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[RP] Maison close de la rose noire

La_dame_rouge
[Salon]

Un instant, un court et infime instant, elle resta coite d'effroi. Mais l'enjeu ne lui permettait pas d'imposer plus de conditions, comme s'il elle n'avait jamais eu que le Rose dans sa vie. Comme si sans cet établissement qu'elle avait fondé pierre par pierre, passe par passe, écus par écu la Rouge n'avait plus tant de raison d'exister. Exister par son entreprise, par ses efforts et ses résultats, s'accrocher à des souvenirs... Qui nourrirait Mayeul? Qui offrirait le toit et le pain aux filles... Elle n'était pas idiote, le marché était inégal, et ses calculs complètements aberrants. Mais fallait-il reculer, et regarder se faner l'oeuvre de sa vie? Elle regarda le Duc bien dans les yeux, toute réflexion étant plus qu'inutile.

Marché conclu.

Et pour s'offrir à lui, il pourrait bien courir, Rouge avait assez de tempérament pour éviter d'avoir à se donner au premier Digoine venu. Mais ça, il le saurai bien assez tôt apres la vente, apres qu'elle ai jeté en patûre quelques innocentes pour préserver son précieux bordel et qu'elle l'ai rassasié avec d'autres envies que ses propres fesses.

Un regard à chacune des filles présentes, fugace, résolu. La main baguée se tendit comme celle d'un homme, car finalement, il fallait bien être un peu mâle pour garder la main mise sur son dû. Des pactes avec le diable, la Maquerelle en faisait tous les quatre matins... Elle garderai toujours la tête haute.


... Si vous voulez consommer votre... acquisition, Al et Jade sont disponibles pour leur nouveau propriétaire.


Une pucelle et une soumise, Rouge savait recevoir, sans conditions.
_________________

Un rôle à la Rose Noire?
--Alchima
[Au salon]



C'est d'un pas léger, mais la tête lourde de question de ce qui adviendrait de la Rose Noir, une fois le marché entre sa Maîtresse et le Duc conclu, que Al descendit les escaliers menant au salon.... Seul le tintement de l'anneau de son collier de fer, annonçait son arrivée...

... Si vous voulez consommer votre... acquisition, Al et Jade sont disponibles pour leur nouveau propriétaire.

Voici les mots qu'elle entendit en arrivant aux portes du salon... Ça ne serait pas la première fois qu'elle servirait à la conclusion d'un marché... Et elle savait celui-ci important...Elle ferait donc tout pour être le plus accueillante possible pour le Messire, que les première retombées de son investissement lui laisse un goût des plus agréable...

Elle s'avança vers sa Maîtresse et son nouveau propriétaire avec fierté la poitrine en avant et la tête relevé montrant ses beaux yeux verts en amande, ses longs cheveux bruns bouclés retombant dans son dos à la lisière de sa cambrure ravageuse...sa démarche est féline

Elle s’arrêta à quelques pas d'eux... Elle pris la position dû à sa condition, les yeux baissés sur ses pieds qu'elle gardaient nu en permanence et les mains croisés dans le dos...

Vous avez demandé à me voir, Maîtresse?
Eusaias
[Salon]



Et selon la belle tradition des rues sombres de Paris. Une tradition que le balbuzard usait lors de ses méfaits et dont il appréciait la subtilité. Dégantant sa main droite il cracha sa salive dans la paume et tendit la poigne à la dame en rouge.

Amen !

Un sourire méchant fendit alors son visage.

Souvenez vous à jamais des termes de notre contrat, sinon les flammes pourraient avoir à nouveau raison de votre établissement mais cette fois si vous et tout le personnel contrez parmi les cendres.

La patte du rapace pris la petite soumise par la main et l’attira contre lui. Son nez aquilin s’imprima de son odeur pendant que ses lèvres laissaient échapper un : « oui on a demandé à te voir ma belle. Ta maitresse ici présente va, d’elle-même, me mettre l’eau à la bouche avant que je m’offre le plat de résistance ». Il désigna la dénommée Jade du menton. « Et j’aimerai pour cette mise-en-bouche, note le jeu de mot tout trouvé, que tu conseilles ta maitresse afin que je sois des plus satisfait. Car elle aura sans doute perdu la main depuis son dernier client puis je souhaite être au mieux de ma forme pour expliquer à la pucelle tout la vigueur de mon règlement. »

Puis il plongea son nez vers la poitrine charnue et huma.

Tu ordonnes, ta maitresse exécute. Si jamais ça me plait je t’offre une demi-journée de repos et 5 fois le prix qu’un client paye pour toi. Si ça ne me plait pas je te fous en cellule une semaine dans mon domaine. Pain rance et eau croupie et plusieurs dizaine de soldats à contenter par jour sans gagner le moindre denier.

Puis il repoussa la soumise contre la dite maitresse afin de s’occuper de la pucelle.

Quant à toi tu auras 7 derniers pour ta virginité. Oui 7 deniers, c’est ridicule comme somme et tu devras les garder en vue dans ta chambre et ceci tant que tu seras à moi. 7 deniers, pour te souvenir qu’entre mes mains tu n’es rien.
_________________
Xjade
[Sur un fauteuil au salon]

And you
Bring me to my knees
Again
All the times
That I could beg you please
In vain
All the times
That I felt insecure
For you
And I leave
My burdens at the door
*


Et notre belle Jade d'observer l'affrontement sans rien dire, les mots fusent, leur impact avilissant prenant alors tout son sens, ce foutre dieu veux profiter de la Rouge...il le demande même en close du contrat...les oreilles chastes entendrons la maquerelle accepter la requête...puis ce sont les prunelles de jade qui fixerons cet homme rustre et profondément mauvais...

Une plantureuse brune qui s 'approche, démarche chaloupée et envoutante, exaltant les sens par son simple déhanché...elle la verra glisser au sol, affichant une moue effarée...cette femme se conduit comme un animal...

Le mâle de revenir à son idée première, il parle d'elle comme si elle n’était qu'un vulgaire morceau de viande, le couperet tombe alors, manquant de la faire vomir...son cœur s'emballe, le ventre se tord, la peur prend le dessus...petits poings fins qui se serre aussi fort que possible...7 deniers..pas un de plus...il l’achète clairement...

La belle pensait qu'il ne la voudrait qu'une fois, la détruire une seule fois, lui montrer sa place et la laisser ensuite, qu'elle retourne à ses boissons, mais les paroles du rustre veulent dire tout le contraire...il la veux comme plat de résistance...il la veux pour lui...

Les lèvres s’entrouvre, bouffée d'air salvatrice qu’elle reprend pour calmer son cœur affolé, les sons tentent de sortir mais reste coincés, elle aimerait l'insulter, lui dire qu'elle le déteste, fuir d'ici...mais elle à bien compris la menace, l'épée de Damoclès au dessus de sa tête n'est pas minime...elle finira donc par souffler quelques mots qui terminerons sa fatalité...

- Oui Monsieur...

*Outside de Staind


[Merci de traduire tout ce qui n'est pas en français cf règles d'or des arpenteurs, même si ce sont les paroles d'une chanson . Bon jeu! Modo chef Judas.]

_________________
--Lucrece


[Dans une chambre...de torture]

Nul doute que si elle se doutait de ce qui se tramait en bas, elle en aurait eut des hauts le coeur...mais bien loin de la fâcheuse réalité, l'empoisonneuse était elle confrontée à celle de la vie.
L'humain n'est pas immortel, et la jeune femme allongée là dans ce lit, encore moins, surtout vu son état!

Vrai qu'elles ne s'étaient jamais vues la piercée et elle, mais quand Lucrèce était sortie de sa longue agonie, Rouquine lui avait parlé de cette femme...elle avait donc rapidement mis un nom sur la "gardienne bis" de la Rose. Baudoin semblait absorbé, sûrement choqué par les blessures conséquentes, préoccupé ou pour une autre raison qui le faisait paraître absent. La Borgia, se pencha donc sur Léah pour examiner l'ampleur des dégâts.

L'oreille gauche était en piteux état, arrachée, couverte d'une croûte de sang séché qui lui donnait vilain aspect. Il fallait nettoyer ça....Que dire de la main? Recoudre serait une solution, la blonde n'était pas très douée à cela, Dangerosa, la sorte de sorcière qui lui avait enseigné les simples, avait beau avoir eut l'intelligence de l'entraîner sur des dindes ou des lièvres à cuire, elle ne parvenait qu'à faire des horreurs de points! A n'en pas douter, Marie, dont le trousseau était la principale préoccupation autrefois aurait pu manier l'aiguille assez habilement pour rassembler les deux bouts abîmés sans souci, elle! Soupire défait.

D'autres plaies diverses et variées toutes plus...ragoutantes les unes que les autres. Bon, il y avait un broc d'eau sur la tablette, elle s'en empara...imbibant un linge pour nettoyer le sang qui ne laissait pas tout voir des blessures.


Va être douloureux...vous voulez un morceau d' bois pour mordre d'dans?

Désolée ma belle, ta souffrance ne fait que commencer, elle t'entraîneras par les fonds sombres et les méandres inconnues jusqu'à ses terres arides de vie...Souffle ma belle, souffle tant que tu peux... Parce que ce qui se trame en ces lieux, n'est que le début d'un long Enfer. Le diable en bas scelle son pacte...Et nous là haut, nous préservons la vie. Le linge se rougit, l'eau aussi...la douleur renaît...lancinante. Ce n'est rien face à ce qui suivra...

--Mayeul


[A l'étage, d'observateur à acteur]

De son mur, Mayeul avait observé l'échange entre Baudouin et la jeune femme.
La façon dont le vieux gardien l'avait traitée, et puis son allure et la force qui se dégageait d'elle, tout avait laissé à penser au garçon que sous les blessures se trouvait l'autre gardienne de la rose, celle dont il avait entendu le nom murmuré en de rares occasions, tandis qu'il n'était pas sensé écouter.

Parmi tout ce que grandir au couvent lui avait appris, le silence et l'observation étaient sans doute ce dont il se servait le plus, depuis son arrivée au bordel. Il savait passer inaperçu, yeux et oreilles grands ouverts, se gorgeant d'informations qui, si elles le faisaient souvent rougir, n'en satisfaisaient pas moins la vive curiosité qu'il portait à ce "nouveau monde".

Pour l'heure, Lucrèce venait d'entrer, les bras chargés de remèdes et de potions, et se penchait sur la blessée pour mieux constater des dégâts.
Mayeul se décolla enfin du mur et s'approcha un peu de la scène, les couleurs quittant son visage au fur et à mesure qu'il posait ses azurs sur les différentes plaies.
Non, décidément, on ne voyait pas ça, au couvent...

Il déglutit péniblement, pâle comme un linge, et, détournant les yeux du sang qui semblait être partout, s'aventura à sortir de son mutisme usuel.


Dame Lucr... Non, pas de "dame", juste les appeler par leurs prénoms, il le savait pourtant, mais le pli était difficile à prendre. Lucrèce ? Vous allez la sauver, n'est-ce pas ? Peu désireux de défaillir dans l'immédiat, il s'octroya une profonde inspiration avant d'ajouter, plein de bonne volonté : Puis-je me rendre utile ?

_________________
--Marigold.
Marie s'était effacée, comme perdue dans les méandres des couloirs pour mieux assister à la vente de la Rose au Sans Nom, elle n'avait pas vraiment désobéi elle s'était attardée, et grand bien lui en avait fait ... Ce genre d'hommes c'étaient ceux qu'elle craignait par dessus tout ceux qui lui avaient entamé la chair à vif, la laissant se vider de son sang. C'était ceux qu'elle priait voir Baudoin refouler dès l'entrée. Mais lui était désormais son maître... plutôt mourir... Lucrèce saurait quel poison utiliser pour que sa mort soit rapide et presque indolore, oui elle mourrait , car jamais plus elle ne voulait être touchée par un tel homme, et jamais plus elle ne voulait le fer pour s'y être refusée. Quand il expliqua le châtiment qui attendait Al si elle ne le satisfaisait pas, elle savait que s'il lui était asséné à elle , elle n'y survivrait pas plus de deux jours. Toujours aussi faible et fragile Marigold, toujours l'aspect d'une vierge effarouchée... Et pourtant aujourd'hui , elle n'était plus vierge depuis longtemps, mais ne s'était jamais senti aussi effarouchée.
Un cri vers le haut de l'escalier à peine étouffé, la fit sursauter. Ce n'était pas un cri de plaisir loin s'en faut, c'était surement cette pauvre louve. Marie avait vu ses blessures, elle la plaignait , et d'ailleurs, elle décida qu'elle serait sans nul doute plus utile à ses côtés qu'auprès de cet être abject ... Il fallait se trouver une occupation valable pour ne pas être renvoyée dans la gueule du balbuzard.
Elle remonta les deux marches qu'elle avait descendu et se dirigea vers la chambre de Baudoin, là Lucrèce s'affairait et Mayeul, observait apparemment préoccupé.


Lulu je suis revenue, je peux être utile j'en suis sûre par quoi puis-je commencer?


--Alchima
[Dans le Salon]



Al avait attendu que l'on s'adresse à elle, et avait écouté attentivement la conversation entre sa Maîtresse et le nouveau propriétaire de la Rose Noir.

Elle était collé contre le rapace, quand il lui expliqua ce qu'il attendait elle... elle devait conseiller sa Maîtresse pour le satisfaire avant qu'il n'aille s'occuper de la reyne du comptoir...

Son regard se porta alors sur jade blême lorsqu'il parla d'elle comme de son plat de résistance et fût inquiète du sort qu'il réservé à la jeune pucelle. En son fort intérieur elle s'avait que s'il agissait avec la même rudesse qu'il parlait il allait la briser.


Puis l'ultimatum tomba...
Tu ordonnes, ta maitresse exécute. Si jamais ça me plait je t’offre une demi-journée de repos et 5 fois le prix qu’un client paye pour toi. Si ça ne me plait pas je te fous en cellule une semaine dans mon domaine. Pain rance et eau croupie et plusieurs dizaine de soldats à contenter par jour sans gagner le moindre denier.

Elle se demanda si elle en serait capable, qui plus est vis a vis de sa Maîtresse... Elle en avait souvent reçu des ordres et tous résonnaient encore dans sa tête... Mais là ce serait à elle d'ordonner, d'imposer...Il lui faudra pourtant bien faire de son mieux.


La punition le cas échéant ne l'enchantait guère mais ne l'effrayait pas, elle en avait vu d'autre la soumise, et savait qu'a nouveau elle y survivrait... Elle n'eut pas de mal à prendre l'air apeuré par ses paroles, il pourrait bien lui faire subir bien pire que se sort malgré sa réussite...Car il semblait vouloir briser toutes les filles afin de les mettre sous sa coupe... Et elle le pensait capable de tout...

Elle ravala sa salive avant de lui répondre...

Oui Monsieur!!

Puis attendit dans les bras de sa Maîtresse, où elle venez d'être poussé, son approbation pour exécuter les ordres du Balbuzard.
Baudouin.
[Chambre rouge... sang!]

Les blessures de Léah étaient graves mais le vieux cerbère savait que La Borgia était douée, sa réputation la précédait. Soucieux, il restait penchée sur sa comparse tandis que la médicastre improvisée s'affairait, le jeune Mayeul et ensuite, la douce Marie semblaient des acolytes hors pair.

Il lançait parfois des petits coups d'oeil de connivence à la blonde Lucrèce, elle menait la danse, pour la survie de Léah. Baudouin hochait la tête, soucieux et dubitatif. Il était loin d'imaginer ce qui pouvait se passer dans l'enceinte même de l'établissement. S'il l'eut su sans doute eut-il désobéi à la Rouge pour la première fois de sa vie, au risque d'y perdre sa propre vie.

Mais pour l'instant, il ne pensait qu'à Léah et à ses blessures. Le sang, il ne connaissait que trop bien. Il avait trop fréquenté les champs de bataille: membres estropiés, entrailles à l'air, putréfaction des chairs, et cette odeur immonde et persistante. Là, ce n'était rien, si ce n'est qu'il compatissait à la douleur de la jeune femme. Il fallait faire vite et bien.


M'est avis qu'il faudra cotériser certaines plaies, ce sera plus sûr, pour éviter toute infection.

Il lança un regard inquiet à Lucrèce, puis regarda Léah.

Si tu veux, Lucrèce, je pourrais cotériser les plaies, mais il nous faudra de l'alcool, de l'eau de vie de préférence, ça évitera qu'elle ne souffre trop. Mayeul, si tu peux nous en trouver?

Le petit était blanc comme un linge et ce n'était guère le moment qu'il tourne de l'oeil, il serait toujours temps de faire son apprentissage plus tard, pour l'instant, il était tout aussi sage de l'éloigner de la pièce le temps qu'il reprenne quelques couleurs.

Consciencieusement, le cerbère vint prêter main forte à la Borgia, nettoyant les plaies avec de l'eau claire, déchirant le tissu imbibé de sang. La jeune louve était entourée, choyée, et sentir de la chaleur humaine autour de soi, c'était le meilleur chemin pour conduire à la guérison.
--Leah
[Chambre rouge]



Sentir de la chaleur humaine autour d'elle...

Son instinct de meute lui disait de s'abandonner aux soins empressés de ses médecins. Ils seraient ceux qui transformeraient la honte éprouvée en victoire de la guérison. Ils étaient ceux sur qui elle pouvait compter maintenant; ceux sur qui elle pourrait compter désormais.

Mais sa solitude tenace, son application à se rendre invisible lui hurlait de fuir cette chambre confinée, où tous les regards sur elle se croisaient, où les mains affairées venaient effleurer son corps meurtri. Elle ne détestait pas le genre humain: il l'indifférait, et en aucun cas elle ne cherchait le moindre contact avec les autres.

Surtout physique.

Elle se laissa faire pourtant, refoulant son ego démesuré, acceptant l'inacceptable. Elle acquiesça à la proposition de la Borgia: un bout de bois pour mordre, enfoncer ses crocs en imaginant que l'écorce était en réalité la chair de ses ennemis. Ce n'était pas le moment de faire la fière: elle aurait mal, elle souffrirait. Autant faire en sorte de canaliser la douleur, d'éviter les cris. Cela vaudrait mieux pour son avenir, ainsi que pour celui de la Rose.

Evidemment, elle ne pouvait savoir ce qui se passait en bas. L'aurait-elle su, elle n'y aurait guère prêté attention... tant que le Balbuzard ne brutalisait pas fille ou maîtresse. Protéger, c'était son rôle. Elle l'exécuterait jusqu'au bout. Et s'il s'avisait de la toucher, il périrait. Comme les autres.

Une douleur plus vive révulsa ses yeux. Sa main agrippa plus fortement le montant du lit. Ses lèvres s'entrouvrirent, et pour la première fois de sa vie, plongeant son regard dans celui de Lucrère, elle laissa échapper l'indicible:


―Merci...

Un mot qui, pourtant, ne changerait rien. Elle resterait Louve, aussi amicale que l'étaient ses crocs...

--Lucrece


[Chambrée ensanglantée]

Lucrèce s'affairait, Baudoin reprenait l'ouvrage, Mayeul sortait de son mutisme et Marie était remontée...Monde surréaliste entre la vie et la mort, pour sauver la brune blessée.Endroit rare où la Rose maintenait sa complicité, serrant les coudes de ses occupant face à cette menace de rapace qui l'attendait d'ici peu...Endroit béni où une vie seule importait et où la blonde espérait secrètement parvenir à sauver la brune malgré tout!

On va essayer p'tit! Fais donc c' que Baudoin t'as d'mandé j' te prie...Et si tu trouves d'autre linge aussi...s'te plaît!

Lucrèce restait poli avec le jeune homme, il l'était plus ou moins avec elle laissant parfois échapper des "Dame" qui lui arrachaient un sourire, il y avait un moment déjà qu'elle n'était plus une dame, tout juste une damnée alors...Marie avait suivit son entrée après quelques instants à observer, à panser...
Un petit regard à sa consoeur, avant de s'adresser à elle...


Commence donc par nous mettre c' tisonnier dans les braises, assure toi qu'il rougisse, qu'on puisse presque l' tordre...Baudoin va nous cautériser ça au fer rouge!

Et reprenant son oeuvre, elle s'adresse de nouveau au gardien qui la couve du regard...

J' vais lui donner une plante qui va l'aider... et après on pommaderas l' tout pour éviter l'infection...

Et un coup d'oeil à la piercée...

Courage, c'est un mauvais moment à passer!

Le "merci" de Léah, la fit sourire un instant, juste le temps de sentir la chaleur humaine lui envahir le coeur et le corps et elle se reconcentra, laissant Baudoin au nettoyage, tandis qu'elle fouillait dans ses simples.
Trouvant enfin son infusion de pétales de pavot, elle en fit ingérer à Léah, assez pour que l'effet sédatif se fasse ressentir. Le travail allait pouvoir commencer...




Edit pour éclaircissements et ajout de description, ainsi que correction orthographique...
--Mayeul


[Chambre, salon... Dans quel état j'erre ?]

De l'eau de vie... Des linges... Le garçon hocha la tête, répétant mentalement ce qu'il devait rapporter, et disparut de la chambre, soulagé de ne plus avoir à regarder tout ce sang. Trop de sang...

Les escaliers furent descendus aussi rapidement qu'ils pouvaient l'être sans trop de bruit, et Mayeul marqua une pause, une fois dans le salon, essayant de comprendre ce qu'il voyait.
Trop de tension, trop de silence, et Alchima dans les bras de sa mère, La Rouge, comme on l'appelait ici... Soudain, il regrettait la chambre et le sang, finalement moins dérangeant que ce qui avait l'air de se dérouler au rez de chaussée.

Frôlant les murs, il se faufila vers le comptoir à la recherche de la précieuse eau de vie, ne s'interrompant que pour glisser un regard vers l'orientale qui le fascinait. Les beautés de la Rose lui offraient chaque jour de nouveaux émois, tout innocent qu'il était, mais aucune ne le troublait comme Balgis et son regard métallique. Les mystères de l'orient, peut-être...
Rougissant, il détourna rapidement les yeux et se mit à inspecter minutieusement les différentes bouteilles jusqu'à trouver ce qu'on lui avait demandé. Un dernier regard à l'orientale, puis au drame se jouant dans le salon, et le voilà qui se faufilait à présent en direction de la cuisine dans l'espoir d'y trouver quelques linges propres.


_________________
--Balgis...


[Au salon]

Petit à petit, l’homme se découvrait tel qu’il était. Un rustre sous de beaux habits. Ou peut-être un grand sentimental sous une couche de froufrous…
Elle hésitait… L’un n’excluait pas l’autre...
En principe comme on le dit souvent, les roquets les plus hargneux…Les deux…surement les deux.

A bien le regarder, avec son profil tout en pointes acérées, il évoquait plus un rapace prêt à bouffer la Rose et tout ce qu’elle contenait.
Il serait intéressant de l’amadouer par quelques liqueurs bien choisies et l’amener à devenir pigeon roucoulant.
Bienheureuses pensées qui lui laisse un regard brillant et presque joyeux ainsi qu’un sourire équivoque.
Fort heureusement d’ailleurs. Parce que ce qu’elle entendait lui donner juste une envie de poisons amers à distiller. Et pas de la plus agréable des manières.

Comment pouvait- on être aussi stupide…
Son regard métallique se posa sur la jeune Jade et se promit de très vite s’occuper de son cas.
Ce n’est pas pour autant qu’elle gratifia d’un sourire béat son amie La Rouge.
Les palabres se poursuivaient sans fin.

Lovée dans le sofa, elle regardait une moue dubitative sur les lèvres les unes et…et l’autre.
De bout de phrases en bout de phrases, la moue de ses lèvres carmin devient dédaigneuse et c’est sans manière qu’elle s’installa plus que confortablement dans les coussins.
Ses longues jambes repliées sous ses fesses, elle gagna un semblant de hauteur.
Être témoin de la poignée de main qui scellait un accord bien délicat.

La moue dédaigneuse qui ne la quittait plus depuis qu’elle fixait le Balbuzard s’esquiva le temps d’un regard d’encouragement vers la Rouge.
Les billes grises s’adoucirent encore devant la mine déconfite de la jeune pucelle.

Elle avait du travail en perspective…
Des bains, des massages réconfortants, stimulants et quelques liqueurs satinés à distribuer.
Mais le rapace qui se comportait tel un héros, elle lui réservait un accueil plus élaboré.
Tôt ou tard l’appât d’un bain chaud se ferait sentir et elle serait là…pour le servir..

Sans bruit, elle déplia ses jambes et frôla négligemment le précieux allié…
Un sourire étira ses lèvres tandis qu’elle se penchait délicatement vers lui.


Milles excuses Seigneur, l’émotion assurément d’avoir un tel propriétaire.
J’ose espérer que vous nous ferez l’honneur de très souvent nous rendre visite.
Vous ainsi que tous vos amis seront divinement bien reçu. Aux heures d’ouverture bien évidemment..


Déjà son regard déviait vers l’ombre gracile qui frôlait un des murs du salon.
Elle se releva d’un bon souple et se courba devant le nouveau patron de La Rose.


Milles pardons Mon Seigneur.
Le travail n’attend pas.
Si nous voulons être fin prêt pour là première soirée de la Nouvelle Rose Noire, il me faut vous laisser entre les mains de ces deux belles jeunes femmes.


Le regard gris fixait le couloir sombre et sa main s’appuya sur le bras de la Rouge…La voix rauque s’éleva tandis qu’elle s’approchait de son amie.

Hafsa…Permet moi de disposer..

La_dame_rouge
[Salon]

La main baguée frémit au contact de celle, calleuse et poisseuse don son voisin. Une parole d'honneur, nichée au creux d'une poignée de main. Tel était le désir du Digoine. Rouge le dévisagea, et loin de blémir, s'empourpra. De colère.


Dispose Balgis... Va donc voir par en haut ce qu'il s'y passe...



Regard lourd de sens. Là haut, un mince espoir d'échapper aux griffes d'Eusaias et à ses caprices. Les filles prenaient le pli, assurément la Maquerelle aussi. Elle retira sa main lentement, observant son terrible invité.


Les paroles s'envolent... Je ne cèderai rien qui ne soit écrit et dûment signé.


Regard aux filles. Serre les dents, Rouge, serre... Ton heure de gloire cesse ce jour. Ha! Il te veut... Ha..
_________________

Un rôle à la Rose Noire?
--Mayeul


[Cuisines, chambre... Boucle bouclée.]

Finalement, il y arrivait, aux cuisines, et si son envie de collation lui était passée, plus tôt, découvrir les vestiges du petit déjeuner sur la table désertée fit gronder son estomac avec force. Pas question de se laisser distraire de sa tâche, pourtant ; ce qui se tramait dans la chambre du haut était autrement plus important qu'un bol de lait.

La bouteille d'eau de vie fut posée sur la table, près du bol abandonné, et Mayeul traversa la pièce jusqu'à un coffre de chêne, des entrailles duquel il tira la blancheur d'une nappe. De l'eau de vie... Des linges... Il avait tout ! La bouteille fut récupérée et vint rejoindre la nappe dans les bras du garçon qui, petit souriceau, se faufila une nouvelle fois dans le salon afin de rejoindre l'étage et la chambre sanglante.

Tendant ses trophées à bout de bras, il ralentit le pas pour s'approcher de la blessée et de sa foule.


Baudouin, Lucrèce, j'ai ce que vous m'avez demandé.

Malgré lui, ses azurs se reposèrent sur le sang omniprésent, et son visage se lava des couleurs que son escapade lui avait redonnées. Bien lui avait pris de ne pas s'attarder sur quelques lichées de lait, son estomac ne l'aurait pas supporté...
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