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[RP] Maison close de la rose noire

--La_dame_rouge


[Cuisines]

Le moment de silence se brise à l'entrée de la jeune blonde, entre deux bouchées la Rouge la suit du regard. Diantre regardez-la... La vivacité de la jeunesse, et cet air qui jamais ne se froisse. Cette fraicheur que la Dame a petit à petit remplacé elle même par de la sagesse... Le tendron incarné, elle n'est pourtant pas paresseuse la blondine. Pour preuve, la Rouge ne s'étonne pas de la voir rappliquer la première, avec sur ses lèvres tant de questions qui lui arracheraient presque un sourire. Mais après avoir déglutit, bienséance oblige. La petite bourse est effleurée, et ses interrogations l'amusent un peu.

Bonjour Désirée. C'est assez, pour la robe et pour prendre congé.

Bien évidemment, la Dame se gardera bien de lui dire qu'elle aura une seconde robe commandée chez les doigts d'or comme les autres... La surprise plait qu'importe l'âge. Une journée de repos, voire deux est amplement méritée... Un hochement de tête pensif la ramène à la veille quelques instants. Jusqu'à ce que brille l'or dans la paume de la petite. Haussement de sourcil étonné.


Une chevalière? Mazette... Oui, il reviendra, les hommes qui laissent des souvenirs reviennent toujours.

La dame mordit dans une nouvelle tranche de pain, en songeant à cette manie de laisser des anneaux aux femmes de la Rose. La réflexion la ramena à l'intuition que l'italienne était partie la veille, la maisonnée étant bien trop calme...

Garde-la, elle est pas mal en plus.

Du bout de l'index, la mère maquerelle poussa une tartine beurrée à Désirée qui - allez savoir pourquoi - lui semblait de passage.

Aufait, il y a des nouveaux. Deux dames louent des chambres. Une enfant aussi est dans nos murs, et un nouvel homme. Fais passer le message...

Et soit tendre avec eux. Au passage. Tu m'as ravie hier, ma belle enfant, continue comme ça et tu vas faire descendre certaines de leur piédestal. La Rouge se pourlécha les doigts, ravie de partager quelques minutes avec la désirée.

--Lucrece


[ De l'étage aux cuisines]

Ce matin là...ou plutôt devrait on dire, ce début d'après midi là, un oeil bleuté s'entrouverait à peine, alors qu'un bras laiteux, s'étendait au delà des couvertures pourpres d'un lit. Ce lit, celui de la chambre 6, situé au bordel de la Rose Noire accueillait encore, la silhouette féminine embrûmée de La Borgia.

Un grognement d'éveil s'éleva dans les murs suivit d'un redressement du buste de la catin. Le repos, une fois encore avait été sans rêves, il y avait bien longtemps qu'elle les avaient perdus de toute manière. Se levant doucement, Lucrèce s'en alla ouvrir les volets et la fenêtre, restant un instant accoudé à cet endroit pour observer le ciel du jour nouveau. L'air frais la ravigorant, elle se rendit soudain compte que son estomac vide grognait à loisir et se décida à rejoindre la cuisine. Elle se préparerait en fin de journée.

Traînant ses pieds nus dans le couloir s'appercevant que son enveloppe quotidienne est sur le pas de la porte, sûrement remplie des écus qu'elle a gagné et déposée avec habitude sur le bureau de la Rouge, et peut être même d'un peu plus si les autres eux aussi ont bien travaillés. Retour dans la chambre pour y cacher son butin et la voilà qui prends maintenant d'un pas lent le chemin du petit déjeuner.

Dès les escaliers, elle sait que la dame n'est pas seule en entendant de légers éclats de voix, s'avançant et poussant la porte pour entrer, elle lance à tout va un:


La bonne journée!

Puis, en souriant à la vue de la table bien garnie, elle s'approche pour s'asseoir sur le banc qui la jouxte. Un regard à sa patronne puis à Désirée, avant de se servir une tranche de pain blanc découpée précédemment et d'attraper un couteau pour attaquer le fromage également.

La nuit fut bonne?

Les dents se plantent alors dans le tendre de la mie qui déjà l'appelait de son odeur si caractéristique. Et songeant elle même à la nuit qu'elle vient de passer, elle cherche machinalement des yeux la petite fille qu'elle a eu sous sa responsabilité quelque temps...Nulle trace de la mioche! La mastication s'arrête et la blonde, sans vraiment savoir pourquoi interroge la Rouge.

La petiote est elle encore ici?

C'est l'heure des mises à jour ce repas, l'heure des rencontres avec d'éventuels nouveaux, l'heure de se donner des tuyaux pour des affaires de clientèle, l'heure que Lucrèce préfère dans la journée! Parce qu'à cette heure là, elle n'est pas obligée de se cacher sous son masque de produit de luxe, de bestiau à vendre. Elle est Lucrèce, blonde, 19 ans, fille parmi les autres...mais catin encore!

--Desiree

[Cuisines]


Elle sourit, ravie à l’idée de pouvoir sortir. Qu’importe si la Dame lui colle un chaperon, elle prendra l’air et elle aura une jolie robe toute neuve pour commencer sa journée de travail, à la nuit tombée.

Elle saisit la tartine beurrée, y mordit à belles dents, et se versa un bol de lait épicé fumant. Elle avait faim. Sa nuit avait été fructueuse, mais fatigante.

Mastiquant sa bouchée, elle fit tourner la chevalière à son doigt gracile. Il lui faudrait la passer au pouce pour ne pas la perdre ; chose qu’elle fit. Elle la garderait forcément toujours sur elle, si elle l’abandonnait dans sa chambre, nul doute qu’elle serait raflée par l’une ou l’autre des filles, ou par une gamine cherchant à faire accuser une des filles.

Elle déglutit, et repris :


Je le dirais, oui. Qui dois-je attendre pour sortir ?

Elle était si impatiente d’avoir sa jolie robe, elle espérait que son chaperon serait déjà levé pour pouvoir aller vite au marché.
Elle but quelques lampées de lait, se fit une nouvelle tartine, et regarda la Dame, pleine d’espoir.

___________
--Laptiote


[Padam, padam, huit ans et toutes ses dents]

Grasse matinée... Elle ne connaissait pas trop ça Lap'tiote et mis à part son estomac qui grognait, c'était un délice, se rouler dans son lit, fourrer son nez dans des draps qui sentent bons, qui sont propres, elle avait flemmardé pour une fois ,dans la chaleur et la douceur de sa petite chambre qui, bien que minuscule, l'enchantait.

Elle avait plus qu'abusé du temps qui passait et elle savait qu'il lui fallait gagner sa pitance si elle voulait rester à la Rose. Elle se leva d'un bond, faisant une petite toilette de chat avec le broc d'eau que Lucrèce lui avait laissé. Essayer d'enfiler la robe... ouch... pas facile facile! Mais bon, Lap'tiote était tellement enthousiaste que ça finit par tenir et c'est un boulet de canon qui débarqua ainsi dans la cuisine.


BONZOUUUUUUUUR!!!!!! Z'allez bien???

Elle se glisse près de la Rouge et attrape un bout de pain pour croquer dedans à pleine dent. Dans le feu de l'action, elle saute au cou de Lucrèce et recouvre ses joues de bisous.

M'a Crèce!! T'es belle!!! Z'va aller chanzer les bouzies! Yen a plein qui sont finies!

Regard lancé à Désirée la si bien nommée. Lap'tiote la regarde avec des yeux ronds. Elle est sacrément jolie! Elle lorgne sur la bague, se mordillant les lèvres.

Ouaaah c'est zouliiiie dis!! C'est à toi? ça fait grande dame!

Clin d'oeil à Désirée et elle se lève d'un bond, se plantant devant la Rouge.

Dites M'a, après les bouzies, ze dois faire quoi?
--La_dame_rouge


[Cuisines]

La Borgia les rejoignit, sourire en bandoulière. Elle était brave cette enfant, la maison respirait la jeunesse et la Rouge était une mère presque comblée avec toutes ces têtes blondes... Un geste de la main pour saluer Lucrèce, histoire de ne pas parler la bouche pleine puis un léger raclement de gorge.

La recette a été plus que bonne, vous apprécierez les avantages qui en découleront.. Plus tard.

La Dame versa du lait chaud dans un gobelet pour la dernière arrivée qui avait généralement bon appétit.


La petite dort encore, là haut. Et sinon hier, bien passé?

Elle était friande des petits commentaires des lendemains, ragots sortis de sous les édredons qui lui en apprenaient davantage que sa pseudo omniscience. Aussi elle encourageait les filles à ne pas chipoter et à y aller de leurs impressions, le déjeuner aidant toujours à dénouer les langues. A désirée elle fit un signe pour patienter... Un mouvement gracieux et la Rouge se leva, traversant la pièce en se justifiant d'un vague:


Je reviens.


Ses pas la conduirent vers l'arrière cour, puis sur la rue et finalement sur l'auberge d'en face. Son châle pourpre fut allègrement remonté sur ses épaules le temps de la traversée frisquette. Un bref échange eut lieu avec le gérant, quelques piécettes et quelques mots murmurés. Sa petite absence fut tellement brève qu'à son retour les filles n'avaient avalées tout au plus trois malheureuses bouchées. Reprenant place avec un sourire, la maquerelle murmura à Désirée en se penchant vers son joli minois:

Ton chaperon arrive, mange de quoi l'épuiser un peu.

Un rire cristallin la prit, car imaginer le chaperon en question courir apres la belle enfant au travers des étals avait un petit quelque chose de... Drôle. La Dame avait confiance en ses filles, mais sortir accompagnée était une règle parmi les autres et généralement elles s'en accommodaient aisément. Même les garçons étaient logés à la même enseigne et il va sans dire qu'ils étaient toujours au bras de celle qui pouvait le plus les agacer... Pour lisser les inimités disait la Rouge... Mais la vérité était ailleurs, et la Dame se plaisait à taquiner leurs égo parfois trop gonflés.

Soudain, une petit chose tonitruante fit son entrée, et les yeux de la dame se tournèrent vers l'objet de tout ce boucan. D'un ton neutre, elle ne put s'empêcher de la reprendre, tout en domptant d'une main douce les épis de sa tignasse.


Tu dois ... vouvoyer!

--Tadzio
[Chambre 1, puis salle d'eau, puis cuisine, na]

Tadzio se réveillait toujours très tôt, mais le plus souvent, il flemmardait au lit jusqu'à l'heure du déjeuner, voire au-delà. Seulement aujourd'hui, il n'en avait pas envie. Il quitta les draps chauds et s'étira comme un chat, promenant son regard dans la chambre où il avait passé une si agréable soirée la veille... pour lui, toutes les chambres étaient les mêmes, du moins jusqu'à cette nuit. Car à présent, il avait envie de considérer celle-ci comme la sienne. Théoriquement cela ne se faisait pas, mais nul n'importunait Désirée qui avait procédé de même il y avait déjà bien longtemps. La numéro un serait donc à présent son domaine à lui.

Fort de cette nouvelle résolution, il alla se laver. Il s'étonna lui-même en ne se prélassant pas dans le baquet jusqu'à devenir aussi fripé qu'un bébé, car en quelques minutes, il était propre et sec. Il avait maintenant faim.

Lorsqu'il débarqua dans la cuisine, il marqua un petit temps d'arrêt. Tant d'activité, de si bonne heure... il n'ignorait pas que certaines pensionnaires étaient plus matinales que lui, mais tout de même ! Et puis il y avait cette petite chose haute comme trois pommes, qui cavalait partout... décidément. Le courtisan s'assit près de Désirée et gratifia la cantonade d'un sourire à défaut d'un bonjour. Oh et puis finalement, si.


Bonjour.

Silence. Elles le fixaient avec des yeux ronds, même la Rouge ne parvenant pas à dissimuler une certaine surprise devant la vision d'un Tadzio capable de prononcer un mot avant l'après-midi.

Je pense que je vais m'installer pour de bon dans la première chambre.

Et de prendre un morceau de pain, un peu hésitant. C'est qu'il n'avait pas l'habitude de petit déjeuner ! Au contraire de la gamine remarquée plus tôt, qui semblait hésiter entre rester bouche bée et finir sa tartine. La Rouge cherchait-elle à... attirer une nouvelle clientèle avec des pensionnaires plus jeunes ?

Bienvenue à la Rose Noire... je suis Tadzio.
_________________

Homme de plaisirs à la Rose Noire
--Desiree
Peu à peu, la cuisine se remplit. A commencer par Lucrèce, qui arrive alors qu’elle demandait qui allait la chaperonner, et qu’elle salue à peine. Et la gamine dont la Dame lui avait parlé, qui visiblement se prend déjà pour la reine de la place.
Elle se tait, elle mange en silence. Si la Dame est revenue, c’est que son chaperon – surement Baudouin – allait arriver. Il lui fallait encore se vêtir décemment pour sortir, et surtout finir de combler le vide dans son estomac.

Elle se tourne vers la gamine qui ose la déranger dans ce moment sacré – le repas – et la toise de haut en bas, murmurant après la Dame :


D’une, tu ne m’adresses pas la parole sans permission. De deux, tu t’appliques à parler, t’es pas à la taverne du coin ici. Et de trois, tu touches à une seule de mes possessions sans autorisation, tu prendras une raclée, c’est bien clair ?

Elle prend le temps de finir son bol de lait avant de se lever et de le poser dans le baquet de bois où la cuisinière fera la vaisselle avant de se tourner à nouveau vers la gamine.

Et si tu t’ennuies, tu peux changer les draps de mon lit pour ce soir. Tu demanderas aux autres de te montrer.

Ces autres, invisibles, ces petites mains féminines qui portent les lourds baquets et font le travail ingrat en observant leurs ainées, dans un seul but, grandir et leur succéder dans les draps de soie avec des hommes aisés.

Son index glisse sur la nuque de Tadzio – cet homme qui pratiquait le même métier qu’elle avec le même plaisir – en guise de bonjour, elle murmure à la Dame qu’elle monte se préparer, et rafle ses gains de la nuit pour les dépenser dans la journée.

Dans sa chambre, elle revêt une chaste cotte mauve, lace la surcotte violine – elle aime, oui, elle aime travailler dans une maison de luxe – de lin suffisamment fin pour ne pas passer pour une gueuse ; elle se chausse de poulaines, elle qui va la plupart du temps nu-pieds, et laisse ses cheveux pâles libres sur ses épaules, affichant son statut de catin. Poule de luxe ? Oui, et fière.
Les escaliers sont descendus, et elle retourne en cuisine voir si son chaperon est arrivé. Dans ses poches tintent les écus prêts à être dépensés.

__________
--Laptiote


[Cuisine et Cie]

Haaan! Vouvoyer!! Pff... tout le monde??? mais pfff c'est pô possible ça! Et voilà Lap'tiote qui ronchonne un peu, il faudra bien qu'elle y arrive à vouvoyer. Elle lance un regard méchant à Désirée lorsque celle-ci lui glisse quelques mots à l'oreille. Elle est pas gentille, elle. En guise de réponse, elle va se planquer dans les jupes de Lucrèce. Au moins, elle, elle est s'occupe d'elle.

Retroussant son nez, mâchouillant son quignon de pain, elle lorgne l'homme de plaisirs. Il est bizarre lui, il ressemble pas à Baudouin. Elle lui fit un petit sourire malgré tout, papillonnant des yeux. Autant se mettre le plus de monde dans la poche, tant qu'à faire!

Vouvoyer, s'appliquer à bien parler... facile à dire! Pas de sa faute si elle zozotte! Elle arrondit sa bouche, tentant d'en faire sortir un son correct et de masquer son vilain accent des rues.


"Je" vous remercie pour le pain, c'est très "g"entil de votre part!

Dur tout de même... et comme il est dur d'être bien élevée, elle gratifie sa phrase d'un doigt allant grattouiller le fond de son nez avant de s'essuyer grassement sur la "robe" donnée par Lucrèce.
--Geoffroi



[Dans le Bordel, entre sas et salon]


On ne dit jamais non à son patron. Sauf quand on a les moyens de s'en passer. Geoffroi n'a pas les moyens, Geoffroi ne dit donc jamais non à son patron. Même quand il s'agit de chaperonner une gamine... Il a bien vu le regard moqueur du Bedonnant, et il a bien entendu l'ironie dans sa voix. Cependant le jeune homme n'a pas de fierté dès qu'il s'agit d'argent. Et le tavernier paie bien en fin de semaine. De plus, pour une obscure raison encore inconnue mais que l'ancien gamin des rues élucidera un jour, il lui a promis une belle commission si la Rouge était satisfaite. La Rouge sera donc satisfaite...

Il n'a encore jamais mis les pieds dans ce Bordel bien connu du quartier, mais comme tout le monde à la Taverne ou presque, il sait qui est la maquerelle, a retenu toutes les rumeurs qui circulent sur les clients et a même servi à boire plusieurs fois à son gardien. L'homme de main du patron, malgré ses appréhensions quant à la nature et l'âge de sa "mission", prend donc le chemin de l'établissement avec l'assurance qui le caractérise.

Ce n'est pas encore le printemps, mais la matinée s'annonce moins fraiche que les précédentes. Une légère brise vient lui caresser le visage, et la main remet en place les cheveux rebelles au moment où il atteint la porte. Il toque rapidement mais n'attend pas la réponse et pousse le battant qui ne résiste pas. Avançant dans le sas, il écarte la tenture et laisse son regard clair balayer la salle. Le luxe apparent lui fait immédiatement plisser les yeux d'envie. Son ambition, ses désirs de richesses, sont aussi énormes que tenus secrets par Geoffroi, et ses narines frémissent un moment. Puis le brun fait un pas de plus en avant et, de cette voix grave qu'il travaille quotidiennement presque comme un comédien, il lance:


Hola du Bordel ! Je viens voir la Dame Rouge de la part du Bedonnant !
--La_dame_rouge



[Cuisines, salon]

Son sourire se fait plus fin et son regard plus pénétrant à l'arrivée ô miraculeuse du Tadzio à une heure si... Si peu dans ses habitudes. Portant un index couvert de mélasse de fruit à sa buche gourmande, elle écoute tout se faisant les dires de Désirée à l'enfant. La Dame n'a rien à ajouter, ne pas prendre parti étant généralement la chose la plus raisonnable à faire pour les querelles de cour d'école. Quoi que ... Qui ne dit mot consent, ou approuve. Mais ainsi est la dure loi du bordel, la petite saurait vite se défendre elle aussi. La Dame se souvenait des débuts de la blondine, elle aussi avait du se faire une place dans cet univers particulier et accessoirement, impitoyable. Ayant autre chose à faire que de calmer les guerres de clochers, elle se détourne du petit manège pour lâcher au jeune homme :

Bonjour Tadzio, Regarde le petit mot sur le garde manger.


Du menton, elle désigna porte sur laquelle était apposé depuis la veille au soir une note.


Puis pour ta chambre, tu t'arranges avec les filles.


Une voix masculine tinta dans le salon, quelques minutes pensives plus tard. Se levant à la hâte et entrainant la Blonde revenue de sa toilette de sortie par les épaules, la Rouge virevolta tous jupons aux vents . Arrivée à sa hauteur, un jeune homme attendait... D'un ton enjoué, elle annonça:


Ha! Voilà ton chaperon.

Audit chaperon:

Prenez soin d'elle et ne la lâchez pas d'une semelle...


Plus un avertissement qu'autre chose... Le port de tête quelque peu rigide, elle le défia un instant du regard, ravie d'y trouver l'aplomb qu'elle attendait. Le Bedonnant savait toujours satisfaire ses attentes, même les plus inopinées. Puis si pour une fois, il manquait à sa réputation, il entendrait bien vite parler du pays.

--Geoffroi



[Devant la Rouge, catinsitter en devenir]


Morbleu... Il n'aura pas attendu longtemps, le jeune Geoffroi, pour comprendre pourquoi un homme vieux, gras et laid comme son actuel employeur, lui avait demandé de tout mettre en oeuvre pour rendre le service le plus parfait à la Mère Maquerelle. Le Bedonnant ne pourra jamais satisfaire une telle femme sexuellement, alors il se rabattait sur n'importe quelle chose qui pourrait lui faire plaisir. C'est la seule explication qu'il voit. Un sourire de contentement se dessine sur ses lèvres. Il connait une autre faiblesse de son patron, et peut-être qu'un jour, il pourra les utiliser à bon escient, toutes...

En attendant, il hoche simplement la tête, pour acquiescer, ne relevant pas le mot chaperon qui commençait à l'agacer assez fort.


Je veillerai sur elle comme sur la prunelle de mes yeux.

Ou une bourse bien remplie, plus précisément. Mais mieux valait rester diplomate, d'autant plus que la gamine en question s'avançait derrière la Dame. Un instant, les yeux de Geoffroi brillent d'un éclat nouveau. Il croise les bras pour se donner contenance mais son regard dénude littéralement la gamine qu'il doit accompagner et qui a tout d'une femme.

Bien... Si vous êtes prête, allons-y donc. Je me nomme Geoffroi, à propos.

Il se fait la réflexion qu'après tout, cette mission se révèlerait peut-être plus excitante qu'il n'y parait à première vue.
--Desiree
[Cuisines]

Ca piaille au masculin dans l’entrée, et la blondine regarde, surprise, la Rouge introduire un homme, un inconnu, qui sera son chaperon.
Elle le dévisage, le détaille des pieds à la tête, une moue dédaigneuse plaquée au visage. Il n’est pas client. Elle n’est pas obligée de sourire. « Toi, tu vas prendre cher » semblent dire les yeux clairs. Elle ne comprend pas pourquoi ce n’est pas Baudouin qui va la suivre, elle en voudrait presque à la Rouge. Baudouin, c’était le seul homme au monde en qui elle avait assez confiance pour lui remettre une bourse d’or en sachant qu’elle finirait dans les mains de la Dame.
Alors, oui, celui là, elle le détestait déjà.

Elle sait qu’il la regarde, elle soutient le regard sans broncher. S’il veut la voir nue, il lui faudra revenir un soir, et payer, comme tout le monde. Elle maugrée vers la Dame, néanmoins, incapable de retenir un geste d’humeur :


Il va me vouloir sans payer, regardez le !

Un léger reniflement pour bien marquer son dédain, et elle sort de la pièce, après avoir salué la maquerelle. La croupe remue tout naturellement de ce léger balancement qu’elle n’emploie habituellement que lors de ses soirées de travail, ce balancement infime qui fait s’enrouler les jupes autour des chevilles, les dévoilant parfois. Elle le précède forcément, elle ne le laissera pas marcher devant elle. Et puis comment pourrait-il la surveiller s’il est devant, de toutes les façons ?

Elle sort, donc, se moquant de savoir s’il la suit ou non. Dans le fond, elle sait qu’il suivra, soit mu par le balancier de ses reins, soit par la voix cinglante de la Dame lui rappelant son devoir.

Direction, l’étal de la couturière la plus courue du marché.

___________
--Lucrece


[Entre deux bouchées, à la cuisine]

Comme habituellement, la Dame s'enquiert de la nuit passée, en lui tendant un gobelet de lait chaud, que Lucrèce saisit du bout des doigts en répondant avec un haussement d'épaules:

Pas très...productive, une seule femme...trop de caresses ! Peu d'épices! Sans compter la petiote qui m'a prise d'affection...

L'arrivée sonore de la dite gamine, l'empêche de poursuivre ses commentaires qui l'aurait fatalement amené sur son goût prononcé pour les fortes poignes. Elle réprime un sourire au compliment de la môme, qu'elle perds bien vite quand les bras enfantins l'attrapent et que les lipes humides lui barbouillent affectueusement les joues... La blonde n'a pas encore eu le temps de répliquer que déjà, la gamine a enchaîné auprès de Désirée et de la Rouge, l'une réprimande pour le langage, l'autre tance pour les écarts diverses et variés à son encontre et résultat...c'est encore elle qui se coltine le paquet dans le bas de sa chainse!

Bras grands ouverts, ne sachant trop où se mettre, Lucrèce se contente d'ébouriffer la tignasse de la petiote d'une main et de la faire asseoir à côté d'elle. Et lorsque notre pseudo "maman" qui n'a pas trop le choix que de prendre ce qu'on lui a refilé lève les yeux, les iris azurées se rouvrent aussitôt en grand en apercevant Tadzio...serait il tombé du lit aujourd'hui? Sans un mot, elle le regarde s'installer, et même dire bonjour, puis annoncer qu'il prends la chambre une.

La blondine secoue alors la tête pour un retour à la réalité alors que Désirée quitte la pièce et où en entendant l'homme des délices saluer la gamine, elle voit cette dernière farfouiller son nez avec son doigt...La menotte se reposant sur la table après avoir été essuyée dans le tissu qui la couvre est bien vite gratifiée d'une petite tape assez vive pour la rappeler à l'ordre!


Si j' te revois faire ça...je te coupes ton doigt! Tiens toi tu veux!

Petite remontrance pour son bien, il faudra qu'elle apprenne vite si elle veut rester au chaud! Et de répondre à son collègue masculin avec bonhomie à la suite de la Rouge, avant de tremper ses lèvres dans le liquide blanc qui lui en redessine le contour.

Bien noté pour la chambre 1...

Une voix grave parvient alors du salon visiblement, le chaperon du chaton qui avait droit à une sortie ce jour là! Lucrèce s'essuyant les lipes, regarda la Dame s'éloigner avec sa protégée qui vient à peine de redescendre habillée joliment de violine. Et le visage revient d'un air indifférent au brun, qu'elle gratifia d'une oeillade complice.

Alors ta noblionne de cette nuit...? Elle faisait très...féline du peu que j'en ai vu!

Sourire en coin une fois encore, bien vite caché dans une bouchée onctueusement fromagère qu'elle savoure, l'itinérante se remplumait bien depuis qu'elle faisait bonne chair, c'était plus confortable pour recevoir les bastognes que certains de ses clients se plaisaient à lui faire subir, les bleus se voyaient moins...

--Lady.


[Premiere chambre a gauche, quand on joue avec le feu .....]

Un raie de lumière vient caresser la ligne douce et fine de ma joue, je gémis dans mon sommeil, comme j'ai toujours fait parce que le manque pousse votre inconscient assoupis à imaginer l'inimaginable. Je tend un bras, une main qui ne rencontre que le vide froid de mon lit, comme toujours.

J'ouvre un oeil, prete à sonner ma femme de chambre, et je me rend compte que mes tapisseries murales ont disparues .....Je tourne légèrement la tete et .... Horreur ! Les tentures de la fenetre sont affreuses et ....Et je me rend alors compte que je ne suis pas dans mon chateau, mais ... mais que je suis encore là ! Dans cet endroit dont je n'ose meme pas formuler le nom dans ma tete. Cet endroit où m'ont conduites mes pulsions les plus basses.

Je me redresse légèrement, me rendant compte que je suis nue, et tente de faire le point sur ce qu'il s'est passé ce soir là, cette nuit là, .....Mais quelle heure peut-il bien etre ? J'imagine ce qu'on doit penser en la demeure de mon "cher" époux et un rictus apparait sur mes lèvres. Qu'importe !!

Je ferme les yeux et revois mes deux premiers "clients" se disputer mes faveurs, pour finalement ne pas arriver à me contenter suffisamment pour me donner envie de partir, Puis, alors que je crois que cette premiere tentative est un échec, une vision étrange, divinement diabolique, avait fait apparition par la fenetre de ma chambre. Quitte à perdre mon ame, que ce soit avec le maitre des Enfers ! Malheureusement, mes souvenirs disparaissaient après les premières minutes où il avait commencé à torturer mon ame bien plus que mon corps, et celui-ci ne se souvenait d'aucun des plaisirs qu'il avait pu enduré, si plaisirs il y avait eu.

Je serrais des poings sur mes draps, coléreuse, décue, irrascible dans l'injustice que procurait ma fortune. A quoi bon etre suffisemment riche, si je ne pouvais me "payer" le fantasme qui me hantait !!! Allais-je rentrer chez moi ? Vaincue par cet échec ? Rien n'était moins certain. J'avais d'abord envie de prendre un bain, de délasser mon corps des tensions qui l'avaient alourdi ces dernières heures.

Je me levais lentement, enfilant rapidement ma robe, seul bien que j'avais, me disant qu'il faudrait que j'apporte une petite valise de vetements. Je souris en me rendant compte que je m'installais dans cet endroit déchu sans aucune pudeur. Je récupérais mon masque tombé au pied du lit et le remit sur mon visage. Aucun bruit ne venait de l'étage mais un léger brouhaha se faisait entrendre au rez de chaussée. Je passais la tete par l'entrebaillement de la porte, bien décidée à trouver une "fille" qui m'indiquerait ce que je cherchais .....
--La_dame_rouge


[Retour aux cuisines]


Elle n'avait pas tort la Désirée, ce regard qui la mangeait crue n'était soudain plus du gout de la matrone. Si c'était la prunelle de ces yeux là... Dans un raclement forcé de gorge, elle regagna ces yeux vagabonds, les perçant , les crevant par la pensée. C'est ça le bellâtre, amuse toi-donc à toucher un de mes filles...

Qu'attends-tu , Geoffreoi ? Elle est déjà partie...


Et si tu continues à trainer, je vais perdre patience. Le blond Désir te fera bien vite payer ton indolence de toute façon... Faisant volte face, la Rouge abandonna le chaperon, s'en retournant aux cuisines.

Elle s'assit près de l'enfant dont elle démêla lentement les cheveux de ses doigts en peigne. Commençant une tresse serrée , elle murmura pensivement quelques mots à la petite.


La Fanchon est allée quérir une tenue décente pour toi, elle ira la déposer dans ta chambre. Tu iras te vêtir avant la nuit, puis tu restera pres de moi. En attendant... Ne sors pas de la maison.


La natte s'achevait, réhaussant le minois de cette enfant qui était par nature jolie.

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