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[RP] Maison close de la rose noire

--Geoffroi



[Devant la porte - Viens donc que je te réchauffe]


Elle rit. Lui, il grimace. Jamais femme n'avait encore ri ainsi devant lui, de lui peut-être. Sauf Désirée, mais Désirée, il l'a remise à sa place, après ça… Du moins en est-il convaincu. Et là, dans l'obscurité de la nuit, dans son narcissisme galopant, il se sent furieusement rabaissé, humilié. Et pourtant étrangement passif pendant quelques instants.

Un psychopathe ne peut pas être amoureux. Geoffroi est un apprenti psychopathe. Geoffroi ne peut donc pas être réellement amoureux. Mais quelque chose naît en lui, dont il n'a pas immédiatement conscience. Une espèce d'attirance animale pour cette femme certes peu commune, et si spontanée. Si libre. Si… rousse.

Sa passivité dure le temps des paroles prononcées de cette voix appât et hameçon à la fois. Il ne comprend pas tous les mots, mais il se concentre sur l'essentiel, la bourse qui tinte lorsqu'elle retombe dans la main ouverte de l'inconnue. Elle n'est visiblement pas catin, mais pourquoi lui tend-elle tout cet argent? Veut-elle l'acheter? Pense-t-elle que c'est la coutume de la maison? Le provoque-t-elle tout simplement?

Ce n'est que lorsqu'elle passe du vouvoiement au tutoiement que la digue rompt dans l'esprit du jeune gardien. Il fait un pas en avant, laissant involontairement le faible éclairage dessiner ses traits. Il se saisit brusquement de la bourse, et fait ce qu'il n'aurait jamais pensé faire un jour, lui Geoffroi, aux rêves démesurés: il tente de replacer la bourse là où elle était cachée.

Mais le passage est étroit, et les risques bien trop grands de réaction adverse. Plaquant alors la bourse contre la poitrine de la rousse, il réplique enfin, la voix embrumée d'un sourd désir.


Garde donc ça précieusement. Tu en auras bien besoin dedans.

Puis il reprend sa place, de cerbère qui n'en avait pas l'air, de prédateur en proie à une petite crise existentielle.

Et si tu ne trouves pas ton compte à l'intérieur, sache qu'avec moi c'est gratuit...

Pourquoi a-t-il dit ces mots? Cette femme n'entre pas dans son plan de carrière. Elle risque même de le détourner du droit chemin s'il s'attarde sur elle. Jade, Mari, et peut-être Lucrèce aussi, s'il se montre efficace. Il est fait pour devenir le maître de ces catins, Geoffroi, et rien d'autre. Même si cet "autre" était indubitablement envoûtant. Ou différent. Ou rousse.

Il attend que la femme avance, pour refermer la porte derrière elle.



--Alissandre


[Sur le seuil : 40°C à la lueur de la lune]


Elle le sentait, elle le flairait... Elle savait qu'elle le tenait, ou presque. Elle ne l'avait pas voulu, elle n'avait pas pu s'en empêcher : comme le chat joue avec la souris, la Rousse jouait avec tous ceux qui croisaient son regard. Et quel regard que celui qui s'avançait vers elle et brisait la pénombre ! Un frisson lui parcourut le dos, délicieuse alerte de danger. Distraite par cette sensation inattendue, elle ne le vit pas lui prendre la bourse et retint difficilement un sursaut surpris : il l'avait prise de vitesse !

Elle le couva d'un regard neuf, où semblait naître une lueur de respect. Bientôt totalement supplantée par l'amusement, espiègle et moqueur, lorsqu'il tenta de remettre la bourse à sa place, avant de simplement la lui plaquer contre elle. Dans la manche de sa main droite, une dague avait doucement commencé à poindre, prête à griffer.


"Garde donc ça précieusement. Tu en auras bien besoin dedans."

Il recula, et avec lui reflua la savoureuse sensation de danger. La dague demeura discrètement masquée dans sa paume droite tandis que la main gauche récupérait son butin et le rangeait avec une lenteur étudiée.

"Et si tu ne trouves pas ton compte à l'intérieur, sache qu'avec moi c'est gratuit..."

Elle leva un sourcil surpris, tête légèrement penchée en arrière comme pour le jauger, avant que ses lèvres ne s'ourlent d'un nouveau sourire, énigmatique : se moquait-elle ? Savourait-elle sa victoire ? Ou approuvait-elle cette proposition ? Difficile à déterminer pour quiconque aurait croisé à ce moment-là son regard noisette, à demi-couvert par ses paupières aux longs cils.

Il lui dégagea le passage et la Féline s'y engagea d'un pas tranquille, brisant le contact visuel, non sans glisser au passage une main légère, presque imperceptible au travers de l'étoffe, sur le torse du Gardien.


"Lo me brembarai...*"
Et dans sa voix rauque résonnait comme une promesse. Ou était-ce de la malice ?

Sans plus hésiter et sans un regard en arrière, elle pénétra dans l'antre, auréolée de sa crinière, comme une reine en terrain conquis.
Premier défi : réussi.



[Comptoir : un chat dans la souricière]


La vision qui l'attendait lui tira une moue de mécontentement : deux femmes discutaient au comptoir. C'était leur droit le plus strict, évidemment... Mais où étaient les hommes ?

Elle ne s'arrêta pas, demeurant en mouvement par réflexe, s'approchant du comptoir tout en gavant ses yeux de la découverte des lieux : pour sûr, la décoration était ... riche. Impossible de dire si c'était à son goût ou non, elle n'y était vraiment pas sensible, mais surement que cela reflétait un certain degré de raffinement.

Son allure chaloupée et fluide contrastait avec ses vêtements masculins mal taillés; cette chemise trop ample qui dissimulait ses formes pour mieux libérer ses mouvements, et ces braies un peu trop courtes et ajustées qui lui laissaient toute latitude pour gambader à son aise. Ou, comme à l'instant présent, pour avancer à pas feutrés vers son objectif.

Arrivée au Comptoir, elle hocha la tête pour saluer les deux femmes, ses yeux les examinant sans agressivité mais sans pudeur non plus. Puis, comme si elle les avait jugées dignes de son intérêt, elle se fendit d'un agréable sourire qui ne monta pas jusque dans son regard scrutateur.


"Bonsèr, dònas**"
, fit-elle d'un ton fort courtois qui semblait mal s'accorder avec sa voix rauque.

C'est alors qu'elle en vit un, assis un peu plus loin dans le Salon, en pleine discussion apparemment avec une impressionnante femme brune. Elle les examina un instant avec une curiosité non dissimulée, avant de revenir sur les deux femmes au comptoir.


"Z'avez d'la cervesa***? Bière ?" finit-elle par traduire, en un maigre effort de courtoisie.

*Je m'en souviendrai...
**Bonsoir, mesdames.
***Bière
Enguerranddevaisneau
[Extérieur, puis porte.]

En tant que futur épousé, pendu, il se devait de profiter de ses dernières soirées de luxure et de stupre, et ce, dans les bâtiments les plus prestigieux de la capitale. Adoncque, en cette fraiche soirée, il se dirigeait vers le bordel acquis dans la journée par le patriarche Blanc-Combaz.
Les nouvelles allaient vite, et lui plus encore, qui avançait de son pas leste, presque félin, dans les venelles jouxtant la lanterne rouge du Lupanar.
Seul, habillé de brun, il se fondait dans la masse grouillante des Parisiens qui vaquaient encore à cette heure tardive à leurs occupations.
Il était armé, cela allait de soit, d’une dague qui pendait à sa ceinture et d’un stylet glissé dans sa manche et de fait indétectable.

Porte, il frappe quelques coups fermes, espérant ne pas rester à l’ombre de la lune trop longtemps, c’est que déjà quelques manants lorgnaient ses frusques nobles avec un peu trop d’insistance.

_________________
--Lucrece


[Fleur de comptoir...]

Un sourire s'attarde sur les pulpes carmines de Lucrèce, cette petite respire la fraîche candeur de l'enfance...Il n'à pas l'air méchant...Observes bien mon enfant, c'est le grand méchant loup en personne!
Ce regard de carnivore dont il te couves, cette arrogance non feinte quand il semble faire de toi sa chose, un mot et tu t'étendrais entre ses bras pour perdre ce qu'il te reste de dignité...Vierge tu dois l'être, n'est ce pas ton bien le plus précieux à l'heure actuelle...

La caboche de la Borgia en est là de ses réflexions, elle songe à celui qui a rejoint la porte et plus elle y pense, plus elle se méfie...Même Baudoin semble sur le qui vive et fronce le sourcil lorsqu'il en est proche et l'empoisonneuse fait confiance au vieux gardien, il a toujours été un protecteur...L'estime se donne, elle ne se vends pas...Ce sourire faux qu'il lui a offert....non cela n'augure rien de bon, mais elle se contente d'un:


Pas qu' je saches, mais on le dit fier comme un coq, ceux là sont les pires, tout leur est dû et leur appartient... Et quand bien même, les amours ne sont pas faites pour le bordel, elles n'attirent que des ennuis...C'est une monnaie de luxe ici, le corps tu comprends!

Pas de sécheresse dans la voix, elle est presque maternelle, décidément, la sédentarité l'avait vivement ramollie! Une silhouette rousse s'approchant et les saluant, la blonde incendiaire lève donc les opales en sa direction, répondant d'un bonsoir poli à son tour!Homme, non plutôt femme à la démarche, dans des vêtements peu communs pour une dame d'ailleurs...D'ordinaire celles qui passaient le seuil sortaient décolletés et atours efficaces pour se payer le luxe des services particuliers de la Rose! Visiblement, ce n'est d'ailleurs pas la gente féminine qui l'intéresse, vut que les yeux se fixent sur...un nouveau? Haussement d'épaules, elle ajoute:

Tu pourras penser à ma liqueur aussi, s'il te plaît! Vous venez vous divertir...sans vouloir être indiscrète!

Bien sûr que si elle veut l'être indiscrète et savoir si elle a une chance de s'attirer des faveurs ce soir, ou si elle doit attendre que quelqu'un d'autre franchisse ce seuil...

Judas
[ Porte]

Seconde excursion de nuit. Judas apparut au coin de la rue, attiré comme les papillons nocturnes par tout ce que couvaient les murs de la Rose Noire. Cape et gant en rempart au froid de la nuitée, les cheveux longs et bruns fendent l'air bercés par la cadence d'un pas sûr et faussement pressé. Il aperçoit du monde à la porte, déjà la Noire attire ses têtes, Judas scrute qui fait quoi, qui est qui, qui fait comme lui.

Un homme attend, tout comme il a attendu déjà que l'huis daigne bien s'ouvrir pour lui. Il semble jeune, et ses cheveux sont aussi blonds que les siens sont sombres. Dans un silence épais, il prend sa suite, en profitant pour détailler son voisin. La dague est belle, à sa ceinture. S'il se retourne il le saluera, l'air de rien, c'est fou comme on se fait une idée d'un regard... Il doit être de ces jeunes seigneurs parisiens qui aiment à hanter la Noire plusieurs fois la semaine, alors que lui même ne peut s'accorder que quelques nuits a l'année du fait de ses rares excursions en la capitale.

La dernière lui avait laissé un souvenir particulier. Accompagné d'Iris, il avait regardé, sans consommer. Payer pour un plaisir voyeur, il avait suffit qu'il allonge l'écu et accompagné de sa soumise le spectacle avait été à la hauteur de ses espérances. Sourire machinal... Le Von Frayner croise les bras.

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--Geoffroi



[Porte - Un blond + un brun ne valent pas une rousse. Ou une pierre précieuse.]


La disparition de la Rousse à l'intérieur de la Rose a laissé Geoffroi songeur. Il se sent brusquement prisonnier de son rôle de gardien qui l'immobilise lorsqu'il a envie de bouger, de toucher, de prendre, et pourtant il ne peut ni ne veut s'en libérer tout de suite, encore plus prisonnier de ses projets et de ses désirs fous.

La contradiction et la frustration qui en découlent le mettent en rogne et c'est d'un geste rageur qu'il ouvre enfin la porte, pour se retrouver face à deux hommes. Il regarde l'un, puis pose ses yeux sur l'autres, les pensées ailleurs. Près du comptoir où Jade lui avait dit avoir des pauses de temps en temps. Dans le salon où la cliente rousse doit être encore. Dans la chambre, peu importe laquelle, où Baudouin s'est rendu, l'empêchant de ce fait de rester libre de ses mouvements.

Il finit tout de même par revenir en pensée sur le pas de la porte. Il détaille quelques instants les nouveaux arrivants. il ne sait plus s'il les a déjà vus, mais en fait il s'en soucie peu, il a juste besoin de vider son trop plein d'énergie. Il se place au centre de l'entrée, les bras croisés.


J'imagine que vous êtes venus consommer? Vos bourses sont bien pleines?.. Histoire qu'on n'ait pas de soucis de paiement, vous comprenez,
croit-il bon d'ajouter, sans aucun sourire.

On fait ce qu'on peut lorsqu'une femme nous frustre. A fortiori deux.

Ou alors vous êtes… ensemble?




--Alissandre


[Au comptoir - Humant les fleurs]


La Rousse hésita un instant avant de répondre, tant la question lui parut étrange, puis elle réalisa avec un temps de retard qu'elle aurait tout aussi bien pu être une pauvresse à la recherche d'une place dans l'établissement.
Nouveau sourire, où cette fois l'amusement prenait le pas.


"Oc ben*. J'suis venue... jouer", fit-elle, après avoir marqué une hésitation dans le choix de ses mots. Avait-elle hésité parce-que l'Oïl lui agressait le palais ? Allez savoir.

Elle observa à nouveau la blonde avec attention, détaillant ses formes avantageuses et sa tenue fort peu adaptée à une virée extérieure.

"V'z'êtes d'la maison, vous."

Pas vraiment une question, mais une façon comme une autre pour la Féline peu bavarde d'entamer la discussion. Elle n'était visiblement pas portée sur la gente féminine, mais cela ne l'empêcha pas pour autant de reconnaître et d'admirer la beauté des deux femmes présentes.

"Pas beaucoup d'hommes, par chez vous, mh ?"

Bon, cette fois, elle avait fait son maximum : il faudrait au moins une bière pour réamorcer la parlotte !

*Tout à fait.
Cerdanne
[Cuisines…le temps d’un verre]

Le sourire léger restait accroché sur ses lèvres , énigmatique, et le regard de la brune lui, demeurait vague..
Elle hocha la tête aux dires du vieil ours et repartie se réfugier près du feu. Le gardien, déjà reprenait les gestes méticuleux qu’elle lui avait vu faire de nombreuses fois.

Cerdanne ferma les yeux, et respira avec volupté les effluves qui commençaient à se répandre dans la cuisine.
Le sourire se fit gourmand et la Provençale s’étira sans manière..


Y a que toi pour marier correctement les épices.
Approchez jeune homme!
Qui que vous soyez, le vin chaud du gardien de la Rose ne se refuse pas. Vous pourriez le vexer.
Peut-être cela aidera votre petite protégée à donner de la voix.


Le regard fixé sur le gamin, elle détaillait le visage, cherchant quelle fonction pouvait avoir un môme de son âge ici…
Les réponses arriveraient en temps et en heure.
Elle était ici pour affaires avant tout. Le plaisir, si plaisir il y avait à prendre, elle le prendrait lui aussi en temps et en heure.

Le gardien en avait presque terminé avec son fin mélange et Cerdanne reporta son regard sur les mains puissantes qui s’affairaient…


J’aurais vite fait avec la Rouge.
J’aurais largement le temps de profiter du nouveau salon et de ses coussins…
Pas question que j’aille m’enfermer dans une chambre. Je consomme plus d’opium, je le vends…c’est bien plus rentable.
Depuis la mort de Sad, j’y touche plus..
Alors, la chambre…
Un coin au chaud c’est tout ce qui m’importe….
Bon…T’en as encore pour longtemps ??
J’ai soif, vieil ours…

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Enguerranddevaisneau
[Porte]

Et de patienter quelques instants, hyaline venant tâter avec virilité l’arme qui ceint sa taille comme l’homme aime à se rassurer quand à la présence de ses atours. Ainsi le de Vaisneau lui palliait à sa sécurité grâce à une lame de cérémonie plus présente pour sa valeur que pour son utilité. Non point qu’il ne savait pas comment s’en servir, après tout il était chevalier et se devait de manier les armes comme tout bon guerrier, mais gageons qu’il espérait ne pas avoir à souiller le rubis qui jouxtait le manche du liquoreux sanguin de quelques manants qui auraient le courage de le dépouiller devant le bordeliau le plus en vue de la capitale.

C’était sans compter sur l’arrivée d’un nouveau client, à l’allure assurée, à l’autorité patente sur un faciès encadré d’une chevelure de jais. Un noble à n’en point douter quand on pouvait distinguer les frusques de l’inconnu que le baron d’Ittre salut d’un hochement de tête courtois. Il était de notoriété publique que rien ne valait les cuisses d’une même catin pour lier relation avec d’autre puissants de ce monde, et comme tout puissant qui se respectait, le de Vaisneau, lui, le savait. A lui alors, de glisser à l’inconnu ces quelques mots
.

-Enguerrand de Vaisneau, amateur des nuits luxurieuses que nous offre la Rose.

Moment que choisit le cerbère pour faire une apparition sans équivoque. Ainsi donc, l’homme qui gardait les portes du paradis animal se croyait en droit de traiter noble homme de manière aussi cavalière.

-Tu imagine bien, portier, et je puis t’assurer que nos bourses sont aussi pleines que possible, la Rouge sera satisfaite.

Bien faire comprendre à l’individu qu’il ne se laisserait guère conter fleurette plus longtemps par un pécore frustré. De fait, il tend sa dague à l’homme, et s’avance de quelques pas.

-Quand au fait que l’homme ici présent et moi-même puissions être ensemble, je tâcherai, pour la pérennité de ta langue, de faire comme si je n’avais rien entendu. Sache que nous ne sommes pas deux mignons que tu pourras attirer dans ta couche. Maintenant fait ton office, je m’enquière pour mon beau père, le Bouillon, de la qualité des lieux.

Tout du moins se ferait-t-il un plaisir de narrer au Blanc-Combaz comment fonctionnait sa nouvelle office de nuit.
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Nicolas.df
[Porte]

Est-ce qu'il passait dans le coin et que l'idée lui était venue, ou est-ce que l'idée lui était venue et qu'il avait décidé de passer le coin ? Aucune importance. Recroiser Jules sur le front lui avait donné envie de repasser voir le vieux courtisan sur son lieu de travail, là où il ne pourrait pas lui reprocher ses manières. Et avec un peu de chance, s'il le surprenait dans le salon avec une cliente, il s'attirerait même un des regards courroucés dont le vétéran avait le secret. C'est très taquin, un Florentin.

La bâtisse n'avait pas changé d'endroit, mais d'apparence. Sur les murs voisins, on pouvait encore voir des traces de suie... il y avait apparemment eu un incendie. Lequel ne semblait pas avoir entamé le prestige de l'établissement, puisqu'au moment où Nicolas se présenta à la porte, deux clients montraient patte blanche auprès du portier... deux connaissances d'ailleurs. Le tout-Paris était petit.


Bonsoir messieurs...
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--_balgis


[ Salon au creux d’une alcôve..]

Le choix, couteux, sur le mobilier avait été le bon.
Ces alcôves étaient parfaites pour l’abandon des corps.
C’est ce qu’elle constatait, l’orientale, tout en se laissant doucement bercer par la voix mélodieuse de son vis-à-vis.
Balgis, intérieurement souriait. La rouge, tout comme elle, devait commençait à se détendre…

La rose peu à peu retentissait de murmures et bientôt le salon renaîtrait. Le monde tant entendu pour cette première nuit, lentement affluait.

Se détendre…
Son regard gris fixa avec une attention toute nouvelle celui qui disait se nommer Sevastian.
La blondeur et le visage fin d’un ange.
Les yeux d’un bleu candide laissaient filtrer une bien toute autre lumière que celle de l’innocence…

Le geste délicat, la main douce qui effleure son visage, tout en dégageant une de ses mèches rebelles promettait de bien belles caresses à venir…
L’orientale s’égarait…
Les prunelles grises se durcirent un peu.
Les doigts fins de la brune se resserrèrent sur ceux du blond…


Sevastian…
C’est le nom que vous souhaitez porter ici ou est ce le votre réellement ?

Le regard s’attarda un instant sur la main fine qu’elle retenait dans la sienne avant de la lâcher lentement..
La seconde de la Rose Noire voyait le salon se remplir avec satisfaction et ne pouvait pas retenir plus longtemps un de ces atours.


La chambre….
Le moment venu vous saurez en trouver une de libre à l’étage.…
Mais pour l’instant, l’occasion vous est offerte de montrer vos talents et de prouver que la Rouge a eu raison de vous choisir pour être une des « fleurs » de la maison.
Je réserve mon avis pour plus tard.
Vos mains, vos yeux sont prometteurs.
Mais seul le client est roi, ici …
Sachez retenir l’attention de l’un de ces riches amateurs et vous serez des nôtres à la fin de la nuit.


D’une main toute aussi légère et délicate, elle dégagea le front d’une mèche blonde et sourit.

Dès les portes closes, la Rose nous appartiendra à nous, ses habitants.
Nous aurons alors tout le temps de faire connaissance, en pleine lumière.


D’un geste, elle l’invita à regagner le bar, ou se tenait une rousse à la chevelure flamboyante…
Murmurant tout contre la nuque blonde
…la nuit leur appartient... , elle se leva et sans attendre de réponse , se dirigea vers le bar.

Un signe de tête vers les autres fleurs de la maison et vague sourire aux lèvres, elle se dirigea vers la cliente a la chevelure rousse.


Tout va comme vous voulez, Dame ?

--Alissandre


[Au comptoir - Panne sèche]

La Rousse venait de répondre à la blonde, attendant sagement que sa bière lui soit servie lorsqu'elle eut un éclair de génie pur : peut-être attendait-on qu'elle montre patte blanche - bourse pleine - pour la servir ? La jeune femme n'était guère habituée aux réceptions de la haute - quoi ? vous l'aviez deviné ? - et nageait donc en plein inconnu. Si cette situation lui donnait d'agréables frissons d'excitation à l'idée d'avoir pénétré dans cet antre réputée en tant que cliente, elle lui filait également la désagréable et croissante impression d'être une mouche sur un plat à la table de la Reyne.

Cette image la fit s'ébrouer légèrement, secouant sa crinière dans un geste qui se voulait désinvolte et qui l'aida à se focaliser sur ses interlocutrices plutôt que sur la sensation, probablement injustifiée et motivée par sa paranoïa constante, qu'on l'observait et que...


"Tout va comme vous voulez, Dame ?"

Elle se retourna d'un bloc, surprise, en entendant cette voix dans son dos. En silence, la Féline se morigéna : à quoi bon être venue jusqu'ici si c'était pour se faire prendre pour cause de comportement inutilement douteux ? Elle n'avait rien à se reprocher ! Pour une fois. Cette pensée lui rendit le sourire, sourire espiègle et joyeux qu'elle adressa à la nouvelle venue.
Ah ! N'était-ce pas la brune de tout à l'heure ? Et elle lui donnait du "Dame" ! La Flamboyante se redressa d'aise et d'amusement.


"Oc *, tout va bien. Et tout ira encore mieux quand j'aurai ma bière. Et vous, Dòna**, ça va?"

Admirez la performance ! Des phrases entières, où son accent d'oc masquait presque la plouquitude*** de son vocabulaire et le grincement douloureux de ses neurones assoiffés. Ah, ça ! Elle l'aurait bien méritée, sa bière anti-stress.

*Oui.
**Dame
***comme ça s'prononce !
--Lucrece


[Comptoir, comptoir...plus loin que le nuit et le jour...ou pas!]

Visiblement, une sudiste songea l'ancienne itinérante qui se souvenait des tours qu'elle avait effectué dans le royaume. Langue d'Oc, à la texture chantante mais qui ne lui avait pas rendu service pour se vendre sur leurs marchés! Enfin, elle gardait le souvenir du soleil chaud sur sa peau et de ses cigales, c'était toujours plus agréable que la froidure hivernale de certains endroits...

La Borgia sourit à son tour à la réflexion la faisant appartenir à la maisonnée, la donzelle était fort perspicace à n'en pas douter, bien que bizarrement attifée! Une lueur d'autant plus amusée naquit dans les opales azurées en se sentant détaillée, la rousse n'avait visiblement pas goût pour les relations saphiques mais estimait la marchandise. Dommage, le feu et le soleil savaient si bien se brûler l'un à l'autre parfois... Rien ou presque ne dérangeait l'empoisonneuse, elle se laissait goûter tout aussi bien par les femmes que les hommes, malheureusement, ce soir, la damoiselle préférait le vit au coquillage!

Elle allait répondre au sujet des hommes, que ceux là avaient déjà occupation ou entretien, quand elle fut arrêtée par l'arrivée de Balgis, s'enquiérant de la soirée de cette dernière. Répondant au sourire de la seconde de la Rose poliment, elle détailla le jeune blond qui se trouvait non loin, futur employé? Belle figure en tout cas, laissons donc la joie d'un brasier chantant en langue d'oc à ceux qui l'intéressent. Elle se retourna vers les rideaux d'où provenait une voix masculine visiblement agacé, le brun aurait il eut le verbe trop haut...Un sourire pas mauvais mais juste assez moqueur vient mourir sur les lèvres carminées, elle se redresse, réajuste le décolleté, pince le creux de ses joues et attend patiemment dans une position qui se veut assez suggestive à l'invite...Patience, la soirée ne fait que commencer!


Ocatherine
« Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. *Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit. »

Devant la Rose Noire:

Et elle est belle la tentation du Von Frayner, il n'est pas ce qu'on peu dire beau à proprement parler, il est bien plus que ça, un regard de braise, des cheveux noir de jais, un caractère hautin et de bonnes manières tout ce qu'il faut de courtoises. Un corps sensuel à souhait, véritable appel à la débauche des corps, attirance physique et psychique pour quiconque le rencontrera...et elle...elle la rouquine pouvait jouir de tout ça continuellement, et pourtant...Elle est bien incapable de résister à sa liberté...

Un soir, après une longue dispute due à une crise de jalousie de la rouquine, un soir il lui à parlé de la Rose Noire, la grande ville de Paris, il disait qu'il s'y rendrait bientôt...elle à sut se faire vile tentatrice, s'attirer ses grâces pour avoir l’opportunité et le privilège de l'accompagner, seulement jamais elle n'aurait pu imaginer cet endroit ou elle comptait mettre les pieds. Lieux de débauche et de luxure, voila ou la sauvage avait demandé de l'accompagner, pauvre enfant si seulement elle avait sut...

Ils sont partis, elle l'a suivie, se laissant tenter par l'appel de ce semblant de liberté, ce voyage qui lui permettrait de voir autre chose que les murs du petit Bolchen, voir du monde, sans s'en approcher, ce qu'elle croyait la flamboyante...Stupide rouquine aux illusions bien présentes...

Il faisait maintenant nuit lorsque le Von Frayner attendait devant la porte, la rouquine remarqua alors un autre noble blond celui ci, elle vrilla ses prunelles émeraudes sur la dague qui dépassait de la tenue de celui-ci, la detaillant avec plaisir sans faire un seul commentaire...

Seule, cachée derrière "son" Judas, elle ne dit pas un mot, son corps felin moulé dans une belle robe sombre, presque noire, ressortant sublimement avec sa chevelure de feu...contraste bien visible entre sa peau laiteuse, sa tenue sombre et sa chevelure flamboyante. Atours offert par Judas, il aime à sublimer ses possessions, et s'en vanter surement un peu...

Discrète elle se contente d'observer, aucun mot n'est prononcé, allure souple, féline , presque sensuelle alors que ses prunelles détaillent absolument tout. Elle n'est pas le genre de femme à parler à tout vas, à faire des commentaires, non, la belle préfère se taire et observer, pour elle c'est bien plus plaisant que de bavasser...

Le garde ouvrira enfin la porte, traitant ses invités de manière bien peu respectueuse, la rousse le fixera alors presque froidement, regard qui se fait prédateur, elle deteste qu'on contrarie son Judas, protecteur et gardien de sa vie, ainsi soit-il...

*Citation d' Oscar wilde

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*Extrait de "Ange et Demon" de Robert
--Irisdessa


{Comptoir, rapprochement et tentation}

Elle est là, le regarde, l’observe avec toute la passion qui cède à sa seule présence dans la pièce. Le revoir, le toucher, elle ne savait pas que faire, comment s’y prendre. Les yeux perdus dans les souvenirs charnels, des jours entiers sans faire attention aux heures, aux jours et nuits qui ont défilés comme l’eau d’un torrent, si vite, si subtil et si fougueux. Aucun des deux n’arrivaient à quitter l’autre ne serait-ce que pour se nourrir, quand bien même ils le faisaient, ils ne se lâchaient pas, ne finissant même pas leur repas que leur passion les rattraper et les faisait danser à nouveau.

Il se délie de sa compagnie rousse, s’approchera-t-il ? Oui, les centimètres se font courts, le sourire aux lèvres elle l’accueille près d’elle, offrant son bras à sa main. Ses lèvres resteront silencieuses, seul ce sourire montrant le plaisir de le revoir. Sans aucun mots, se lève et entame la marche, ne sait pas encore ce qu’il cherche, ni où il l’emmené, se laissant guider et découvrir les bas fond accrochée à sa main.

{Cuisine … Oups !}

Cuisine, regard vers les présents, le voir si froid lui pourtant si chaud, Irisdessa ne dira rien, ne montrera même pas sa surprise des présences. Elle le regarde hésiter, la porte de derrière ? Non, quand même pas ! Le voir oui mais nulle besoin de prendre froid bien qu’à ses côtés la chaleur se fasse plus intense à chaque secondes. La laisse parler en bonne élève, si les rennes se changeaient entre eux pendant leurs moments, ici il est le maitre de la situation.


{Retour au salon, escalier du plaisir}

Les revoilà de retour, elle observe les gens, les comportements toujours le bras accroché à sa main. Le regarde, ne montre plus aucun sentiment malgré le désir persistant au ventre, désir puissant quand il lui souffle a l’oreille, seule réponse de la blondinette, un hochement de tête léger, elle jouera le jeu ainsi soit-il.

Le bas des escaliers , son sourire, clin d’œil et sa frimousse qu’elle connait tant, la main virile l’entoure a la taille , elle se serre a lui ,souriant en retour, le jeu commence. Petit regard coquin et plein de malice, Irisdessa pose sa main sur la sienne et entame la montée des escaliers, se penchant a son oreille pour murmurer doucement :
« Je suis heureuse de te revoir, même si le moment me semble mal choisi ».

{Chambre d’Enzo, la bulle incassable}

Mal choisi pensa-t-elle ? La bougie que le brun allume signifie que non. Esquissant un sourire, la blondinette le suit et s’engouffre dans l’antre de plaisir, effleurant de sa main son ventre….consciente ou non de ce geste plein de douceur. Lui tourne le dos, observe la chambre, secondes endiablées ou la belle se rappelle, se souvient de leur nuit de passion, une fusion impressionnante.
Elle reprend son esprit et se retourne vers lui, claquement léger de la porte, sourit de le voir hésiter, fermera-t-il ? Oui, il le fait. Elle perd son souffle, se retrouve si fragile à nouveau devant lui, n’ose pas faire un geste déplacé, de toute façon qui la verrait ?

Son regard le détaille de bas en haut quand enfin il se pose sur son visage, un sourire s’illumine a ses lèvres, Irisdessa restera à le regarder, les retrouvailles sont encore plus impressionnante que ce qu’elle pouvait prévoir.
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