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[RP] Maison close de la rose noire

Desiree.
[chambre de Désirée]



Un léger sourire marqua le visage de la catin.

Les cris sont choses fréquente au bordel, monseigneur. Mais il sont en général d’un autre ordre, surtout ici.

Elle déposa son verre de vin sur le guéridon et se dirigea vers la porte.

La Rose Noire dispose de trois Gardiens, et n’est fréquentée que par la plus fine fleur de la noblesse et de la bourgeoisie.

Autrement dit, par les hommes les plus tarés de tout le royaume. La consanguinité et le pouvoir, tout ça…
Mais bien entendu, si les catins étaient parfois malmenées par la perversité que conférait l’abus de pouvoir aux hommes, jamais au grand jamais le bordel n’avait connu d’échauffourées. Cela l’aurait rabaissé au niveau du pire des bouges de seconde zone.

La catin entrebâilla la porte et glissa un coup d’œil au couloir, puis y passa carrément le buste. Baudouin soulevé par Jules, Baudouin mal en point… Rouquine affolée et Rouge qui montait. Elle hocha la tête au passage de sa Dame et referma la porte.

Nouveau sourire, plus franc et charmeur.


Tout va bien doux sire, ce n’est qu’un vieillard qui a un peu trop présumé de sa vigueur !

Rancunière ? Oui, certainement. Et inquiète, aussi, bien qu’elle l’ait totalement dissimulé sous un air enjoué.

Nous pouvons donc poursuivre selon vos désirs…

Ah, jouer sur les mots, comme elle aimait ça ! Comme elle aimait le trouble qu’elle provoquait chez ses tous jeunes clients lorsqu’ils saisissaient – ou croyaient saisir – une allusion !
_________________

© Victoria Frances et Andy Fairhurst, création Atelier des doigts d'Or.
Anaon
[ Chambrée de Jules: Incertitudes ]

    L’Anaon est là, plantée au milieu de la pièce face à un courtisant qui semble complètement paumé. Le geste qui suit l’aurait laissé de glace, les paroles ne l’aurait pas atteintes si la scène n’avait pas été le reflet d’un véritable crève-cœur.

    Je reviens.

    La phrase prend un timbre différent dans son esprit, le baiser une autre saveur et la supplique, banale, l’ébranle. Même geste, même propos. Quand la porte se referme elle croit entendre au loin le carillon funeste d’une tasse qui se brise. Échos de souvenir. Elle est dans cette cuisine, par ses veilles sépulcrales qui précèdent les guerres Bretonnes, le silence tremblant encore des avis des départs qui lui fut annoncer bien trop souvent. Femme qu’on abandonne. Même geste, même propos. Un baiser. "Je reviens". A elle de revoir le fantôme, la tête blonde, le sourire rassurant et les yeux emb…

    Clignement des paupières.

    La vision s’efface, brutale, et le voile laisse place à la chambre du courtisant. Le lupanar. D’un pas rapide la balafrée rejoint la porte. Derrière c’est la panique. C’est la roue d’un engrenage bien huilé qui vient de sauter, mettant toute l’industrie en branle. L’Anaon entrouvre la porte sur une envolée de jupon rouge. La maquerelle s’active aussi? La tête ne passe pas l‘embrasure, mais les azurites fouillent à travers l’espace qui leurs est offert. Aucune tête connue à l’horizon. Du moins, la balafrée ne sait pas encore qu’il y a au rez-de-chaussée une brune qui mène sa vie. Cerdanne. Contrat du Vaisneau, accord du Wolback... Les deux mercenaires auront certainement l’occasion de se recroisé encore…

    La porte se referme sur le couloir. La pagaille. Y’a-t-il meilleur moment pour fuir? La main s’attarde sur la porte. Ta lubie passée, il ne te reste que la déception de ne pas avoir pu étriper la Red, Anaon. Autrement dit, plus ne te retiens ici.

    Les azurites s’attarde sur son manteau. Son corset sur le lit. Et la fenêtre….La fenêtre...


"Il faut savoir douter où il faut, se soumettre où il faut, croire où il faut."
    -Blaise Pascal-

    Un malaise, point de dang...

    La porte s’ouvre dans un courant d’air. La pièce s’est rafraichit. La froideur de la nuit s’engouffre par la fenêtre ouverte dont les rideaux sont malmenés par la bise nocturne. Silence. Il n’y a plus de corset sur le lit. Il demeure écrasé dans un poing fermé. Encadré par les battants de la fenêtre, elle est là, l’Anaon. Sauter. Elle aurait put sauter. Un étage c’est encore la garanti d’atterrir en un morceau sur le pavé. Mais elle ne l’a pas fait. Une fois encore elle n’a pas bougé. Les azurites se voilent de leurs rideaux de chair. La tête s’enfonce dans le col de son manteau. Elle entend le souffle malmené de l’homme, loin dans son dos… mais elle ne se retourne pas.

    Soupir. Viens. Parle ou bien tais-toi. Je te laisse mon doute. Je te laisses mon choix.
    Saches me retenir… ou d’un saut je disparais…

    Attente.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
--Justine.


[ Les Quatre Bains: Loin de toute agitation visuelle et sonore]


Marceau avait réussit l'exploit de la couper de tout ce qui s'apparentait au monde extérieur. La jeune fille n'était plus la gamine bravache des faubourgs, le chaton sauvage des pavés parisiens.
Seuls comptaient les instants qu'ils partageaient à présent.
Pour la première fois son corps, qui autrefois malmené, s'éveillait à la sensualité, à la découverte de ses sens. L'intensité du regard bleuté accentua encore plus son trouble.

Viens

Le verbe est décliné dans un souffle murmuré, là, tout près de son oreille, d'une voix rauque et sensuelle. Les mains du galant ne sont pas en reste, posées sur sa chute de rein.
Et sa bouche, si humide et chaude happe le téton rose porcelaine pour le titiller.
Ce n'est que lorsque le mat où elle s'était accroché vient caresser la corolle de ses lèvres, que Justine appréhende pour la première fois d'être prise.
Mais le courtisan y met tant de douceur que lentement le vit s'enfonce dans sa fleur sans aucune douleur. Bien au contraire le membre trouve sa place dans le fourreau étroit, glissant dans l'antre de la jeune fille, qui surprise y trouve un autre plaisir que les doigts qui la fouillaient.

Justine happe une gorgée d'air, comme on inspire soudainement après avoir retenu sa respiration. Un petit cri s'échappe de sa gorge à la peau d'albâtre, suivi d'un long gémissement de plaisir, aussi long que la progression du vit qui écarte ses chairs.
Deux mains fines s'agrippent au rebord du baquet en bois de chaque côté du visage du courtisan, et les yeux grands ouverts d'étonnement effleurent fébrilement le regard de Marceau.
La bouche pulpeuse et entrouverte halète doucement, tandis qu'au fond de son ventre la jeune fille ressent les vas et vient entamés par son compagnon de jeux d'eau.
Il la fait coulisser sur son vit dressé, augmentant son plaisir naissant.
--Iris.



[En bas, en haut, ailleurs]


Perdu. La troupe s'affole, agit, réagit. L'Iris elle, est plantée au milieu de la pièce, pale et tremblante. La Rouge est montée. Elle sait que cette femme est la patronne, par sa prestance. Le sieur est donc entre de bonnes mains. La Soumise remonte donc, lentement, de peur de les voir tous dans la chambre de Rouquine et de les juger, Judas et elle. Elle savait que les demandes du Déchu étaient de mauvaises idées, elle aurait dû lui dire. Elle le fera, un jour.

Retour à l'étage. Il n'y avait personne dans la chambre de la jeune femme, sauf Judas. Tout le monde s'affairait plus loin, surement dans la chambre de l'homme. Pauvre lui. Iris s'avance donc, apeurée, vers son compagnon
.

Judas, que faisons-nous ?

Son regard se perd dans celui du Déchu. Elle cherche en lui une solution. Il a toujours une idée. Elle se remet entièrement à sa décision, c'est lui qui sait. Toujours. Alors elle le regarde réfléchir, observer autour de lui.

"Notre soirée est terminée, je crois. Attendons Rouquine."

Bien. La Soumise hoche la tête puis s'assoit sur le rebord du lit. Il était temps pour elle de se calmer.



Le.jules
[ Chambrée de Jules: Taïaut, Taïaut ...]

..ger...

Il avait déjà traversé la moitié de la pièce avant de la voir vraiment. Elle était encore là... ou presque. Avisant la silhouette postée dans l'encadrement de la fenêtre ouverte, le soldat crut d'abord qu'elle allait sauter, mais dans un soupir d'elle, dans son immobilité même, il comprit que le fil ténu qui les liait n'était peut-être pas encore brisé et s'élanca vers elle. Mais pourquoi cette envie de la retenir...? Une autre cliente la remplacerait, non...?

Non. Avançant doucement, il posa une main leste sur la taille libre de tout corset. Même sans la menace qu'il croyait encore en bas, il ne voulait pas qu'elle parte. Il ne savait pas pourquoi, et ne se posa pas la question. Homme simple, il ne saurait jamais que c'était cette façon qu'elle avait eu de prendre les devants, de se montrer à la fois sensuelle et méfiante qui avait su éveiller son intérêt. Il ne saurait jamais non plus que son besoin de la retenir était un subtil mélange d'orgueil et d'instinct. Dès lors qu'une femme fuit, elle éveille chez l'homme un instinct de chasse vieux comme le monde... Cherche à me séduire et j'hésiterai. Tourne moi le dos et je me jetterai à tes genoux... Habitué aux femmes toutes prêtes à payer, si consentantes, celle-ci lui offrait un défi qu'il n'avait pas connu depuis longtemps.

Sa barbe, son souffle encore court de tant d'exactions physiques, chatouillèrent la nuque abimée.


Je suis revenu.

Et la main de se refermer un tout petit peu plus fermement sur la taille, alors que de l'autre, il venait frôler ce sein qu'il aurait pu goûter si Rouquine n'avait crié. "Allons, vois comme je tiens parole.. viens"...

Ne sautez pas... je puis vous raccompagner par la porte si...

Contradiction du verbe et du geste. L'un lui assurait qu'elle pouvait partir, l'autre tentait tout pour attiser ses sens. Aussi la caresse se fit elle sensuelle sur le sein libre d'entrave, alors que les mots lui offraient une porte de sortie. Au sens propre.

..vous voulez vraiment....

Un baiser sur la fine ligne de sa mâchoire, et les braies soudain tendues au creux des reins de la mystérieuse cliente. Proie désirable s'il en était....

...partir.
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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Anaon
[ Chambrée de Jules: Raison et Tentation ]

    Il s’approche, elle ne bouge pas. Sa main contourne son manteau pour sceller le contact avant de titiller sa nuque de son souffle saccadé. Murmure. Elle ne réagit pas. Une crispation furtive vient répondre à la main qui vient lui frôler le sein. Si mince, la barrière de la chemise. Si court le frisson qui la traverse. Si grande l’hésitation qui la taraude.

    Elle est comme le poulain à l’heure de son débourrage. Facile à se brusquer au moindre mauvais geste, prompt à profiter de la moindre erreur de son cavalier. A la première bévue, c’est tout le travail qu’il faut reprendre au début.

    La main masculine a passé la barrière de l’étoffe. L’instinct lui dicte de retirer cette main aventureuse, mais ses sens, eux, veulent se laisser faire. Il y a quelque que chose de doux dans sa voix qui ne laisse pas l’insensible sans ressentit. Et les lèvres qui épousent la ligne de sa mâchoire…


    Si vous voulez vraiment partir.

    Partir? Oui… non… Je ne sais pas. Je ne sais plus. J’ai jamais vraiment su. Je veux juste ne pas me sentir coupable, peu être…

    Coupable. Coupable de s’abandonner au plaisir . Coupable de profiter d’un instant de vie alors qu’elle n’en a pas le droit. Aucun répits, aucun loisir, aucun repos ne lui sera accordé tant qu’elle n’aura pas accomplit ce pourquoi elle est devenu " Anaon ". Sa place n’est pas dans les draps de satins, mais dans les geôles, dans les tavernes, sur les routes à dénicher la vermine afin de retrouver ce qu‘on lui a volé. Son trésor. Ses trésors. Courir après l’espoir tel est son chemin de croix. Insomniaque, paranoïaque, acariâtre. C’est le fardeau de l’hérétique. Mais par tout les dieux, de ces draps… elle en rêve… et ce souffle dans son cou…Bon sang! Putain de Femme et mère indigne!

    Sans qu’elle ne le commande, sa tête se penche, offrant son cou à la caresse des lèvres. Les poings hésitent, les doigts se délient avec une lenteur mesurée… mais elle ne se détend pas. Les yeux s’ouvrent pour se poser sur un bougre perdu dans la ruelle en contrebas.

    Sauter. Ne pas Sauter.

    Les mains se posent sur le chambranle de la fenêtre. Les battants sont poussés. Les mains s’attardent sur la poignée.

    _ Je préfère la porte.

    Le ton est sans appel. Geste sec et la fenêtre est scellée. Silence.

    _… mais plus tard.

    Si la luxure doit être son crime, elle en sera la coupable toute assumée. L’amour quel qu’il soit est un combat. On ne peut en connaitre l’issu qu’en se jetant dans la bataille. A tout instant la retraite et possible, mais comme tout bon guerrier chacun n’aspire qu’à une seule chose: une belle petite mort.

    Une senestre incertaine se détache de la fenêtre pour se reculer et venir trouver l’appui de la hanche de son amant d’un soir. Geste toujours hésitant.

    Retiens moi, encore.


"En amour, il n'y a ni vice ni vertu. C'est un combat où l'on sort toujours à la fois vainqueur et à la fois vaincu […]"
    - Dominique Lévy-Chédeville -

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Rouquine
[Aller retour entre sa chambre et celle de Baudouin ]

La Soumise partie, elle considère une seconde le client qui ne dit rien. Une seconde seulement, car très vite son attention se reporte sur l'objet de toutes ses inquiétudes. Baudouin.

Mon Dieu, Baudouin, que t'arrive-t-il...

Que faire, à part lui caresser les joues, lui sourire tant bien que mal...? La porte s'ouvre à la volée, ah, la Rouge sûrement, les questions sèches, le regard du... Non, c'est Jules.

Ecarte toi, Rouquine.

A contre coeur elle obéit.

Il... s'est écroulé... je...

Je vous en débarasse, messire.

Elle frémit des paroles cyniques, mais au fond d'elle, ne sait-elle pas qu'il cherche une excuse pour emmener Baudouin vers.... quoi ? La Rouge ? Un médecin ? En tout cas dans un endroit un peu moins hostile qu'une chambre de bordel ou le client est roy....

Pardon, vieux. Rouquine, viens.

Alors elle attrape tant bien que mal ses jupons, remet sa chemise et le rattrape en courant, folle d'inquiétude. Baudouin une fois allongé sur le lit où il n'y a pas si longtzemps, il l'a gardée dans ses bras pour dormir, elle se rue à son chevet, soulève ses jambes pour les glisser sous la couverture, la rmeonte jusqu'au cou... qu'il n'ait pas froid. Comme si ça pouvait aider, mais on occupe ses mains fébriles comme on peu.

Fais prévenir... enfin occupe t'en... j'ai une cliente.

Jules, ne pars....

Il est parti. Prévenir... Mais... elle ne veut pas le laisser seul, avec ce regard hébété, cette panique dans le souffle, si faible ! Bousculade. La jeune catin se sent repoussée en arrière, et un éclair rouge attrape le coin de son oeil.

La Rouge.


Retourne à tes clients. Je me charge de lui.

Avec un regard intense à Baudouin, la catin se redresse, hésitante, et recule d'un pas, puis deux... yeux toujours rivés sur lui comme pour s'excuser d'obéir... Mais que ferait-elle de plus que la toute puissante Rouge...? Rien, à part prier.

Et elle s'enfuit, la Rouquine, chassant rageusement ses larmes, cherchant son souffle. Prochaine étape, affronter le client. Etre calme. Est-ce seulement possible...? A son retour dans sa chambrée, le couple est à nouveau réuni.Regard à Iris.


Merci... damoiselle.

Puis à Judas.

Je suis... navrée...

Qu'est-ce qu'il y a de plus à dire. Que la soirée est gratuite ? C'est évident. Qu'ils seront traités comme des Rois si tant est qu'ils reviennent...? Aussi. Débarillée, échevelée, haletante, elle attend que le verdict tombe. Et surtout elle attend qu'ils s'en aillent. Alors elle retournera vers Baudouin, Rouge ou pas Rouge.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Baudouin.
[Chambre de Baudouin: Le temps s'en va, le temps s'en va, madame; Las! Le temps, non, mais nous nous en allons. - Pierre de Ronsard, Extrait de Continuation des amours.]

Il arrive parfois que le temps s'arrête. La douleur persistait, comme le paralysant. Il ne savait si c'était des secondes, des minutes, des heures, ou même des siècles. Terriblement engourdi, tel un vieillard impuissant. N'était-ce pas ce qu'il était en cet instant?

Peu à peu, il revenait à lui, malgré un mal de tête persistant et la difficulté à distinguer ce qui se passait autour de lui. Il avait bien senti comme une sorte d'ébullition, mais sans bien comprendre qui faisait quoi, ni même qui était là.

Etait-ce des étoiles qu'il voyait? Peut-être se mourrait-il et pour accéder au Paradis ou sur la Lune, une pluie d'étoile inondait ses yeux. Il tenta de bouger, faiblement, se redressant un peu, tremblant.

La Rouge était là, tout près. Le tumulte se calmait. La douleur aussi même s'il se sentait mal, terriblement mal. La tête dans un étau et cette lassitude, terrible et douloureuse.

D'une voix rauque, il put murmurer, entre ses lèvres, sentant ses forces décliner.


Ma... Rouge...

Beaucoup de bruit pour rien*. Son heure n'était pas encore venue.

*Clin d'oeil à la pièce du même nom écrite par Shakespeare.
Elisabeth_stilton
[Bain - Salon - Sortie]

La blonde s'était endormie dans son bain. Elle y était tellement bien qu'elle s'était laisser apaiser par le clapotis de l'eau après cette chevauchée fantastique. Elle entendait vaguement dans les brumes du sommeil l'agitation au sein de la Rose mais elle s'en moquait. Après avoir réfléchit, parlé à Dieu, et revue dans les moindres détails cette soirée ... elle était sereine. Elle assumait ce qu'elle était, le tout était de trouver le partenaire qui comprendrait cela ou de dépenser son argent à la Rose ...

Bref, notre blonde sortie de l'eau et s'enroula dans son drap pour rejoindre la mansarde. Là elle se rhabilla tranquillement, elle prit une robe qui était dans une armoire, laissant celle qu'elle portait en début de soirée, les petites fées de la maison s'en occuperait. Tranquillement elle descendit au salon, elle laissa le monde tel qu'il était dans sa tête et se dirigea vers la sortie.

_________________
Blonde - 16 ans - Anglaise - Maman d'un petit garçon - Veuve

--La_dame_rouge


[chambre de Baudouin]


Qu’on lui fasse respirer des sels !

Coup d’œil derrière elle. Personne ne l’a suivie ? Ni Emilla, ni la fille prenant son diner ?
Il va y avoir de sévères remontrances.

Mais Baudouin s’agite. Baudouin respire. Rouge aussi, à nouveau.

Assise près de lui, elle pose un index sur les lèvres sèches. Et murmure.


Ne parle pas. Garde tes forces.

C’est presque un ordre, dans la bouche de l’altière maquerelle.
Une main aux ongles effilés est passée sous la tête du vieux soldat, dans les cheveux si courts.
Rouge respire. Enfin.
Mais elle voudrait bien que l’on soit allé lui chercher des sels comme elle l’exige.
En bas, dans son coffret, dans son bureau, sont toutes les potions dont elle aurait besoin.
Et Lucrèce ? La maudite fille, où est-elle quand on aurait besoin de ses talents ?
Rouge se mordit la lèvre. Avec un client, surement. Irréprochable. Comme souvent.


Ne parle pas. Je vais…

Elle ne sait pas bien encore ce qu’elle va, mais elle esquisse le geste de se relever. Indécise. Elle ne veut pas qu’il soit seul si… Mais si elle ne va pas chercher de quoi le soigner il pourrait…
Pour la première fois dans l’histoire de la Rose Noire, Rouge est indécise. Incapable de faire un choix. Déchirée.


____________
--Liebault

__________

Fatigué et content de sa soirée, le baronet s’étirait. Il avait du s’assoupir un instant. Ou pas. En tous cas, il se sentait bien.
Il retourna au bar et s’y accouda. Tout lui semblait bien calme. (Il n’avait pas encore réalisé que c’était l’agitation qui l’avait tiré du sommeil.)
Il resta quelques instants encore, tendit le bras pour se servir un verre du premier vin qu’il trouva – un peu fort vu l’heure, mais tant pis ! – puis, l’esprit embrouillé de sommeil et d’alcool, il prit le chemin de la sortie. La porte était barrée, mais nul doute que quelqu’un viendrait remettre la barre derrière lui. Enfin, dans son esprit.
Il monta dans le coche qui l’attendait sagement, et rentra chez lui.

__________
Emilla
[Bureau - Couloir - Comptoir - Couloir - Chambre de Baudouin... Essouflée!]

Emilla a vu l'ombre depuis le bureau et est restée un moment intriguée, puis observant le bureau et trop de biens précieux pour rester ainsi aux vues de tous, elle prend la clé dans la porte, et la referme derrière elle, le petit sésame au creux de sa paume. En retard derrière la Rouge, elle grimpe en courant l'escalier. A peine le temps de voir chacun s'évanouir dans sa pièce et les jupes de la Rouge passer la porte de la chambre de Baudouin.

Qu’on lui fasse respirer des sels !

Du bout du couloir elle reprend un instant son souffle, redescend les marches en courant, attrape son pochon à remèdes derrière le comptoir, remonte les escaliers au pas de course, cavale dans le couloir et rejoint enfin la maquerelle dans la pièce à l'étage. Intimidée par la Rouge assise auprès du colosse aux pieds d'argile, elle vient s'agenouiller discrètement, tend la clé du bureau, et ouvre son sac pour en tirer un flacon de sels.

Je... j'ai acheté ces remèdes à l'apothicaire pour le cas où quand vous m'avez laissée sortir. J'espère que ça fera l'affaire...

Que voulez vous, entre des jupons et des remèdes, le petit caméléon ne réfléchit pas trop : elle a trop souvent souffert de maux dans la rue pour ne pas préféré s'en prémunir à la frivolité de toilettes. Ce qui lui vaut d'arborer toujours la même tenue discrète, déclenchant les soupirs de la Rouquine. Une fille qui n'aime pas faire les boutiques, rendez vous compte!
--La_dame_rouge


[chambre de Baudouin]


Merci.

Emilla, bien sur. Si discrète, si prudente, si douce. Si attentive. Présente.
Rouge fouille dans le petit sac, reconnait les odeurs en ouvrant les flacons, jusqu’à trouver celui qu’elle brandit sous le nez de Baudouin.
Et, finalement, elle se tourne vers la petite essoufflée.


Redescend et indique aux derniers clients que personne ne sera disponible jusqu’à demain. Fais les sortir et tire bien la barre. Ensuite tu pourras aller te coucher.

Il était tard. Personne ne tiendrait rigueur à Emilla de fermer. Mais… ce n’était pas son rôle.

Attends ! Geoffroi, Leah, ils sont où ? Trouve les ! C’est leur travail !

Elle est en colère, brusquement. Ils auraient du être là ! Pourquoi avait-ce été Jules qui avait porté Baudouin ? Pourquoi Baudouin avait-il du garder la morte puis monter avec des clients ?
C’était de leur faute si Baudouin était là maintenant.
Emilla, elle, avait mérité le repos. Pas les deux autres gardiens.

Indécise, encore, Rouge ? Un peu.


Il faut fermer, débrouille toi pour ceux qui attendent encore, ceux qui sont dans les chambres seront reconduits par les autres. Viens me voir avant d’aller dormir.

Une inspiration, deux. Elle était de nouveau maitresse d’elle-même. EN apparence au moins.

Merci, Emilla. Va.
____________
Cerdanne
[Cuisines et dépendances*]


Deuxième verre qui lui brule le gosier en l’espace de quelques minutes…Mais la voix impérieuse de La rouge c’est comme un coup de bâton derrière sa nuque...

Moi ??

La bouche ronde esquisse le mot qui lui, reste coincé.
La brune estomaquée, regarde même par-dessus son épaule. Manquerait plus qu'il y est quelqu’un derrière elle.
C’est le diable cette femme !
Rien que d’y repenser, elle en frissonne encore.
Cette bonne femme a quelque chose qui la transforme instantanément en gamine morveuse qui s’est fait choppée en train de piquer de la confiture. La brune plisse le nez et risque un autre coup d’œil dans le couloir.
Juste le temps d’entrevoir les jupes lourdes qui déjà disparaissent …
Mais apparemment ça urge de grimper a l’étage…

La dague retrouve une position moins agressive et après avoir posé avec regret son nectar épicé sur la fameuse table, Cerdanne s’apprête à sortir doucement de la cuisine.
Nouvelle envolée de jupons et dans un grincement le Clac du pêne de la serrure.
Pas mesurés et prudents dans le couloir…vide et silencieux.
Pas mesurés et curieux. Le bureau est fermé mais le couloir est désert….

La brune tend l’oreille…
Y a le feu ou quoi ?…
Parce que laisser filer aussi vite …..

Ca ça…ça donne vie à des rêves de conquêtes.
Pas possible de ne pas… Essayer de vaincre la serrure qui la nargue. Au moins se mesurer à elle.
Le regard fixe, elle agite ses doigts fins devant le battant de bois et semble lui parler…
Elle a peut-être coupé ces cheveux mais a précieusement conservé toutes les épingles qui disciplinaient quelquefois sa longue chevelure…
Le sourire aux lèvres, elle en chantonnerait presque. Si elle a su entrer dans la rose, alors en son cœur….

Clac fait le fer en rendant l’âme…


S’installer dans Le fauteuil… regarder … soulever … sentir…. lire….
Le regard éclairé par la malice, elle prend plaisir à tout fouiller et un claquement de langue marque sa dernière découverte.
Une certaine cassette contenant fioles et nectars aux pouvoirs si grands….
Le coffret qu’elle avait déjà tenu dans ses doigts fins s’ouvre sans peine et Cerdanne retient un rire.
Un froncement de sourcil et la boite aux milles trésors est vite refermée.


Au chaud, ma toute belle !!

Le bois précieux s’engouffre d’une main sure et autoritaire dans les profondeurs de la besace que ne quitte jamais la Provençale…
Ici tu seras bien…ici !
Les doigts caressent amoureusement le cuir usée de sa sacoche pendant un instant puis La brune se décide enfin à quitter le fauteuil de la maquerelle.
Un dernier regard pour les lieux, si familiers au fond, et la Provençale referme précautionneusement la porte.
Zélée, elle pousse le vice jusqu’à crocheter à nouveau le pêne, refermant ainsi l’antre de la rouge.
Violée oui…mais dans l’intimité….

« Ça vaut un verre » se dit-elle…qu’elle retourne insolemment chercher à la cuisine….

Chose faite, l’air dégagé, elle se dirige tranquillement vers le salon et s’installe confortablement au bar…

Si elle avait une jupe rouge, avec la clé du paradis au creux de la paume, elle se prendrait presque pour la reine des lieux….d’ailleurs ou est elle partie si vite ??….

_________________
Emilla
[Chambre - Couloir - Chambre - Couloir, Salle - Alcoves - Porte - Couloir - Chambre : qui a dit qu'une serveuse se prélassait derrière son comptoir?]


Emilla écoute avec soin les conseils de la Rouge, attentive et silencieuse comme à son habitude : prévenir les clients, les faire sortir sauf ceux des chambres et barrer la porte puis remonter.

Je n'ai plus vu Geoffroi et Leah depuis un moment, ma Dame.

Emilla garde entre les dents que déjà le gardien ne lui a pas fait ses courses et qu'elle a fini ses économies en bouteilles pour éviter la rupture. Nez tout juste froncé, signe imperceptible. Un dernier regard pour Baudouin et son sac qui aura, elle l'espère, ce qu'il faut pour l'aider à surmonter son malaise.

Je me charge de fermer, prenez soin du Guardian.

Emilla referme la porte doucement derrière elle et repart en silence feutré pour ne pas déranger les derniers clients. Ses pas descendent l'escalier et se figent. Cette femme qui sort en douce du bureau et triture la serrure pour la refermer, elle l'a déjà vu mais où? L'homme du guet! Emilla gronde, ça suffit pour un soir. Elle remonte rapidement et retappe à la porte.

Dame, la personne qui avait fait les poches de l'homme du guet il y a quelques mois est de nouveau en bas et sort de votre bureau que j'avais pourtant fermé à double tour. A t'elle une clé des lieux? Dois je faire intervenir quelqu'un? En attendant, je retourne fermer les lieux de ce pas.

Emilla de repartir discrètement mais la mine préoccupée. Au bas de l'escalier, elle inspire profondément puis plaque un sourire sur son visage et allant de tables en alcôves, elle passe de clients en clients et répète avec discrétion et douceur la nouvelle de fin de nuit.

Pardonnez moi de devoir vous déranger ainsi, mais l'établissement ferme ses portes jusqu'à la nuit prochaine. Le soleil ne devrait pas tarder à se lever, et les bienfaits d'un départ à la pénombre de la nuit n'est plus qu'une question de minutes.

L'attention est retenue et respectueuse, et avec soin, elle raccompagne chacun à son tour les présents tout en prenant soin d'éviter la "voleuse" au comptoir. Une fois chacun parti, la lourde barre retombe sur les clanches de la porte et la Rose doucement s'assoupit au bruit des soupirs des derniers couples entrelacés. Adossée à la porte, Emilla se demande comment gérer l'intruse puis se souvient l'ordre de la Rouge et discrètement rejoint à nouveau la chambre de Baudouin, attendant en silence les ordres de la maquerelle.
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