Baudouin
[Du sas à la cuisine... pèlerinage.]
La nuit passait lentement. Les allées et venues à la porte semblaient s'être calmées. Le cerbère vérifia que l'huis était bien fermé. Il traversa lentement la salle principale. Chacun chuchotait ou parlait doucement dans son coin. Il aperçut Désirée qui conversait avec le gamin. Elle travaillait bien la petite, déjà le troisième, quel rendement! La Rouge serait contente.
Il s'approcha du comptoir, frôlant ses hanches et souffla discrètement dans son cou.
C'est bien, ma belle, tu travailles bien, la Rouge peut être fière de toi.
Sourire à l'appui, il inclina la tête en la regardant, la laissant à son client, jaugeant la salle de son regard. Tout allait bien. Il s'approcha de Lucrèce alanguie sur les coussins, lui donna une très légère tape sur les cuisses et ne put retenir un sourire, contrastant avec ce qu'il allait lui dire.
Allons, belle blonde, il n'est pas encore temps de s'assoupir!
Froncement de sourcils, il s'éloigne encore prenant la direction de la cuisine. Un pincement étrange au coeur. Pourquoi était-elle toujours là où il devait se trouver? Sa présence lui rappelait toujours ce passé trop récent, cette douleur trop vive. Il secoua tristement la tête, attrapant au passage du vin chaud épicé qui sortait de l'âtre. Il la connaissait. Si bien, trop bien.
Il s'engagea dans le couloir, ouvrit doucement la porte. Elle était là et semblait mourir de faim vu sa façon goulue de sempiffrer de pain et de miel. Refermant la porte pour plus d'intimité, il sourit et s'assit à la table sans mot dire, lui servant un verre de vin chaud.
Tiens, petit chardon, pour étancher ta soif. Quelle étrange coïncidence t'a conduite sur mon lieu de travail, dis-moi?
La nuit passait lentement. Les allées et venues à la porte semblaient s'être calmées. Le cerbère vérifia que l'huis était bien fermé. Il traversa lentement la salle principale. Chacun chuchotait ou parlait doucement dans son coin. Il aperçut Désirée qui conversait avec le gamin. Elle travaillait bien la petite, déjà le troisième, quel rendement! La Rouge serait contente.
Il s'approcha du comptoir, frôlant ses hanches et souffla discrètement dans son cou.
C'est bien, ma belle, tu travailles bien, la Rouge peut être fière de toi.
Sourire à l'appui, il inclina la tête en la regardant, la laissant à son client, jaugeant la salle de son regard. Tout allait bien. Il s'approcha de Lucrèce alanguie sur les coussins, lui donna une très légère tape sur les cuisses et ne put retenir un sourire, contrastant avec ce qu'il allait lui dire.
Allons, belle blonde, il n'est pas encore temps de s'assoupir!
Froncement de sourcils, il s'éloigne encore prenant la direction de la cuisine. Un pincement étrange au coeur. Pourquoi était-elle toujours là où il devait se trouver? Sa présence lui rappelait toujours ce passé trop récent, cette douleur trop vive. Il secoua tristement la tête, attrapant au passage du vin chaud épicé qui sortait de l'âtre. Il la connaissait. Si bien, trop bien.
Il s'engagea dans le couloir, ouvrit doucement la porte. Elle était là et semblait mourir de faim vu sa façon goulue de sempiffrer de pain et de miel. Refermant la porte pour plus d'intimité, il sourit et s'assit à la table sans mot dire, lui servant un verre de vin chaud.
Tiens, petit chardon, pour étancher ta soif. Quelle étrange coïncidence t'a conduite sur mon lieu de travail, dis-moi?