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[RP] Maison close de la rose noire

Baudouin.
[Trois petits tours et puis s'en va]

Son arrivée à du faire son effet car les deux intrus prennent rapidement la poudre d'escampette. L'admirable orientale sachant tout aussi bien manier le feu et l'eau, les accompagne avec la grâce dont elle sait se parer bien souvent.

Grognont, l'ours n'a pas bougé et lorsque Balgis lui parle des négociations, ses mâchoires se crispent tout autant que ses poings. Il sait ce qui se passe mais il préfère l'ignorer car s'il en faisait cas, il ferait tout rater, à n'en point douter!

Le regard noir se fait acier lorsqu'il croise les yeux de sa consoeur. Chien de balbuzard qui traîne la Rouge dans la fange. Foutu incendie qui les force, aujourd'hui à s'appuyer sur un autre, sur un de ces écoeurants qu'il abhorre. Mais l'envoûtante brune sait y faire et rapidement, le vieux cerbère s'apaise, lâchant malgré tout un grognement de principe.


Hum... ça se passe là-haut, la Rouge n'aura pas à s'inquiéter, mais... Léah n'est pas tirée d'affaire.

Le regard se fait sombre, lourd de sous-entendus. Nous faisons de notre mieux, mais rien n'est encore fini. Il se crispe et frissonne alors qu'elle lui murmure à l'oreille. Il a toujours pensé qu'elle était un peu diablesse, cette Balgis. Le regard qu'il lui lance à nouveau est encore froid mais peu à peu, il se radoucit. Elle sait envoûter et ça n'a jamais déplu au vieux bougre qu'il est. Il esquisse un sourire de remerciement alors que déjà, elle s'échappe pour ouvrir l'huis.

Sans un mot, il remonte dans la chambre de l’alitée.
--Leah


[Chambre aux supplices]

Le sang. L'odeur. Le fer contre sa chair. Le mors dans sa bouche. La douleur. Et les hurlements, assourdis par ses dents scellées sur le bois. Pour la première fois de sa vie, les larmes roulaient sur ses joues, inondant sa peau si pâle, creusant de larges sillons dans ces terres arides qui n'avaient plus connu la vie depuis... depuis quand? Et qui se laissaient désormais déborder par la mort.

Chaque convulsion la laissait plus inerte que la précédente, chaque cautérisation finissait par être moins douloureuse... Les limbes l'enveloppaient. Elle avait beau lutter contre celles-ci, c'était son corps qui l'abandonnait. Ce qui lui restait d'âme, aussi. Etrangement, ce ne fut pas le fil de sa vie qui passa devant ses yeux. Elle revit en échange chaque coup donné, chaque sang versé dans le silence, chaque mort qu'elle avait apporté, oiseau funèbre, louve de la nuit. Regrettait-elle? Non, bien sûr: son esprit la quittait, mais sa raison ne l'avait pas abandonnée. Elle avait survécu ainsi, et si elle mourrait avec ces images ancrées dans ses paupières, alors la boucle serait bouclée.

A contrecoup des battements de son coeur, elle entendait de vagues voix, des échanges. L'odeur, elle, avait disparue: le nez de Léah, qui se fronçait autrefois pour pister sa proie, avait abandonné la partie. Il lui semblait qu'elle ne tarderait pas à le suivre, pour quelques instants ou pour l'éternité.

Ses yeux s'ouvrirent, une dernière fois. Ils ne purent qu'accrocher le regard du gamin: il avait en lui à cette minute plus d'espoir qu'elle n'en avait jamais eu. Elle le fixa de ses yeux amplis de larmes durant ce qui lui sembla être des heures. Ce ne furent que des secondes, pourtant. La dernière cautérisation était terminée. Le bandage avait été posé. Baudoin, Lucrèce: ils avaient brillants. Ils avaient été sa meute. Si elle avait pu sourire... Si seulement elle avait pu sourire...

Mayeul cligna des yeux.

Léah s'évanouit.


--Sevastian_sidorov
[Rue ... toujours à la porte ]

Question qui trouva réponse à la vue d’une femme aux doux parfum exotique d’Orient dotée d’une longue crinière brune .Les perçantes orbes grises de cette dernière s’attardèrent un instant sur sa personne et le détaillèrent méticuleusement .Après cette inspection en règle le furtif silence fut brisé par la belle , le froid l’ayant sûrement poussé à se hâter le croisement des bras sur son buste en attestant .Une voix aimable résonna alors et s’adressa à lui en ces termes :

« Vous désirez…??? »


Un sourire enjôleur naquit alors sur les lèvres du jeune homme blond , sa main se posa d’un geste assuré sur la charpente de la porte .

« Je ne désire rien je me contente d’offrir … »


Il prit une pause sur cette phrase laconique dont les r roulés trahissaient ses origines moscovites et reprit en plongeant son regard azur dans celui de l’orientale face à lui.

« Serait-il possible de rencontrer la personne responsable de ces lieux ? Je suis assuré qu’elle sera ravie de pouvoir compter une nouvelle recrue dans ses rangs …. Du moins si je m’avère être conforme aux attentes de La Rose Noire . Mais ceci m’étonnerais fort … »

Certes ses paroles pourraient être qualifiées de prétentieuses mais la démarche même d’offrir son corps ne l’est elle pas également ? Un corps peut être considéré comme un bien à acquérir fugacement mais estimer ce bien selon de subjectifs canons de beauté est risible à souhait . Quitte à s’enfoncer dans la vanité autant le faire avec panache et ne plus s’encombrer de fausse modestie . L’Homme est vil , ses défauts finissent toujours par resurgir à la surface . Ils mettent juste plus ou moins de temps à faire surface en fonction de l’épaisseur du vernis de bienséante hypocrisie recouvrant l’être concerné. Pour Sevastian cette émergence s’était faite il y a longtemps , l’homme ne vit pas de ses bonnes actions il vit en profitant d’autrui .

Reste à savoir si la maquerelle de ces lieux le recevra et le prendra à son service. Mais pour le moment il faudrait déjà parvenir à franchir le cadran de cette massive porte….


Image d'origine :Feimo©, graphisme :Anaon©
Enzo.


[ Cuisine: Loin de tout...]

Poussée la porte, le calme lui revient comme une bouffée d'oxygéne.Personne. Rare que le petit déjeuner soit si tranquille, et la cuisine vide. Tant mieux. L'effervescence des derniers temps avaient un peu aiguisés les nerfs, et rendus à vifs même si personne ne voulait le laisser paraitre. D'une démarche non-chalante, il se déplaçe vers le garde-manger, tête à l'intérieur, fouille d'une main ce qui peut combler son estomac. Comme il a tout son temps, et donne plus d'importance à ce repas qu'aux autres, il va se le faire copieux. Un bout de charcutaille, de fromage. Quelques tranches bien épaisses de miche de pain. Un bon bol quelconque d'une boisson chaude. Qu'importe laquelle. Les bras chargés de tout ce qu'il a envie en cette matinée, il s'avance vers la table, s'y asseoit. Tend l'oreille vers le salon où encore quelques bribes de dialogues se font entendre. Jambes allongées sur le banc, épaule contre le mur, de dos à la porte de la cuisine, le jeune homme savoure des bouchées de miche soit avec un peu de charcuterie, soit un peu de fromage. Venant faire passer par des gorgées de boisson chaude. Pousse un long soupir de bien-être. Laisse sa tête aller contre le mur. Coupe sans se rendre compte qu'il s'enquille une bonne partie du fromage.Il ne s'inquiéte pas outre mesure de l'absence de vie à cet endroit. Prends tout son temps pour apprécier cet instant qu'il vole au nez et à la barbe de tous et toutes. Derniéres bouchées. Derniéres gorgées. Il regarde amusé la claque que c'est prit le fromage. Faut dire que ça creuse le plaisir. Il se redresse, s'asseoit face à la table. Songeur. Encore sous la langeur de la chaleur du lit au réveil. Ne pas trop s'attarder non plus. Les journées passent rudement vite. Ramasse tout de sur la table, range dans le garde-manger. repousse la porte de la cuisine en sens inverse, une tranche de miche au fromage dans la main.

[ Salon: passé inaperçut...]

Remue ménage à la porte de la Rose. il a le temps de traverser le salon en catimini sans qu'on ne l'aperçoive. Croque dans la miche au fromage pour se donner contenance. Longe les fauteils prés de l'escalier, pose sa main sur la rampe puis entame sa montée marche par marche, non-chalant, calme. Ses yeux rivés sur sa tranche qui disparait à vue d'oeil au fil de ses coups de dent dedans. Bientôt en haut. Encore un effort et il pourra rejoindre sa chambre ni vu, ni connu.

Eusaias
[bureau]


Il avait suivi la dame en rouge, les yeux rivés sur les épaules de celle là. Cette femme avait quelque chose qui stimulait la perversité du Balbuzard. Ses traits, son aura, malgré son âge créait autour d’elle une atmosphère d’érotisme. Lorsque cela était présenté à un prédateur tel que l’était le Bourguignon, l’animal était en rut à coup sûr.

C’était pourquoi le balbuzard avait décidé d’en faire sa maitresse. Un avenir peu glorieux attendait la maitresse des lieux, un avenir entre les serres du bourguignon.

Les onyx n’avaient pas quitté le vélin qui servirait de contrat. Nul tournure le mettait en danger, ni le lésait il avait pu appliquer une griffe, différente de la sienne évidemment. Se glissant derrière la dame en rouge, ses mains avaient rejoint les épaules de la dame, puis la bouche son cou. Les serres avaient alors glissé le long du dos de la maitresse et avaient saisi la taille.


Et maintenant nous allons passer à la partie intéressante… Celle ou vous allez vous montrer très docile et agréable.

il la libéra un instant, un bref instant...

Allez donc chercher vos deux catins. Nous allons régler ici, après tout votre pucelle est offerte pour la signature, quoi de plus logique qu'elle soit déflorée sur votre bureau.
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--_balgis

[L’entrée ….Le Salon…Le Bureau...]

Les yeux bleus semblent prometteurs de bien des plaisirs et s’accordent à cet instant parfaitement avec la voix qui résonne étrangement à ses oreilles.
S’il pouvait savoir, cet ange blond, à quel point l’orientale est satisfaite de sa venue, là, à cet instant précis, il n’aurait pas le moindre doute quand à son entrée à la Rose.
Mais l’orientale sait retenir les éclats de satisfaction et elle se contente de le fixer encore un instant sans parler, l’invitant de mouvement souple du bras à bien vouloir la suivre.


Suivez-moi au salon, nous y serions bien mieux pour discuter que dans cette entrée glacée.

La porte soigneusement refermée derrière eux, elle le guide jusqu’au salon et lui indique une des alcôves qui les isolera du regard du rapace.
Le laissant s’installer tout à son aise, elle le regarde toujours aussi attentivement et ne peut s’empêcher d’esquisser un léger sourire.


Je vous abandonne un instant, le temps de prévenir la Directrice des lieues de votre présence ici…
Mettez vous donc à l’aise…


Le sourire est furtif et après un léger salut de la tête, l’orientale tourna les talons et sans aucune hésitation, frappa et entra dans le bureau…
Un léger coup d’œil lui permit de comprendre que les affaires pour l’ essentiel étaient réglées et que le temps de l’amusement façon rapace allait commencer, Balgis arbora un regard pétillant tout en se courbant docilement devant le Balbuzard.


Messire, navrée d’être encore là à vous importuner mais les affaires sont les affaires.
Nous avons une marchandise au salon qui mérite toute l’attention de notre chère Dame Rouge.
Seul un œil aussi avisé et expérimenté que le sien peut savoir trier le bon grain de l’ivraie…
Et des denrées, telles que celle qui attend dans les sofas fera à n’en pas douter grimper la cote de votre établissement, Seigneur…


La brune orientale redressa légèrement le buste, en souriant, et plongea à nouveau dans une série de courbettes, tout en reculant et en tentant d'entrainer La Rouge avec elle....

Hafsa…Il te faut venir …Maintenant !

La_dame_rouge
[Bureau, puis alcôves]

La maquerelle ne se crispe même pas lorsque le Digoine pose les mains sur elle, c'est que la résignation rend fort, mine de rien. Ainsi s'il la veut, il faudra composer avec une Rouge inerte, poupée de chiffon, maquerelle stoïque et mutique. Offerte? Oui, a demi. L'esprit lui est ailleurs. Il sent bon ce duc, il sent l'homme qui a faim. Et Rouge sait combien on n'arrête pas un homme qui a faim. Alors elle s'abandonne, la gorge est servie sur un plateau, le cou en apparence est mou de consentement et le palpitant trépigne d'accommodement. Elle est arrangeante , Rouge...

Hafsa! Se défaisant du joug ducal, elle tourne les yeux vers Balgis, esprit libre qui va et vient au gré des humeurs du bordel. Sauvée. Jusqu'à la prochaine fois. Un rire nerveux s'échappe des lèvres purpurines gonflées comme une burlat à maturité et voilà que les femmes se regroupent.

Ha! Mon Duc, le devoir m'appelle! Profitez à profusion des plaisir de votre nouvelle maison... Je me tiendrai à votre disposition pour votre bon plaisir, revenez-donc demain soir, nous aurons toute la nuit! Balgis mon amie, fais donc les comptes avec le Duc, la vente est conclue!

Elle s'échappe, un sourire niais en coin , rejoint à toute jambe le salon pour interpeller des yeux une présence qui attend, en retrait. Bordelière oui, mais pas encore troussée sur l'autel du sacrifice.


Le Bon jour jeune homme, que puis-je...?


Laisser Balgis récupérer l'argent, c'est mal mais... Laisser un duc sur la béquille: c'est mieux.
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Un rôle à la Rose Noire?
Enzo.


[ Chambre d'Enzo, le répit avant la reprise ]

Tout ce foin de toute part. Il ne comprend rien. Ca va et ça vient. Ca rentre et ça sort de partout. Il a connu la Rose, plus sereine. Du mal avec les nouveautés, sans doute. Oui il apprécie sans doute le passé en ce lieu que le présent actuel. Et d'aprés les échos entre ses murs, cela ne semble pas revenir sur le chemin de la plénitude. Aprés faut dire que si on cherche un pélerinage de remise en forme de l'esprit, c'est un tantinet inapproprié, sauf si l'on a une pointe d'humour, et que l'on compare une maison close comme un havre de paix, digne d'un monastére. Pas sûr que les moines et nonnes considérent les marques affectives des corps enlacés ni l'expression sans retenue des plaintes de jouissance comme une priére. S'interrogeraient un peu sur la nature de cette quête personnelle trés peu spirituelle relative à la pensée unique d'Aristote.

Sacré lui. Il l'a marqué. A un tel pont, que le jeune homme faillit au grand damne de sa soeur, de son entourage à une époque,devenir prêtre. Se vouer à l'Unique. Tout lui donner sans état d'âme. Sacrifier corps et esprit. L'avait-il réellement souhaité ou bien l'avait-il fait simplement pour taquiner, provoquer, encore un des secret, mystéres de son existence. Son corps revétu de la tenue de l'homme de foi avait suscité bien des émois. Et il dû reconnaitre, que l'appel de la chair, du désir, de l'envie avait été plus forte encore à cause de ses brebis égarées. Il n'en avait pas fait l'expérience mais pour sûre que la messe du mercredi et dimanche aurait eu l'église bondée. Quelle manie de vouloir savoir ce qu'il y a sous cette soutane. La même chose que sous des braies. Rien ne changeait au dessous de la ceinture. Pour le bien-être de la communauté, pour que les nuits soient meilleures pour toutes les femmes et hommes,Enzo laissa de côté l'amusement d'avoir dérobé une soutane, et de se faire passer pour un disciple du trés Haut. Inaccessible comme de coutume. Cela restait du domaine du fantasme. Ce que le jeune homme préfére avant tout: résister que de succomber, céder à la tentation.

Ceci dit, en ces quatre murs, s'il vient à résister à la clientéle, il lui arriverait des bricoles d'une part, et la Rouge ne le prendrait pas comme une technique efficace pour garder son principal revenu. Une seule philosophie de la vie ici: satisfaire les clients. Il ne pu s'empécher tout en ouvrant les fenêtres de sa chambre de laisser un sourire amusé sur ses lévres. Imaginer la situation. Faire languir, suggérer, laisser sous-entendre, aguicher, allumer, exciter pour ne rien donner de son corps et tendre sa main pour les écus, son dû. Celui ou celle qui y parvient sans que cela ne créé d'incident, est vraiment un maître dans l'Art de la séduction, mais a intérêt à l'être tout autant dans celui des plaisirs de la chair. Si jamais la clientéle se sent flouée, arnaquée. Il faut savoir palier à ce sentiment de frustration qui peut être violent dans la réponse, par l'éventualité de n'avoir pas le choix. De devoir céder, assouvir, se soumettre. Pas le choix. Dans l'espoir que ce qu'on offre fera bien vite oublier l'incident.

Pour cela, Enzo n'a pas de soucis à se faire. Il y est parvenu bien des fois sans anicroche. Son visage d'ange est son arme redoutable. Sa douceur comme sa force, une dualité qui englobe toutes les particularités d'une femme et d' un homme.Et cette double personnalité bien dosée, bien subtile, bien domptée à bon escient ne peut que le conforter dans la certitude de devenir un Maître dans l'Art de l'Amour sous toutes ses formes.

Petite pause, installé sur le rebord de la fenêtre. L'air frais balaie son visage malgré la présence d'un rayon de soleil traversant l'iris de ses yeux. Jambes remontées contre son torse, bras entourés autour d'elles, la vie de Paris dans ses rues a comme un goût de routine. Presque les mêmes aller venues, les mêmes têtes, les mêmes habitudes à cette heure approximative. Tout aussi plaisant que lassant. Lui revient d'un coup comme un l'écho d'un mot. Les bains. Encore le temps de pouvoir en profiter. Bien besoin. Petit saut du rebord de la fenêtre, une serviette vient s'abattre sur son épaule et le voilà qui repart dans la maison, à déambuler et faire sa vie.


[ Les bains: l'eau, un élément régénérateur]

Comme dans sa discrétion légendaire, le jeune homme arpenta le chemin le plus court pour s'y rendre. Un soulagement de voir qu'il y est le seul. Rien que cela déjà, un bonheur immense. Le peu de vêtement qu'il porte est plié prés d'un des bains libre. La serviette à proximité. Il entre dans l'eau, s'installe, dos à la margelle, ses bras en arriére pour se maintenir dans cette position. Se détend, se laisse aller. Il adore l'eau. Comme c'est bon. Oublie tout. Oublie qui il est. Oublie où il est. Oublie quoi...S'en oublie à en fermer les yeux, à l'écoute du silence: pourvu que cela dure!

--Sevastian_sidorov
[L'entrée puis une des alcôves du salon]

La femme aux origines fleurant le parfum d’orient semblait apprécier la venue du jeune Sevastian .Non pas que la belle se trahissait par son attitude physique, mais le ton de sa voix semblait comporter un brin de satisfaction , à moins que l’ouïe du jeune homme ne lui jouait des tours.

« Suivez moi au salon , nous y serions bien mieux pour discuter que dans cette entrée glacée »

En effet le froid rude de mise en cette période ne devait pas être une chose à laquelle la créature orientale devait être coutumière .Quand au jeune homme blond le froid des contrées françaises ne le troublait point, comparé à sa Moscovie natale cette entrée « glacée » aurait été qualifiée de tiède. A cette pensée les azures céruléennes se teintèrent un instant de nostalgie , les steppes enneigées étaient tellement belles avec ce pur manteau…

« Je suis en tout point d’accord avec vous ma dame… Et bien je vous suis avec un grand plaisir. »


Il ponctua sa phrase d’un sourire enjôleur et suivit l’Orientale dont la lourde chevelure jais ondulait soyeusement devant son regard fort intéressé par la vue que lui offrait cette femme exotique. Une fois arrivés à destination elle désigna d’un élégant et leste mouvement de bras une alcôve feutrée.

« Je vous abandonne un instant, le temps de prévenir la directrice des lieux de votre présence ici…Mettez-vous donc à l’aise »


Sevastian remercia la femme qui le gratifia alors d’un sourire furtif accompagné d’un léger salut de tête puis elle tourna les talons en s’enfonçant dans un dédale de pièces et de couloirs encore inconnus au blond. Quant au fait de prendre ses aises le jeune ne se fit pas prier , il retira son lourd manteau et laisse ainsi à vue une chemise blanche rehaussant son teint porcelaine et enfin on pouvait deviner à loisir la délicate courbe de longues jambes fuselées. Il s’installa confortablement tout en restant élégant et décent dans sa posture. Il y avait un temps pour la décadence, mais pour l’heure elle n’était pas de mise…

C’est alors qu’une foulée différente de la femme l’ayant accueilli se fit entendre , il était rapide, vif …celui d’une personne déterminée? Ou bien cherchant à fuir un quelconque désagrément? Un visage féminin passa alors, elle intriguait déjà le jeune homme, alors c’était la fameuse « La Rouge »…ainsi les dires de ces saoulards précédemment rencontré étaient donc justes…

« Le bon jour jeune homme, que puis-je…? »

« Le bon jour à vous aussi ma dame.. »

Un sourire charmeur et un ton enjôleur s’éveilla alors dans sa voix pour amadouer celle à qui appartiendrait dans un futur hypothétique.

« Vous pouvez beaucoup pour moi…Voyez vous, je m’excuse par avance de mon attitude cavalière mais …il me semble qu’un homme de plus à votre service ne vous importunerais point non ? C’est pour ceci que je me présenta à vous… en espérant que réponde aux critères de la maison … »


Voilà, nous y étions .Le moment fatidique , première rencontre avec la maquerelle maîtresse de ces lieux , allait il lui convenir ?Pour le moment impossible de le savoir mais il avait pu remarquer que la dame rouge semblait soulagée d’un poids. Pourquoi ?Il l’ignorait , après tout il se passe tellement de chose dans une maison close…


Image d'origine :Feimo©, graphisme :Anaon©
--Oscar.w


[Dans la rue, à la porte...]

La rumeur courait les rues....
La Rouge embaucherait, hommes et femmes de petite vertu à la Rose Noire...

Oscar. W se sentit tout de suite attiré par l'aventure, si du moins la rumeur s'annonçait vérifiée.
S'offrir à des femmes...et des hommes , il le faisait déjà et plutôt deux fois qu'une...c'était le cas de le dire.
En tirer des revenus serait non seulement -il l'espérait...- lucratif, mais lui permettrait d'épanouir pleinement son ambiguïté androgyne.

Il se présenta à la porte, espérant l'établissement de renom ouvert, et frappa au guichet, se promettant déjà mille délices et doux péchés....
La_dame_rouge
[Alcôves]

La Rouge sourit un peu, détaillant encore son jeune invité.

Mafoy, tu montreras tes talents ce soir alors... Ce sera ton soir d'essai. Reviens aux complies.


Elle hocha la tête d'un air entendu, le visage du jeune homme lui inspira bon augure pour la nouvelle Rose qui ouvrirait ses portes au soir. Elle aurait tout loisir de le questionner lorsque le Duc aura quitté les murs et laissé sa conscience en paix. La démarche audacieuse de son jeune obligé pesait lourd dans le jugement de la maquerelle.

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Un rôle à la Rose Noire?
Flex
[Portes]

Le mac is back ; de retour sur la scène politique après s'être longuement revigoré au monastère, Enguerrand de la Mirandole trouva des plus approprié que de rendre une visite à la Rose Noire. Tout d'abord par bienséance, car il ne se souvenait plus de sa dernière visite dans l'établissement, mais aussi et d'une autre manière moins élégante, de voir comment vont les affaires. En vérité, l'échange fructueux de drogues de la dernière fois faisait de lui un client fidèle en plus d'être - une sorte de - protecteur. Etre un mac de la Rose Noire relevait d'une de ses responsabilités dont il avait le seul don d'obtenir. Il y avait, d'un côté, l'amour naturel du négoce ; mais aussi, de l'autre, et de loin le plus important, la présence rassurante qu'il pouvait se faire de cet établissement en tant que secours à ses besoins - non sexuels.
Alors devant la porte du bordel, le cœur empreint de joie de la nouvelle année, il se fit l'invité petit, face au Cerbère qui l'ouvrirai.

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--Geoffroi



[Devant la porte principale]


Même les psychopathes en herbe partent en retraite. Non pour se confesser à Dieu de leurs péchés passés et à venir, c'est inconcevable, mais parce qu'ils ont, trois fois hélas, un corps constitué comme celui du commun des mortels, et que ce corps peut tomber malade.

Et Geoffroi était resté longtemps alité, au grand bonheur de toutes les catins dont il avait croisé la route, et qui, même sans le savoir, avaient soit gagné du répit, soit, pire, vu leur vie épargnée.

Mais toutes les belles choses ayant une finn Geoff s'était relevé, un matin, comme ça, frais et pimpant. Les longues semaines de brume spirituelle venaient de toucher à leur fin, et, les idées totalement claires, selon son point de vue, il avait repris le chemin de la Rose, car c'était là qu'il avait connu ses heures de gloires. Premières heures de gloire, pour être plus précis.

Ignorant les quelques personnes déjà présentes devant l'entrée, tout entier concentré sur son retour à la vie, il tambourina d'un poing ferme sur la porte fermée et lança d'une voix où perçait l'impatience.


Baudouin? Désirée? Mari? Y a quelqu'un?


Baudouin.
[Du monde à la porte]

Leah devait désormais se reposer, le vieux cerbère ne fit donc pas de vieux os à l'étage. Il avait un mauvais pressentiment et son humeur n'était pas fameuse. Il redescendit donc dans le salon, juste à temps pour voir la Rouge s'engouffrer dans une alcôve avec le futur potentiel.

La porte semblait l'appeler, il ne put que grogner, en ours mal léché qu'il était; ça n'était pas le jour, non ça n'était vraiment pas le jour.

C'est donc un ours bougon qui ouvra l'huis du bordel et, sourcil froncé, toisa ceux qui se trouvaient devant lui. Il négligea un instant l'inconnu et Geoffroi qui l'avait interpellé pour se tourner vers le Mirandole et le laisser passer.


Bienvenue à la Rose, c'est un plaisir de vous revoir icelieu. La maison va ouvrir sous peu, mais entrez donc, n'attendez point dehors.

Il s'effaça et s'inclina tandis que l'homme s'infiltrait dans la place. Jetant un coup d'oeil à Geoffroi, lui parlant plus bas.

Et alors, l'ami, tu n'es point passé de vie à trépas à ce que je vois! Hum... Désirée a quitté la maison, c'est inutile de l'appeler. Tu viens à nouveau garder la porte?

Il esquissa un léger sourire, moitié amusé. Il attrapa en même temps par le col, le jeune inconnu.

Et toi, gamin, que veux-tu? La nuit va bientôt tomber et la Rose va ouvrir ses portes.

Il observa l'individu, se demandant même si ça n'était pas une gamine, plus qu'un gamin... mais dans le doute.
Flex
Enguerrand de la Mirandole ne se souvenait plus de Baudoin autant que le Cerbère se souvienne de lui. Pourtant ce fut soudain et propre ; le borgne ne pouvait pas en faire de même. Bien que tout le monde connaisse son dégout et sa haine envers le tiers-état, Baudouin bénéficia, lui, d'un salut courtois et d'un sourire bienséant - un sourire qui se transformait malgré le balafré en grimace.
L'intérieur fut bien plus chaleureux comme on venait tout juste de lui prédire. Flex retrouvait une odeur confortablement apaisante. Puis, ce fut le temps de rechercher la légendaire Dame Rouge.


«- Mesdemoiselles ? ..»

Lança-t-il à l'assemblée, à qui voudrait bien l'entendre.
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