Cerdanne
[ La cuisine..Fin, fin ,fin...]
Elle na quune envie là...cest fuir fuir loin, loin de lui, loin de Paris...
Retrouver le roulis de la mer...
Les doigts nerveux renouent dun geste sec les liens de ses braies, de sa chemise.
Elle senferme, dedans, dehors.
Le regard haineux, elle lentend hurler, le voit reculer et ricane . Contourner la table raser le bois et sortir du cauchemar
Vite !
Sortir du cauchemar Elle voulait sortir du cauchemar .
La main, cette main qui la connait par cur, cette main dhomme qui la caressait autrefois, laimait et quelle aimait et qui serre, qui serre son cou...
Le cauchemar, le cauchemar il séloigne.
Elle manque dair mais elle est bien elle est bien, enfin.
La brune na même pas la volonté de se débattre, plus rien à faire, plus envie.
Les mots quil prononce et qui dansent autour delle tandis quil la relâche.
La brulure de lair qui à nouveau trouve le chemin vers elle, la plie et la tend et la plie
Elle réalise à peine, titubant sur ses jambes...
La terre a du sarrêter de tourner Cest ce quelle voudrait croire.
La main de lours se tend vers elle et elle le regarde faire comme détachée de son propre corps.
Dans le silence de cette fin de nuit, juste leur respiration et leur détresse Regard hagard, fixé sur la tempe sanglante, elle sent monter en elle le chagrin, leur chagrin
Leur blessure à jamais ouverte entre eux
La douleur sourde revient lancinante et Cerdanne laisse échapper un profond soupir.
Entasser encore pour quelques instants le chagrin qui les libèrerait tous les deux. Il fallait en finir, une bonne fois pour toute
Alors, comme une funambule, elle sapproche, lentraine avec elle près du point deau. Le regard est vide dexpression tout affairée à chercher de quoi éponger et en finir avec ce sang qui coule.
Dun geste calme et précis, elle nettoie et comprime la plaie.
Ne dis rien, sil te plait...Pas encore. Tais-toi et laisse toi soigner
La rose va pas tarder à fermer Peut être même cest déjà fait. ..
La voix sourde murmure contre lui, étonnement calme.
Les mots pesés, précis.
Comme une mère voulant rassurer son enfant affolé
Limage la traverse et Cerdanne laisse échapper un soupir douloureux.
La douleur cogne à la porte et la brune sait Bientôt, elle fera enfin son deuil
Voilà...Cest mieux
Je tai pas loupé, vieil ours
Le regard redevient vivant et se pose paisible sur le sien.
Sortons veux-tu
Marcher nous fera du bien
Ensuite, ensuite
Nous trouverons bien une ruelle plus sombre, un refuge à notre chagrin
La main se tend, amicale vers la sienne
Allons Cerbère Ce petit matin est à nous
Elle na quune envie là...cest fuir fuir loin, loin de lui, loin de Paris...
Retrouver le roulis de la mer...
Les doigts nerveux renouent dun geste sec les liens de ses braies, de sa chemise.
Elle senferme, dedans, dehors.
Le regard haineux, elle lentend hurler, le voit reculer et ricane . Contourner la table raser le bois et sortir du cauchemar
Vite !
Sortir du cauchemar Elle voulait sortir du cauchemar .
La main, cette main qui la connait par cur, cette main dhomme qui la caressait autrefois, laimait et quelle aimait et qui serre, qui serre son cou...
Le cauchemar, le cauchemar il séloigne.
Elle manque dair mais elle est bien elle est bien, enfin.
La brune na même pas la volonté de se débattre, plus rien à faire, plus envie.
Les mots quil prononce et qui dansent autour delle tandis quil la relâche.
La brulure de lair qui à nouveau trouve le chemin vers elle, la plie et la tend et la plie
Elle réalise à peine, titubant sur ses jambes...
La terre a du sarrêter de tourner Cest ce quelle voudrait croire.
La main de lours se tend vers elle et elle le regarde faire comme détachée de son propre corps.
Dans le silence de cette fin de nuit, juste leur respiration et leur détresse Regard hagard, fixé sur la tempe sanglante, elle sent monter en elle le chagrin, leur chagrin
Leur blessure à jamais ouverte entre eux
La douleur sourde revient lancinante et Cerdanne laisse échapper un profond soupir.
Entasser encore pour quelques instants le chagrin qui les libèrerait tous les deux. Il fallait en finir, une bonne fois pour toute
Alors, comme une funambule, elle sapproche, lentraine avec elle près du point deau. Le regard est vide dexpression tout affairée à chercher de quoi éponger et en finir avec ce sang qui coule.
Dun geste calme et précis, elle nettoie et comprime la plaie.
Ne dis rien, sil te plait...Pas encore. Tais-toi et laisse toi soigner
La rose va pas tarder à fermer Peut être même cest déjà fait. ..
La voix sourde murmure contre lui, étonnement calme.
Les mots pesés, précis.
Comme une mère voulant rassurer son enfant affolé
Limage la traverse et Cerdanne laisse échapper un soupir douloureux.
La douleur cogne à la porte et la brune sait Bientôt, elle fera enfin son deuil
Voilà...Cest mieux
Je tai pas loupé, vieil ours
Le regard redevient vivant et se pose paisible sur le sien.
Sortons veux-tu
Marcher nous fera du bien
Ensuite, ensuite
Nous trouverons bien une ruelle plus sombre, un refuge à notre chagrin
La main se tend, amicale vers la sienne
Allons Cerbère Ce petit matin est à nous