--Julio_le_geux
[Plein de Désir...ée]
Elle lui sourit à nouveau. Elle a compris. Il est rassuré.
Ses gestes et sa voix l'invitent. Encore une fois, elle le fait se sentir pleinement à l'aise. Il oublie sa peur. Il ne ressent plus que le plaisir qui coule dans ses veines. Il est bien. Oh! Si bien. Il se laisse aller à ses mouvements, les mains de Désirée le guidant pour qu'il ne se sente pas lésé... Son corps tremble et transpire. Il n'en peut plus de bonheur. La folie le guète s'il ne lâche pas cette chose étrange qu'il retient en lui et qui n'attend plus qu'être libérée.
Un puissant frisson lui parcours l'échine. Il a l'impression que son bas ventre va exploser en elle. En même temps que tout le reste de son corps. Il est.... Il est...
Un cri.
Une libération quand la dernière vague de passion le submerge. Son cerveau fait une pose, lui donne l'impression que le monde s'arrête. Tout s'arrête. Tout est là. Le temps, l'espace, la vie, la mort... Tout. En un instant, il a l'impression de tout découvrir en même temps....
Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte de ce qu'il lui arrive. Quelques secondes pour redescendre sut terre. Pour reprendre conscience de son corps, et de celui de la délicieuse catin qui gît sous son poids.
Gêné, il tente de se redresser de quelques centimètres et sent le liquide qui ne peut venir que de lui ruisseler en elle, contre lui. Ce fluide chaud et fertile qui cherche alors à s'échapper...
Son cur recommence à battre doucement, régulièrement, après tout les soubresaut qu'il vient de subir. Une douce léthargie s'empare du garçon tandis qu'il essaye de prendre appui sur ses coudes pour plonger son regard dans celui de la demoiselle. Un sourire paisible étire les lèvres du garçon. De l'homme!
Alors c'est ça devenir un homme? C'est partager ce moment d'une telle intensité qu'on en perd la raison? C'est pulser à une fréquence qui n'est tolérée que quelques secondes?
Il est heureux, Jules. Il sait, maintenant. Et c'est cette fille qui lui a fait découvrir.
Il ne veut pas bouger d'elle. Il se sent trop bien, au chaud dans ses bras. Alors il penche juste la tête vers elle pour déposer ses lèvres sur les siennes. Respirant tout doucement pour ne pas briser le silence qui s'est installé, il l'embrasse lentement. Toujours un peu timide. Puis il ose être plus animé, à peine plus. Il devient langoureux, comme elle lui a appris et joue un instant avec leurs langues alors qu'une main vient prendre d'une infinie tendresse le visage blême de sa douce maîtresse d'une nuit.