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[RP] Maison close de la rose noire

Alejandra
[Dans la rue, sous la fenêtre d'Enzo...puis la casa.]

Il a une belle gueule certes mais il n’est pas très causant. Peut-être qu’il ne voulait pas à son tour se ridiculiser en parlant ainsi. Mais voilà qu’il lui demande d’attendre et elle hausse un sourcil.
Une légère attente se fait sentir où elle se demande ce qu’il fait…Puis voilà un parchemin volant qui plane dans les airs. Ses iris sombres fixent l’objet et attend qu’il descend en douceur, priant pour que le vent ne conduise pas ce parchemin à l’autre bout de la ruelle.
Elle finit par faire quelques pas et se pencher pour l’attraper. La rouquine découvre l’écriture du brun, de même que sa plume qui s’avère être piquante. De quel stratagème parlait-il ? Etait-ce donc si rare qu’une femme désire uniquement parler à un homme qui apparemment lui plait ? La séduction est jeu qui commence souvent en douceur…

Alors soit, elle reviendra quand la nuit tombera. Elle hoche de la tête et se dirige vers le bout de la ruelle, filant aussi loin que possible du pigeon. D’ailleurs…ce dernier n’est pas mort et il s’empresse de signaler sa présence et son mécontentement. Séduire ou s’enrichir, il fallait choisir.

Hey toi !!...Rends-moi mon argent, putain !

Elle sourit en coin et se contente de lui offrir une révérence provocatrice avant de courir à toute jambe. Le retour de la gazelle…
Les brigands étaient parfois trop fiers pour admettre la fuite, bien que la lâcheté soit une tare qu’on leur colle souvent à la peau. Alejandra n’avait aucune honte à prendre la fuite, à courir jusqu’à ce que son corps manque de souffle et de force.
La survie n’avait pas de prix.

Arrivée enfin dans la demeure de sa mère, elle remarque encore son absence. Tant mieux, elle n’avait pas envie de la voir alors qu’elle allait se faire féminine. Elle se prépare un bain, récure la saleté, ravive la pureté de sa peau et le feu de sa chevelure. Un moment de bien être certes mais qu’elle ne veut pas prolonger de trop pour éviter que sa peau se flétrisse.
Propre, elle s’empare d’un petit flacon d’essence de fleur dont sa mère a coutume d’utiliser. Une odeur de rose, douce et délicate qui l’apaise. Elle en pose quelques gouttes dans le creux de son cou, l’espace entre ses monts, à l’intérieur de ses poignets. L’hispanique se fait femme et rien que ça, ça valait son pesant d’écus.
Quelle tenue prendre désormais alors que parmi toute cette collection, rares sont celles qui ne sont pas provocantes. L’armoire d’une putain, reste ce qu’elle est. Son dévolu se porte sur une robe pourpre assez proche du corps certes mais relativement longue. Elle s’empare ensuite d’un corset noir et serre sa taille.
Quant à sa chevelure, l’hispanique allait devoir la coiffer…La brosse alors arrange sa tignasse pour qu’elle devienne relativement lisse et fluide sous les doigts.

Le temps avait passé et elle était enfin prête. Pas une seule fois, elle avait pensé à ce qu’elle allait lui dire, ou faire une fois en sa présence, ni même à l’explication qu’elle pourrait donner pour justifier de l’intérêt qu’elle lui porte.
L’improvisation n’est pourtant pas son fort, elle risquait l’humiliation.
Alors prenant sur elle, la rousse s’assoit et tente de préparer quelques phrases. Mais voilà que la gêne l’envahit et elle se décourage. Pour d’autres situations, elle était capable de s’en sortir seule mais pour ce qui était de la séduction, c’était une autre paire de manche. Elle était relativement rouillée…Une semaine qu’elle n’avait pas vu d’homme, c’est dire. Oui, parait-il que les hispaniques tout comme les italiens, sont des courreurs au sang chaud...Simple rumeur.

La nuit est alors présente et les portes devaient donc être ouvertes. Elle ferme la porte, glisse la clef dans sa poche et sa chevelure libre, elle s’avance jusqu’aux portes de la Rose Noire.

[Devant les portes de la Rose Noire, un "couple" attend aussi.]

Une seule chose, elle espérait ne pas attirer l’attention sur elle et les moqueries des putains qui la connaissait petite. Ces vieilles morues pourraient penser à une possible reconversion de la brigande.
Devant elle, un couple attend. Une brune relativement charmante et un…Bah tiens justement, c’est quoi...un homme, une femme ? Son visage rend difficile cette distinction mais heureusement des signes ne trompent pas, pomme d’Aden et le renflement sous les braies. Apparemment c’était un homme.

Alejandra patiente alors, tournant ses pouces pour calmer cette inquiétude et ce stress. Elle n’était jamais rentrée là-dedans mais les putains n’en disaient que du bien, de même que les clients, alors à son tour de voir par elle-même…

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Lothar.von.frayner
[Rue, devant la porte]

Lui, le petit homme de six ans qui avance tel un prince en les ruelles Parisiennes, c’est Lothar Von Frayner. Le Von Frayner par excellence.
Beau, grand, athlétique, au caractère brulant.

Epée de bois au flanc, il a faussé compagnie à celle qui avait la charge de le surveiller, Grivoise de son petit nom, pauvre mégère qui perdait ses cheveux suite aux multiples taquineries du cadet. Ainsi donc, en ce jour béni, il allait au bordel, dans l’espoir que de conter fleurette à une catin, et pis encore d’entrapercevoir un mamelon rose et tendre sous un bustier un peu trop pigeonnant.

C’est qu’à six ans, la curiosité atteignait parfois son paroxysme, et qu’on se sentait capable de tout faire, même trousser une pauvrette pour quelques écus. Les écus, il les avait, dans la bourse qui ceignait sa ceinture. Le courage était présent aussi, bien caché dans ce maigre poitrail, où un petit cœur tout excité par la découverte battait à rompre.

Ainsi donc, l’aiglon allait au bordel, tel un homme pour lequel il se prenait.
Il avait connaissance de ces lieux grâce à quelques faquins qui pensaient pouvoir exposer leurs vies –hautement intéressantes- devant un garçonnet qui ne demandait qu’à en apprendre un peu plus sur les femmes. Après quelques questions, auxquelles les deux rustres avaient pris plaisir à répondre, il avait été convenu que l’enfant irait à la Rose noire, sise en Paris.

Petits petons qui parcourent les quelques mètres le séparant encore de la caverne d’Ali Baba, voila qu’il se retrouve près d’une rouquine, vachement jolie –faut le dire-, légèrement stressée d’apparence.

« L’bonjour mademoiselle, vous aussi vous venez voir les catins ? »

Sourire angélique où manquent quelques dents de lait, il embraye.

« Chui Lothar Von Frayner, chui ravi de vous rencontrer, mais c’pas le lieu pour une damoiselle aussi jolie que vous. »

Flatteur le môme qui s’abime en une révérence avant d’apposer deux lèvres gourmande sur le dos de la main de la jeune femme, comme il avait vu le faire quelques nobles Bourguinons.
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--Mayeul


[De sa chambre à l'entrée]

Depuis que sa mère l'avait sorti de son couvent, et donc depuis qu'il se trouvait à la Rose, les soirées de Mayeul s'étaient vues constituées d'une même routine.
La lecture, tout d'abord, parce qu'un esprit se devait de s'aiguiser en permanence afin de rester vif. La prière, ensuite, parce que la foi était ancrée dans le garçon aussi sûrement qu'elle l'était dans sa génitrice.
Malheureusement, rester concentré, la nuit, dans un bordel, alors que, même sans tendre l'oreille, pouvaient vous parvenir, de chaque recoins de la maisonnée, chuchotements et cris divers, était loin d'être chose aisée. Le premier soir, certains cris avaient même alarmés le fraîchement surnommé "chérubin des catins", et il se souvenait encore aujourd'hui du sourire discret qu'avait eu sa mère, lorsqu'il lui avait fait part de ses inquiétudes. Elle lui avait expliqué que les gens criaient parfois dans le plaisir, et que c'était en général ces cris là qui se faisaient entendre à la rose, à la nuit tombée. Mayeul n'avait pas réellement compris comment des gens pouvaient crier de plaisir, cela ne lui étant jamais arrivé, mais il ne s'était en tout cas plus alarmé, depuis lors.

Ce soir, les prières attendraient un peu, et le livre resterait sans doute sagement posé sur son étagère. La journée avait été riche d'émotions, et le garçon n'avait pas envie de dormir.

Faisant face à un large miroir, il ajusta ses riches vêtements. Chemise de soie pourpre rehaussant la pâleur de son regard, braies de velours noir, poulaines de fine peau, teintées de pourpre également. S'il grandissait à intervalles réguliers du fait de son jeune âge, il avait la chance de pouvoir encore porter quelques uns des beaux vêtements offerts par sa mère, avant que les finances ne soient venues à manquer, et il comptait bien en profiter pleinement ce soir en faisant une entrée élégante dans le salon.

Il accorda un dernier regard attentif à son reflet, et, satisfait, s'avança vers la porte avant de s'arrêter, hésitant, une main sur la poignée... Qu'allait-il découvrir, hors de sa chambre, de nuit, dans la maisonnée ? Allait-il croiser des clients déformés par leurs vices, comme les sept Princes-Démons de l'enfer ? Il ferma les yeux durant de longues secondes et prit une lente inspiration.
Princes-Démons ou non, l'heure était venue de voir, enfin, comment s'épanouissait la Rose hors de la lumière du jour.

Tournant enfin la poignée, il se faufila discrètement jusqu'au rez de chaussée et s'avança vers l'entrée afin de rejoindre le vieux cerbère qui s’apprêtait certainement à laisser entrer les premiers clients de la nuit.

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Enjoy
    [Dans la rue...]

    Une main étrangère prenant de force le territoire "intime" sise en son corsage. Suivi d'un baiser sur son mamelon rubicond au sein d'une poitrine blanche, manquant cruellement de Soleil. Le geste est aussi bref qu'inattendu. Puisque le corsage est soigneusement refermé suite à cette intrusion. Visiblement, il veut s'offrir les plaisirs d'une brune uniquement de passage. Elle fait un petit pas en arrière comme un petit animal hésitant. Sachant que la mort rôde n'importe où. Elle s'évade aussi un peu de sa présence, certes enivrante, mais aussi trop attachante à son bien être. Pieds et poings liés dans la prison des passions, prise, éprise, elle tente une légère évasion.

    Je crains...ne pouvoir accéder à votre "requête". Je ne suis...


    ...Que de passage. Et ne peut donc s'éterniser davantage ici. Une saison ne saurait empiéter sur celle de sa consœur. Au risque d'en subir les foudres et le grondement de mère Nature. L'hiver ne peut déverser ses larmes ivoirines sur les monts et merveilles de Venus, le radieux printemps. Tout comme l'automne a la décence de ne pas venir pleurer ses enfants, arbres aux feuilles orangées s'évanouissant sur un tapis multicolore. Quand à l'été dernier, ils étaient encore forts et vivaces. C'est le temps de s'éclipser. Pour laisser la place à d'autres protagonistes. Dont une rousse "courtisée" par un môme aux traits qui emplissent l'éphémère innocence, la passagère insouciance.

    Elle s'excuse d'un ravissant sourire et d'une légère révérence. Et relève sa crinoline fatiguée, les haillons ont parfois bien plus de classe que ce qu'elle peut porter en ce jour. Il faut bien avouer que l'argent ne tombe pas du ciel. Et s'il endossait le rôle de l'oxygène, la brune au regard ébène, aurait tôt fait de s'étouffer. N'ayant point la dextérité d'un coupeur de bourse. Elle ne saurait gagner sa vie autrement qu'avec honnêteté ou alors...en devenant elle-même, une fille au service des autres, une catin.
--Enzo.


[ Chambre d’Enzo : la nuit annonce l’ouverture ]

Sa chambre éclairée de simples bougies le raméne à la réalité. Le peu de temps qu’il a pour lui-même, est simplement pour se retrouver, comme simple homme, sans cette étiquette de courtisan. Instant privilégié dont il en savoure chaque seconde. Autant excitant d’être l’un comme l’autre. Mais tellement à l’opposé. Sous son masque de courtisan, Enzo est froid. Peu enclin à la parole. Juste ce qu’il faut dire au bon moment pour ne pas voir s’envoler le fruit de son travail. Un brin ténébreux, une dose de mystére, et même si la nature l’a choyé d’un visage d’ange, cela ne fait pas tout. Ne suffit pas d’attirer l’attention, la curiosité et l’envie pour avoir l’image du courtisan idéal. Pour une certaine clientèle si, ne s’embarrasse pas des futilités. La chair est la chair, et qu’importe les corps qu’ils écument, seule la jouissance est leur drogue. Qu’importe le visage, l’identité ou le bon vouloir d’autrui. Il reconnaît qu’avec cette clientèle-ci, droit au but. Cela lui permet tout autant de ne pas s’attarder, de point éveiller sa curiosité naturelle. Ceci dit, cela ne risque pas. Le jeune homme a beau exercer ce métier, il n’en aime toujours pas autant être traité comme un morceau de viande. Il ne dit rien. Prend sur lui. Fait mine d’éxécuter chaque demande selon leur volonté, du moins, en sont-ils persuadés. L’Art et la subtilité de feindre de laisser autrui choisir, décider, et exiger. Tellement bon de les sentir vous prendre, vous posséder, d’être Maître de vous alors qu’ils n’auront jamais rien, juste cette sensation évaporeuse de vous avoir entiérement pour une seule nuit comme si une seule nuit, cela suffit. A force, il a suffisamment de force mentale pour passer au-dessus de tout ça. Se cherche toujours une solution, une alternative pour que son plaisir soit aussi jouissif, puissant, à l’apogée pour lui. Sinon, belle lurette qu’il aurait quitté ce lieu. Et c’est cette quête incessante de son plaisir qui lui fait tant en donner à sa clientèle. Pas de réclamation. Pas de scandale. Pas de lien. Pas de confidence. Juste ce qu’il faut pour ne créer un lien autre que celui qu’on doit avoir avec un courtisan.

Petit coup d’œil dans le miroir, s’approche, s’observe. Cette lueur dans son regard profond aux iris noires. Fauve, sauvage. Il est en condition. Prêt pour son rôle. Petit sourire amusé pour lui rappeler de ne pas trop en faire, ni trop se prendre au sérieux. En piste…


[ Chambre au Salon : rappel de piqûre ]

L’histoire de Lymae lui avait sans cesse servi comme référence. Bon nombres de clientèles prétent à offrir une fortune à la Rouge pour garder Enzo à leurs côtés, loin de cette maison close. Jamais il n’a accepté une telle offre. Comment le pourrait-il ? Comment en un regard, une nuit, on peut avoir le besoin, l’envie de tout donner pour un homme, courtisan de surcroit ? L’aventure serait belle, passionnée mais pour combien de temps ? Il s’y perd entre ses deux identités. L’homme en lui-même, Enzo, est la douceur et la force. Une dualité parfaite, naturelle. Le courtisan se sert de ses deux éléments pour aboutir à ses fins. Manipulateur, calculateur, prédateur. Et ce malgré lui, il l’est bien. C’est ainsi…

L’intervention de la jeune femme hispanique sous sa fenêtre lui revient à l’esprit. Sans trop s’attarder sur le sujet, pendant qu’il ferme sa porte, éteint la bougie pour la montrer non occupée, il reste intrigué tout de même. L’avait-elle choisit au hasard, genre l’occasion fait le larron ou bien l’avait-elle déjà remarqué ? Toute la teneur de cette énigme réside dans le motif de cet entretien. Il longe le couloir. Un peu de bruit qui vient du salon. Une main posée sur la rampe, un œil rapide pour prendre ses marques. Apparemment une clientèle d’habitués pour certain. La Rouge et la responsable du comptoir déjà en mode action. Ne prête pas trop attention en arrivant dans le salon, incline de la tête pour saluer, va se poser comme à son habitude en bout de comptoir, un pied sur le rebord en appuie, son menton dans la paume de sa main. Sourire léger sur ses lévres à l’encontre de La Rouge et de Jade.


Baudouin.
[Tout ce petit monde à la porte]

Il y avait foule, c'était le moins qu'on puisse dire. A croire que tout le monde s'était donné rendez-vous à l'ouverture de la Rose. C'est un cerbère impeccable qui ouvrit la porte. Le front un peu plus ridé, le visage fermé. Tout vêtu de noir, de pied en cape, les armes rutilantes, solidement attachées à leur propriétaire. Il avait vieilli, mais il était là, fidèle à la Rouge, fidèle à la Rose.

Il scruta ce petit monde qui se trouvait devant lui, barrant l'entrée de la porte pour éviter toute entrée indésirable. Un à un, ils entreraient, attendant leur tour. Le jeune androgyne semblait plus désireux de flatter la jeune fille qui se trouvait près de lui que d'entrer, en revanche, un autre couple étrange s'était formé, un gamin et une belle rousse. Etrange. Le cerbère fronça le sourcil et regarda la rouquine.


La bienvenue à la Rose Noire. Entrez donc si vous désirez goûter au stupre de ce lieu.

Laissant ainsi passer ceux qui se trouvait là, les fouillant un à un, il n'en manqua pas d'attraper le gosse par le col.

Hey là, ou va-t-on jeune homme? N'êtes vous pas un peu jeune pour rentrer icelieu? Auriez-vous perdu votre mère ou votre nourrice?

Le regard planté dans celui de l'enfant, il n'avait pas l'air commode, vieillard certes, mais pas encore aveugle. Il fixait toujours le gosse, attendant sa réponse, prêt à le renvoyer à ses joujoux.
Lothar.von.frayner
« Et toi, t’es pas un peu vieux pour être là ? »

La réponse avait fusée, sans réflexion, enfantine à souhait. Von Frayner jamais ne se laissait surprendre, et mal lui en pris, de se faire ainsi saisir par le colosse à la retraite et gardien des lieux.

« J’ai rien perdu m’sieur, j’veux juste voir les catins, pis c’est tout, chui riche, j’ai plein d’écus, et…Et chui avec la rousse là…Hein que c’est vrai grande sœur. Que j’vais être sage et sagement attendre au chaud que tu en finisses avec les catins !?!»

Elle n’était pas sa sœur, mais l’aiglon tentait de se sauver de la noyade en s’accrochant à la première bouée qui passe. Avec un peu de chance, aura-t-elle était attendrie par cette bouille enfantine et angélique, bouille qui en ce moment même fixait la jeune femme aux cheveux de flamme, yeux de cocker en prime, larmoiement feint mais supra-réalistes.

« Pis si vous pouviez lâcher mes vêtements m’sieur, ma mère va m’tuer si je les abime encore. »
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--Lucrece


[Chambre d'une louve blessée]

La blonde avait passé son après midi au chevet de Léah, guettant chaque réaction, épongeant le front en sueur de la brune...Elle s'était évanouie lorsqu'ils l'avaient soigné, et le repos devait être le maître mot de ces prochains jours, si au moins elle passait la nuit!

Lucrèce ne s'était ainsi pas rendu compte que le soleil avait poursuivi sa course dans son chariot de feu jusqu'à ce que la voix de la maquerelle s'élève pour les rappeler tous au salon. Grands dieux, elle n'était pas prête, et surtout son ventre criait famine!
Cela paraît fou de perdre la notion de tout, mais c'était bel et bien le cas, La Borgia n'avait eut d'autres préoccupations que la gardienne ce jour.
Confiant la charge de veiller la blessée à une servante de la maison, elle sortit donc précipitamment pour se rafraichir comme elle pouvait et changer de tenue, le sang sur le tissu de ce qu'elle portait n'était guère adapté à la soirée qui se profilait.

Le broc d'eau fut vite brouillé lorsqu'elle procéda à des ablutions rapides mais efficaces. Elle balança le tout par la fenêtre.Jaugeant alors les dernières robes qu'il lui restait, elle en choisit une qui mettait sa peau claire en valeur. Le bleu faisait ressortir ses yeux, cela dit ceux des clients se porteraient surement vers le ravageur du décolleté en priorité m'enfin...autant soigner l'allure générale.
Prenant soin de peigner ses cheveux et de rougir ses joues, elle finit par une pointe carmine au creux de la lèvre et une fois fin prête, descendit au salon...La soirée pouvait commencer!


Oscar_w.
[Dans la rue puis à l'entrée]

Oscar eu un moment de stupéfaction.
Comment cette femme venue se donner à la Rose Noire pouvait elle se refuser à lui...
Il était la Perfection.
Quand à ses performances pour lutiner les femmes et se faire prendre par les hommes...
Elles n'auraient donc point franchies les frontières, de Londres à Paris !
Cela lui était inconcevable...
Quoique en y réfléchissant bien cela valait mieux...
La nouvelle carrière qu'il venait d'embrasser nécessitait de la discrétion et une trop grande réputation pourrait y nuire.

Et puis...
cette jeune femme se reprendrait peut-être une fois entrée dans ce divin lieux.
Ou pas...mais il y trouverait de quoi satisfaire son grand appétit charnel : la Rose Noire était fort réputée pour la qualité de ses "prestations"...il avait même songé à y travailler.
Mais cela était avant qu'il ne se tourne vers la fort lucrative carrière de brigand dont les dangers l'émoustillaient.

Il sourit faisant voir ses dents blanches, parfaites...

"Il est fort dommage que vous décliniez ma proposition...
Je sais être pire que la pire des catins... et c'est ce que l'on cherche en ce lieu généralement.
Si toutefois vous changiez d'avis, Osacar de Wellington sera toujours à votre service...


Un sourire à nouveau, charmant.
Ses yeux qui battent, cils maquillés tels ceux d'une femme, un charmant baise-main pour prendre congé.
En ne quittant point des yeux celle qui avait partagée son attente et de façon fort agréable.

Soudain une sorte de tumulte.
Il se retourna vivement.
Un gamin empli de gouaille importunait une femme rousse, fort bien faite.
Il sourit se remémorant qu'au même âge la Duchesse de V. l'avait fort bien déniaisé.
Son mari se joignant à elle pour l'occasion.
Le début de ses goûts ambivalents, de son amour pour le lucre jamais démenti depuis.

Revenant à la femme rousse, Oscar ne pu que remarquer sa nervosité...
Sans doute une première pour cette dame dont la robe cramoisie moule ses avantages...un peu longue cependant et n'en dévoilant point assez à son goût.
L'on aviserait là aussi une fois à l'intérieur.
Ce lieux était dédié aux plaisir et non point à l'Amour... ce qui lui convenait fort bien.
Une fois prise une femme n'avait plus grand intérêt...
Il lui fallait alors trouver une autre proie. Ou se faire proie lui, elle même.
ce soir se serait le cas.

Il, elle s'offrirait telle une vile catin à l'ensemble des pensionnaires s'ils le souhaitaient. La débauche n'a d'intérêt que poussée à son paroxysme...et au delà.
La rousse l'observait.
Un léger signe de tête pour lui signifier sa disponibilité.

Soudain la porte s'ouvrit, un cerbère bien disgracieux filtrait les visiteurs.
Qu'importe !
L'homme faisait son travail, empêchant les fâcheux d'entrer...et cela était fort bien.

Avec sa distinction toute maniérée, Oscar se présenta à lui.

Bonsoir...
Oscar de Wellington...
J'ai ouï dire qu'il n'était point de meilleur lieu où s'adonner à la luxure dans tout le royaume...et désirerait fort vérifier la véracité de cette rumeur.
Puis je entrer brave homme ?


Un sourire, doublé d'un coup d'oeil à l'intérieur de la maison close...
Oscar mit une pièce d'or dans la main du portier.
Cela amadouait bien des gens et effaçait bien des consciences...
Alejandra
[Devant la porte]

Non ça pas un mioche !...le poil s’hérisse alors qu’il lui adresse la parole et malheureusement il s’accroche à elle. Flagorneur en plus ce sale môme. Elle observe autour d’eux s’il ne peut pas aller voir ailleurs, s’il ne peut pas s’accrocher à d’autres jupons, s’il ne peut pas tout simplement lui lâcher la grappe. S’il y avait bien un seul morveux dans tout le royaume, qu’elle pouvait tolérer et voir apprécier, c’était son frère et uniquement lui, car il avait son sang.

Elle reste le regard fixe sur la porte, préférant ne pas lui répondre, ne pas alimenter la conversation. Devant elle, le « couple » discute mais outre des gestes sensuels, la conversation était loin d’être palpitante.
D’ailleurs voilà que l’homme se tourne vers elle, accroche son regard et lui sourit d’une manière étrange. Que voulait-il celui-là ? Elle hausse les épaules, lui lance un regard qui se veut interrogatif, voir même un poil agressif. Celui-là même qui à Marseille veut dire : Qu’est-ce que tu me veux, toi...C'est gentil mais..tu es pas mon genre.
Allez, ouvre-toi sale porte….

Enfin ! Un homme se présente à eux, la porte s’ouvre et ce dernier s’adresse à elle. L’accueil est agréable mais pas que…Le gardien s’empare du col du mioche, remarquant son jeune âge.
Et là, le drame…Il essaye de l’amadouer, de rentrer grâce à elle, de la faire passer pour sa sœur. Touchant, émouvant. La rousse l’observe et se reprend. Après tout, pourquoi pas…

Attendez, messire…Elle s’approche de lui, tout en observant le petit. Elle lui lance un regard qui se veut rassurant. La voix se lève, l’accent hispanique se révèle.

Ce n’est pas mon frère…Vous pouvez le laisser dehors sans soucis…

Mauvaise, elle l’était et elle s’aimait à l’être. Ce moment était aussi agréable que celui où elle avait nargué ce petit avec ce morceau de gâteau. Là, elle lui avait vendu de l’espoir dans l’unique but d’apprécier doublement sa chute.

Elle affiche un sourire taquin en coin et pénètre, invitée par les paroles du gardien. Un premier pas, alors dans la Rose Noire, une découverte...

[Dans la Rose…Le salon puis le comptoir]

Il semblerait qu’une femme une fois confrontée à un lieu inconnu se devait d’être la tête haute, relativement confiante, feintant un lieu habituel, une aisance naturelle à s’accommoder de toutes les situations…Bah, Alejandra en était loin… Une main dans sa nuque pour la masser, une culpabilité certaine d’avoir ainsi revêtue une robe qui semble trop longue, d’être rousse assurément car avec les lumières des bougies, elle a l’impression de flamboyer, tel un chandelier orné d’une multitude de bougies...Elle inspire et essaye de vite prendre possession des lieux, de se sentir à l’aise.

Dur, d’ailleurs d’être à l’aise dans ce genre de bordel, et pourtant...Putain, elle l’avait été au service de sa mère, exploitée avant de prendre la fuite et son indépendance mais là, ce n’était pas les ruelles, la lumière du jour et l’ambiance presque chaotique des coupes gorges...Non, c’était beau, voir même élégant. Elle observe le comptoir et sans mot dire, finit par croiser le regard du brun.

"Bravo, tu es venue jusque-là, et maintenant ?..."
.
Elle s’avance donc, saluant d’un regard la serveuse et…la Dame Rouge. Même au-delà de ces murs, elle était connue. La maquerelle, la plus célèbre qu’elle ait pu voir de son vivant.
Puis ses pas se dirigent vers Enzo, car c’était apparemment son nom, au vu du parchemin.

Enzo…Enchanté, Alejandra…
La rousse le détail, observe son minois qu’elle peut enfin voir de près et se réconforte dans son choix. Mais voilà, elle n’est pas dans une vente aux esclaves et se ravise donc d’insister encore plus. Ses doigts se glissent sa chevelure pour ranger quelques mèches derrière son oreille et dégager légèrement son visage.

J’espère que mon intervention ne vous a pas rebuté…Je n’ai pas pour habitude d’attirer l’attention de courtisan quand ils sont à la fenêtre…Mais vous, en l’occurrence, vous valiez la peine et l’humiliation que ce comportement peut engendrer.

Elle lui lance un léger sourire avant de se tourner vers celle qui tient le comptoir…un verre…quelque chose pour noyer son esprit, délier ses mots et affirmer son assurance.

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--Mayeul


[Derrière le cerbère]

Dans l'ombre du vieux gardien, Mayeul observait.
Lui qui s'était préparé à voir entrer des créatures difformes resta un temps bouche bée en apercevant la clientèle qui se pressait à la porte. Aucun être déformé de vice n'essayait d'entrer, mais le spectacle n'en était pas moins étonnant pour le garçon.
Un homme...femme... Il ne savait trop, maquillé de noir... Une femme aux cheveux de feu - n'était-ce pas un signe démoniaque ? - fort jolie au demeurant... Un jeune gamin qui répondait effrontément au cerbère... Une élégante blonde...
Mayeul en regretta presque les créatures difformes qu'il s'était imaginées, tant la scène l'emplissait d'inconfort.

Un coup d'oeil rapide dans le salon...
Au comptoir : sa mère, sur son haut tabouret, et Enzo, nonchalamment installé. Derrière, Jade, occupée à servir les breuvages. Retour à l'entrée : Baudouin, tenant un gamin par le col. Mayeul ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, la referma aussitôt. Tout le monde avait sa place, sauf lui, peut-être devrait-il s'en trouver une ?

Pour le moment, ne sachant trop quoi dire, et encore moins quoi faire, il se contenta de saluer les clients d'un signe de tête et de calquer son attitude sur celle du cerbère. Mâchoires serrées, regard perçant... Il observa la solide carrure de Baudouin et soupira imperceptiblement. S'il pouvait imiter les attitudes de l'homme, son gabarit de garçon ne risquait pas de tromper grand monde... Qu'importe, un jour, il aurait cette même carrure !

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Baudouin.
[A l'huis]

Le cerbère s'effaça laissant passer l'implacable rousse qui le fit très légèrement sourire par sa répartie. Il tenait sans délicatesse le gamin par le col. Le reposant au sol tout en le bousculant quelque peu, il grogna en le fixant, renfrogné.

Mon âge n'a d'équivalent que mes faits d'armes, petit insolent, si tu veux tâter de mon épée, reste donc devant cette porte. Mais tu ferais mieux de décamper et d'aller téter ta mère.

Toisant par la même occasion l'androgyne, il fit une moue imperceptible. Il n'aimait pas son ton et fronça les sourcils.

Laissez moi vous soulager de vos armes et vous pourrez passer.

Alliant le geste à la parole, il le scruta comme il le faisait avec chaque visiteur de la Rose, puis le fouilla assez rapidement pour ne pas sembler avoir les mains baladeuses - ce qu'il n'avait pas, en bon professionnel qu'il était. Il fit disparaître promptement la pièce tendue. Elle irait à la Rouge, c'était elle qui se chargeait de distribuer en part équitable l'argent pour tous les pensionnaires de la maison et en homme honnête, Baudouin ne supportait pas de lui cacher quoique ce soit.

Restait une charmante blonde qui aimablement, lui tendit d'elle-même sa dague. Le vieil homme sourit et s'effaça pour la laisser passer.


Bienvenue à la Rose, Ma Dame.

Il se redressa et regarda le gamin qui se trouvait encore là, fronçant les sourcils. Il prit la mine d'un ours grognon et subitement fit:

BOUH! Ta place n'est pas ici, gamin, reviens dans une dizaine d'années.

Il aviserait bien, en fonction de l'effet que sa mine grognon aurait sur le gosse.
Oscar_w.
[A l'entrée, puis à l'intérieur...]

Oscar eu une moue dédaigneuse pour le vieux cerbère...

Vous oubliez ça...
Il plongea dans sa botte et en sorti une fort jolie dague
Le Comte de S. qui appréciait fort son petit orifice et en faisait souvent usage la lui avait offerte...autrefois.
Lorsqu'il était Duc de Wellington, fort en Cour et "apprécié" de toutes...et de certains.

Aujourd'hui il n'était plus rien.
Qu'une façade qui donnait le change pour mieux séduire les proies qu'il -ou ses complices-volaient du premier écu à la dernière chaussure...
A moins que l'homme ou la femme ne lui plaise...et ne consente à son plaisir.
Alors il repartaient tout aussi riches et vifs qu'avant leur rencontre, non pourvus de sa signature : un W cerclé d'un O effectué sur leur front avec cette même dague.

Délesté de sa dernière arme, Oscar entra dans le fameux bordel, si réputé dans le royaumes.
Les meilleures des catins des deux sexes y officiaient disait-on.

Oscar attendit que La Rouge, la fameuse maquerelle, tout aussi fameuse que La Rose Noire, veuille lui demander ce qu'il souhaitait.
Pour sa part il le savait fort bien.
De douces souffrances qui l'amènerait au paroxysme de la jouissance...
S'approchant du bar, il y commanda un Armagnac, boisson dont la douceur masquait le feu qui brûlait ensuite le corps.

Il sourit au jeune éphèbe qui le regardait...
Lui aussi était fort mignon et il en ferais volontiers son affaire pour débuter.
S'éventant avec son fin mouchoir de baptiste brodée, il le laissa négligemment tomber, comme par accident...
Lothar.von.frayner
[Porte.]

La rouquine d’abord, traitresse du sans nom, diabolique à souhait, elle le snobait, comme l’on pouvait snober un simple gueux. Qui était-t-elle cette pauvre hère pour malmener ainsi un Von Frayner. Ainsi donc, l’infant en vint à être vexé et dans sa juvénile insouciance, prononça ces quelques mots.

« Et elle se croit intelligente c’te pintade !!! Glouglouglou !!! »

Du grand art à la Lothar. C’était sans compter sur l’indélicatesse du vieux cerbère qui provoqua chez le gamin un sursaut malvenu. Quelques pas en arrière, moue vexée comme pas deux, épée de bois qui rejoint vite son poignet avant d’être tendue, menaçante vers Baudouin.

« Espèce de…De vieux chnoque !!!! T’as pas honte !??!! »

Les larmes elles, n’étaient pas loin, et ce n’était plus qu’une question de seconde avant qu’elles ne se mettent à couler, nombreuses, sur le minois enfantin.

« Moi j’ai pas l’droit d’entrer, mais il y a lui qu’est là, et tu l’estourbie pas comme tu me menace moi, ha !!! »

De fait, il désignait Mayeul, jaloux qu’un autre enfant soit déjà présent sur les lieux.
_________________
Baudouin.
[Toujours à la porte: Sentiments et décision]

Et le vieux cerbère de s'émouvoir. En regardant le gamin qui l'aurait plus fait sourire qu'autre chose, il pensa à sa fille. Sa toute petite Korydwen aux cheveux de jais. Il ne pouvait rien lui refuser et si c'est elle qui s'était trouvée devant lui, il lui aurait sans doute fait visiter le bordel sous sa bonne garde - on n'est jamais trop prudent.

Il soupira et se tourna légèrement pour regarder Mayeul. Il était pas bête le gamin et, il n'avait pas tort. Réflexion, réflexion... Sourcils froncés, Baudouin réfléchissait.


Hum... Je vois... Hé bien...

Eclair de génie, une idée merveilleuse lui vint, il attrapa le gosse par l'épaule et le fit entrer dans le bordel pour fermer derrière lui. Inutile de se donner en spectacle. Une fois dans le sas, il fit signe à Mayeul d'approcher.

Comme tu voudras, gamin. Voici Mayeul. Je te laisse entrer à la Rose, mais je veux que tu restes avec lui. Il connaît bien la maison, il veillera sur toi.

Il se tourna vers Mayeul.

N'est-ce pas Mayeul?

Il lui fit un sourire paternel et s'adressa à nouveau au gamin.

Satisfait, messire?

Il reprit son air grognon.

Hum... par contre, confiez moi votre épée, je doute qu'elle vous soit utile icelieu.

Il adressa un sourire complice à Mayeul et lui murmura:

Veille à ce qu'il ne fasse pas de bêtises et surtout, pas d'esclandre!

Il les regarda tous les deux et se dit que finalement la Rose pourrait même faire jardin d'enfants.
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