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[RP] Maison close de la rose noire

Xjade
[L'ignorance est parfois pire que le mepris...]

La petite brune se sentait mal, stressée pour sur, que faisait-elle la, prête à frapper à la porte de la rouge? Pourquoi se diriger vers cette maison des vices...au moins elle aurait de quoi se sustenter...maigre consolation pour certains, énorme pour elle...

Un cris déchira l'air, puis des bruits de pas à l’étage comme si tous le monde courrait. La brune sentis son cœur se serrer, elle rabat alors son poing le long de sa hanche, la porte s'ouvre à la volée, la rouge en sort en trombe. La maquerelle ne l’aperçoit surement pas vu qu'elle parle à quelqu’un dans les cuisines...la suivre ou attendre?

Décision prise après de nombreux conflits intérieur, elle se cale contre le mur, bras croisés sur sa poitrine, qui n'a d'effet que de la rendre plus sulfureuse encore...le nacre de ses dents viens griffer la peau de ses douces levres...elle attend...
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--Justine.


[Quatre bains: Fin d'une faim ]


Il lui plaisait de voir que le courtisan ne faisait pas semblant, que lui aussi prenait plaisir à leurs ébats. Son souffle qui se mêlait au sien, ses mains se crispant sur les frêles hanches, tout lui criait que Marceau s'abandonnait , tiraillé entre sa maîtrise de la posséder et se laisser aller à la jouissance qu'elle sentait monter en lui.

Il lui plaisait aussi de découvrir toutes ses sensations qu'elle méconnaissait , sa poitrine tendue et ferme, le feu qui embrasait ses entrailles.
Secouée plus brutalement sur le vit qui lui semblait prendre plus d'ampleur, forçant l'entrée étroite de son antre juvénile, Justine s'accrochait désespérément aux larges épaules.
Les gémissements étouffés devinrent des cris que la jeune fille ne tenta même plus de retenir, la tête renversée en arrière, submergée par le plaisir qui explosait au creux de son ventre.
Jamais elle n'aurait pensé que plaisir de chair fut si grand. De prince charmant, Marceau devenait un dieu vivant , prônant au centre d'un océan démonté.
Anaon
[ Chambrée de Jules: "A la faveur de la nuit" ]

"L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure. Le plaisir de l'un est de satisfaire des désirs, celui de l'autre est surtout de les faire naître."
      -Pierre Choderlos de Laclos -

    Le cou se livre aux nacres qui s’y plantent dans une tendre morsure. Lèvres perdues au calice du vice, breuvage d’une peau complice lui laissant dans la bouche le gout inaltérable d’un souvenir en devenir. Les mains délient, libératrices, les braies s’écartent, les mains s’infiltrent, les mains saisissent. Les doigts dansent sur la hampe. Sensuels. Possessifs. Chantes pour moi une portée de soupir.

    Les lèvres vagabondes goutent, savourent, dévorent. Les sens s’enivrent des effluves de cette peau, ils s’électrisent de sentir la vie si proche qui palpite dans la gorge voisine. Frémissement de la pomme d’Adam et l’envie animal d’y planter les crocs. Les nacres s’y attaquent avec une ferveur contenue. Je t’offres l’ardeur dans un écrin de tendresse.

    Une main abandonne le vit impudent pour aller flatter le galbe d’une croupe à demie-couverte. Quand la bouche s’ennuie de la gorge consommée, elle remonte chercher le délice de sa tendre jumelle. Azurites qui croisent l’ébène.

    Ferme les yeux.
    Je voudrais les fermer avec mes lèvres.*

    Je suis ta proie. Fébrile sous la flèche prête à me pourfendre, je ne fuirais pas. Tue-moi à bout portant, je suis à toi. Fais que mon corps se souvienne de cette nuit ou tu m’auras meurtrie d’une douce violence. Je suis ta proie. Captive du chasseur qui me captive. Prends-moi.

    Mains qui viennent s’enfoncer dans l’épaisse chevelure. Corps qui s’élèvent, proie qui surplombe son bourreau. Un soupir languissant passe la barrière des lèvres quand les intimité se frôlent, s’agacent sans s’allier. Délectable sévices que de sentir ses entrailles qui se consument.

    Ondoiement lascif qui fait danser les reins, océan de frustration dont chaque vague est un frisson houleux qui lui ébranle l’échine. Effleurement du désir. Tension qui s’amplifie. Portes d’un Eden prêt à s’ouvrir.


* " A la Faveur de la Nuit", Robert Desnos.

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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
Le.jules
[Chambre de Jules : Torture d'un courtisan ]

Gouté, déshabillé, caressé. Sensualité, tendresse, les gestes se succédaient fluidement, presque artistiquement.

Goûté, savouré, dévoré, le courtisan se sentait comme un bon plat servi à un gourmet.

Frissonnant, grognant sous les mains savantes, le pauvre Jules n'osait plus bouger que pour répondre à ses baisers, tiraillé entre l'envie de la prendre, là de suite, et la peur qu'elle ne l'arrête à nouveau s'il prenait l'initiative.

Et puis ce regard. Il semblait transformer la dîneuse en festin... L'inviter à goûter lui aussi. Ses mains et ses lèvres répondirent à l'appel, se faisant plus pressantes, dévorant, consommant à leur tour la peau, le galbe d'un sein, d'une fesse, le creux d'une clavicule. Et puis le corps lui échappait un peu à nouveau, se dressant devant lui. Les yeux du soldat, attirés malgré eux, se posèrent sur l'antre appétissant qui le frôlait à présent, alors que sa cliente se délectait d'une douce torture, ondulant, frôlant, sans jamais satisfaire...La vue lui arracha une plainte sourde. Les amuse-gueule n'en finissaient plus, il voulait être dévoré, happé en elle sans plus attendre...

Il voulut dire son nom et s'apercut qu'il ne le connaissait pas. Alors, laissant son corps parler, il posa ses larges mains sur les hanches de la savante, et d'une pression minime, l'invita à finir ce geste par trop attendu... Les yeux sombres accrochés aux azurites brillaient d'un éclat à la fois suppliant et dangereux. Déchiré entre désir et raison, entre ces yeux qui semblaient lui dire d'agir, et le récent passé qui l'en dissuadait, entre l'homme et le courtisan, Jules appuyait lentement sur les hanches, inexorablement, le souffle haletant, alors que son bassin ondoyait lui aussi, cherchant à rejoindre l'autre, cherchant le plaisir, le soulagement, le but, la récompense de sa patience....


Viens.

Il n'aurait su dire si c'était un ordre ou une supplique. Le mot lui avait échappé, le tutoiement aussi.
Anaon
[Chambrée de Jules ]

"L'étreinte est le plus haut langage du corps et de l'âme."
    -Jacques de Bourbon Busset -

    Tout lire en un regard, tout dire et ressentir. Les hanches abdiquent aux mains qui la presse, à la bouche qui ordonne et implore, maitresse. Le temple du plaisir se profane en un geste et l’étreinte du vice se scelle en un soupir. Tout vivre en un regard, dans l’âtre de l’âme où s’embrase des passions bestiales, où naissent les étincelle d’un amour volage. Brûles-toi pour moi. Au feu de tes lèvres enflammes mes chairs.

    Les hanches impriment leur lentes cadences. Langoureuses. Le regard ne se déloge pas de son homologue, prêt à y desceller les premiers affres du désir qui s’assouvit. Premier pas d’une danse unie. Instant complice de deux corps qui se livrent. Aria de soupir.

    Le visage se tend au ciel, livrant sa gorge hyaline aux envies de son amant. Elle le possède avec une lenteur insolente, désireuse d’exacerber leurs sens au point que leurs envie en devienne viscérale, insoutenable. Langueur insultante.

    Vive cambrure qui se brise et la tête qui se niche dans le cou ou elle laisse périr en énième soupir.

    _ Donnes-moi ton nom…

    Donne moi le nom que j’exhalerai quand mon ultime soupir s’exaucera dans un cri. Un nom qui me galvanise. Un nom que je maudirais toute ma vie pour une nuit de délice, lui qui rongera mes veilles en faisant de ce souvenir un remord et de mon lit, une couche trop morte.

    Latence d’un souffle qui s’expire. Les mains se resserrent plus férocement dans la chevelure.

    Donnes-moi ton nom


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Images originales: Victoria Francès, concept art Diablo III - Montage LJD ANAON----[Clik]
--Marceau


[Quatre Bains puis la sortie]

Il avait accomplit son devoir non sans une grande partie de plaisir.
Cependant la nuit était bien entamée et il devait trouver une nouvelle cliente.
Il n'allait pas mettre Justine dehors non plus.
C'est pas un goujat m'enfin !!!
Non il décida de laver sa cliente, de la sécher et de l'aider à se rhabiller.

Tout en lui souriant, il la raccompagna à la sortie des bains.
Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit le salon vide, et la porte close.
Il se tourna vers Justine.


Je crains de ne pas pouvoir vous offrir un verre.
La porte est fermée, il a du se passer quelque chose de grave.


--Justine.



[ Quatre bains: Plaisir d'amour, ne dure qu'un moment...]


Son amant avait été ce qu'elle lui avait demandé d'être, la clé de cette obscure boite secrète qu'elle et ses compagnes de rue n'avaient pas eu le loisir d'ouvrir: La découverte du plaisir.
Il en avait soulevé le couvercle, mais la jeune fille sentait bien qu'il y avait encore d'autres choses à découvrir. Elle se sentait aussi un peu frustré que les gestes du courtisan ne furent pas accompagnés de mots rassurants. Elle se serait sentie de ce fait encore plus proche de lui.
Malgré son jeune âge, et son espoir soudain de voir en lui le prince charmant de tous les rêves que les jeunes filles faisaient, la réalité avait brusquement fait irruption avec la fin de leurs ébats. Elle était la cliente, il était le courtisan.

Justine apprécia la délicatesse avec laquelle il la lava ensuite et la douceur de ces gestes en l'aidant à sécher les dernières gouttes qui ruisselaient encore sur sa peau.
Quand ils furent rhabillés, il y a une chose à laquelle elle tenait et avait pensé.
Sa petite main plongea dans la bourse pour en sortir le collier de perle nacrée et son étrange fermoir aux pierres translucides.
Face au miroir qui renvoyait d'elle l'image d'une jeune fille de bonne famille ainsi vêtue, ses yeux n'étaient fixé que sur le précieux collier, déterminant pour son avenir et celui de ses petites soeurs des rues. Elle ne les avait pas oublié. Dés quelle franchirait le seuil de la Rose, elle irait se porter acquéreur d'une blanchisserie où elle et ses amies trouveraient enfin un toit et la chaleur d'un foyer.
C'est avec un sourire rayonnant que Justine régla au courtisan le prix de son plaisir, puis le suivit jusqu'au salon qui semblait bien désert.

Je crains de ne pas pouvoir vous offrir un verre.
La porte est fermée, il a du se passer quelque chose de grave.

Un plis soucieux se dessina sur le front juvénile . Justine espérait que son amant si charmant n'aurait pas de problème.

Vous m'avez offert ce que toute femme désire d'un amant.
Une légère coloration empourpra ses joues à ses mots.
Je vous laisse découvrir ce qui a pu se passer et m'en aller de mon côté.

Justine lui vola un furtif baiser avant de récupérer sa fine dague dans le sas qui étrangement était déserté de son gardien. Un petit coup de clé pour sortir de la Rose Noire et la jeune fille s'évapora dans la rue pavée.
Le.jules
[Chambrée de Jules : "l'homme vit dont le nom est prononcé".]

Diablesse, elle controlait tous ses sens par cette lenteur à la fois exquise et douloureuse, affolant le corps du pauvre soldat à sa merci. Et dans cette position, il ne pouvait guère changer la donne, accélerer comme tout son corps le lui demandait. Posant ses mains derrière lui pour prendre appui sur le lit, il put au moins lui rendre vague pour vague, le souffle irrégulier, les yeux dans les siens.

La gorge s'offrait, et il la prit avec toute la violence de sa frustration, mordillant, léchant, alors que son bassin s'affolait sous elle en de petits coups de plus en plus rapides. Insoutenable lenteur, délicieuse torture...N'était-ce pas lui pourtant qui était censé lui arracher les gémissements de désir qu'il entendait s'échapper de sa propre gorge ?

Lorsqu'enfin elle blottit sa tête dans son cou, le courtisan y vit l'occasion inespérée de reprendre le dessus, au sens figuré...


_ Donnes-moi ton nom…

... comme au sens propre. S'appuyant d'une main sur le lit, la maintenant de l'autre fermement ancrée à sa taille, il la fit basculer sur le dos, manquant bien de rompre le lien qui unissait leurs corps dans cette danse fugace. Alors, penché sur elle, il lui rendit coup de rein pour coup de rein l'attente qu'elle lui avait infligée, la lenteur devenue supportable maintenant qu'il n'était plus celui qui la subissait. Et dans un murmure rauque, la réponse.

Jules...

Nouveaux coups de reins, plus rapides, à peine plus puissants, regard plus assuré à présent dans celui de son étrange cliente.

Appelle-moi Jules.

Oui, lâche mon nom dans tes soupirs, éveille ma fougue à l'entendre murmuré, jusqu'à ce qu'il résonne à mes oreilles dans tes cris de plaisir. Pendant de longues secondes, seul le bruit de leurs souffles laborieux perturbait le silence, alors qu'il s'appliquait à lui arracher ce nom. Et puis, entre deux assauts, deux baisers dévorant sa gorge....

Le tien...?
Cerdanne
[Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
(Charles Baudelaire)]

[ Le bar, le salon, la cuisine…partout ou mes pas me portent..]



Elle n’a guère le temps de tracer de plan sur la comète ni même d’envisager ce qui a bien pu faire bondir la Rouge hors de son antre.
A peine le temps de regarder qui se trouve à ses cotés que la gamine aux yeux verts a déjà redescendu les escaliers et sourire figé aux lèvres frôle les tables, les visages.
Sauf un…


« Ben et moi ?? » marmonna la brune….
La Provençale, le regard morne, suivit le mouvement de « sauve qui peut » de tout ce beau monde et esquissa un léger sourire en entendant le doux bruit de la prison dorée qui se refermait….


Qu’est ce qu’elle est agitée cette petite !
Une véritable abeille !


Dès la lourde porte close, la voilà qui repart vers l’étage et la laisse seule, livrée à elle-même….
Pauvre petite Provençale perdue dans les vapeurs épicées du vin…

Quelle erreur, quelle grossière erreur, quelle fatale erreur…..

Le jupon d’Emilia trainait encore sur les dernières marches que Cerdanne avait déjà quitté le tabouret sur lequel elle se tenait trente secondes avant.
Aiguisé par les épices, son sixième sens prit très vite les évènements en main.
Son premier mouvement fut de se replier vers la cuisine…
Le sourire aux lèvres, elle ne résista pas à la tentation de se resservir à boire et sa bouche retrouva le gout si particulier du vin parfumé.

Son deuxième mouvement fut d’extirper de sa besace le coffret précieux. Tout en le caressant amoureusement, elle observait la vaste cuisine.
Les flammes quoique paresseuses, éclairaient suffisamment la pièce…
Un tas de buche trônait non loin de l’âtre et machinalement la brune s’en approcha. L’une d’elle fut enlevée et donnée au feu.
Bien sec, le bois s’enflamma aussitôt éclairant le minois ravi de la brune.
Le coffret toujours lové dans sa menotte, elle perdit du temps à regarder les flammes prendre de l’ampleur, caressa toujours avec douceur le bois précieux et finit par le poser comme à regret devant le feu qui commençait à chanter…

Dernière pulsion, l’ouvrir, étaler les flacons, les sachets, les pots et contempler les lueurs qui s’accrochaient sur les huiles, sur les promesses précieuses de voyages…
Couleurs nacrées, irisées qui invitaient Cerdanne…
Autre pulsion, aussitôt satisfaite….
Porter à ses lèvres un fin goulot de verre réchauffé, sentir perler les gouttelettes huileuses sur la langue...
Et le feu tout à coup devient immense sous les pupilles étrangement claires.
Les charnières crissent sous la chaleur quand elle referme la boite vide désormais et les tentations n’en brillent que plus fort...
Les doigts tapotent agacés le couvercle de bois.

Les flacons rendus brulants par le feu sont cueillis par une main impatiente et remisés en vrac dans la précieuse besace….lourde pour le coup. Trop lourde.
D’un bond souple, elle s’éloigne déjà de la cheminée et lâche son sac. Autant le laisser sagement dormir ici…
Loin des flammes, mais pas trop …..
La besace doucement s’affale sur le sol froid et Cerdanne d’un coup de botte l’envoie bouler sous la table.
Nouveau coup de pied qui l’enferme et la protège.


Dodo mes chéris….

La brune sort de là comme si…le feu était déjà à ses trousses pour reprendre sa position béate sur le tabouret au comptoir.
Pour contempler, comme venu de nulle part un couple aux cheveux encore humide qui se séparent après un dernier baiser…


Déjà La rouge dévalait l’escalier.
L’air mauvais, du genre à ne pas supporter d’être contrariée.
Elle la connait la maquerelle.
Et ne résiste pas à la main qui se resserre sur son bras.
Bien au contraire, elle se repose sur lui et vient au contact du jupon rouge, s’appuyant contre elle, dolente, soumise aux doigts nerveux.


Que je te donne….
Tout ce que tu veux ma Rouge…tout ce que tu veux…
Après..
Mais me traiter de voleuse….tssss.
Faut que ton tourment soit grand pour que tu ne te souviennes pas de ce que tu représentes pour moi..
Voler celle qui accorde crédit à tous et à toutes.
Je ne tiens pas à récolter ton mépris…


Toujours appuyer contre le corps raide de la maquerelle, elle la regarde, pupilles dilatées et pose un doigt sur les lèvres pincées de la Rouge.

Que t’arrive t-il ?..
_________________
La_dame_rouge
[Auprès de Cerdanne, puis...]

« Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je ? J’aimerais emporter le feu... »
- Jean Cocteau -

Le visage se détourne, échappant ainsi aux doigts agiles de la Provençale. Que lui arrivait-il... Oui, que lui arrivait-il?

une longue journée... Interminable journée... Et Baudouin, et les autres.. Tout.

Soupir éreinté.

Cerdanne, va donc te coucher. La nuit a été longue.

Mais ma Rouge, tu ne sais à quel point cette nuit n'est pas terminée. Lentement, les jupons carmins se détachent de la jeune brune, comme un pétale qui se détache de sa fleur. Flétri, il tombe en tournoyant, usé d'avoir trop étalé ses couleurs. La Dame prend congé, laisse la porte entrebaillée. Les portes sont fermées, les derniers clients comme toujours sortirons par les petites issues, en catimini, revigorés d'une nuit entre ces murs si particuliers.

Cette nuit Rouge s'effondrera, sur un lit au carré , bien lisse ne ne pas l'y voir souvent s'allonger... Son sommeil sera chargé d'images, dont celle d'un corps serré contre le sien, protecteur, gardien. Elle n'entendra pas les cris qui viendront d'en bas, ni le fer des seaux qui s'entrechoqueront. Non, la maquerelle ne se rendra pas compte de la douce fournaise qui s'installera insidieusement dans les cuisines, faisant fuir les clients, et hurler les catins. Non , cette nuit là, n'est pas encore finie... Malgré le doux sommeil qui la prend. Il en faudra des heures et des victimes, pour apaiser la bête aux yeux de braise... Et Dieu sait qu'ils se battrons dans ce combat perdu d'avance.

Feu purificateur. Flammèches qui lèchent et font fit de tout, feu de paille des amourettes, des heurts, des désobéissances, des larcins. Un grand feu de joie, que les larmes d'une Rougeoyante n'éteindront pas. Enflammer, bruler les planches! La Saint Jean s'est invitée à la Noire dans sa robe Pourpre. Irisées d'écarlates auréoles, les petites fiolent de la Cerdanne éclateront une à une en milles éclats brûlants. Adieu poisons évanescents, évaporés en volutes de fumées... Il n'y a pas de fumée sans feu et...Le feu a quelque chose de spirituel, c'est un élément qui distille l'essentiel du passé.

Une chose est sûre. Si l'on n'est pas brûlé par le feu, on est noirci par la fumée.

fin de la nuit à la Rose.

_________________

Un rôle à la Rose Noire?
Anaon
"Cet océan de passion
Qui déferle dans mes veines
Qui cause ma déraison
Ma déroute et ma déveine

Doucement j'y plongerai
Sans qu'une main me retienne
Lentement je m'y noierai
Sans que remord ne me vienne"


    Affamé le corps qui a oublié la faim. Endiablés les sens qui ont oublié le ressentit. Elle se sent impératrice de son désir, jouant avec lui dans un plaisir sadique. Délectable torture, elle est à la fois le bourreau et la victime.

    Véritable putsch. D’un geste, il la retourne et la dominatrice devient dominée. Crispation fugace d’une frustration qui se délie quand son soupir se meurt dans une première plainte. Le corps se tend, vive cambrure. Les yeux se ferment quand il insuffle au creux de son cou le nom tant désiré.

    Jules Appelle-moi Jules.


    Jules… je te maudis, toi qui grave dans mes chaires un énième péché. Flétrissure de mon corps, ta luxure pour fardeau d’un souvenir dont je ne pourrais me défaire. Jules. Je te vénère et je te hais.

    Les mains se sont ancrés dans le dos qu’elle agrippe sans vergogne, trahissant son plaisir dans toute la poigne qu’elle met dans cette l’étreinte. Gorge offerte. Dévores-moi. Elle savoure chaque morsure, chaque baiser tandis que son corps se transi d’un frisson à chaque coup de rein. Animal. Vague frémissante qui fait vibrer ses hanches.

    Le tiens…?


    La question passe avec difficulté l’ivresse qui commence à lui ensevelir l’esprit. Nouvelle complainte qui se termine dans une réponse.

    _ Anaon…

    Retiens mon nom, aimes-le, maudits-le, blâme-le mais ne oublis pas.
    Les jambes viennent nouer les reins de son amant. Viens plus en moi. Prends moi jusqu’à l’outrance, jusqu’à ce que tu me surplis ta délivrance. Etau qui se resserre. Sous le corps qui les dominent, les courbes se creusent et son comblent.

    Les nacres viennent se planter férocement dans sa propre lèvres. Et quand elle se défont, un murmure.

    _ Jules….Plus encore.

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Le.jules
[chambrée de Jules : « Obéir à son supérieur, c'est en faire son esclave. »]

Plus elle l'aggripait, plus elle lui offrait sa gorge, plus elle plantait dans le sien ce regard étrange qui semblait l'aimer autant que le haïr, et plus le soldat mettait d'ardeur à la satisfaire. Chaque complainte sonnait comme un ordre à ses oreilles, et quel plus grand plaisir pour un homme que d'obéir à la supplique d'une femme ?

_ Anaon…

Il l'oublierait, bien sûr, ce nom. Comment, quand on est homme, retenir le nom de plusieurs femmes par nuit ? Mais la femme aux joues torturées et au regard d'océan, qui l'avait tour à tour sauvé d'un mignon, intrigué et mis à genoux, la femme fière qui avait faillit lui résister et à présent se mordait les lèvre d'une si jolie façon, celle là il ne l'oublierait pas.

_ Jules….Plus encore.

C'est le regard planté dans le sien, tout à l'intensité du moment, que le courtisan obéit à sa cliente, comme un amant obéit à sa maitresse, comme un soldat obéit à son général. Avec fougue, ardeur et inspiration.

_ Oui, Anaon.

Souffle mêlé au sien, il redoubla de puissance, ses reins suivant les jambes qui l'invitaient plus loin en elle, ses yeux ancrés dans les azurites pour mieux puiser dans son plaisir la force de retenir le sien. Il obéit si bien qu'il en oublia de se contrôler, grognant dans le cou qu'il dévorait, gémissant dans la bouche qu'il goûtait, encore et encore, au rythme des coups de reins qui pleuvaient sans retenue. Voilà que la balafrée qu'il avait démarchée pour fuir avait éveillé son désir plus instinctivement qu'une beauté noble, voilà qu'elle le dominait plus sûrement par son abandon que lorsqu'elle le surplombait. Et s'il n'avait eu la chance qu'elle ne soit pas sa première cliente de la nuit, le soldat eût eu bien du mal à ne pas se réprendre en elle sur le champ, sans l'avoir satisfaite.
Anaon
[ Chambrée de Jules:
" La nuit de tous les vices, qui s'assouvissent, dans le lit de Paris, Cabaret de tous les délires " ]

    - " Les portes de Paris", Bruno Pelletier -


    Envie de le lacérer. De lui faire ressentir ce plaisir qui lui meurtrie les chairs. Douleur enivrante qui lui tire les plus belles plaintes du monde. Le regard se veut farouche et insoumis alors que tout son corps n’est qu’une supplique. Envie de mordre et de gémir.

    Elle se laisse chahuter avec une passivité sevrante mais ô combien excitante pour ce corps écrasé par le poids du désir. A l’insoumise suppliante de reprendre les rennes. Les bras enserrent les épaules et tout son corps se tend au paroxysme jusqu’à enrailler son mouvement. Et entre deux gémissements masculins qu’elle savoure, un murmure.

    _ Chut… doucement Jules.

    L’étau se resserre, sévère, jusqu’à se qu’il abdique, de bonne ou de mauvaise grâce. Jouer une ultime fois avec la langueur et la frustration. Reprendre quelque goulée d’un air saccadé. Les azurites se décrochent du regard enfiévré pour se réfugier derrière ses voiles de chairs.

    _ Doucement…

    Un instant d’un calme nerveux pour se galvaniser de cette peau qui danse contre la sienne, des ses muscles qui se crispent sous ses doigts, de ses coups qui lui vont vibrer l’échine. Un instant pour l’entendre piaffer, rager peut être et elle s’agrippe à ses lèvres de baiser voraces. Elle le force à ralentir son allure, sadique, jusqu’à ce quelle-même ne la supporte plus. Jusqu’à que ce que ses mains et sa mâchoire en tremblent. L’étreinte de son corps se relâchent une seconde, mais se tient près à l’enserrer de nouveaux pour le garder en elle jusqu’à l’ultime instant.

    _ Viens…

    Un mot. Un ordre. Une prière. Cavalière qui lâche la bride de son étalon en transe. Qu’il la fasse sienne dans tout sa véhémence, elle est prête recevoir tout sa fougue et son ardeur. Les ongles s’enfoncent dans la chair, les azurites s’ouvrent pour se sceller dans son regard.

    _Viens!

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Xjade
[Devant la porte du bureau de la rouge et puis...]

La Jade entendit du bruit dans la cuisine, une belle femme brune discutait avec la rouge...ce qui frappa Jade fut la couleur des prunelles de l'inconnue, un bleu si profond que l'on pourrait se noyer dedans...

Elle voulait parler a la rouge, lui expliquer qu'elle avait besoin d'un toit et de nourriture , qu'elle etait prete a faire le menage même dans les latrines si il faut...

Seulement voila, sa raison la pousse vers cette femme alors que son coeur ainsi que cette peur vicerale des gens l'empeche d'avancer, autant au sens propre que figuré...

Elle resta donc contre ce mur froid et rassurant...elle avait besoin de la contenance de celui-ci...dans le coin elle se sentait entourée et protégée. Elle finit alors par laisser son corps choir sur le sol, repliant ses genoux contre elle, elle enfouie sa tête dans ses bras...cela-mëme reposant sur ses genoux...

Peu a peu les peripécies de la journée urentvraison d'elle...c'est son corps qui lacha en premiervla plaçant dans ce mutisme qu'on lui connaissait bien. Puis l'esprit ne tarda pas a lacher prise aussi...peu a peu elle sombra dans les lymbes de l'inconcient,rejoindre le pays des songes jusqu'au lendemain matin ou peu etre quelqun la reveillera...
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Le.jules
[Chambre de Jules : "C'est pas tous les jours qu'on rigole, parole, parole" Brassens, mais pas mot à mot.]

"Jules, plus encore"... Les coups de reins pleuvaient, rapides, ardents, et les mots d'Anaon résonnaient encore à ses oreilles quand elle changea de chanson, le retenant de toutes ses forces, de ses bras de ses cuisses...

_ Chut… doucement Jules.

Chut ? Doucement ? Ne venait-elle pas pourtant de l'encourager à ... Mais souvent femme varie, et serrant les dents de frustration, touchant du doigt pour la premiere fois peut-être ce qu'il en coûtait d'être courtisan et de n'avoir pas son mot à dire, Jules ralentit l'allure, acceptant les baisers voraces sans broncher mais sans plaisir tant le besoin qu'elle lui refusait occupait ses sens et ses pensées. Et puis...

_ Viens…

Lui donnait-elle cet ordre pour mieux le faire ralentir à nouveau dans quelques secondes ? Les ongles enfoncés dans sa chair, elle le fixait. Fermant les yeux pour qu'elle ne puisse y lire l'incompréhension et l'agacement, il lutta contre la lassitude qui envahissait son corps, et pire, sa verge.

_Viens!

Il obéit à nouveau, par des coups de reins rageurs cette fois, yeux fermement clos, visage enfoui dans le cou abîmé, et il se prit à penser à une autre pour tenir la distance. Pour la troisieme fois, il donna tout ce qu'il avait; mais cette fois elle n'aurait pas l'occasion de l'arrêter à nouveau, et quand bien même il eut voulu lui obéir il en eut eté incapable. Fougue ou hâte d'en finir, passion ou détermination, elle ne verrait jamais la différence. Besognant avec ardeur, il s'acharna en elle, tentant d'oublier les griffures qu'elle lui infligeait, songeant aux petites menottes qui les soignerait à la fin de la nuit, et sur cette pensée saugrenue, finit dans un râle, dents légèrement plantées dans l'épaule de sa cliente. Et le souffle court, sans bouger encore ni même songer à se retirer, il attendit que le verdict tombe.
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