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[RP] Maison close de la rose noire

Marcello.
[A quelques pas de La Rose Noire]

Une nuit noire sous un ciel sans étoiles recouvrait les lieux lorsque Marcello sortit de l'auberge où il séjournait en attendant de pouvoir quitter la ville. Dissimulées sous sa chemise de soie noire et sous un long manteau de cuir fourré d'hermine, les profondes blessures tout juste refermées du dernier combat qu'il avait livré aux frontières de la Tourraine.
Sans but précis, le regard triste et lointain, le vicomte de Florence arpentait les rues désertes, laissant le vent et la pluie glacials le transpercer sans même y prendre garde. Dans ses pensées, un prénom résonnait: Laura. Et alors que le bruit des talons de ses bottes claquaient sur les pavés humides et luisants, le soldat Florentin revoyait ce jour où elle était morte dans ses bras, et où il avait quitté son pays pour celui-ci qu'il découvrait à peine.
Soudain, au détour d'un chemin, des éclats de voix que malgré l'heure tardive on ne cherchait pas à étouffer, la lueurs dansantes de bougies allumées par dizaine, attira son attention. Un seul endroit pouvait ressembler à cela.
De là où il venait, de tels lieux étaient monnaie courante, et dans un demi sourire Marcello se souvint que c'est dans l'un d'eux qu'à ses quinze ans, son pére l'avait emmené pour, selon ses propres termes, lui donner les moyens de quitter l'enfance à jamais. Presque malgré lui, il prit le parti de s'y arrêter pour quelques heures.
Devant la porte, un homme sans âge précis, qui hocha la tête en le voyant approcher. Aprés l'avoir imité, Marcello prit la parole:
- Le bon soir à vous messire, je me nomme Andrea di Barbieri, est-il possible de pénétrer en ces lieux, où faut-il pour cela quelque laisser passé spécifique?
Debout devant l'entrée, celui qui venait à l'instant même de se renommer Andrea attendit patiemment la réponse du portier.
--Rosadeiventi


[chambre numéro 8]

Elle écoute son bel Italien et perçoit ses réflexions profondes à travers la transparence de la coupe. Alanguie sur le fauteuil, elle joue avec une mèche de cheveux en balançant un pied nu dans le vide. Mais les dernières paroles éveillent sa curiosité et sent que le bellâtre flanche. Normalement sans attendre elle aurait pris les choses en main et ne se serait pas faite priée pour montrer à l'arrogant son métier, mais là... Il semble différent des autres clients et n'est pas ici en quête d'amour charnel. D'ailleurs a-t-il déjà mis les pieds dans un bordel? La question reste en suspens dans l'esprit de la Bella qui change la donne. Avec un petit sourire elle boit une gorgée et repose la coupe sur le guéridon. Elle se relève et balance d'un coup de main sa chevelure ébène cascadant sur ses reins. Elle avance à petits pas vers l'Italien et décroise ses bras avant de prendre place sur ses genoux. Délicatement elle passe un bras autour de son cou et caresse la tignasse sombre. Les noisettes se font tendres et elle entame la discussion

"Je suis née à Florence dans une famille de paysans. Mes parents voulaient faire de moi une esclave de la haute société mais mon caractère fort m'a toujours fait comprendre que je n'étais pas destinée à ça. Ployer l'échine devant un tas de blancs becs sans salaire prometteur et sans susciter le moindre intérêt n'était pas ma destinée. Alors j'ai pris la route en quête d'aventures et je suis arrivée en France. J'ai commencé à vendre mon corps par pure nécessité et j'ai vite compris que j'étais faite pour ça. J'ai rencontré la Dame Rouge un soir dans une taverne et voyant mon potentiel elle m'a offert ce travail."

Elle dépose un baiser sur le front de l'italien qui l'écoute apparemment apaisé dans ses bras. Une soirée à marquer d'une croix blanche pour la Rosa qui se découvre sous un autre jour...

La Dame Rouge, incarné par Sadnezz



[Grand salon, pres de Lady]

La Dame examina la femme qui avait demandé à lui parler. Croisant ses mains sur ses genoux, elle la salua en retour d'un signe de tête tout en la laissant parler. Une faveur... Personne n'obtenait des faveurs gratuites dans cette maisonnée mais... Elle la laissa terminer. Louer une de ses chambres en contrepartie d'une somme mensuelle ? La Dame haussa un sourcil. Petit raclement de gorge.

Votre requête est à priori honnête. Mais ..


Ce loup était justifié si elle ne désirait pas être reconnue, mais il allait sans dire que l'inconnue devait montrer patte blanche. Elle voyait d'ici la jalousie et la curiosité de ses filles à la venue d'une nouvelle.. Prometteur avec ce vent de folie qui soufflait. Puis saurait-elle se plier aux mêmes règles que ses filles?

Etant soucieuse de savoir qui entre et qui sort chez nous, je devrais savoir qui se cache sous ce fort joli masque... Bien sûr, personne n'en sera informé par soucis de.. Discrétion, soyez-en assurée.. Lady.


Une rente ne se refusait pas, d'autant que la femme semblait s'exprimer avec aisance, signe de bonne éducation. Il appartenait à elle seule d'offrir son identité à la maquerelle pour circuler librement à la Rose Noire, et ce n'était pas un point négociable. Son regard scruta l'approbation de la femme, avant que de ne parler écus. léger sourire à son geste , ses gants plurent d'ailleurs beaucoup à la Rouge.


Puis nous avons quelques règles de vie bien spécifiques... Vous seriez traitée comme l'une d'elles, sans plus ni moins de rigueur.


Petit geste de la main pour désigner Mari, Désirée et Lucrèce.

--Lady.


Evidement ! La Dame, quelque soit ses origines, était loin d'etre sotte et si elle voyait bien l'avantage pécunier qu'elle pouvait retirer de la situation, elle ne souhaitait pas qu'une étrangère puisse avoir libre accès à sa maison. Je souris faiblement, je me devais de ne prendre qu'un minimum de risques mais la tentation était si grande, encore plus depuis que j'avais mis les pieds à la Rose Noire.

Bien ..... Je retirais mon loup quelques secondes, qu'elle est le temps de voir mon visage en entier puis je le remis rapidement, surveillant d'un coup d'oeil que personne ne m'ait vu faire. Je suis la comtesse d'Argyll, épouse du lord Colin Campbell, soufflais-je tout bas en m'approchant le plus possible de mon hote, légèrement mal à l'aise. Je n'avais d'autre choix que de lui faire confiance.

Toussotant, je reprenais une distance respectable et ajoutais sur un ton redevenu normal.


Je veux préciser que ce n'est pas l'attrait de la profession qui m'attire, je ne souhaite pas faire concurrence à vos filles. Simplement, voyez vous ......

Comment lui avouer que ce n'était que le plus bas de mes instincts qui m'avait poussé jusqu'ici.

.......il m'apparait plus aisé de céder à certains péchés en étant camouflée dans un endroit comme ici.

Je la fixais à nouveau dans les yeux, une petit moue boudeuse sur les lèvres.

Je peux vous prouver ma bonne foi en étant, ce soir, une simple cliente, si bien sur vous avez un homme à me louer en échange d'une poignée d'écus. Vous pourrez par la suite me donner votre accord ....

Il m'était difficile d'imaginer coucher avec une femme, le contre-nature étant un des pires vices contre lequel la religion nous mettait le plus souvent en garde. Pourtant j'imaginais qu'ici la limite pouvait se franchir avec une facilité déconcertante. Mais cela viendrait en son heure ...........
--Isabeault



Dans une ruelle sombre, non loin de la Rose Noire

Elle court. Au plus sombre de la nuit, elle fuit, sa longue chevelure battant ses reins à chaque mouvement. Ils sont derrière elle, elle entend leur pas dans la ruelle voisine.

Le souffle court, elle relève ses jupes, descend quatre à quatre les escaliers de pierre, passe sous le porche et s’arrête un instant, épuisée
.
Elle a réussi sa mission, au-delà de toutes leurs espérances. Contre son sein, sous son corsage, le précieux parchemin qu’elle vient de dérober, irrite sa peau fine.

Isabeault, retient un rire nerveux. Un jeu d’enfant, de faire les yeux doux au Comte, et puis ensuite de verser quelques gouttes dans son hanap de cet elixir qui l’a aussitôt plongé au pays des rêves. Sauf que lorsqu’il se réveillera, le cul béni sera en enfer.
Elle porte sur elle, la preuve de sa félonie, le peuple sera bientôt débarrassé à tout jamais de ce truand.

La jeune fille, n’a que peu le temps de se réjouir. Déjà, les bruits de voix, se font entendre à nouveau. S’ils la retrouvent, ils la feront écarteler en place publique dans d’atroces souffrances. Elle le sait, les Compagnons de la Liberté l'ont prévenue des risques encourus.


- Dès que tu as le parchemin, cours te cacher au bordel de la rose noire. Je t’y rejoindrai dès que possible. Là bas, nul ne viendra te chercher ma belle ! J’ai prévenu la Rouge, elle te laissera entrer.

Son regard affolé balaie la rue sombre que quelques candélabres, éclairent par endroits. Là , non loin, une lueur , derrière cette lourde porte. C’est là, là qu’elle doit entrer. Le bordel ou les soldats.
Sans réfléchir, elle pousse la lourde porte, s’ engouffre à l’intérieur, tombe nez à nez avec un homme vêtu de sombre , mis à part son brocard de velours or et noir.
Le regard éperdu, elle murmure dans un souffle, la main sur sa poitrine , tentant de calmer les battements fous de son cœur.


- Je suis Isabeault, la Dame est prévenue de mon arrivée. Vite, pitié, faites moi entrer, ils arrivent…….

Pensant pour elle-même : Qu’est ce que je fiche, ici, dans un bordel, fusse t-il aussi raffiné ?
La Dame Rouge, incarné par Sadnezz



[Grand salon, pres de Lady]

Elle apprécia le geste de la femme dont l'identité ne faisait désormais plus aucun secret, pour elle . Mais y'avait-il une chose qui lui échappait sous sa demeure ? Cette quasi omniscience était apparue au fil des années, à force de défaire les querelles des filles, de constater que les clients parfois usaient de malice et de devoir constamment dénouer les torts et travers qui pouvaient porter ombrage à son oeuvre, son bébé, sa maison. Le repos n'était pas son ami, et son travail ne se limitait pas aux simple vérifications et remontrances des imprudents... Derrière les va et viens de la Rouge, l'organisation et l'innovation vivait.

Un comtesse. Les vies les plus aisées n'étaient certainement pas les plus palpitantes, et la chose était depuis longtemps bien assimilé par la Dame qui se plaisait à rappeler aux pleurnicheuses et aux mélancoliques qu'il y avait toujours pire ailleurs. La femme ne saurait faire concurrence à ses subordonnées si chaque mois sonnait l'écu brillant, tout au plus attiser des jalousies qui passeraient bien vite. Le monde des travailleuses de nuit était parfois plus cruel par sa perfidité subtile que par sa tâche...

Le message était passé, et personne n'avait vu l'identité de la comtesse. Son secret ne saurait être mieux gardé que sous les lèvres closes de la Dame... Et ses envies ne pourraient être mieux exaucées que derrière les murs de la Rose Noire.


Soit, je vais essayer de trouver Tadzio si toutefois il n'est pas dejà occupé. La première chambre à gauche au premier étage vous sera cédée, disons pour...


Elle murmura à son oreille le prix du plaisir, les sommes versées par les uns et les autres sous le toit de la Rose Noire étant comme le reste confidentielles....

Si cela vous convient, je peux d'ores et déjà vous souhaiter la bienvenue chez nous, et vous inviter à investir votre chambre.


Les affaires étaient les affaires...


--Lady.


Une lueur malicieuse dans le regard, je sent une première vague de plaisir m'envahir, celui de la minuscule victoire que je viens de gagner contre l'étiquette. Je vois, au sourire discret de la Rouge, qu'elle connait la vie de la noblesse mais qu'elle ne l'envie pas, elle sait que la lente déchéance où les plonge la luxure ne fait que mieux tourner ses affaires.

Elle me souffle d'ailleurs à l'oreille le montant qu'il me faudra verser pour un libre accès à l'antre des vices. Mais que m'importe l'argent ! Le comte a bien plus de revenus qu'il ne peut en dépenser, malgré les folies distribuées à ses maitresses, et la rente annuelle qu'il m'octroie scelle mes lèvres sur les sulfureuses absences de mon époux. J'ai dorénavant un nouveau "pouvoir" sur ces dames de salons, un secret d'alcove que bien peu d'entre elles seront capables de partager.

Je lui sourit et répète sur un air presque enjoué
.

Premiere chambre à gauche au premier étage ..... Je vous remercie.

Puis le nom de Tadzio chemine jusqu'à mon esprit qui se met immédiatement à produire les fantasmes les plus inavoués que ma jolie tete peut inventer.
Baudouin
[Toujours à la porte, entre deux clients]

La dame au loup s'éloignait. Le marin prenait son temps pour méditer sur les mots du gardien. Une fois la porte fermée, il caressa la joue d'Amy qu'il voyait déjà sur le point de partir, elle était contrariée, et il savait que ce n'était pas uniquement parce qu'il travaillait dans un bordel. Il avait encore sur lui le parfum de Cerdanne qu'elle lui avait laissé en le frôlant si près. Tristes réminiscences, pleines de poivres, de piments aigre-doux et de mort. Une seule mort qui resterait gravée dans son coeur, à jamais.

Il déposa un léger baiser sur les lèvres d'Amy et lui sourit tendrement.


A plus tard mon ange, va te reposer chez nous, je rentrerai dès que j'aurais fini et ne sois pas trop inquiète, tu es la seule qui détienne mon coeur.

Il attrapa sa main et la serra fort, ouvrant la porte pour la laisser s'éloigner, sans la quitter des yeux. L'huis à peine réouvert, il se retrouvait avec un inconnu qui se présentait avec élégance.

Bien le bonsoir Messire di Barbieri, bienvenue à la Rose Noire, le seul laissez-passer utile ici est de rester courtois et de me laisser vous fouiller. Pouvez-vous me confier toute arme qui se trouve en votre possession, quelle qu'elle soit. Vous comprendrez que je dois assurer la sécurité de nos filles et des hôtes de notre maisonnée.

A peine le temps de fermer la porte qu'une jeune fille s'engouffre dans l'antre des plaisirs, il se recule contrarié de se voir presque bousculé et la regarde, de haut en bas. Elle est essouflée, et semble à la fois exhaltée et apeurée. Grognant légèrement, il referme vivement la porte derrière elle se doutant que, vu son attitude, elle devait être suivie.

Le gardien de la Rose, posa ses mains sur ses hanches, jaugeant la demoiselle, se penchant légèrement vers elle, la dévisageant de ses yeux persant.


Hum... vous êtes armée ma p'tite demoiselle? Parce que pas d'armes ici figurez-vous! Et nous ne sommes pas l'arche de Noé! M'enfin si notre Dame est prévenue... Donnez-moi vos armes et ensuite allez vous installer au comptoir en attendant que La Rouge vienne vous y rejoindre, elle est occupée mais ne saurait tarder.

Se penchant un peu plus vers elle, frôlant ses cheveux, il prit doucement son bras et lui murmura à l'oreille:

Dis-moi ma jolie, tu es suivie? Penses-tu qu'ils t'ont vue entrer ici?

Il esquissa un sourire sournois, respirant la fragrance qui émanait d'elle, posant la main sur le pommeau de son épée. Il était le seul homme armé de la maison et ce ne serait pas aujourd'hui le jour où une intrusion inopinée se produirait.

Il vérifia que l'huis était bien fermé et plongea son regard dans celui de la jeune fille, attendant sa réponse.
--Isabeault


A l'entrée du salon de la Rose Noire

Sans le quitter des yeux, elle porte la main à sa ceinture, retire la dague glissée sur le côté et la tend à regret à l’homme qui semble être le gardien des lieux et qui lui aussi la dévisage.
Ami ou ennemi ?
Depuis toujours , elle se laisse guider par son instinct.
Celui là, ne lui inspire pas de crainte à priori. Mais pas une grande confiance non plus avec son sourire narquois.

Mais il est bien bâti, et armé et la dureté de son regard , dénote un homme qui ne s’en laisse pas conter. Imperturbable, impitoyable aussi, surement. Elle se raidit et le défiant du regard, lui répond :


- Je n’ai que ma dague, je ne viens pas causer d’ennui !

Ses yeux balaient le salon d’accueil , et elle sent le rouge lui monter aux joues. Maudissant, Arnault de l’avoir jetée dans un pareil endroit. Les femmes sont belles, pulpeuses à souhait, mines aguichantes, poses lascives, elles attendent le client.

L’homme est penché sur elle, la sondant. Son visage proche du sien, est celui d’un homme sur de lui, qui n’a peur de rien. Le souffle de son haleine caresse ses cheveux, alors que sa bouche à son oreille lui murmure :

" Dis-moi ma jolie, tu es suivie? Penses-tu qu'ils t'ont vue entrer ici?"

Opressée, Isabeault, tente de reprendre une respiration pour essayer de se calmer.
Dans quel pétrin , s’est-elle fourrée encore.
Elle ne sait pas ce qu'on pratique dans ces maisons d'où rien ne filtre. Elle ose à peine imaginer les scènes qui se passent dans les chambres non loin de là. Des images de luxure, des parfums lourds, des tentures et des gémissements, de l'alcool, des cris peut-être. Elle frissonne.

Sans s’en apercevoir, elle resserre les plis de sa cape autour de sa silhouette. Pas le moment qu’il la prenne pour une de ces filles de joie, avec la robe en taffetas et les jupons de satin, qu’elle a revêtu ce soir pour séduire le comte.


- Je suis Isabeault. C’est un ami qui m’envoie. Arnault. La Dame doit me cacher………….un moment.
- Oui, ils me cherchent , mais ils ne m’ont pas vue entrer…….Enfin, j’espère….
Nicolas.df
[Chambre 8]

Son petit sourire était la promesse de mille délices, et quelque chose remua à l'intérieur de l'Italien lorsqu'elle fit cascader ses cheveux sombres. Il y avait dans ce geste simple une provocation toute méditerranéenne qu'il apprécia à sa juste valeur. Elle parvint toutefois à le surprendre en se contentant de s'asseoir sur ses genoux... l'image incongrue du chaton alanguie que caressait la catin réticente au rez-de-chaussée lui vint à l'esprit, mais en l'occurrence c'était lui qui ne tarderait pas à ronronner. Il sut qu'il avait fait le bon choix en venant ! Le simple contact d'une peau chaude contre la sienne et quelques gestes de tendresse simple le rassérénèrent. Comme si la belle avait passé une barrière en elle-même, elle lui fit le récit sa vie, qui tomba dans une oreille attentive, d'autant plus lorsqu'elle eut prononcé le mot "Florence". Leurs origines étaient encore plus proches qu'il ne l'avait pensé. Le baiser de conclusion lui arracha un sourire, et il s'enquit sur un ton taquin :

Bella Rosa, aurais-je réveillé des instincts maternels ? Je n'avais jamais mis les pieds dans un établissement de ce type, mais j'ignorais que les pensionnaires étaient si polyvalentes. La Dame Rouge a en tout cas fait un excellent choix te concernant... merci de t'être ouverte à moi, j'ai bien conscience que rien ne t'y obligeait.

Relent du sentimentalisme qu'il fuyait pourtant en venant ici ? Peut-être. Cela n'avait guère d'importance, au fond, car quelles qu'en soient les raisons, il refusait de considérer une femme, catin ou non, comme un vulgaire objet sexuel. En se prêtant à sa fantaisie, sa jeune compatriote calmait ses réticences intérieures et devenait une personne, des plus désirables par ailleurs. Il était probable qu'elle le sente, et puisqu'il avait laissé sa dague à l'entrée, le doute n'était pas permis !

Tu dois sûrement me trouver bizarre. Et tu as sûrement raison ! De ma vie, je n'ai été fidèle qu'à quatre femmes. Ma mère et ma soeur, dans un sens platonique évidemment, ainsi que deux compagnes... qui partageaient nos origines italiennes. La première est morte l'année dernière en portant mon héritier. La seconde il y a quelques semaines, trois mois après notre mariage. Faut-il y voir un signe ? Peut-être suis-je destiné à rester le coureur de jupons que j'ai toujours été en dehors de ces deux relations.

Le borgne haussa les épaules. Pourquoi pas, après tout. Il aurait menti en prétendant que cette vie ne lui plaisait pas, mais il craignait qu'avoir goûté à l'amour l'ait un peu amolli. Cependant, à l'instant précis où il formulait cette pensée, il se rendit compte qu'il n'en était rien... car il était endurci à un point presque douloureux. Il rit de bon coeur et mordilla un lobe qui le narguait imprudemment, avant de chuchoter doucement à l'oreille de la belle :

Et à présent tu dois me trouver encore plus bizarre, mais cela importe guère, car il semblerait que tu m'aies redonné l'appétit...
_________________
Marcello.
[A l'entrée de la Rose Noire]

Citation:
le seul laissez-passer utile ici est de rester courtois et de me laisser vous fouiller...


- Assurément messire, je comprends bien sûr votre prudence, et la necessité d'assurer celles que vous protégez, répliqua le Vicomte au gardien de l'entrée, quant à la courtoisie, soyez tranquille, loin de moi l'idée d'en manquer...
Tout en parlant il avait déposé dans les mains du gardien son épée et le poignard qu'il portait à la ceinture, et rejeté en arrière d'un geste rapide les pans de son manteau.
L'air était froid, et une fine pluie avait commencé à tomber. Par endroits, les giffles du vent faisaient claquer les pans des volets de bois, et leur bruit sourd et lugubre résonnait à travers la ruelle. Dans une impasse, deux chats errants se battaient, à grands renforts de crachas menaçants et de miaulements suraigus. Eveillé par le tintamare, un villageois exaspéré en tenue de nuit ouvrit brutalement ses fenêtres, et jeta sur les félins un plein seau d'eau froide, qui les fit décamper bien avant d'inonder les pavés.

Alors qu'il attendait d'être fouillé, le regard du jeune soldat florentin fut attiré par la fine silhouette d'une femme à l'allure mystérieuse et au parfum enîvrant, visiblement pressée de pénétrer l'édifice, et qui passa devant lui sans même se rendre compte de sa présence. Esquissant malgré tout un sourire amusé, et tout en la détaillant furtivement, Marcello salua l'apparition d'un hochement de tête respectueux, avant de reporter son attention sur le portier, et de lever les deux mains à hauteur des épaules.

- Faîtes donc votre travail portier, je serai moi aussi rassuré de savoir cette maison si bien gardée lorsque j'y entrerai.
--Marigold.
La femme à la robe sulfureuse après un bref entretien avec la Dame, prit l'escalier pour se diriger au premier. Encore une qui allait pouvoir s'ébattre joyeusement dans les bras de Tadzio. La blondine soupira. Cette fois la jalousie se tut laissant place à la lassitude, car oui Marie était lasse... lasse de tout ce tintamarre, lasse de ce défilé extravagant, lasse d'attendre. Elle voulait pouvoir quitter son divan, elle voulait pouvoir profiter d'un bon lit douillet à partager avec un homme aux bourses pleines d'écus, elle voulait pouvoir se sentir vivante et rendre fière d'elle la Rouge. Elle qui était devenue la mère qu'elle n'avait plus depuis ses 5 ans, et pour quoi chaque soir elle s'offrait espérant trouver l'homme qui l'emporterait dans son château.

Un nouveau tintement,la sortit à nouveau de ses pensées. Elle tendit l'oreille, une voix d'homme répondant à celle de Baudouin, parvint jusqu'au salon. Elle sourit enfin un client potentiel, un autre. Puis une voix féminine s'intercala, elle fronça les sourcils, mais qu'avaient-elles toutes ce soir...enfin ... attendons de voir, avant de soupirer encore pensa-t-elle.
Lucrèce avait rempli les verres, c'était heureux... la jeune Marigold fit glisser le liquide grenat entre ses lèvres purpurines. Elle n'aimait pas s'enivrer, et ne buvait que rarement, mais là il fallait tromper l'ennui et quoi de mieux que de retrouver un peu de gaieté après à peine deux ou trois gorgées de nectar?
Elle profita alors des quelques secondes de calme avant que les clients n'entrent pour changer de position, elle s'assit à présent en croisant les jambes permettant à son jupon déjà très court de se retrousser encore plus. Elle se pencha imperceptiblement en avant afin d'offrir une vue plus avantageuse sur son décolleté et conserva le verre en main.


________________
--Rosadeiventi


[A l'étage- Chambre 8]

Loin de la cohue du grand salon les deux inconnus s'apprivoisent, seuls au monde dans cette chambre coquette sentant bon l'intimité et la joie de passer un moment ensemble. La Rosa laisse tomber peu à peu les barrières et se dévoile en tant que femme et plus en tant que putain. Le feu s'évapore de ce corps en constante demande et la tendresse s'installe.

Bella Rosa, aurais-je réveillé des instincts maternels ? Je n'avais jamais mis les pieds dans un établissement de ce type, mais j'ignorais que les pensionnaires étaient si polyvalentes. La Dame Rouge a en tout cas fait un excellent choix te concernant... merci de t'être ouverte à moi, j'ai bien conscience que rien ne t'y obligeait.

Un petit rire s'échappe de la gorge généreuse et découverte, une main s'attarde sur la joue rasée de près.

"Ne me remercie pas mon Bel Italien. Je ne fais pas d'excès de zèle je te rassure mais je ne sais pas... Tu es différent des autres et avec toi j'ai confiance."


Elle l'écoute alors se confier, sentant son cœur se gonfler de tristesse et de remords. La vie est parfois injuste... Mais la Bella a tellement vu et vécu de choses que son cœur ne s'émeut plus facilement. Mais cet homme est quelqu'un de bon et ça elle l'a tout de suite perçu. Elle ne répond pas à sa question qui ne lui est d'ailleurs pas directement destinée, elle se contente de lui sourire et glisse un doigt le long de son cou. Il se détend et rit même de bon cœur ce qui provoque la surprise de la catin. Son comportement change et il devient plus entreprenant, croquant subtilement le lobe découvert. Bizarre? Oui il l'est mais pas dans le mauvais sens du terme. Cet homme est attachant et mérite d'être heureux alors la Rosa se fait la promesse de lui donner un peu de bonheur à sa manière...

Elle passe alors une jambe nue de l'autre côté du buste de son futur amant et encercle son cou de ses bras chauds. Face à face, à quelques centimètres les deux inconnus se jaugent, s'apprécient. Les flammes renaissent de nouveau dans le regard brun de la Bella, la tigresse se réveille.

"J'espère mon bellâtre que ton appétit est grand."

Elle se risque à glisser un bout de langue le long du cou remontant jusqu'au creux de l'oreille. Elle la mordille à son tour et laisse échapper un rire coquin. Les mains expertes se perdent dans la chevelure, le bassin se déhanche légèrement. Le plaisir nait en cet instant entre ces deux êtres en quête d'extase...

Nicolas.df
[Chambre 8]

Comme il s'y attendait, la jeune femme ne perdit guère de temps. Il jouait les étalons sauvages et farouches ? Elle l'enfourchait aussitôt, en cavalière expérimentée qu'elle était. Le fauteuil ne se prêtait guère aux étreintes, et pourtant avec un art consommé, elle parvint sans mal à se glisser autour de lui. Alors qu'elle l'emprisonnait, ou l'accueillait, entre ses bras, il alterna baisers et morsures jusqu'au creux de son coude. Un rapide regard à son visage confirma ce dont il se doutait : ses instincts étaient également réveillés, pour peu qu'ils aient été endormis un moment.

"J'espère mon bellâtre que ton appétit est grand."

Pour l'instant tu l'espères, qu'en sera-t-il dans quelques heures ? Il se pourrait alors que tu trouves moins à ton goût les conséquences d'un mois d'abstinence pour un jeune insatiable...

Evidemment elle ne prit pas son avertissement au sérieux, y décelant sans mal la taquinerie, et s'empressa de le goûter d'un long coup de langue. Un nouveau frisson parcourut l'échine de l'Italien, tandis que ses mains passaient sous les cuisses della Rosa pour la soulever. Hors de question que leur passion soit limitée par quelque chose d'aussi trivial que des accoudoirs ou un dossier. Il se redressa et fit quelques pas vers le lit, la belle toujours accrochée à son cou et à ses hanches, puis se laissa tomber sur l'épais matelas avec précautions. Assez lentement pour ne pas lui faire mal, mais pas au point qu'elle ne le sente pas peser sur elle.

Déchargées de leur fardeau, ses mains s'animèrent alors, se frayant sans peine un chemin entre les tissus précieux jusqu'à la plus douce des soies, la peau chaude d'une femme avant l'amour. Il la caressa bien sûr, mais la griffa également, la pinça même parfois. Allongé sur elle, il gardait son visage juste au-dessus du sien et lui souriait. On pouvait lire sur ses lèvres légèrement retroussées la gourmandise, l'impatience, et peut-être une trace de calcul...

_________________
--L_araignee.


[Entre ailleurs & quelque part ou tout simplement dans la rue.]

La chair manque. Voilà la conclusion la plus simple de son errance jusqu'au croisement de la Rose Noire, il a rencontré en chemin des hommes cherchant une femme, lui aussi en cherche une qu'il ne retrouvera jamais. Elle est partie, elle est morte. Son amour, son enfant, sa femme, son étincelle et lui qui portait jusqu'alors aux femmes un mépris souverain, se retrouve à les haïr toutes plus les unes que les autres.

On dit qu'elle est rouge la Dame. On dit qu'elle n'est plus de première fraîcheur. Et alors ? Il a rencontré un jour une femme de ce genre, une femme au visage marqué par le temps, au corps bouffé par l'enfantement, et pourtant, il l'a vu courir pour sauver une petite Rouge qu'ils chérissaient. Qu'est devenue la petite Rouge et son Paon de frère ? Il aurait voulu qu'ils vivent, le savoir. Trop de bons sentiments, il y a trop de bons sentiments dans son coeur depuis qu'il a quitté Paris et ses bas-fonds. Rouge, le rouge, cette couleur qui hante chacune de ses nuits. La Dame Rouge voilà comment ils l'appellent tous, et lui, veut voir si ce rouge est aussi souillé que celui qu'il a vu sur les dalles d'une chapelle.

Les enjambées se font plus prononcées à mesure que la détermination se fait, il verra la Rouge, et si une femme doit y passer ce soir, ce sera elle, ou ça ne sera plus. Il n'y aura plus de femmes, il n'en veut plus, trop déçu, accablé. Les indications vainement lâchées par un saoulard en mal de gnôle le conduisent enfin à la source de ses préoccupations. Acier qui fouille les alentours, et la main ferme vient heurter l'huis tandis que la voix sifflante s'élève.


_ Où est la Rouge ?

On peut être un égorgeur et se passer de discrétion, on peut être un tueur et ne pas s'embarrasser de faux semblants. Las de ces petits jeux. Es-tu réellement rouge ma Dame ?
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