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[RP] Maison close de la rose noire

--Desiree
[Mansarde]

Combien ?

Oui, elle est vénale la blonde, il faut bien que quelque chose lui procure du plaisir dans la vie qu’elle mène. Il faut bien qu’ouvrir ses cuisses à tous les vieux dégoulinants qui la désirent serve à quelque chose.
Encore que ces derniers temps elle est assez vernie. Le dernier client de la nuit était mignon, celui d’avant, agréable. Le prochain, beau garçon. Comme dans tout métier, il y a des avantages et des inconvénients.

Elle sourit pour adoucir sa demande, et précise :


De combien de temps disposerais-je ? Quel âge a votre époux ? Quel sera mon salaire ?

Nouveau sourire, puis :

Ce sont là mes seules questions, n’ayez crainte.
___________
Rouquine
[De l'auberge à deux pas à la porte de la Rose Noire, il n'y a que... ben deux pas.]

Oui, tu es ravissante, sourit-elle à la jeune fille en l'entrainant par le creux du coude. La Rouquine doute fort que la Dame Rouge "s'habituera à lui donner des tâches simples", mais elle sait aussi que la pauvrette a raison. Elle n'a guère d'autre choix.

Tandis qu'elles se hâtent dans la ruelle, la rouquine lui glisse quelques conseils à mi voix.


Quand on y sera, laisse moi parler. Reste bien à côté de moi, ne parle que si on te le demande. Et... si je mens, ne laisse rien paraître et acquiesce à tout ce que je dis. D'accord ?

Les voilà devant la porte, et la rouquine prend une profonde inspiration, et toque à la porte...

RP edité pour cohérence. Suite du texte d'origine, reposté plus loin. Désolée du dérangement

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Combien ? Combien ... ? Ah ba si je savais ...

Ce qu'il faudra ...

Voilà une bonne réponse tien. Ba ouais elle n'avait aucune idée du tarif pour ce genre de choses. Mais cela ne suffirait pas ... peut êtres des vêtements ... c'est une femme après tout. Allez qui ne tente rien n'a rien.

Et heu des robes de la meilleures des couturières si vous voulez.
Pour le reste mon mari à 17 ans, c'est un châtain aux yeux vert, il est loin d'être laid. Pour le temps tout dépendra de lui et de vous? Je veux un mari performant.
--Emilla_kair_d_ancle


[De l'auberge à deux pas à la porte de la Rose Noire, on suit à petits pas.]

Emilla sentait bien que la Rouquine n'était guère plus dupe qu'elle, mais elle la remercia intérieurement de ne pas le faire remarquer. Parce qu'elle avait beau se dire qu'elle n'avait guère le choix, là, la sauvageonne, toute pomponnée et en tenue d'apparat, elle n'avait qu'une envie, relever ses jupons pour fuir aussi vite que ses jambes voudraient bien la porter. Alors elle préféra écouter les conseils de sa comparse, pour oublier qu'elle se rendait de son plein gré à l'abattoir.

Quand on y sera, laisse moi parler. Reste bien à côté de moi, ne parle que si on te le demande. Et... si je mens, ne laisse rien paraître et acquiesce à tout ce que je dis. D'accord ?

Emilla opinait de la tête à chaque recommandation. De toute façon, elle aurait été bien incapable de savoir quoi dire. Elle ne se reconnaissait pas dans les vitrines des magasins croisés, elle ne savait plus de quoi son futur serait fait, et surtout elle était restée trop longtemps en garçon, pour avoir la moindre idée de ce qu'une dame fait en de telles circonstances. C'est donc en se cachant à demie derrière la Rouquine qu'elle arriva à la porte.
--Desiree
[Mansarde]

Demander à une catin – une femme au service du plaisir des hommes donc – d’apprendre à un homme le plaisir féminin, voila une idée saugrenue ! M’enfin, il ne fallait surement pas trop en demander à une petite grue tout juste dépucelée. Qui venait déjà s’encanailler au bordel… Il ne fallait certainement pas lui en conter non plus, elle avait l’air d’avoir un fichu caractère.

Seulement de l’argent, je n’ai pas besoin de robes.

Et puis il fallait un peu laisser les hommes faire des cadeaux, et du haut de son orgueil – ne venait-elle pas de se faire offrir une parure par le taulier du bordel concurrent ? – elle était persuadée que le mari les lui offrirait, les robes.

Vous verrez avec la Dame pour le montant.

Elle, elle s’en moquait un peu. Du moment qu’elle avait une bourse d’écus prélevée sur sa part quand elle réclamait le droit d’aller au marché s’acheter une robe, elle était contente.
___________
Elisabeth_stilton
[Mansarde]

Bon une bonne chose de faite. L'affaire était réglée et elle espérait que ça irait au mieux. Maintenant il faudrait fixer un prix avec la Rouge et convaincre son mari. En même temps, un homme se faire payer des séances au bordel par sa femme n'allait pas se plaindre.

Bien comme vous souhaitez.

Dommage pour elle, la blonde aurait pu avoir des robes de chez les Doigts d'Or avec de la laine de ses chèvres élevées en Bourgogne. D'ailleurs elle avait reçu un joli chat en prime, une race bizarre, mais c'était un ange, il faudrait aller le chercher en Bourgogne sur ses terres. Bref, elle la paierait donc en écus sonnant et trébuchant.

Si jamais vous avez besoin de quelque chose à extérieur dites le moi.
--Desiree
[Mansarde]

Merci.

Elle sourit à sa cliente, car c’était bel et bien elle l’acheteuse, et qui sait, elle pourrait peut être lui faire parvenir quelque douceur qui lui plairait d’obtenir – avec bien entendu l’accord de la Rouge, à que elle ne cachait rien.
Elle salua ensuite bien bas la dame, et après un sourire et un murmure à la Rouge, elle s’en alla vers sa chambre. Un peu de repos, quelques préparatifs, une tenue de travail bien plus aguicheuse… voila ce qu’il lui faudrait d’ici peu. Mais avant, un peu de repos. Si elle avait le temps.

Dans sa chambre, elle prépara la tenue qu’elle porterait le soir, afin de ne plus avoir qu’à se glisser dedans, elle disposa le tout sur le fauteuil près de sa coiffeuse – où elle disposait même d’un petit miroir, comble du luxe – et se dévêtit. Nue comme un ver, elle ouvrit sa porte, héla une des petites servantes, et lui fourra sa tenue de jour, dans les bras, murmurant que son chaperon devait en avoir une autre à lui confier, et envoya la pauvre gamine laver le tout.
Se glissant avec un soupir d’aise dans les draps frais de son lit, elle se dit que le comble du comble du luxe, ça serait d’avoir une gamine attribuée par personne. Avec chacune leur servante personnelle, elles seraient vraiment les reines de la nuit, les filles de la Rose Noire…

___________
--La_dame_rouge



[Mansarde, Cuisines]

Elle regarda Désirée s'éloigner après avoir conclu son affaire avec Elisabeth. La Rouge avait le sourire aux lèvres alors que la blonde catin disparaissait pour un repos bien mérité. Le colosse qu'elle "ramenait" du marché, ce nouveau contrat... Oui, décidément, même si toutes ses filles travaillaient de manière plus que satisfaisante, Désirée était une véritable mine d'or que la Rose noire possédait.

Elle se promit de la rétribuer un peu plus généreusement que d'habitude, et sortit enfin de la mansarde, laissant Tibère à ses rêves silencieux. Avant de redescendre, elle se tourna vers Elisabeth.


Rejoignez-moi en cuisine, nous finaliserons cette histoire.

Une main sur la rambarde de l'escalier, elle descendit les marches lentement, embrassant le salon du regard. Des voix assourdies lui parvenaient de l'extérieur, lui rappelant que l'heure d'ouverture approchait et que le Bordel allait bientôt revivre et bourdonner. Tout en se dirigeant vers la cuisine, elle se fit la réflexion machinale que Baudouin allait gérer tout cela de main de maître, comme à son habitude.

A quelques pas de la porte, elle s'arrêta soudain. Baudouin... Non, il n'allait rien gérer: il n'était pas encore revenu... Un léger rictus se dessina sur ses lèvres et ses yeux se plissèrent instinctivement. Elle était agacée. Mais surtout, elle était inquiète. Jamais celui en qui elle avait toute confiance ne lui avait fait faux bond avant ce jour. Elle ne savait que penser de la situation.

Mais il lui fallait agir. Elle referma la porte derrière elle et s'assit sur la chaise la plus proche. Elle avait besoin de quelques minutes de calme. Elle les prit, et sa décision avec. Elle ressortit de la pièce et héla une servante.


File chez le tavernier. Dis-lui de me renvoyer son homme de main tout de suite, c'est urgent. Et dis-lui que la Rouge lui revaudra ça comme il se doit s'il ne fait pas trainer les choses...

Elle laissa la fille partir puis plissa les yeux. Une odeur désagréable et persistante lui arrivait aux narines et la plongeait un peu plus dans cet état de bouillonnement intérieur fréquent quand tout semble aller mal. Ses yeux s'arrêtèrent sur le paquet qu'elle avait laissé à l'entrée à l'adresse de Baudouin.

Elle se dirigea vers la chose et la prit dans ses mains. La Rouge venait de trouver la source du mal olfactif. Rapidement, elle retourna en cuisine et ouvrit le paquet. Horrifiée, elle y vit un rat mort qui semblait la narguer. Son premier réflexe fut de crier "Baudouin!!", mais elle se retint et s'empressa d'ouvrir la porte de l'arrière-cour pour balancer la boîte le plus loin possible.

Aérer maintenant. Elle revint dans le salon et ouvrit les fenêtres quelques minutes. Puis elle resta debout dans la pièce, un masque sur le visage. Il lui fallait avoir impérativement des nouvelles de son Baudouin, cet espèce de paquet n'annonçait rien de positif. Mais les affaires devaient continuer. La Rose avait une réputation à tenir, coûte que coûte...




Edit: fin modifiée pour rajouter le paquet d'Emilla.


--Geoffroi



[Le Bordel]


Il avait suivi la blonde jusqu'au Bordel, ruminant son attitude envers lui et ruminant son illusoire vengeance. Lorsqu'elle est entrée sans même lui accorder un regard, il a serré impulsivement la main sur les pans de la robe et a décidé de ne pas la suivre. Tournant rapidement les talons, il est retourné à la taverne, sa mâchoire lui faisant mal à force d'être serrée. Il ne s'est calmé que lorsqu'il est renté dans la chambre de "fonction" que le Bedonnant lui avait allouée depuis qu'il travaillait pour lui, et qu'il avait jeté rageusement la robe sur le lit.

Il avait gardé sans réfléchir le vêtement, mais en cet instant, la robe est devenue un trophée. Si la catin l'a dédaigneusement ignoré, il va bien lui falloir, maintenant, reconnaitre son existence si elle veut récupérer ce bien auquel elle avait l'air de beaucoup tenir. Et lorsque, peu de temps plus tard, la voix de son patron le surprend allongé sur la couverture, les mains sous la nuque, il croit entrevoir un instant le bout du tunnel pour sa dignité.

Geoffroi ! Ramène-toi ! On te d'mande de la Rose.

Il bondit hors du lit et dévale les escaliers quatre à quatre. Mais ce n'est pas Désirée qui l'attend en bas, et il offre au Bedonnant un regard interrogateur.

La Dame a besoin de tes services. Tu bosses pour elle comme si c'était pour moi, tu s'ras bien payé va.


Il ne pose pas de questions. Puisqu'on le prend par les sentiments, et qu'on lui offre une occasion en or de revoir la catin et d'assouvir sa petite vengeance, il ne va pas faire la fine bouche. Juste le temps de fourrer la robe dans une besace, et il suit la fille envoyée par le Bordel. Marchant vivement sur ses pas, ils pénètrent enfin dans l'établissement, après avoir dépassé deux jeunes filles et un homme riche d'apparence.

L'employée le laisse pour retourner à une quelconque besogne, et il se retrouve face à la maquerelle qui l'avait mandé.


Me revoilà. Vous avez besoin de quoi au juste?

Il ne peut s'empêcher de rajouter, jetant des regards inquisiteurs un peu partout:

Désirée est là?
--Desiree
[Chambre de Désirée]

Désirée est là, oui. Elle a dormi, même. Quelques minutes seulement à voir les ombres que le soleil fait dans sa chambre, mais elle a dormi. Et chacun sait que quelques minutes ça rafraichit le teint alors que dormir des heures ça bouffit les yeux.
Elle se lève donc, sort de sa chambre et va se débarbouiller dans la salle d’eau, rapidement. Toilette de chat et… tiens, il est où, le chat ? Souriant comme rarement elle sourit, elle retourne à sa chambre, trouvant au passage une volontaire désignée pour refaire son lit.

Face à sa malle à vêtements, elle réfléchit. C’est rapide, elle n’est pas si riche que ça en tenues, et la rouge n’ira pas avec la parure offerte par Thorvald. Cela sera donc la violette. Avec la nouvelle robe, cela lui fait trois tenues de cette couleur, il faudrait que son prochain achat varie un peu de teinte, sans quoi ses clients réguliers se lasseraient.

Elle enfila jupon et corset, serrant bien ce dernier afin de gonfler un peu sa maigre poitrine, et peigna ses cheveux d’or pâle. Inutile de les nouer, quand on connait son meilleur atout on ne le cache pas derrière une coiffure élaborée. La cascade de cheveux blonds, presque blancs, étaient ce qui la mettait le mieux en valeur, elle le savait. Aucun maquillage, elle ne désirait pas pour l’instant user d’artifices.
Elle saisit délicatement son chaton dans la panière près du feu et l’emporta avec elle.

Au salon, elle renifla, grimaça – était-ce l’odeur, était-ce la vue de son chaperon, ou bien les deux ? Allez savoir ! – se dirigea sans un mot vers la cuisine où elle déposa son chaton devant un bol de lait. Abandonnant la petite chose à son déjeuner, elle s’en retourna dans la pièce principale du bordel.


Ça pue, ici. On devrait bruler des encens avant d’ouvrir ma Dame.

Puis, daignant enfin poser le regard sur Geoffroi :

Tu as apporté ma robe ? J’espère que tu ne l’as pas abimée, sans quoi tu me la rembourseras !

Non, elle ne craignait pas de courroucer la Dame : elle venait de lui apporter la concurrence sur un plateau d’argent, elle pouvait bien malmener un peu son chaperon, elle était à peu près sure qu’on ne lui dirait rien, et que de fait, si la robe était abimée, c’était lui qui prendrait.
Un sourire satisfait aux lèvres, elle attendit.

___________
--Geoffroi



[Salon]

Il la regarde et ses yeux brillent d'une étrange lueur. Cette fille est indéniablement chez elle ici, et elle le montre clairement au jeune homme. Mais il a décidé de ne plus se laisser faire aussi facilement et lui rend son regard.

Non, je l'ai oubliée dans la taverne où je vis et travaille. Mais comme la Dame a besoin de moi, visiblement, je ne peux hélas pas aller la chercher de suite.

Il lui offre son plus beau sourire, l'air de dire "oui bah tu l'auras quand j'veux, pas quand tu claques des doigts". Il sent bien que la catin ne va pas se laisser faire aussi facilement, mais il ne se considère plus en position aussi désavantageuse qu'au marché, et compte bien tirer son épingle du jeu.

L'odeur nauséabonde qu'il n'a pas remarquée à son entrée, tellement il était curieux de savoir ce qu'on attendait de lui, le prend à la tête en cet instant. Mais il ne dit rien et se tourne à nouveau vers la Dame.


Que puis-je faire pour vous, alors?
--Desiree
[Salon]

Cet homme me doit quatre cent vingt écus, ma Dame.

Soit un certain nombre de passes, il n’allait pas rigoler le blanc bec s’il devait se laisser enfiler aussi souvent qu’elle pour la rembourser. Elle lui adresse un sourire mauvais par-dessus son épaule, sourire aussitôt transformé en rictus moqueur face à la dame.
Elle n’aime pas le nouveau mâle de l’équipe, et cela se saura. Elle se fera une joie de lui pourrir la vie. Lui, il l’avait provoquée. Il allait payer pour tous ceux qui défilaient entre ses cuisses et à qui elle ne pouvait rien refuser.

Après un dernier regard de pur dédain à l’homme, elle se détourna, et entreprit d’aller trouver de quoi chasser l’odeur putride qui envahissait le salon. Elle jeta de l’encens dans les cheminées, et entreprit d’allumer les bougies parfumées, choisissant celles dont la fragrance n’alourdirait pas l’atmosphère déjà chargée des fumées d’encens. Et ce faisant, elle gardait son esprit tourné vers l’homme et la Rouge, pour savoir ce qu’elle lui dirait. Pour savoir quel serait le rôle du blanc bec au sein de l’équipe, car nul doute qu’il en faisait partie. Sinon il n’aurait jamais pu entrer jusqu’au salon.
Tout ce qu’elle espérait, c’est que la Dame fasse quelque chose pour sa robe. Elle n’allait pas le laisser écraser sa favorite, elle en était persuadée la blondine.

Quand elle eut allumé toutes les bougies, elle alla s’avachir dans un fauteuil, non loin de l’entrée, bien plus près de l’entrée que d’habitude. Son premier client arriverait bien avant la tombée de la nuit, et elle ne souhaitait pas qu’il pose le regard ailleurs que sur elle en entrant. Et il était presque l’heure d’ouvrir.

___________
--La_dame_rouge



[Salon]


L'attente ne fut pas trop longue avant que l'homme de main du tavernier ne fasse son entrée à la Rose. La Rouge soupira de soulagement à l'idée qu'au moins un de ses soucis allait être réglé rapidement. Elle n'eut pas le temps de répondre à ses deux questions que déjà Désirée se pointait devant eux. La blonde était resplendissante et très désirable, comme d'habitude, et la Dame eut une nouvelle fois ce sourire de satisfaction sur les lèvres. Oui, tu es prête pour le colosse, ma fille...

L'échange rapide entre Geoffroi et la jeune catin la surprit dans ses pensées, et elle plissa les yeux.


Tu étais sensé la chaperonner, et non lui créer des ennuis, quels qu'ils soient. Tu lui rendras cette robe, à la fermeture du Bordel, ou tu lui rembourseras le prix et un supplément, pour le désagrément.

Elle est largement capable de te remettre à ta place elle-même, Désirée, mais ici, mon brave, on ne plaisante pas avec certaines choses... Ses yeux lançaient les mots qu'elle pensait mais elle ajouta, plus doucement

Ce soir tu vas remplacer mon gardien qui n'est pas encore arrivé. Les règles sont simples: tu ne laisses entrer aucun gueux, aucun mécréant. Ici la clientèle est triée sur le volet, et je tiens à ce que ça reste ainsi.

Elle laissa passer quelques secondes pour que ses mots s'incrustent dans l'esprit du portier temporaire.

La porte reste fermée, tu ne l'ouvres que lorsqu'on toque et si tu as un doute sur qui laisser passer, tu fais patienter et tu m'appelles. Les armes, tu les prends à l'entrée, les redonnes à la sortie. Ton service finira tard dans la nuit, et tu seras payé en conséquence. Des questions?

Du coin de l'oeil, elle observait les gestes de Désirée, qui annonçait la remise en branle de cet établissement qu'elle voulait institution. Bientôt, les filles réapparaitraient à tour de rôle, et les clients se pointeraient, redonnant vie à ces pièces endormies. Comme elle aimait. Il ne manquait que Baudouin...


--Geoffroi



[Le salon, puis la porte]


Les mots de la Rouge scellent sa deuxième défaite d'affilée. D'un geste rageur, il ouvre sa besace et lance la robe sur un fauteuil vide.


La voilà, ta robe !

Il retient un "la catin", qui aurait pu compromettre la bonne marche de son lucratif contrat de travail, même à durée déterminé, et hoche la tête aux nouvelles paroles de la Dame.


J'ai bien compris, et je n'ai pas de questions.

Il jette un dernier regard vers Désirée. Tu ne l'emporteras pas au paradis, ma belle. Je t'aurai un jour, je t'aurai.. Puis il tourne rapidement les talons et rejoint le poste qu'on lui avait attribué, derrière la tenture. Croisant les bras, il rumine sa rage, puis doucement, ses pensées se tournent vers la fonction qu'il doit occuper cette nuit.

C'est un travail bien payé, et largement dans ses capacités. Du moins il en est convaincu. Il se passe une main dans ses cheveux rebelles pour se donner contenance. Garder la Rose, même une nuit, c'est aussi l'occasion pour lui d'avancer un nouveau pion sur l'échiquier de son projet de vie. Et il ne veut pas foirer bêtement son coup.

Sa colère désormais calmée, pour quelques temps sans doute, il attend patiemment les premières arrivées.
Rouquine
[à la porte de la Rose Noire, à l'heure d'ouverture.]

Quelques minutes se passent... Elle entend distinctement du bruit à l'intérieur, et fait une petite grimace à sa compagne.

L'est peut-être dur de la feuille, le gardien...?

Elle sourit à Emilla, cherchant à lui arracher un sourire avec ses facéties, et cherchant aussi à se rassurer elle même. Elle qui était venue icelieu en toute assurance d'être embauchée pour le mois, la voila qui se demande, le coeur battant, si elle réussira à se faire embaucher avec une gamine aux basques....

Prenant son inspiration, elle réajuste son décolleté, plaque sur son visage le plus poli des sourires et, prenant sa protégée par la main, s'avance vers la porte à nouveau, pour y frapper trois coups bien distincts et bien plus forts que sa premiere tentative.

Et cette fois la porte s'ouvre, sur un homme d'apparence fort agréable, ma foy. Nul besoin de se forcer pour lui sourire, à celui la.


Le Bonsoir. Je viens céans m'entretenir avec la Dame Rouge, en vue de trouver ici un emploi. Je n'ai point rendez vous mais si vous vouliez bien lui dire que Baile lui envoie une Rouquine ?

Habituée aux règles des bordeaux, elle relève ses jupes, détache la lame de sa cuisse et la tend, manche en premier, au garde.

Voici mon arme, gentil sieur..

Le coeur battant mais le regard calme, elle serre la main d'Emilla, priant Aristote pour que le guardien laisse Emilla entrer sans la fouiller. Elle ne sait si la pauvre gamine supporterait qu'un homme la touche, à cette heure...
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
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