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[RP] Maison close de la rose noire

--Tigresse.


Tarra écouta la dame qui semblait agacée et se mordit les lèvres en entendant ses dires. La jeune fille perdit sa confiance et son assurance en elle et baissa la tête doucement, elle ne put empêcher une larme chaude de rouler le long de sa joue encore endolorie parce que la fatigue se faisait sentir, et son désespoir l'envahissait peu à peu. Ne voulant pas être rabaissée une fois de plus la jeune fille essuya rapidement ses yeux d'un revers de son fin poignet.
Elle releva ses yeux bleus et dit doucement.


"Bon… très bien, je ne voulais pas vous déranger, excusez-moi."

Tarra tourna les talons et mit la capuche intégré à sa cape noir sur sa chevelure en sentant la pluie commencer à tomber. Elle partit doucement ne sachant pas où aller.


__________________________________
--Emilla_kair_d_ancle


[A la porte de la Rose : sans contrefaçon je suis un garçon...]


Emilla entendit la blonde femme aux odeurs de fleur et de miel. Son ton lui par contre n'avait rien de très cordial et suave et voyant la fine pluie tomber de son crachin sur les pavés de la rue, sa petite tête se mit à cogiter au plus tôt. Trouver une excuse, un échappatoire, une issue. Prenant sa voix la plus grave possible, le début de bronchite ayant au moins le privilège de la rendre un tant soit peu crédible, elle s'attacha à la seule information qu'elle avait pu remarquer : l'imposant gardien de la veille n'était pas sur place.

On ne vous a rien dit? Je suis le nouveau portier de jour... à l'essai! Voilà, à l'essai... On m'a dit d'éviter que les importuns passent l'entrée : La Rose est fermée l'après-midi, et y a aucun passe-droit pour qui que ce soit!

Emilla avait retenu les mots et espéra donner le change, son couvre chef enfoncé en avant sur son visage, pour cacher son visage abimé et ses cheveux longs en tas hors de vue.
Le_commercant
[Toujours..Devant les portes]

Ils les regardèrent..Tous , entrain d's'énerver pour un rien..
Le Mercenaire Ricana , et riposta verbalement :


Ehh oh , l'gamin la , on s'calme d'accord ? Passe droit ou pas..J'm'en fous tu vois ? Gardant sa voix grave , preuve de sa confiance en soit
J'en ai strictement RIEN a faire..J'suis la justement pour Affaires , pas pour triquer ou quoi que ce soit d'autre !

Et vous , la Catin , vous m'pardonnerez , peut être que les nuits d'amour vous rendent un peu trop arrogante ! Mais qu'on se le dise , je suis pas la pour voir des femmes , ni même pour payer..ça s'rait bien l'comble pour un charmeur de payer pour s'amuser un peu..

Alors ! Je veux voir la Tenancière , et tout simplement , Discuter avec elle Les affaires ? Vous voyez l'truc ? Nan parce que bon..j'ai autre chose a faire que poirauter , je suis calme mais faudrait pas m'chauffer hein !
La courtoisie Oui , mais en présence de gens COURTOIX !
Et soit dit en passant , si cela vous dérange , je m'adosse ou je veux ! Entiende ?! Tsss..Pas possible ça ...


Pff'..Vraiment des doués , pas foutu d'trouver la tenancière ? Mais c'est quoi cette maison de fou ? Enfin ? Quand même pas possible ça !
Le Commerçant , face aux gens , qui avaient entrebaillés la porte , se recula..Espérant que le message était passé.
Il reprit son calme , et retourna se poser contre son mur , sirotant une lampée..Et d'un air un brin moqueur , Le Mercenaire alluma son roulot ..Et fuma tranquilement..Le contenu du roulot n'était pas des plus connu..Mais appréciable a fumer paraissait-il

Il profita tranquilement , de la journée , désormais sûr que les gens savaient ce qu'il voulait..plus qu'a attendre
Patience est mère de sureté
--Lucrece


[Cuisines]

Tadzio n'eut pas le temps de répondre que déjà Marie venait de pénétrer le lieu de restauration matinal. Lucrèce lui répond d'un bonjour souriant, comme à l'accoutumé et en profites pour terminer son gobelet de lait. Mais des coups s'étant fait entendre à la porte, la jeunette était déjà repartie laissant place à une inconnue qui voulait savoir qui avait le mieux travaillé la nuit dernière...

Et là pas d'étonnement, Désirée! Tellement évident puisqu'elle était partie en promenade avec...avec qui d'ailleurs? Lucrèce s'en fichait pas mal au final. Et puis à voir la dame bien mise, ce devait encore être un contrat bien propre, trop gentillet pour elle!La fraîcheur de la petite blonde devrait être parfaite!

Les yeux reviennent à la table, le ventre ne gargouille plus et elle n'a visiblement plus envie de manger.
La blondine se relève donc pour aller poser son gobelet dans le baquet de vaiselle sale, alors même que des éclats de voix parviennent du salon...Marigold d'abord qui visiblement perds patience mais n'a pas son enthousiasme habituel, la Rouge ensuite puisqu'elle vient de quitter les lieux et chez elle, l'itinérante ressent une pointe d'agacement!

Des malandrins devaient une fois de plus tenter de pénétrer la rose en pleine après midi, trop impatient de vider leur bourse en vin et en filles! Patience mes amis...l'heure tourne et bientôt, le Rose rouvrira!
D'ailleurs, cela donne le signal de départ à Lucrèce, il est temps pour elle de retourner se laver et de se préparer.


Bon, vous m'excuserez! J' pense qu'il est l'heure de m' décrasser et d' me vêtir! A plus tard!

Et voilà la Borgia qui grimpe l'escalier direction la salle d'eau, petit détour par sa chambre pour récupérer son bocal de racines de saponaires broyées qui vont lui permettre de se laver correctement et la voilà dans un baquet d'eau chaude profitant du calme de l'endroit pour se délasser...on pourrait presque croire qu'il n'y a personne, si on entendait pas quelques petits sons par ci, par là!

--Marigold.
[ Toujours à la porte mais pas pour longtemps ]

Et voilà que la petite chose à peine plus grande qu'elle-même tentait de se faire passer pour un portier. Et à peine allait-elle lui répondre que l'homme que la petite chose essayait de chasser lui cria dessus en lui parlant comme peu d'hommes avaient osé lui parler. Mari pensa qu'elle adorerait voir son Amore passer devant la Rose en cet instant et rosser ce rustre qui parlait de courtoisie... Alors sortant de ses gonds pour la première fois de sa vie ou pas loin, la blondine dont le teint avait tourné au rouge, se mit à crier se doutant que toute la maisonnée en serait ainsi alertée.

Ca me ferait mal que vous soyez portier , vous ! Vous êtes pas même assez fort pour tenir sur vos jambes, j'ai dit dehors c'est dehors!

Quand à vous monsieur, si votre rang vous permet de porter un tel titre, je vous interdis de me parler sur ce ton et si je vous dis que Madame ne peut recevoir personne c'est que c'est ainsi , vous n'aurez qu'à revenir ce soir et si votre présence ne l'indispose pas trop elle vous recevra. Quand à votre charme autoproclamé je pense que vous n'avez jamais du demander de confirmation pour être certain de ne pas être déçu d'apprendre qu'un puceau a plus d'attraits que vous !


Marigold tenait encore la porte en main et poussant la petite chose sur le perron , elle fit claquer l'huis et le verrouilla avant que quiconque ne puisse répondre à ses hurlements. Prendre les hommes par surprise c'était le meilleur moyen de les satisfaire d'habitude là , elle songeait que ça l'irriterait, il n'aurait qu'à tambouriner, la Rouge lui règlerait son compte assurément !
Mais elle n'était pas rassurée la jeunette, alors Marie quitta le sas d'entrée prestement et alla se réfugier à la cuisine. Vérifier que la porte de derrière était verrouillée également la rassura, elle détestait le monde extérieur où tout n'était que violence et rudesse. Sa tasse de lait l'attendait bien que refroidie, elle l'avala. Cela apaisa son estomac et son coeur qui s'était emballé peu habitué à ce genre d'éclat. Des larmes jaillirent alors de ses yeux émeraudes, et son seul réflexe fut alors de monter quatre à quatre les escaliers montant à l'étage et d'aller cogner à l'huis de la Dame, Sa Dame...


Le_commercant
Quand à vous monsieur, si votre rang vous permet de porter un tel titre, je vous interdis de me parler sur ce ton et si je vous dis que Madame ne peut recevoir personne c'est que c'est ainsi , vous n'aurez qu'à revenir ce soir et si votre présence ne l'indispose pas trop elle vous recevra. Quand à votre charme autoproclamé je pense que vous n'avez jamais du demander de confirmation pour être certain de ne pas être déçu d'apprendre qu'un puceau a plus d'attraits que vous !

Il sourit en coin..Elle en avait dans l'ventre et ça changeait des pleurnicheuses..

Et la porte qui claque..Rahhh , Le Mercenaire était content de pouvoir se disputer un peu avec des gens qui avaient du caractère , ça changeait des bagarres , les joutes verbales , faut pas croire , ça a du bon pour le caractère !
N'empèche..L'intervention de la donzelle l'avait fait un peu réfléchir..
Il est vrai que ces temps si , il avait passé du temps , a tuer , faire tuer..Récupérer l'argent du crime , et en gros s'enrichir..
Mais bon , cela ne lui ressemblait plus..ou était donc le Mercenaire qui s'était promis d'être honnête ..Malgré son travail
Ou était-il ? Celui qui s'était promis de ne pas violer..Tuer , femmes ni enfants..Chose qu'il n'avait pas fait..
Mais le cercle vicieux qu'est le crime , semblait un peu conquérir cette homme..
Bordel , qu'était-il devenu ? Un arrogant..A moitié c**...Il extirpa sa bouteille et descendit une bonne lampée..
Il aurait apprécié s'excuser ..Pouvoir s'expliquer un peu , mais l'attente et la patience n'était pas dans l'habitude de cette homme , qui depuis qu'il faisait du commerce , s'était habitué a du concret , des choses qu'on possèdent , qu'on transfèrent , qu'on revend..Et pas au plaisir que procure l'attente..Comme un enfant qui attend un cadeau..

Soupirant.. , il..Il sentit son poing se serrer , peut être cette intervention avait eu raison de son caractère ..Il ne tenait pas a finir en aristocrate qui dénigre tout l'monde..
Non , ce n'était pas son genre..
Reprenant une bonne lampée..Il observa un peu la batisse..Et..Chose absurdre , quoi que ? Peut être que sur les murs de cette batisse de luxure , de plaisir..Et quelque part Malsain..N'en déplaise a certains clients qui adorent ce genre de pratique..
Il voyait défiler des visages..Tristes , d'enfants , de femmes..D'hommes..Délirait-il ? Probable que l'alcool prenait le dessus..Et son imagination fertile se mettait en marche..
Ces visages..étaient probablement des victimes ..De pillages et autres atrocités , il n'était pas nécessaire de se voiler la face..Le commerçant n'était pas forcément un homme qui ne travaillait qu'en présences d'hommes loyaux et droits..

Bordel..il ne voulait pas finir sa vie , comme un criminel sans foi ni loi..La richesse ne profite qu'en ce lieu..Et..La vie mérite-t-elle vraiment d'être vécue , grace a de l'argent qui se mérite par le sang..et les larmes ?
Oui , ce n'était pas un commerce des plus pur..Oui , il fallait bien gagner sa vie..Mais de la a devenir un goujat.. , un abruti qui se croit au dessus de tout l'monde..ça NON !


Il commença a réfléchir , un peu..Sur son comportement..Et comment se racheter , point qu'il ne devienne sentimental..Mais ..Oui , cela lui tenait a coeur..
Ce Gamin semblait pauvre , nait dans la misère et la saleté..Et la Damoiselle..Qui semblait elle bien vivre , oui elle n'était qu'une catin..Elle n'était pas si différente de toutes les autres..Mais , elles méritaient un minimum de respect..

Le Mercenaire extirpa deux envellopes , pour la première , il versa une bonne poignée d'écus..Probablement de quoi acheter un beau mantel , de la nourriture et peu être même des petits extras..
Sortant un velin qu'il avait l'habitude de trimbaler ainsi qu'une petite reserve d'encre , d'une écriture soignée , il écrivit :


~Que Cet argent fasse de toi quelqun de bien dans ce monde de brutes~

=Le Commercant=


Une note d'humour ne ferait jamais de mal !

Puis , il cueillit une rose , Autant faire quelque chose de romantique..De l'argent , cela ne ferait aucun effet chez une catin..
Et puis c'était un moyen de se racheter , de montrer qu'il n'était pas une enflure , et que malgré ses pratiques , il n'était pas non plus la pire pourriture qui existait
Glissant la rose , il scella cette enveloppe , puis l'autre et rajouta sur celle de la catin :


Damoiselle , Sachez que je tenais a me racheter , mon discours n'était pas digne d'un gentil , Aussi , veuillez accepter ce présent , je vous laisse la surprise d'en découvrir le contenu
Il vous ressemble , ce Présent.. , Mystérieuse mais forte en caractère , Belle mais inaccessible ; qu'elle vous porte bonheur et qu'elle soit preuve de ma bonne foi.
Peut être ne ferais-je pas affaires avec votre tenancière..Mais , qu'au moins je ne fasse pas du mal a des personnes extérieurs a cette proposition
Une femme est comme une fleur , tout du moins elle mérite autant d'attention !

A la blonde femme , qui eut l'audace de répondre a un Mercenaire
=Le Commercant=


Ou Comment essayer de se faire pardonner.. , Cela aurait fait une bonne action pour cet homme qui depuis quelques temps , avait oublié la notion de gentillesse..
Peut être , ressortirait-il bredouille de son entretien commercial , si il avait lieu..Mais il n'était pas déçu , il avait reçu une leçon de morale , et pour un homme riche..Rien n'avait plus de valeur..

"L'humilité est l'antichambre de toutes les perfections."

Encore pensif , l'homme glissa les deux enveloppes sous la porte , et les fit glisser , ils étaient désormais en la maison..
Peut être , ces lettres seraient remises , ou non
La n'était pas l'important..
Le symbole était tout aussi fort..
Il sourit en coin..peut être allait-il changer un peu ? Tout du moins au niveau du caractère.
Puis , il retourna s'adosser a un muret , sirotant une bonne petite lampée..Laissant sa rêverie prendre le dessus..Sur la réalité
Néanmoins , il était toujours sur ses gardes..Le loup rode dans la Bergerie comme on dit
--Emilla_kair_d_ancle


[Porte de la Rose : ça s'en va et ça revient]

Par tous les enfers lunaires! Mais cette dame ne savait donc s'exprimer qu'en grognant? C'est dans une diatribe tonitruante que pour la nième fois la jouvencelle aux airs de garçon des rues, se retrouva à repasser la porte, ce coup ci du coté dangereux et bruyant qui ne lui rappelait que trop le rouage de coups quand elle était revenue des lieux au petit jour sans réponse de la propriétaire et avait osé réclamer son du.

Elle mourrait de faim et pour le coup sous les rires féroces de ce bourreau des rues, elle avait mangé, des coups, des tornioles, des dérouillées, des soufflantes. L'homme avait été imaginatif dans la brutalité et l'avait laissé pour morte au coin de la ruelle, ne prenant même pas la peine de la porter à l'écart. Sa seule pensée depuis lors avait été de se mettre dans le seul lieu ou son bourreau ne semblait pas oser mettre les pieds lui même : la Rose Noire.

Aussi, dès que la porte se referma, elle s'y adossa douloureusement, espérant trouver une autre opportunité de s'y faufiler avant que son tortionnaire ne ramène son lard de la taverne quelconque où il avait du aller cuver son vin.

Epuisée par la nuit et cette journée qui n'en finissait pas, le couvre chef vissé sur la tête pour dissimuler sa chevelure, elle préféra ne pas se faire remarquer qaund le commerçant vint glisser des enveloppes sous la porte... Si seulement elle avait pu être à leur place, elle serait en sécurité désormais, loin du monstre et de l'Ankou...
Marcello.
[ A quelques mètres de la Rose, de passage dans la ruelle embrumée...]
Laissant sa monture trotter à sa guise sur le pavé encore humide de la pluie de cette nuit, Marcello s'apprêtait à quitter la ville. Plus encore, dans quelques semaines, il aurait même quitté ce pays pour retrouver le sien et prendre à nouveau les armes en son nom.
Le soldat laissait aller le cours de ses songes, lorsque les sabots de son cheval d'ébène le menèrent devant une maison qu'il connaissait bien, et dont la vision le fit sourire. Assaillie par les rayons du jour, elle paraissait tellement différente! Alors que les pas de sa monture résonnait sur les pavés, Marcello se souvint avec délice des heures que quelques jours plus tôt, il avait passé entre les mains d'un merveilleux ange blond à la peau de satin et aux lèvres de velours, et dû bien d'avouer que la vision de sa Luce d'un soir trottait encore dans son esprit.
Il allait passer le coin de la ruelle lorsque des éclats de voix provenant de la porte de la Rose le firent tourner la tête. Sans aucune comparaison possible, cette voix n'était pas celle du portier, et il ne fallut pas longtemps au soldat pour en reconnaître la propriétaire.
La porte était entrouverte. Sous les apparences d'une sévérité qu'il ne lui connaissait pas, la voix semblait angoissée, apeurée même, par les deux personnes à l'allure de couple qui donnaient l'impression de vouloir entrer.
Et soit dit en passant , si cela vous dérange , je m'adosse ou je veux ! Entiende ?!
Fronçant les sourcils, Marcello tira sur le mors et stoppa sa monture. Qui était cet homme pour se permettre un tel langage? A cette distance, Marigold ne pouvait sans doute pas s'apercevoir de sa présence. La main sur la garde de son épée, il hésita un instant. Et alors qu'il s'apprêtait à faire avancer son cheval vers les deux importuns, une Luce décidément pleines de ressources mis elle-même un point final à la situation.
Quand à votre charme autoproclamé je pense que vous n'avez jamais du demander de confirmation pour être certain de ne pas être déçu d'apprendre qu'un puceau a plus d'attraits que vous !
Avec un bref éclat de rire, Marcello vit la porte claquer et entendit le loquet de l'huis qu'on vérouiller. Qui a dit que la blondeur était synonyme d'innocence?
Rassuré par la tournure qu'avait pris les événements, le soldat tira sur les rênes et fit tourner sa monture et reprit sa route en direction de l'auberge où ses bagages l'attendaient.
- Addio, cara Luce... murmura-t-il avant de disparaître lentement au coin de la rue.
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Rouquine
[ à la porte de la Rose Noire : Catin à louer pour le mois ]

Elle marche d'un pas pressé, jetant de temps à autres un oeil au papier chiffonné sur lequel Baile a griffonné des directions précises...

Paris. Voilà bien longtemps qu'elle n'y a pas mis les pieds. La Rouquine sourit pour elle même. Elle était une enfant perdue et traumatisée, alors, acculée au métier de catin par la honte, la faim, le déshonneur. Oh, jeune elle l'est encore, mais se plait à penser que sa sagesse et son expérience dépassent à présent largement ses 17 printemps. Et surtout, elle a appris à aimer son métier.

Ses clients ne reviennent ils pas toujours, que ce soit pour des galipettes, un peu de tendresse ou parfois même juste pour lui déverser leurs tracas en vrac ? Elle leur fait du bien, elle le sait. Aristote lui pardonnera la manière.

D'après le papier, c'est tout près. Tant pis pour le petit pain tout chaud qui lui chauffe la cuisse au travers de sa poche, elle le mangera plus tard. La Rouquine s'arrête, lève le nez. C'est cette bâtisse, normalement, mais... Baile ne lui a-t-elle pas dit que c'etait un établissement discret, à la clientèle sophistiquée...? Parce que là...les cris, la porte qui claque... on dirait plutôt un lupanar de bas étage !

L'éclat de rire d'un cavalier derrière elle lui fait tourner la tête un instant. Lorsqu'elle repose son regard sur la porte, les cris se sont tus. La rouquine s'avance, légèrement hésitante et fait l'inventaire de la situation. Un homme vient de glisser un pli sous la porte avant d'aller s'adosser non loin, et un jeune garçon pâle comme la mort y est adossé. Pas de danger à premiere vue... Et le pauvre minet, il a l'air mal en point. Elle connait cette tête, pour l'avoir eue elle même. La faim.. ou la maladie, peut-être.

L'instinct maternel de la rouquine est l'un de ses meilleurs atouts auprès des clients, peut-être parce qu'il semble incongru chez une fille si jeune. Peut-être parcequ'ils sont autant en manque de tendresse que de sensualité... Mais il lui dessert parfois aussi, et elle a le sentiment très clair qu'aujourdhui sera le cas. Un instinct est un instinct. On y résiste pas, c'est pas pour rien qu'on l'appelle la putain au grand coeur, à Mayenne. Elle s'approche donc du jeunot, se penche lentement vers lui, lui pose une main aussi blanche que douce sur l'épaule, serrant de l'autre main sa capeline sur son généreux giron et le fixe de son regard clair et tendre.


Tu n'as pas l'air d'aller fort, mon joli... Tiens, avale ça, il est encore tout chaud.

Elle sort alors de sa poche le petit pain qu'elle se reservait et le lui tend. Sont-ce des marques de coups qu'elle entrevoit...? Elle ne dit rien, se redresse.

Dis moi, sais tu si c'est bien la Rose Noire, ici...?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Encore et toujours à la porte de la Rose Noire]

Emilla commençait à somnoler doucement. C'est qu'il y avait un moment qu'elle n'avait pas vraiment dormi avec tout ça et sa tête se posa sur ses genoux repliés devant elle pour se laisser aller à oublier sa vie en déroute. Depuis que son beau père l'avait mise à la rue parce qu'elle n'était pas fichue d'avoir les atours dignes d'une femme, elle avait erré tant et trop dans les rues de Paris. Comble de l'ironie, c'est ce manque d'atours qui lui avait permis de vivre relativement dans le répit des premiers mois. On l'avait pris bien souvent pour un garçonnet et elle avait pu subsister de petits boulots, certes ingrats mais au moins suffisants pour se payer de quoi ne pas mourir de faim. Mais son corps décidé à lui pourrir la vie, avait soudain décidé qu'il en serait autrement. Des rondeurs s'étaient faites jour qu'elle redoutait plus que tout. Les regards des commissionnaires avaient changés et elle avait du se faire discrète. Pour le moment, elle contenait de son mieux sa silhouette, usant de bandes de tissu rêches pour plaquer de son mieux les courbes qui n'avaient désormais plus rien d'un garçon. Mais elle savait qu'elle devait trouver une solution : tout cela ne durerait plus longtemps...

Soudain, une main se posa sur son épaule, la tirant de ses pensées et lui faisant pousser un cri de terreur. Elle se plaqua contre la porte et leva son regard terrorisé vers la source de la voix qui visiblement lui parlait.


Tu n'as pas l'air d'aller fort, mon joli... Tiens, avale ça, il est encore tout chaud.
Dis moi, sais tu si c'est bien la Rose Noire, ici...?


Emilla regarda la rouquine longuement. que lui tendait elle? Elle n'arrivait pas à comprendre pour quoi elle lui donnait ainsi à manger sans rien en contrepartie. ce n'était pas logique, pas normal. Mais son estomac déjà lui rappela d'une crampe gargouillante que jouer les circonspectes en de telles situations ne se trouvait pas être des plus pertinents. Elle se saisit donc rapidement du petit pain et mordit à pleines dents dans la mie. Par tous les enfers lunaires, elle n'avait rien mangé de si bon depuis des lustres. Un sourire se fit sur une rangée de dents sagement alignées et son appétit repue fit d'elle une amie.

Vous êtes bien devant la Rose Noire. Mais pour entrer, j'ai peur que ça soit pas gagné ... Vous voulez vous asseoir pour attendre?

Emilla détailla la jeune femme : elle était si belle et élégante à coté d'elle, déchet des rues de la cour des miracles.
Rouquine
[Toujours devant la porte : Diversion, quand tu nous tiens ]

Rouquine regarde le garçon dévorer son petit pain avec un sourire attendri. Il ne doit pas être beaucoup plus jeune qu'elle, mais elle se sent tellement plus vieille que son âge... A part la lèvre fendue et les traces de coups, c'est un joli garçon, aux traits fins . Presque trop joli, ça lui attirera des ennuis, songe-t-elle.

Vous êtes bien devant la Rose Noire. Mais pour entrer, j'ai peur que ça soit pas gagné ... Vous voulez vous asseoir pour attendre?

Une moue désappointée vient assombrir le visage de la jeune fille. Elle jette un regard à la porte, puis aux fenêtres à l'étage. Baile lui avait bien dit que le bordel n'ouvrait qu'à la nuit tombée, mais elle venait d'arriver à Paris et avait espéré parler à la maitresse des lieux avant l'heure d'ouverture. Qu'à cela ne tienne, elle reviendrait.

Non, merci, je préfère revenir à l'ouverture, cette vesprée. Je crois que je vais me prendre une chambre dans la premiere auberge que je trouve, et m'y reposer un peu du voyage en attendant.

Elle fait quelques pas en arrière, s'apprête à tourner les talons, mais quelque chose dans le regard du garçonnet la retient, presque physiquement. Elle soupire et cède, encore une fois, à son grand coeur.

Tu peux rester attendre ici ... ou venir attendre au chaud avec moi, si tu veux. .Minuscule haussement d'épaules. J'aime pas dîner seule.

Sa dernière phrase a deux buts ; sauvegarder la fierté du jeunot en lui laissant entendre qu'il lui rendrait service en lui tenant compagnie, et lui rappeler qu'il pourra manger pour l'appâter. La Rouquine sait très bien manipuler autrui. Généralement pour leur bourse, mais parfois aussi pour leur bien.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Porte ou Auberge?]


Emilla sentait bien que la rouquine aux grands yeux la détaillait pendant qu'elle dévorait son petit pain. L'instinct de survie frissonna et la vagabonde rabaissa un peu le devant de sa casquette.

Elle observa quand même la demoiselle qui semblait perturbée par sa déclaration sur la Rose Noire. Elle n'y pouvait rien, elle, si les gens de cet établissement rabrouaient les gens. Elle espérait étrangement que les prunelles azurées ne se teintent pas de déception... emilla fronça le bout du nez. Pourquoi s'inquiétait elle donc de cette dame? Ca allait encore lui attirer des ennuis. Dès qu'elle baissait sa garde, l'équilibre instable de sa vie chavirait et basculait dans la souffrance et les coups. Elle devait se préserver...


Non, merci, je préfère revenir à l'ouverture, cette vesprée. Je crois que je vais me prendre une chambre dans la première auberge que je trouve, et m'y reposer un peu du voyage en attendant.

Oui, pars gentille dame, pars vite et ne te retourne pas, ta manière de me regarder chamboule la sécurité de ma vie. L'amitié n'est pas pour moi, elle pourrait me conduire à la mort et l'Ankou traine trop souvent près de moi ces derniers temps...

Tu peux rester attendre ici ... ou venir attendre au chaud avec moi, si tu veux. .Minuscule haussement d'épaules. J'aime pas dîner seule.

Pourquoi? Pourquoi s'intéressait elle donc à l'insignifiance de sa carcasse mal fagotée et abimée par les coups? Emilla ne comprenait pas son attitude. Elle semblait agir comme si elle pouvait lui servir de secours face aux manants. Elle qui ne tenait même pas debout sans trembler de fatigue. Elle devait la prendre pour un garçon comme tous les autres... Et elle faisait miroiter à manger à nouveau. Le ventre gargouilla à la simple idée, faisant rougir Emilla sous la crasse. Oh et puis zut! De toute façon, si elle ne mangeait pas bientôt elle tomberait malade et ne récupèrerait pas de ses blessures. Perdue pour perdue, qu'elle connaisse lesjoies d'un dernier repas. Et puis la dame semblait gentille et Emilla ne se faisait pas à cette gentillesse, elle finirait par en devenir dépendante, si elle n'y prenait gare... Se redressant comme elle put, assurant que sa casquette ne glisserait pas, elle remonta le col de sa chemise pour cacher les traces de coups, grogna et donna un coup de pied dans un caillou.


Bon, ben si ça peut vous rendre service, on peut bien aller attendre à l'auberge du coin...
Rouquine
[Dans une auberge à deux pas: Attendre à deux, c'est mieux. ]

La rouquine lui fait signe de la suivre et tourne vite les talons pour cacher le sourire amusé et satisfait qui étire ses lèvres. "Mais oui, tu me suis pour me rendre service, bien sûr !" songe-t-elle.

L'auberge est vite trouvée. Ni miteuse ni luxueuse, elle offre la garantie de n'être pas un coupe gorge, sans pour autant coûter une fortune. Rouquine paie l'aubergiste comptant, puis fait glisser sur le comptoir quelques écus supplémentaires et lui fait son plus beau sourire.


Un bon repas dans la chambre et de l'eau chaude pour mon bain, c'est faisable...?

Et de se pencher en avant pour lui tâter le biceps, prenant soin de lui offrir un petit aperçu de son décolleté, d'une générosité rare chez une fille si jeune. A 12 ans elle était déjà plus plantureuse que sa mère, c'est bien ça qui lui a valu l'assaut de... Sa main atteint le bras de l'homme, la ramenant à la réalité.

Je parie que vous pouvez monter tout cela en une seule fois, costaud comme vous êtes.

L'homme se rengorge, tout content, et la rouquine se congratule intérieurement. Ca doit faire longtemps que sa bourgeoise lui a pas fait un compliment, pauvre bougre. Elle adore faire du bien aux gens, c'est la seule chose qui l'aide à se sentir utile en ce bas monde, pis ça lui coûte rien. Si elle obtient des avantages au passage, tant mieux.

Les voila bientôt, elle et son protégé d'un moment, dans une chambre propre, avec un lit, une petite table, deux chaises, une cheminée, regardant l'aubergiste recouvrir l'intérieur d'un grand baquet de bois d'un drap blanc (pour les echardes, voyez vous) avant de l'emplir d'eau fumante. Le repas, lui a-t-on assuré avec force sourire, arrive dès que la Jeanne leur aura réchauffé son ragout. Une fois seule avec le jeune homme, elle s'assied sur le lit et lève ses grands yeux bleus sur lui avant de dire d'une voix douce et calme.


Le bain je l'ai mandé pour toi, si tu le veux. J'vais pas te poser de questions, mais je vais pas non plus faire semblant de ne pas voir que t'es salement amoché. Et y a pas mieux qu'un bain chaud contre ça, j'en sais quelque chose.

Puis elle détourne le regard et prétend s'affairer avec sa cape avant d'ajouter d'un ton détaché...

Et ne t'inquiète pas de te dévêtir devant moi, tu ne risques rien d'une courtisane, va. Mes appétits sont calmés plus souvent qu'à mon tour.

Un petit rire lui échappe à l'idée qu'elle puisse un jour manquer d'homme, ou de femme d'ailleurs. Elle s'allonge sur le lit, les mains derrière la tête et le regard vissé au plafond, laissant le jeune homme décider s'il se plonge dans l'eau fumante ou s'il reste crasseux et endolori.

On m'appelle la rouquine, au fait.

Et sur ce, elle ferme les yeux.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Dans une auberge à deux pas: Maman les p'tits bateaux...]

La demoiselle à la chevelure de feu était partie d'un bon pas soudain, visiblement assurée d'être suivie par Emilla. Cette dernière s'écarta du mur donc pour la suivre. Les premiers pas hésitants lui tirèrent un rictus de douleur. Si elle n'avait pas de cotes cassées, elle pourrait remercier son bandage d'avoir maintenu son corps en place et atténué les coups de poing. Il faisait si froid depuis le matin que son corps avait du mal à se réchauffer pour calmer les crampes dans ses muscles. Mais si elle ne pressait pas le pas, elle se ferait distancer et, avec la demoiselle, tout espoir de repas pour la journée s'envolait.

Choix fut visiblement porté sur une auberge correcte. Oh, ça n'avait rien d'un palais mais les gens qui en sortaient ou entraient n'avaient rien de soiffards avinés comme le monstre de cette nuit. Emilla rattrapa donc la Rouquine et entra à sa suite, tête baissée et démarche presque assurée. Son déplacement lourd du aux crampes n'avait certes rien du balancement harmonieux de la dame qu'elle "escortait" , mais elle savait que contrairement à elle, elle n'attirerait pas tous les regards des hommes sur elle, indifférents au gamin crasseux qui suivait le pas de celle ci.

Un bon repas dans la chambre et de l'eau chaude pour mon bain, c'est faisable...?

Restant en retrait, elle écouta l'échange avec le tavernier. Elle savait y faire, c'était indéniable ce qui fit soulever un sourcil à la sauvageonne. Que les hommes étaient faibles face à certains atours ... quand ils savaient se tenir. Mais elle savait qu'ils pouvaient avoir un autre comportement avec les femmes, elle n'avait que trop vu son beau père s'en prendre à sa mère pour la forcer à rejoindre la chambre conjugale et un frisson parcourut son échine. Les hommes avaient beau faire leurs fiers, ils ne savaient pas être doux et elle en avait une peur panique.

Je parie que vous pouvez monter tout cela en une seule fois, costaud comme vous êtes.

Evitant les regards alentour de ceux qui se demandaient pourquoi une jolie fille comme ça montait en pleine journée avec un jeune gars crasseux, elle fila à la suite de la Rouquine dans la chambre demandée. Drôle d'endroit pour déjeuner, ils auraient pu se faire servir en salle, mais elle semblait vouloir se laver avant, et Emilla se jura de se faire discrète quitte à redescendre pour lui laisser son intimité. Elle était déjà bien contente d'avoir pu rentrer au chaud sans se faire rabrouer!

Le bain je l'ai mandé pour toi, si tu le veux. J'vais pas te poser de questions, mais je vais pas non plus faire semblant de ne pas voir que t'es salement amoché. Et y a pas mieux qu'un bain chaud contre ça, j'en sais quelque chose.

Emilla se figea et son regard se para d'effroi, mêlé d'une vague tentation. Un bain, un vrai, et chaud en plus! Elle n'avait jamais connu ce luxe, tout juste si quand elle vivait encore à la maison, elle pouvait profiter d'un bac d'eau chauffée pour se débarbouiller. Et là, devant elle une baignoire fumait accueillante et propre! Mais s'y plonger revenait à retirer ses vêtements et dévoiler ce qu'elle était....

Et ne t'inquiète pas de te dévêtir devant moi, tu ne risques rien d'une courtisane, va. Mes appétits sont calmés plus souvent qu'à mon tour.

Un éclat de rire, incongru et irrépressible la prit, fin et cristallin, si étrange sortant de la gorge d'un gamin crasseux des rues. Pour sur, elle ne risquait rien d'elle mais comment aurait elle pu s'en douter. Emilla regarda la Rouquine vaquait à ses occupations. D'un côté le bain si accueillant et de l'autre cette jeune femme qui saurait tous les secrets qui la protégeait de la vie là dehors. Faire confiance... Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus osé se laisser aller à cette faiblesse. Mais son corps était si douloureux et frigorifié.. Il y a à peine quelques heures, elle pensait que l'Ankou la prendrait et là elle avait un sursis de plus. Et étrangement, elle le devait à cette dame qu'elle ne connaissait pas et qui prenait inexplicablement soin d'elle.

On m'appelle la rouquine, au fait.

Alors sans raison, des larmes perlèrent sur ses joues en silence, et elle observa la Rouquine allongée sur le lit les paupières closes, si confiante elle au point de l'avoir amené ici et de lui offrir son aide sans crainte qu'elle se retourne contre elle. Elle laissa les mots sortir de ses lèvres avant de pouvoir les retenir, retirant sa casquette pour laisser sa tignasse se répandre jusqu'à ses reins, terrorisée de cet abandon soudain à toutes ses mesures de préservation.

Moi c'est Emilla...
--Desiree
[Au marché; en route, à la Rose Noire.]

La blondine poursuit sa route, tranquillement. Visiblement ça suit derrière. Elle regarde encore un peu les étals, mais finalement elle n'achètera rien. Puisqu'elle a réussi à se faire offrir une parure, elle pouvait bien conserver ses écus encore un peu.

Elle poussa la porte de la cour, s'y glissa, relevant légèrement ses jupons pour ne les point faire trainer dans la fange, puis se faufila dans la cuisine, où le petit déjeuner des plus tardifs au réveil était en train de refroidir.
Elle se servir à nouveau un bol de lait, qu'elle but rapidement, et monta à la recherche de la Rouge.
Dans la mansarde où l'air frais chassait les lourdes odeurs opiacées, elle la trouva. Sourire aux lèvres, notre blondine se penche vers elle, pour murmurer, glissant sa bourse encore plein d'écus entre les mains de la maquerelle.


J'ai rencontré un homme, au marché, ma Dame. Il m'a offert le collier et le bracelet. Il viendra ce soir à l'ouverture. Je lui ait dit que je lui ferais moitié prix s'il apportait les boucles d'oreilles. Le sourire de la gamine s'étendit légèrement, alors qu'elle reprenait, après avoir exhibé ses trésors à la Rouge : Cet homme ma Dame, c'est un colosse brun. Il a les yeux gris et... Une joie farouche emplit la blondine alors qu'elle lâche enfin l'identité du lièvre qu'elle a levé :Il sent la rose, ma Dame!
Et un colosse brun qui sent la rose, dans tout Paris, il n'y en a qu'un. Il n'y en a qu'un, et il est connu de toutes les catins, à plus fortes raisons par la maquerelle du seul bordel capable de rivaliser avec la prestigieuse Rose Pourpre des Miracles.

Elle jubile, la petite. Elle sait que son entrevue avec le brun sera très probablement suivie par la Rouge en personne, grâce à la double cloison dont sa chambre est pourvu mais elle s'en moque depuis des lustres. Le brun elle le rendra dans ses filets. Qu'il souhaite s'acoquiner avec une fille d'un autre bordel est un fait rare, et c'est elle qu'il a choisi. Elle sait qui sera la favorite de la rouge, dès l'instant où le brun pointera son museau à la porte, en fin d'après midi.


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