Baile
[Toujours devant la porte, puis hors de la Rose]
Pendant quelques secondes, elle avait contemplé la brune comme on contemple un oasis dans un désert, en s'en fichant, avec la lucidité qui reste, de savoir si c'est un mirage ou pas. Cependant, elle revint rapidement à la réalité de l'instant lorsque la voix agacée de Baudouin parvint à ses oreilles. Elle maugréa, se retournant pour le regarder.
Oui, non, je sais bien que ce n'est pas une auberge, hein? M'enfin si j'paie, j'vois pas où est le problème.
Elle n'aimait pas qu'on s'adressât à elle comme à une gamine ou une intruse, et ses yeux en disaient long sur toutes les réparties qui s'amoncelaient dans sa tête en attendant que la bonne s'en dégage. Le naturel s'était calmé, la brune était redevenue simple forme humaine et l'espèce de transe mentale dans laquelle avait baigné la jeune capitaine avait disparut également.
Elle prit le temps de détailler encore une fois le gardien. L'embryon de fantasme multiformes qui était né dans son esprit avait laissé place à une curiosité réelle. Cet homme, bourru à souhait, semblait porter de multiples facettes également. Une pointe d'envie de simplement discuter avec lui lui vrilla les entrailles, et elle s'en libéra en bougeant son corps vers la porte. Elle savait qu'il n'en serait rien ce soir, et elle refusait d'essuyer un refus poli de sa part.
Très bien, je m'en vais voir ailleurs si j'trouve réponse à ma faim. Ma virilité, s'il vous plait.
Tendant les mains, elle attendit qu'il lui remît braquemart et couillette, puis se tourna vers la brune.
Bon appétit m'dame!
Avant de sortir définitivement de cette Rose dont elle n'avait fait qu'effleurer le parfum, elle déposa un furtif baiser sur les lèvres du gardien, sourire en coin et pure provoc dans le regard.
A bientôt, mon alter ego masculin.
Revêtue de nouveau de ses armes, elle sortit du bordel et se jeta dans la nuit. L'air froid la cueillit brutalement, mais, avançant jusqu'au coin de la rue, elle resta immobile quelques temps, laissant la fraicheur nocturne lui remettre les idées en place. Elle avait eu tort de venir ici, ses réponses se trouvaient ailleurs. Mais convaincue qu'on ne faisait rien par hasard, et que le destin est souvent au bout des impulsions que l'on suit, elle ne s'en voulait pas. Elle était simplement déçue de n'avoir pas trouvé ce qu'elle cherchait.
Contournant la bâtisse, elle imprima un mouvement plus rapide à ses jambes. Elle commençait à ressentir vraiment les morsures du froid cette fois, et avait hâte de retrouver la petite chaleur de l'auberge. Perdue dans ses réflexions, elle lâcha soudain un juron. Elle avait encore sauté à pieds joints dans une flaque sale. 'Tain ce qu'elle pouvait être gourde des fois. Regardant avec dégoût ses cuisses dégoulinantes, elle regretta le torchon qu'elle avait balancé tantôt.
La grimace affichée sur son visage se transforma en plissage en règle des yeux quand ces derniers accrochèrent l'éclat d'une lame au sol. Se penchant légèrement, elle ramassa la dague humide et la soupesa. Joli boulot. Ce fut sa première pensée. Je n'aimerais pas perdre ça, moi. Ce fut sa deuxième. La troisième, elle se la fit en levant les yeux et en remarquant une silhouette sombre qui disparaissait à l'autre bout de la rue.
Potentiel proprio de la dague? Suivre? Pas suivre? Tueur à gages? Simple quidam? Elle décida de suivre. Oublié, le froid de la nuit. L'adrénaline de la filature avait remplacé celle de la libido, et son corps avait devancé l'ordre du cerveau. En quelques enjambées silencieuses, elle cassa la distance qui la séparait de l'ombre. De là, elle reconnut des formes féminines. Le danger diminua immédiatement, et assez arbitrairement il faut le dire, de moitié dans sa tête. Elle lança un cri dans la nuit.
Hé !
[Suite et fin du rp de sad et baile dans le rp "les fleurs du mal ne poussent pas dans un jardin"]
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Pendant quelques secondes, elle avait contemplé la brune comme on contemple un oasis dans un désert, en s'en fichant, avec la lucidité qui reste, de savoir si c'est un mirage ou pas. Cependant, elle revint rapidement à la réalité de l'instant lorsque la voix agacée de Baudouin parvint à ses oreilles. Elle maugréa, se retournant pour le regarder.
Oui, non, je sais bien que ce n'est pas une auberge, hein? M'enfin si j'paie, j'vois pas où est le problème.
Elle n'aimait pas qu'on s'adressât à elle comme à une gamine ou une intruse, et ses yeux en disaient long sur toutes les réparties qui s'amoncelaient dans sa tête en attendant que la bonne s'en dégage. Le naturel s'était calmé, la brune était redevenue simple forme humaine et l'espèce de transe mentale dans laquelle avait baigné la jeune capitaine avait disparut également.
Elle prit le temps de détailler encore une fois le gardien. L'embryon de fantasme multiformes qui était né dans son esprit avait laissé place à une curiosité réelle. Cet homme, bourru à souhait, semblait porter de multiples facettes également. Une pointe d'envie de simplement discuter avec lui lui vrilla les entrailles, et elle s'en libéra en bougeant son corps vers la porte. Elle savait qu'il n'en serait rien ce soir, et elle refusait d'essuyer un refus poli de sa part.
Très bien, je m'en vais voir ailleurs si j'trouve réponse à ma faim. Ma virilité, s'il vous plait.
Tendant les mains, elle attendit qu'il lui remît braquemart et couillette, puis se tourna vers la brune.
Bon appétit m'dame!
Avant de sortir définitivement de cette Rose dont elle n'avait fait qu'effleurer le parfum, elle déposa un furtif baiser sur les lèvres du gardien, sourire en coin et pure provoc dans le regard.
A bientôt, mon alter ego masculin.
Revêtue de nouveau de ses armes, elle sortit du bordel et se jeta dans la nuit. L'air froid la cueillit brutalement, mais, avançant jusqu'au coin de la rue, elle resta immobile quelques temps, laissant la fraicheur nocturne lui remettre les idées en place. Elle avait eu tort de venir ici, ses réponses se trouvaient ailleurs. Mais convaincue qu'on ne faisait rien par hasard, et que le destin est souvent au bout des impulsions que l'on suit, elle ne s'en voulait pas. Elle était simplement déçue de n'avoir pas trouvé ce qu'elle cherchait.
Contournant la bâtisse, elle imprima un mouvement plus rapide à ses jambes. Elle commençait à ressentir vraiment les morsures du froid cette fois, et avait hâte de retrouver la petite chaleur de l'auberge. Perdue dans ses réflexions, elle lâcha soudain un juron. Elle avait encore sauté à pieds joints dans une flaque sale. 'Tain ce qu'elle pouvait être gourde des fois. Regardant avec dégoût ses cuisses dégoulinantes, elle regretta le torchon qu'elle avait balancé tantôt.
La grimace affichée sur son visage se transforma en plissage en règle des yeux quand ces derniers accrochèrent l'éclat d'une lame au sol. Se penchant légèrement, elle ramassa la dague humide et la soupesa. Joli boulot. Ce fut sa première pensée. Je n'aimerais pas perdre ça, moi. Ce fut sa deuxième. La troisième, elle se la fit en levant les yeux et en remarquant une silhouette sombre qui disparaissait à l'autre bout de la rue.
Potentiel proprio de la dague? Suivre? Pas suivre? Tueur à gages? Simple quidam? Elle décida de suivre. Oublié, le froid de la nuit. L'adrénaline de la filature avait remplacé celle de la libido, et son corps avait devancé l'ordre du cerveau. En quelques enjambées silencieuses, elle cassa la distance qui la séparait de l'ombre. De là, elle reconnut des formes féminines. Le danger diminua immédiatement, et assez arbitrairement il faut le dire, de moitié dans sa tête. Elle lança un cri dans la nuit.
Hé !
[Suite et fin du rp de sad et baile dans le rp "les fleurs du mal ne poussent pas dans un jardin"]
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