Baile
['cor à l'entrée, avec le beau gosse, et puis sans lui, et de nouveau avec lui]
Je suis venue. Ce fut sa première pensée quand la porte s'ouvrit enfin et qu'elle put faire un pas en avant dans la si particulière maison. Ne lui restaient plus que les deux dernières étapes de l'aventure, voir et vaincre, et si la première nommée serait facile à réaliser, il fallait encore décider quelle forme prendrait la seconde. M'enfin elle n'en était pas encore là, la Baile. Pour le moment, elle se contentait de rendre son regard à l'imposant portier. Hors de question qu'il soit le seul à la reluquer pardi. Et quelque chose dans les yeux de l'homme capta immédiatement son attention. Toi et moi on se ressemble un peu, vieux... On garde tous deux des corps qui nous sont chers, et on est là pour rassurer... Elle le jaugea encore de longues secondes avant de soupirer discrètement, puis sortit braquemart et couillette de leur fourreau respectif, les tendant au cerbère.
Tenez, je vous confie ma virilité, j'espère bien que vous allez en prendre soin...
Puis elle se retourna, histoire de voir, maintenant. Instinctivement, ses yeux se portèrent du côté du bar, directement sur le couple de femmes qui semblaient discuter. Deux clientes? Deux amies? Deux "employées"? Une de chaque? Lorsqu'elle réalisa qu'elle était en train d'étudier rationnellement la question, et qu'aucun trouble familier ne venait perturber le bon dosage de ses hormones, elle grimaça. Où allait le monde si deux corps de femmes, même vêtues, ne l'excitaient pas plus que ça? Sa réputation de coucher avec tout ce qui bougeait et portait des seins, dixit les mauvaises langues, en prenait un sale coup. La réflexion était ironique, mais le constat déplaisant: elle ne savait plus pourquoi elle était venue, et son entreprise lui paraissait fade et dénuée de tout intérêt à présent, parce qu'elle avait tout ce qu'elle voulait en dehors.
Décollant amèrement ses noisettes perturbées des deux femmes, elle fit machinalement le tour de la salle, notant les autres présences au bar, et puis la poignée de main entre un homme d'un certain âge et un borgne un peu plus jeune. A leur expression satisfaite, on aurait dit deux hommes venant de conclure une affaire de la plus haute importance, ce qui éveilla la curiosité maladive de la jeune capitaine qu'elle était. T'ain elle était davantage excitée par un détail incongru que par toutes les paires de seins à sa disposition dans ce bordel! Il était vraiment temps qu'elle fasse demi-tour... Elle s'écarta juste un peu pour laisser passer l'un des deux hommes, et prit le même chemin qu'elle avait suivi quelques minutes auparavant, s'arrêtant à son tour, pour récupérer ses armes, devant un gardien des lieux en plein palabre avec une... nonne...
Levant des yeux interrogateurs vers la jeune femme, elle se mordit la lèvre pour ne pas réagir, préférant se tourner vers le portier qui lui rappelait étrangement un Chevalier licorneux avec qui elle avait combattu récemment: même visage buriné par la vie, même regard perçant et doux à la fois de celui à qui on ne la faisait plus. Elle ressentait une étrange sympathie envers ce représentant d'un sexe qu'elle ne côtoyait pas si souvent. Plissant subitement les yeux devant une idée totalement saugrenue, ou pas, qui venait de lui traverser l'esprit, elle posa une main sur l'épaule du gardien.
Dites, quand vous aurez deux minutes, ya deux trois questions dans ma tête dont vous aurez p't..peut-être les réponses..
Fallait trouver les deux premières maintenant...
_________________
Je suis venue. Ce fut sa première pensée quand la porte s'ouvrit enfin et qu'elle put faire un pas en avant dans la si particulière maison. Ne lui restaient plus que les deux dernières étapes de l'aventure, voir et vaincre, et si la première nommée serait facile à réaliser, il fallait encore décider quelle forme prendrait la seconde. M'enfin elle n'en était pas encore là, la Baile. Pour le moment, elle se contentait de rendre son regard à l'imposant portier. Hors de question qu'il soit le seul à la reluquer pardi. Et quelque chose dans les yeux de l'homme capta immédiatement son attention. Toi et moi on se ressemble un peu, vieux... On garde tous deux des corps qui nous sont chers, et on est là pour rassurer... Elle le jaugea encore de longues secondes avant de soupirer discrètement, puis sortit braquemart et couillette de leur fourreau respectif, les tendant au cerbère.
Tenez, je vous confie ma virilité, j'espère bien que vous allez en prendre soin...
Puis elle se retourna, histoire de voir, maintenant. Instinctivement, ses yeux se portèrent du côté du bar, directement sur le couple de femmes qui semblaient discuter. Deux clientes? Deux amies? Deux "employées"? Une de chaque? Lorsqu'elle réalisa qu'elle était en train d'étudier rationnellement la question, et qu'aucun trouble familier ne venait perturber le bon dosage de ses hormones, elle grimaça. Où allait le monde si deux corps de femmes, même vêtues, ne l'excitaient pas plus que ça? Sa réputation de coucher avec tout ce qui bougeait et portait des seins, dixit les mauvaises langues, en prenait un sale coup. La réflexion était ironique, mais le constat déplaisant: elle ne savait plus pourquoi elle était venue, et son entreprise lui paraissait fade et dénuée de tout intérêt à présent, parce qu'elle avait tout ce qu'elle voulait en dehors.
Décollant amèrement ses noisettes perturbées des deux femmes, elle fit machinalement le tour de la salle, notant les autres présences au bar, et puis la poignée de main entre un homme d'un certain âge et un borgne un peu plus jeune. A leur expression satisfaite, on aurait dit deux hommes venant de conclure une affaire de la plus haute importance, ce qui éveilla la curiosité maladive de la jeune capitaine qu'elle était. T'ain elle était davantage excitée par un détail incongru que par toutes les paires de seins à sa disposition dans ce bordel! Il était vraiment temps qu'elle fasse demi-tour... Elle s'écarta juste un peu pour laisser passer l'un des deux hommes, et prit le même chemin qu'elle avait suivi quelques minutes auparavant, s'arrêtant à son tour, pour récupérer ses armes, devant un gardien des lieux en plein palabre avec une... nonne...
Levant des yeux interrogateurs vers la jeune femme, elle se mordit la lèvre pour ne pas réagir, préférant se tourner vers le portier qui lui rappelait étrangement un Chevalier licorneux avec qui elle avait combattu récemment: même visage buriné par la vie, même regard perçant et doux à la fois de celui à qui on ne la faisait plus. Elle ressentait une étrange sympathie envers ce représentant d'un sexe qu'elle ne côtoyait pas si souvent. Plissant subitement les yeux devant une idée totalement saugrenue, ou pas, qui venait de lui traverser l'esprit, elle posa une main sur l'épaule du gardien.
Dites, quand vous aurez deux minutes, ya deux trois questions dans ma tête dont vous aurez p't..peut-être les réponses..
Fallait trouver les deux premières maintenant...
_________________