ? Le masque de l’hypocrisie et de la fragilité feinte tombe. Au diable. Et elle dit la première chose qu’elle se serrait murmuré silencieusement à elle même si elle était seule.

Je me demande s’ils ont de la vodka. Il n’empêche que j’aimerais bien goûter aux vins français, ce doit être fameux …

Le français lui aussi est parfait. Cet accent, devant un françois, lui donne un charme qui certains trouveront enivrant …


*Avant l’effort, le réconfort…
--Iris.


[Alcôve - Avec Judas]


Ils n'avaient rien raté du spectacle. La Rouquine s'était parfaitement exécutée et avait réussi : elle avait ramené avec elle, à son retour, le nouveau et beau venu. Intérieurement, Iris était ravie. Cet homme lui plaisait beaucoup et, enfin, l'idée d'observer un ébat entre la rouquine et lui était à présent moins désagréable. Peut-être même auraient-ils la possibilité de participer ? La Soumise rougit à cette idée et baissa la tête pour cacher le plus possible ses pensées.

"Sieur Judas, damoiselle Iris, je vous présente mon compagnon pour votre plaisir : Dante"

Iris et Judas levèrent la tête. C'est ce dernier qui acquiesça les paroles de Rouquine, avec un sourire entendu. La soirée allait pouvoir réellement commencer. Sauf que, ce Dante s'occupa bien plus d'Iris qui reçu un baise-main. Gênée, voir paniquée, la Soumise ne fit que sourire et qu'incliner la tête en guise de réponse, n'osant qu'ajouter un simple "enchantée" bien trop murmurait pour être vraiment audible. Pas le droit, pas le droit. Et Judas pensa surement la même chose :

"Merci, Rouquine".

Sobre mais au moins cette simple phrase remit tout le monde en place... Et lorsque la petite soeur arriva, c'est également lui qui commanda.

"Nous reprendrons la même chose."

A l'Iris de confirmer la commande avant de retourner son regard, interdit, vers Dante. Plus les minutes passaient, plus elle se demandait ce qu'il allait se passer...



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