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[RP] Maison close de la rose noire

--Enzo.


[ A l'étage, Chambre d'Enzo:Le Désir est l'Appétit de l'Agréable ]


Si Aristote allie volontiers le Désir à celui de l'appétit, il n'en avait pas moins raison. Et comme tout désir tiraille bon nombre d'âmes et de corps entre céder à la tentation ou bien que cela reste du domaine du fantasme, Enzo fit selon son bon vouloir.Le jeune homme méne une vie à la hauteur de ses choix, espérances. Il est bien ici. Et cela lui plaît ce qu'il est ou représente en ces quatre murs.On ne lui demande rien. Pas de question. Juste être à sa place, de s'y tenir et de respecter les régles de la maison. Ce qu'il fait à ce jour...

Dernier petit tour vers le salon. Se détendre de cette nuit passée trop vite à son goût. Pas vraiment sommeil. Pas non plus la notion temporelle du temps. Pour lui, c'est le petit matin, et le travail a prit fin.Déambule dans le couloir. Croit percevoir des bruits, des va et vient vers une chambre en particulier. N'y prête pas attention sur l'instant puis pour se détendre, se pose sur la rampe de l'escalier, se laisse glisser jusqu'en bas pour apparaitre au salon.




( Le Désir est l'Appétit de l'Agréable, citation d'Aristote, IVe siécle avant JC, Traité de l'Ame 1.2.3)
--Elias


.[Dans la rue, puis dans l'entrée]

Elias arpentait solitaire les rues de Paris, observant chaque homme, chaque détail alors que le crépuscule envahissait les rues de Paris

son visage fut bientôt trempé par l'orage qui éclatait.
Cherchant un refuge, il observa autour de lui...
Une porte cochère lui servit d'abri...
Un homme frappa à la porte enveloppé d'une cape, puis entra furtivement, attirant son attention.

Il frappa à la porte à son tour, puis comme personne ne lui répondait, poussa l'huis, découvrant le luxe de l'endroit et le décor qui ne laissait aucun doute sur la nature de l'établissement.

Sentant monter en lui une excitation qu'i n'eut point cru possible il y a instant, dans la puanteur de la ville, il appela espérant une réponse de quelque belle créature féminine ou masculine...

- Y a t'il quelqu'un céans ?

Le lieu semblait désert et il n'aperçut nulle trace de l'homme qu'il avait vu entrer...un employé sans doute ?
Comme pour lui répondre un autre homme merveilleusement attirant fit son apparition...le laissant bouche bée et fort troublé.
--Irisdessa
{ Arrivée d'une blonde cliente , un matin d'hiver}


La belle déambulait dans les ruelles de la grande ville un peu perdue,la nuit noire et le froid de l'hiver se faisait sentir a travers sa fourrure blanche d'hermine , la pluie s'était calmée mais les nuages continuaient d'être menaçant .Au petit matin ,la blonde Iris tourna son regard et vit un homme s'engoufrer dans une porte , une porte bien gardée que celle-ci, la douce s'approcha de l'homme gardien et le regarda , elle compris bien ce qu'il faisait ici et ainsi soulevant son jupon bleu ciel , elle retira une dague joliement décorée et lui tendis.

Elle frappa alors a la porte qui sous ses coups s'ouvra lentement ,retirant sa capuche en ouvrant , elle se glissa a l'intérieur , angoissée? Oui , bien sûr! Peureuse ? Non , elle connaissait ce genre d'endroit.

Son regard noir ébène parcourait les fauteuils , canapés ,l'ambiance était chaude et luxueuse , des bougies rendant les lieux attirant et mystérieux , tout ce qui plaisait a la belle .

Elle enleva sa cape d'hermine blanche , dévoilant sa robe fine en soie , son décolté plongeant mais non vulgaire , sa blonde chevelure bouclant legerement de l'humidité de la saison. Elle observa les lieux , les personnes qui allaient-venaient quand son regard se posa sur cet homme en bas des escaliers , la belle connaissait le regard de l'homme qui l'observait lui aussi , elle esquissa un leger sourire , observant tranquillement la scène surement délicieuse qui allait se produire
--_balgis




Disposer ; la belle ne se le fait pas dire deux fois.
Il faut croire que ce matin là, qui voyait la renaissance de la Rose tenait à rester inscrit dans les mémoires. Et dans les souvenirs cauchemardesques de préférence.
Non content de subir un Noble de la pire espèce pour nouveau patron, de voir s’écrouler ensanglanté au seuil de la porte un des gardiens de la maison, l’orientale avait observé soucieuse l’ombre fébrile aller et venir entre cuisines et l’étage et commençait à s’interroger sérieusement sur l’état de la blessée.

Un dernier salut courtois au futur Ex-propriétaire- elle ne lui donnait pas long à n’être qu’un souvenir de généreux donateur- et après un dernier regard encourageant vers La Rouge, l’orientale se dirigea vers l'escalier.

Mais non ! Il était dit qu’elle aurait encore à subir le regard chafouin du rapace pour un peu encore. Alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre l’étage, un courant d’air venant de la porte d’entrée bouscula son surcot de soie et les voix qui résonnèrent lui arrachèrent un grognement mauvais.
L’orientale d’un mouvement sec s’éloigna des escaliers et se dirigea rapidement vers l’entrée de la Rose. Le regard gris se fonça devant le tableau qu’elle découvrait !

Pour un peu, elle aurait éclater de rire ;
Devant elle se tenait un homme et une femme qui sans même se donner la peine de se présenter, s’installaient, se papouillaient déjà et comble de l’horreur, le mâle évoquait de jouir des bains !!!!! Ses bains !!
Manque de chance pour eux.
Tout autre personne de la Rose n’aurait pas relever mais l’orientale, elle ….

Elle se planta devant les deux tourtereaux et les toisa d’un œil narquois ;


Vous ne voulez pas non plus que je vienne vous gratter le dos ???
Où vous croyez vous donc ? Qui vous a donné l’autorisation d’user et de tenter d’abuser de MES BAINS !
Qui êtes vous ?
La Rose est fermée en ce beau matin. Si vous venez consommer, vous reviendrez à la nuit tombée ! Si c’est pour une embauche....

Et là son regard détailla avec un intérêt tout professionnel les formes des intrus- Vous attendrez gentiment que le gardien vienne à vous.

Son doigt pointa la lourde porte …

Vous avez deux minutes pour me donner une explication valable…
Notre cerbère est de très mauvaise humeur lorsque je le dérange pendant ses heures de repos.

Baudouin..... !!!






--Irisdessa
{ Double sursaut pour la jeune fille }

Alors qu'elle restait immobile sans bouger son regard du beau brun au bas des escaliers , elle vit arriver le deuxième homme près d'elle , et tandis qu'il lui parlait , elle se reculait légèrement en répondant " Bonjour Sieur, oui il semblerais que ce jeune homme soit exquis... Un bain ? Oh non je doute que l'on nous le permette mais je serai ravie de partager mes sens avec vous et ce beau jeune homme " Elle lui souriait comme son éducation lui avait appris de le faire mais fut surprise qu'il vienne vers elle si promptement.

Alors qu'elle s'apprêtait à dire qu'elle n'était point si facile , une Dame déboula devant eux , elle sursauta légèrement et se pencha en arrière , elle était certes jeune mais pas impolie alors se repris et s'inclina gracieusement et l'écouta pour lui répondre
" Ho non , nous n'aurions jamais utilisés vos bains sans votre permission , je me nomme Iris et pardonnez mon entrée , je pensais que cela rester ouvert la journée " D'un geste de la tête vers la Dame , elle lui prêtât toute son attention , le rose aux joues d'avoir eut l'audace de venir ici en plein jour.
--Elias1


Elias sourit à la radieuse et blonde apparition

-il semble que nous n'arrivions trop tôt... Pardonnez-nous, Dame d'avoir dans nostre ignorance ainsi perturbé le bon fonctionnement de l'établissement.

Nous repasserons ce soir je crois...


il lui sourit et se tourna vers la blonde...

-Me suivrez vous Dame ?
Baudouin.
[D'une chambre au Salon]

Tandis que les jeunes femmes s'affairaient, aidées de Mayeul, le vieux soldat apprivoisait le tisonnier. Peu à peu le fer rougeoyait, prenant vie. Lucrèce avait consciencieusement préparé le terrain, les chairs étaient nettoyées de toute souillure afin que la plaie soit des plus propre.

Un grognement sourd sortit de sa gorge lorsqu'il entendit qu'on l'appelait. Il fronça les sourcils, fort mécontent et grommela entre ses dents.


Foutrecul, c'est pas l'moment!

Il tonitrua avec virulence, faisant montre de toute sa contrariété.

Une minute, j'arrive!

Sa voix était si forte que les cloisons de la petite pièce tremblèrent. Il fronça les sourcils, tout appliqué qu'il était à sa tâche et lança un regard à ses acolytes.

Faites en sorte qu'elle ne lâche pas le mors. Et si elle s'évanouit... ce sera tant mieux pour elle...

Trois plaies. Trois plaies à cautériser. Concentré, le vieux soldat approcha le tisonnier à vif, visant les chairs ouvertes, sanglantes. D'un geste vif, il appliqua le fer sur la plaie purulente.

Trois fois, il refit le même geste. Replongeant le fer dans la braise et ensuite l'appliquant sur la chair tendre, une fumée emplissant la pièce avec cette odeur qu'il connaissait si bien de chair brûlée.

La mâchoire contractée, il ne sourcillait pas. Il lui fallait être agile et précis, ne pas rester trop longtemps pour ne pas brûler la jeune femme trop intensément mais suffisamment tout de même pour que la plaie soit refermée.

Une fois son oeuvre accomplie, il jeta un coup d'oeil à Léah tout en épongeant son front transpirant.


Occupez-vous d'elle, si elle a de la fièvre, c'est normal, surtout ne la quittez pas d'une semelle, elle mettra plusieurs jours à s'en remettre. J'ai à faire.

Le tisonnier fut remis à sa place, la chambre aérée. Maintenant c'était à Lucrèce de faire son oeuvre et d'appliquer ses baumes et onguents. Bientôt, ils sauraient si Léah allait survivre.

D'un pas pressé, il sortit de la chambre et dévala les escaliers en grognant.


Qui donc ose me déranger ainsi?? Ce n'est pas encore l'heure.

Il avait l'air peu aimable le cerbère, la mine revêche et le teint cireux. Ses yeux noirs se plantèrent dans ceux de l'orientale après avoir balayé les individus présents.
--Enzo.


[ Salon: L'Espace temps qui lui joue des tours ]

Pieds joints au sol, Enzo reléve la tête.Un homme au premier abord. Une femme par la suite. Des regards qui en disent longs. Trés explicites. Il reste interdit sur place au premier abord persuadé être seul dans ce salon. Garde son sang-froid. Ne laisse rien paraitre de sa surprise. Trés vite, il en oublie les premiéres causes de son étonnement pour retrouver vite son rôle au sein de la Rose Noire.Le temps de rien que tout s'enchaina trés vite sous ses yeux.Les deux clients devant son mutisme décident de passer du temps ensemble, font des projets notamment sur leur intérêt commun vis à vis de lui.

Il sourit aux propos. Sur cette belle scéne vient s'ajouter l'apparition sulfureuse d'une des responsables de la maison. En sait rien en fait. Tellement de choses qui avaient changées en ces derniers mois, qu'il s'y perdait lui-même. Sait juste qu'on la nommait l'Orientale. A son ton, à son comportement, la situation est vite remise dans le contexte. Enzo écoute tout en se dirigeant vers le comptoir. Les bains sont un vaste sujet d'appartenance privée.Elle confirme que c'est le matin, et que la Rose est fermée. Voilà la confirmation qu'il souhaite entendre. Heureusement que L'Orientale est intervenue. Pour sûr, qu'Enzo aurait accepté du bon temps avec les deux clients. Et pas sûr que cela aurait été bien vu, et joué en sa faveur aux yeux de la Rouge. Non, il s'est bien calmé ses derniers temps sur les prises d'initiatives.Il ne se méle de rien. Cela se gâte.La voix féminine appelle un des gardiens à la rescousse, Baudouin.

Sans se faire remarquer, Enzo s'accoude au comptoir comme il avait l'habitude de s'y tenir. Un pied sur le rebord du bas. Son menton posé dans la paume de sa main.La tournure lui plait bien. La mise à la porte pourrait tourner à une embauche éventuelle.et qui sait, à une nuit de plaisirs particuliers.

Baudouin, le cerbére de service fait son entrée, à ne pas prendre avec des pincettes.Dans l'attente que tout se régle, il s'éclipse dans le cuisine. Un bon petit déjeuner serait pas de refus.


--Irisdessa
{Une vision bien envahissante}

La jeune blonde souriait aux propos de son voisin:"Je vous accompagnerais oui, puis nous reviendrons plus tard de toutes façon , j'avais des choses à fair....."

Le beau brun en bas des escaliers bougeant, elle eut du mal à terminer sa phrase, elle le parcourait de ses yeux, le trouvant si gracieux, si paisible, tout en elle le désirait quand un autre protagoniste du nom de Baudouin arriva en parlant légèrement fort, elle sursauta et leva les yeux pour le regarder ,elle était jeune pas tres grande mais sûre d'elle: " Pardonnez-nous je...."

Regard vers le brun appuyé au comptoir, sûre d'elle pas entierement , il l’a envouté sans rien faire, un exploit pour la blonde, secouage de tête, remise en place des idées et regard vers le cerbère " Je suis Iris et je ne vous dérangerais pas plus longtemps, pardonnez-moi je part de suite sans plus vous déranger" Elle s'incline gracieusement, un dernier regard vers le courtisan qui disparait dans la cuisine.

Elle remet sa cape d'hermine blanche, réajuste la capuche sur sa tête et soupire dans l'attente de revoir ce courtisan qui hante déjà son esprit....
Eusaias
Quoi ribaude ? Ma parole ne vaut pas mieux qu’un vélin et de l’encre ? Tu me paieras chèrement cet affront garce !

Le Balbuzard n’avait jamais aimé les écrits, la parole pour lui était d’or et tout le reste il le laissait aux scribouillards. D’ailleurs il avait souvent fait disparaitre quelques écrits importants lorsqu’il était Duc pour arranger ses affaires. Mais faire disparaitre une parole donnée, impliquait autre chose, comme mettre l’épée au clair ou alors faire percer de tout part la personne à qui on avait donné la parole.

Il soupira, car un autre souci se posait. Signer de son nom une telle acquisition c’était se compromettre dans une affaire peu noble et ça, il ne pouvait se le permettre. Le regard acéré se posa sur le visage du rouquin.


Sulpice, tu m’es loyal est bon et en toi j’ai confiance.

Oui et ?

J’emprunte ton nom pour mes affaires, ne m’en veut pas tu n’auras rien a faire sauf dire : oui c’est bien à moins qu’appartient l’auberge de la rose noire. Quoi c’est un bordel ? Pourtant j’aurai juré acheter une auberge.

Non non non non, vous me mêlez pas à ça en plus j’ai horreur de mentir.

Ah si si si si si merci tu peux m’attendre dehors si ça te fais mal au cœur.

Je vous hais, je vais dehors.


Alors que le rouquin tournait les talons le balbuzard regarda la dame en rouge.

Un charmant garçon. Allez rédigez votre acte, qu’on puisse rejoindre la chambre au plus vite.
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La_dame_rouge
[Salon, Bureau]

humiliée. Interdite, une main tremblotante laisse ses doigts posés sur les lèvres closes, la Rouge sent ses heures de gloire comptées. Gagner du temps ne servirait à rien, face au rang de la noblesse et à l'envergure tordue de son adversaire, qu'y a-t-il à espérer? Ribaude, voilà ce qu'elle est. Une vulgaire ribaude. Une femme, de surcroît. Un paquet d'argent en devenir que le Duc ne lâchera plus. L'affaire n'est en somme qu'un chantage ouvert, un racket, un larcin.

Rouge se lève sans inviter le Digoine à la suivre, il va de soit qu'il le fera, épiant jusque ses tournures de phrases soigneusement couchées sur vélin. Le bureau est soudain austère lorsqu'elle le traverse, l'écho de la voix de Baudouin et Balgis lui vient, crispant ses mâchoires. L'orientale n'a pas saisi le message subliminal, aller chercher le cerbère à l'étage. Aller le chercher oui, et après? Quand bien même l'aurait-elle fait, quelle aurait été l'issue miraculeuse pour la sortir de l'impasse?

Trop tard. L'écrit est chevrotant, mais l'encre imprime la fin d'un règne, celui de celle qui a fait des années durant la pluie et le beau temps à la Rose Noire, celle vers qui les craintes se tournaient, et les lauriers aussi.

"Moi, Sulpice..."

Et ainsi va la vie. Nul doute qu'après scel, Rouge ne laissera plus jamais personne lui manquer de respect, d'une baffe ou d'une parole, jamais personne n'oubliera plus ce qu'elle aura cédé pour que vive le lupanar de la Noire. Le vélin est posé sous le nez crochu du Digoine, les yeux de la maquerelle semblent tout à coup bien vides d'émotion.

A l'issue de cette fatale matinée et a l'insu du nouveau maistre des lieux, sans doute que les putains ayant été témoins des mésaventures du bordel seraient chassées. Il n'est jamais bon de garder un souvenir amer sous les yeux, pour se rappeler l'heure où l'on a failli.

_________________

Un rôle à la Rose Noire?
--Sevastian_sidorov
[Rue, devant une porte close]


La rose noire …Haut lieu de débauche peuplé de fleurs aux envoûtants parfums mais dont les épines ne vous atteindrons sûrement jamais. Comment résister à l’appel du parfum enivrant sans risquer de se piquer aux serres végétales? Il serait une folie de refuser cette offre ô combien savoureuse….Pour quelques écus vous voilà amant ou amante d’une sublime créature durant quelques heures ou toute une nuit si affinité il y a. Le genre de l’apparition vous ouvrant les portes du paradis charnel importe peu, la bienséance n’a plus lieu d’être, ici le plaisir est loi…

Mais le jeune homme lové dans son encombrant manteau sombre ne se trouvait pas ici pour s’offrir une nuit endiablée , une raison toute autre l’avait conduit devant cette porte imposante .Sevastian se trouvait donc devant cet établissement dont il avait tant ouïe parlé dans les tavernes alentours . La bâtisse fut un calvaire à trouver , certes sa renommée n’était plus à faire mais le mystère planait quant à sa localisation , aucune indication n’apparaissait dans les sombres ruelles pour ne serait ce vous guider , heureusement une âme « charitable » s’était bien vite enquit de la tâche . Une main s’était alors égarée sur le cou ivoire de l’inquisiteur , poigne accompagnée d’un sourire entendu .

Le passant avait prit le bel éphèbe pour un des pensionnaires de ce lieu , mais nous ne pouvons le blâmer de cette méprise parfaitement compréhensible. Un seul regard trahirais vos prunelles à la vision erronée , la créature androgyne se dressant fièrement devant vous chamboulant tous les acquis si difficilement obtenus . Une liane aux articulations délicates ondule délicieusement à chaque pas effectués , un sillage aux discrètes notes ambrées la poursuivant élégamment. Le lourd manteau protégeait certes du froid rude en cette période mais dissimulait également les corps finement ciselé de l’individu se trouvant à la porté de votre regard. En parlant de prunelles , deux lagons baignés de soleil vous scrutent sans gène aucune et vous défie d’une leur malicieuse éclatante. Le visage n’a rien à envier à ces orbes céruléennes , la finesse et l’élégance étant légion en ces vallées délicatement crayonnées encadrées par d’impétueuse cascade dorées.

Notre compagnon s’était délesté de cette compagnie d’une promesse que la morale nous interdira d’exprimer et s’était dirigé vers la Rose noire . Il avança alors de quelques pas et toqua à la porte la main effleurant les nervures encore présentes vestiges immuables de la vie s’étant écoulée dans cet ancien chêne déchu. Quelle personne allait ouvrir ? Cette question se répéta inlassablement dans l’esprit du jeune homme jusqu’à ce que la porte s’ouvre …


Image d'origine :Feimo© , graphisme :Anaon©
--Lucrece


[Chambre de...soins]

On continuait à s'activer au dessus du salon qui peu à peu devenait un enfer pour certains, un moulin pour d'autres.Mayeul était revenu à pas de souris, ombre chérubine sur cet endroit damné...

Merci p'tit! Tu peux, rester un peu plus loin si tu n' veux pas r'garder...L'odeur risque d' être désagréable par contre, j' t' préviens! Le tisonnier est assez rouge Marie, viens...

Seulement, comme si le sort avait décidé que ce matin là, on ne pourrais être tranquille, qu'on ne le serait d'ailleurs plus jamais, la porte appelait le cerbère. Il lacha un juron qui fit lever le nez à Lucrèce, surveillant l'état de Léah face à sa "médecine" décriée. Les iris bleus se plongent dans le sombre de celles qui lui font face, le sourcil se fronce...Faisons au plus vite, Baudoin. Le tisonnier rougit par les bons soins de Marie, était alors passé dans les mains du gardien, qui s'appliquait maintenant à cautériser chaque blessure avec soin. Trois trous béants dans un corps, de quoi en faire passer plus d'un de vie à trépas.

Mais Léah était de ce métal dont on fait les guerriers,et comme la garde, elle se rendait mais ne mourrait pas, elle ne mourrait pas, essayait de se convaincre La Borgia. Il ne le fallait pas. L'odeur de cochon qu'on fait rôtir monta peu à peu dans la pièce, insoutenable, écoeurante. Lucrèce se tourna vers les deux restés en retrait...


L'un d' vous peux ouvrir la fenêtre je vous prie, il n' faudrait pas que nous...en arrivions à dégobiller non plus.

A cet instant, elle sentit son ventre grogner, elle n'avait toujours pas mangé...Tant pis, bien d'autres choses importaient, elle n'en était pas à des jours de jeun non plus! Baudoin finissait juste son oeuvre que déjà il devait rejoindre la porte et remplir un autre office, celui de gardien...La blonde empoisonneuse, le regarda s'en aller avec regret, il était le protecteur des lieux, et toujours prenait soin de chacun et chacune. Pauvre Baudoin, il ne fallait décidément pas qu'il perde sa consoeur!

L'un d' vous peux aussi m'attraper ma bouteille d'huile d' lavande et mes feuilles d' thym... Le second, va nous d'couper des compresses dans la nappe..Allez!

Frotter les plaies cautérisées avec les feuilles, et huiler les compresses; faire un pansement propre, à changer chaque jour, en répétant l'opération...Lucrèce, serinait ces mots dans sa tête, souvenir de la voix éraillée de Dangerosa...professeur patiente avec la jeune tête blonde qu'elle avait été. Et tout en tournant cela dans sa tête, elle réalisait...Frottant le thym de manière appuyée, puis vint le temps du bandage, requiérant l'aide des autres, bandage serré, sans pour autant couper la circualtion du sng, mais assez pour que les blessures ne se rouvrent pas...Fixer le tout et qu'on en finisse...Une potion pour faire tomber la fièvre et...et ils devraient prier...

--_balgis


[Toujours le matin, Dans l’entrée de La rose Noire]

Il faut croire que les yeux gris et le ton cassant de l’orientale savaient convaincre, à moins que ce ne soit l’apparition soudaine de Baudouin.
Pas aimable, c’est ainsi qu’elle l’avait annoncé et celui-ci est à la hauteur de ses dires.
Le regard noir, l’expression agacé et tourmenté qu’il affiche et le pas pressé sont au-delà de ces espérances.
C’est donc que là haut, à l’étage, tout ne va pas pour le mieux.
Devant le départ discret et polie des deux tourtereaux, Balgis ne peut réprimer un sourire.
Elle se fend même d’un vague salut, tout en refermant la porte soigneusement derrière eux. Les gratifiant d’une parole aimable« Vous serez bienvenue ici dès la nuit tombée et je me ferais un plaisir de vous conduire aux bains » avant de se retourner vers le sombre cerbère.


Voilà ! Un souci de moins pour Sa Rouge…
Les billes grises s’adoucissent tandis qu’elle s’avance vers le gardien. Le ton volontairement sourd s’accompagne d’un sourire léger, mais elle n’a qu’une envie…
Etre rassurée sur l’état de la gardienne brune qui git dans une chambre à l’étage.


Navrée de t’avoir dérangé pour si peu Gardien, mais les négociations au salon ne tolèrent pas d’être interrompues.
Pas encore…
J’ose espérer qu’à l’étage, les choses se gèrent avec la même application et que notre Dame Rouge n’aura pas à s’inquiéter de quoi que ce soit.


Imperceptiblement, elle se rapprocha de lui jusqu'à le frôler et murmura comme à regret...

Me pardonneras-tu cet appel à l’aide, Gardien. Il ne m’est pas venu un autre nom que le…

Ses lèvres s’écartèrent de l’ombre de son cou et le regard gris se voila.
Il était dit que ce matin serait contrariant.
La porte qu’elle avait soigneusement refermée, résonnait à nouveau sous les coups frappés.
L’orientale laissa échapper un léger soupir et regarda Baudouin, avant de se diriger vers le large battant de bois.


Me voilà Gardienne le temps d’un matin.
Pour me faire pardonner, cher Baudouin.
Regagne vite l’étage et assure-toi que tout va bien.
Promis, je ne t’appellerais que si le feu embrase la maison !


Ses doigts agiles posés sur le bois s’empressaient déjà d’ouvrir la porte. Les perles grises se posèrent sur deux perles bleutées et l’Orientale esquissa un sourire.
Silencieuse, elle prit le temps de détailler minutieusement l’individu qui se tenait devant elle.
Le subtil parfum ambré qui émanait de lui, les boucles blondes...
Le long manteau, hélas, arretait là toute rêveries...

Le froid, le vent eurent raison de son mutisme. Resserrant machinalement ses bras autour de son fin surcot de soie, elle s’adressa à l’inconnu aimablement.


Vous désirez… ???


--Mayeul


[Chambre aux supplices]

Mayeul n'eut pas besoin qu'on lui dise deux fois de rester en retrait. Le sang, les plaies, la tension dans la chambre... Il allait sans dire que la posture du petit animal sauvage, sur le point de fuir devant un prédateur, lui venait tout naturellement.
Par trois fois, il grimaça, prêt à bondir hors de la pièce, lorsque le métal rougit embrassa les chairs béantes. Et cette odeur, Dieu, quelle odeur... L'image du bol de lait abandonné aux cuisines lui vint en tête et son ventre sembla se retourner, lui secouant tout le corps d'un hoquet douloureux.
Ouvrir la fenêtre, quelle bonne idée...
Longeant le mur, s'appuyant à demi dessus, les jambes encore fragilisées par les soubresauts de son estomac, il finit par trouver la fenêtre et l'ouvrir en grand, profitant de sa position privilégiée pour inspirer profondément plusieurs goulées d'air frais avant de faire à nouveau face à ses compagnons d'infortune.


Je... Je vais déchirer la nappe...

Après tout, la nappe et lui étaient faits pour s'entendre, ils avaient la même couleur.

Il inspira une dernière fois et lâcha le mur pour aller s'emparer du tissu immaculé qu'il se mit à déchirer consciencieusement. Ne pas penser au sang, ne pas penser au son de la cautérisation, oublier l'odeur qui brûle les narines...

Tout occupé qu'il était à occulter ce qui se passait dans la chambre, il s'en retourna, mentalement, au salon visité plus tôt.
Chose qu'il avait crue impensable jusqu'à peu, le visage de sa mère lui avait paru plus sévère que d'accoutumée, lorsqu'il l'avait aperçu en passant. Le regard de l'orientale, aussi, avait brillé d'une lueur différente. Quant à l'homme au profil de rapace, il ne lui inspirait guère confiance...
Avec l'annonce de "la visite" s'était installée une nervosité générale qui, au fil des jours, avait finit par devenir une pensionnaire comme une autre de la maisonnée. L'avenir de la Rose se jouait ce jour, leur avenir à tous.
Il n'en était pas encore à regretter le couvent, mais la douceur insouciante de ses premières semaines à la Rose lui manquait grandement.

Dieu, qu'il avait hâte que cette journée se termine.

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