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[RP] Maison close de la rose noire

--Emilla_kair_d_ancle


[A la porte de la Rose, y aurait il une ouverture?]

Emilla était à demie cachée par la Rouquine. Elle tenta de rire de la remarque de la Rouquine mais son rire irradiait une fragilité touchante. Son coeur battait la chamade et elle ne comprenait guère ce qui lui arrivait. Dehors la mort, mais dedans? L'homme était grand à la porte et peu rassurant.

Le Bonsoir. Je viens céans m'entretenir avec la Dame Rouge, en vue de trouver ici un emploi. Je n'ai point rendez vous mais si vous vouliez bien lui dire que Baile lui envoie une Rouquine ?

Emilla obéit en tout point à la Rouquine, pas un mot ne sortit de ses lèvres et elle se contenta de sourire avec toute la conviction dont elle était capable. Que l'Ankou la fauche, elle n'en menait pourtant pas large pour le moment, mais elle mit toute l'assurance qui lui restait dans son regard. Sentant la main qui se resserrait dans la sienne, elle s'y agrippa comme à une bouée de sauvetage : une chose était sure, si la Rouquine parvenait à la sortir de la rue, elle lui serait reconnaissante comme à personne dans ce bas monde. Elle avait fait plus pour elle en quelques jours que quiconque durant toute sa triste vie.

Sourire doux sur son visage de porcelaine, elle attendit que cet inconnu scelle sa destinée...
--Lady.


[Chambre, cuisine, grande salle, faites comme chez vous !]

J'avais passé un long moment dans la salle d'eau, me délassant et préparant mon corps à la seconde nuit dans cet endroit. Car oui ! J'avais décidé de retenter ma chance ! Ca n'était pas chose facile que de se faire passer pour une catin si on ne l'était pas vraiment. Il fallait que j'étudie de facon plus approfondie mon role de débauchée si je voulais arriver à mes fins : découvrir les plaisirs extremes des corps !

Toute à mes pensées, j'avais rejoint ma chambre pour enfiler ma petite combinaison de soie et mes bas, me disant que finalement de robe il n'était nécessaire, et bien évidemment je remis mon loup sur mon visage. La soirée arrivait à grands pas, les clients ne tarderaient pas et la noble, aux manières si peu dignes de son rang, laissait place à Lady pour la nuit.

Je me demandais un instant si quelqu'un avait été tenté de me chercher au chateau ..... Mon époux ? Assurément non ! Il avait du gouter avec plaisir la liberté que je lui avait offert bien malgré moi ! Bref ! Il faudrait seulement que je rentre le lendemain, une absence prolongée éveillerait des soupcons mais deux jours étaient tout à fait plausible.

Un petit tour à la cuisine où quelques filles bavardaient, mais pour éviter tout risque de questions, je les ignorais et allais prendre un morceau de pain, du fromage et deux fruits. Je dévorais littéralement mon repas, me rendant compte que je n'avais quasiment rien mangé depuis plus de vingt quatre heures. Un grand verre d'eau pour diluer tout cela et je me dirigeais vers la grande salle, un regard dans un miroir pour vérifier mon sourire et j'étais prete à rejouer le jeu.

Je jetais un oeil sur les personnes déjà présentes, mon sourire aguicheur collé aux lèvres, et je me rendis compte que le gardien avait changé. Celui-ci avait l'air plus jeune, plutot beau garcon d'ailleurs, je passais une main sur mon loup pour le vérifier et me dirigeais vers lui. Il avait déjà ouvert la porte où quelqu'un se présentait déjà et je patientais en le regardant, adossée au mur en face de lui.
--Geoffroi



[A la porte]


Il n'a pas trop le temps d'approfondir ses réflexions, exercice qu'il pratique plus souvent que son statut social ne le laisse penser, qu'on frappe à la porte. Il se redresse, arbore le visage neutre qu'il croit devoir être celui d'un gardien, et ouvre.

Il observe quelques secondes les deux femmes présentes devant lui et retient un sifflement admiratif. C'est qu'elles sont plutôt aguichantes, toutes les deux. Surtout la rousse qui donne impression d'assurance et de savoir ce qu'elle fait. Il hoche la tête en guise de réponse.


Très bien. Je vais voir si elle peut vous recevoir. Entrez dans le sas et déposez vos armes, si vous en avez, ici.


Il désigne un coffre à côté de lui puis, se tournant vers la tenture, il remarque une femme qui lui fait face et le regarde fixement. Probablement une catin. Sa logique incroyable le fait sourire légèrement en la regardant et il hoche lentement la tête avant de la passer par la tenture.

La Rouge est encore dans le salon, se dirigeant visiblement vers une porte près de ce qui semble être la cuisine. Il la hèle rapidement.


Dame la Rouge ! Une jeune fille demande à vous voir.

Il regarde derrière lui un instant.

Elle est accompagnée et dit que c'est une Baile qui l'envoie vers vous.

Sur un geste sans parole de la Rouge, il se retourne vers le duo féminin.

Vous pouvez entrer, elle est au fond et vous attend.
Bisac
[Devant la batisse]

Pour la deuxième fois, Bisac revenait devant le batiment. Ce lieu où se melait stupre, fornication et effluves corporelles avait tout de même un attrait non dissimulable. Le conseiller comtal marchait d'un pas décidé vers la porte d'entrée.
Prenant soin de ne pas sâlir ses bottes dans les flaques noirâtres qui jonchaient le sol de la rue, Bisac frappa plusieurs à la porte. Il avait revêtit une tenue verte des plus sayante.
En effet, Aymé sortait d'une réunion importante et désormais il cherchait quelques tendresses.


S'adressant au gardien il dit.

Bonsoir mon brave, me feriez-vous le plaisir de ma laisser entrer dans la batisse. Je n'ai aucune arme, si vous voulez vérifier par vous même...

Bisac écarta les bras, il savait d'avance que le gardien allait procéder à une fouille de sa personne, les jolies dames sont si bien protégées...
--Desiree
[Salon]

Elle sourit de sa victoire, la toute première de la soirée. D’un geste languide, elle indiqua à une servante qui passait par là – et qui n’avait surement rien de mieux à faire que de servir la princesse autoproclamée des lieux – d’emporter la tenue et de la laver, souillée qu’elle était par l’homme qui l’avait transportée comme un vulgaire chiffon !

Puis elle se tourna à nouveau vers la porte, presque amusée. Le gardien de la concurrence n’allait certainement pas tarder à arriver, elle en était convaincue. Et elle avait soigneusement choisi sa place, dans le fauteuil, près d’une lampe, pour que la première chose qu’il voie en entrant soit non pas la menue poitrine, ou quelque cheville, ni même la blonde chevelure, mais sa gorge, parée du bijou qu’il lui avait offert quelques heures plus tôt.

Une autre catin pointa le bout de son nez. Désirée la détailla, elle l’avait à peine aperçue la veille. Elle n’était pas si catin que cela finalement. Incroyable cette capacité qu’ont les femmes nobles à penser que pour avoir l’air d’une catin, il fallait se balader presque à poil avec l’air le plus vulgaire et provocateur possible. Incroyable cette capacité à croire que pour éveiller le désire d’un homme, il fallait tout offrir sans recherche, au lieu d’évoquer dans leur esprit les gestes qu’il leur faudrait faire pour les découvrir totalement.
Si la femme à l’entrée avait été une de ses collègues, elle l’aurait dégagée de là manu militari, afin qu’elle ne capte pas l’attention du colossal homme des Miracles. Mais pour cette noble là, elle ne leva même pas le sourcil. Tout juste un coin de sa bouche, amusée. Non, le géant brun ne se laisserait assurément pas intéresser par cette femme là. Tout de même, toutes les nobles n’étaient pas ainsi, si ? Non. La blondine se souvint brusquement de son nouveau contrat, conclu avec une femme qui voulait qu’elle apprenne à son mari comment la faire jouir. Intéressant. Gros paquet d’or que cette blonde là, qui n’avait pas peur de s’encanailler au bordel et qui ne cachait pas son visage sous un loup et un sourire vulgaire qui l’enlaidissait.
Il faudrait peut être qu’elle passe une nuit avec la blonde, avant de s’attaquer au mari, maintenant qu’elle y pensait. Pas réellement ce qu’elle aimait le plus – elle n’aime pas son métier de toutes façons ! – mais un peu de douceur avant de s’attaquer à l’homme brutal que son employeuse semblait aimer assez pour lui offrir des cours de sexe ne pourrait pas foncièrement être un mal…

Sourire aux lèvres, elle chassa la pensée et se focalisa sur l’entrée, où, elle n’en doutait pas, le géant n’allait pas tarder à se montrer.

___________
--La_dame_rouge



[Salon, puis bureau]


Elle fut légèrement rassurée quand Geoffroi prit sa place sans plus discuter. Il fera l'affaire pour ce soir, mais il lui fallait impérativement avoir des nouvelles de Baudouin. Plus le temps passait, et plus cette absence totalement inhabituelle l'inquiétait. Elle posa une main sur sa poitrine, comme pour desserrer l'étau qui s'y était formé.

Soupirant pour évacuer l'angoisse qui l'étreignait, elle attendit un moment que tout fut bien en place et que les filles commencent à arriver, puis tourna les talons et se dirigea vers son bureau. C'est ce moment que choisit Geoffroi pour l'appeler. Elle se retourne, les yeux plissés.

Elle ne connaissait aucune Baile, et ces deux jeunes filles ne lui disaient rien. Mais si ce qu'il y avait derrière elle pouvait rapporter plus de clients au Bordel, elle n'allait pas refuser le profit éventuel. Elle décidé donc de leur accorder audience.


Venez donc dans mon bureau, toutes les deux.

Elle laissa la porte ouverte afin qu'elles la suivent et prit place, en les invitant à faire pareil, devant elle. Elle les observa tour à tour, avant de prendre la parole.

Je ne connais pas la personne qui vous envoie. Mais parlez-moi de ce que vous espérez trouver, en venant ici.
Rouquine
[SAS, puis Bureau : Dans la Gueule du Loup]

Bingo, il leur donne le feu vert, et sans même penser à fouiller Emilla. La petite catin rousse sourit ; sa stratégie d'offrir son arme d'emblée a payé.

Sans lâcher la main d'Emilla, elle dépose son couteau sur le coffre que le joli garçon lui désigne, puis retient son souffle tandis qu'il hèle une femme dont l'allure ne laisse aucun doute : la Dame Rouge.


Venez donc dans mon bureau, toutes les deux.

Rouquine suit, toujours sans lâcher la main de la jeune fille qui il y a quelques heures n'était rien pour elle, et qui étrangement est devenue sa responsabilité. D'une légère pression sur l'épaule, elle la fait asseoir dans l'un des sièges devant le bureau, puis s'assied à son tour. Et finalement, comme à regret, lui lâche la main pour se concentrer totalement sur la tâche à venir. La maquerelle les détaille toutes deux, et Rouquine doit se forcer à ne pas déglutir sous l'inspection. Elle sait qu'elles font une paire bien incongrue.

Je ne connais pas la personne qui vous envoie. Mais parlez-moi de ce que vous espérez trouver, en venant ici.

Les premiers mots de la Dame Rouge la désarçonnent quelque peu, mais elle sourit avec un calme qu'elle ne ressent pas.

Vous me voyez confuse, ma cliente et amie m'a conseillé La Rose Noire comme étant le meilleur des bordeaux parisiens, et j'ai eu l'impression, visiblement éronnée, qu'elle vous connaissait.

A présent qu'elle a placé une once de flatterie dans son discours, elle balaye ce détail d'une main souple et élégante, et s'attèle à vendre sa réputation.

On m'appelle la rouquine, tout simplement. Je suis courtisane, à mon compte. Ma clientèle est des plus raffinées ; Ducs, Comtes, Chevaliers d'Ordres Royaux... Je fus la protégée du Duc de l'Aigle, neveu de la Reyne et Dauphin de France, qui me garde encor' en grande amitié.

Une pause infime pour laisser la Dame Rouge assimiler ces informations, puis elle poursuit.

De passage à Paris pour le mois, au moins...je cherche un endroit sûr ou exercer mes talents et accueillir ma clientèle, quand elle ne me mande pas directement chez elle. Je serais honorée que la Rose Noire accepte de m'acceuillir. Me louer une chambre, par exemple, en échange d'une partie de mes bénéfices...?

Quand enfin, la grande dame pose son regard calme sur Emilla, la petite catin se fend d'un sourire rassurant à la gamine, puis se penche légèrement en avant, les yeux plantés dans ceux de la dame rouge. C'est l'heure de vérité. Mais comment dire la vérité...? Dévoiler qu'elle aide Emilla par charité n'est certes pas la meilleure image qu'elle puisse donner d'elle à une maquerelle ! Que lui dire, mon Dieu...

Comme vous pouvez le voir, Emilla qui m'accompagne a été sévèrement battue, et ...

Vite, vite, une raison valable pour s'encombrer d'une gamine ! Femme de chambre ? Non, elle serait pas rouée de coups... Soudain, la peau diaphane et les reflets roux d'Emilla attirent son oeil. Plus foncés que les siens mais... faudra bien que ça passe.

.... c'est ma demie soeur. Voilà.

Un regard intense à Emilla, comme pour lui rappeler ce qu'elle a dit sur le mensonge...Puis elle se tourne à nouveau vers la dame rouge et reprend.

Alors bien sûr, il était de mon devoir de la tirer des griffes de son bourreau. Si vous aviez la bonté de la laisser résider ici, à l'abri... Elle travaillera dur et ne pipera mot, je m'en porte garante. Elle pourrait être ma femme de chambre, ou celle de plusieurs de vos filles, si elle n'en ont point ?

Elle sourit le plus calmement possible, mais ce qui devait arriver est arrivé. Elle est passée de catin de grand luxe offrant ses services recherchés, à jeune femme acculée, cherchant protection pour sa soeur. Qui ne l'est même pas, en plus ! Comme position de force, on fait mieux, se dit-elle. Eh merdre, elle le savait bien que son grand coeur la perdrait... Il ne lui reste plus qu'à espérer, soit que la femme en face d'elle a le coeur tout aussi grand, soit que la perspective d'accueuillir la rouquine est suffisamment lucrative à ses yeux pour souffrir la présence d'Emilla.
_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Bureau de la Rose Noire, bourreau ou pas bourreau? ]

Emilla souriait, pas qu'elle respirait de bonheur, non. Intérieurement, elle était morte de peur, surement plus qu'elle l'avait jamais été. Mais vivre dans la rue lui avait appris à ce que son visage ne refléta pas un seul instant le malstrom de sentiments qui la tourmentait. Le gardien les détaillait du regard et la sauvageonne habituée à être ignorée dans ses habits de garçon, tressaillit imperceptiblement, se sentant nue sous ce regard. Sa main se resserra dans celle de la Rouquine. Elle était un peu son point d'ancrage dans le bouleversement soudain que prenait sa vie.

Ne pas la lacher, la suivre à l'intérieur. Heureusement, il ne la toucha pas quand il demanda leurs armes, ce qui lui évita de pousser un cri soudain de terreur. Accompagnant docilement la Rouquine, elle pénétra une nouvelle fois dans la Rose Noire. Elle était méconnaissable et la Rouquine lui offrait le sésame d'une sécurité possible. Voyant la Dame Rouge, elle baissa son regard, impressionnée par l'aura naturel de la maitresse femme. Elle sentait émaner d'elle une assurance et une fermeté qui bien qu'impressionnante la rassurait étrangement. La Dame connaissait son affaire. Elle obéit en tout point à la Rouquine : s'asseoir, se faire discrète et ne pas parler sans qu'on lui demande.

Elle écouta donc les explications prenant soin de les emmagasiner pour éviter toute gaffe, se mordillant juste la lèvre à l'annonce de leur lien de parenté. Elle prenait conscience que la Rouquine mettait en danger une position de force pour la protéger et la confiance en elle qui avait fait jour dans l'après midi prit une ampleur sans limites à un tel geste. Elle devait décidément avoir drôle d'allure, dans des atours féminins mais le visage marqué d'un bleu et les parties de son corps visibles en bien piteuse état. Emilla ne réalisait pas que malgré tout cela, ainsi vêtue, elle irradiait une sensuelle innocence, une fragilité attendrissante et son corps fin et gracile donnait d'instinct se désire de la protéger et de la choyer qui s'était emparé de la Rouquine.
Thorvald_
[Devant la porte]

Après avoir quitté Désirée sur le marché, Thorvald avait eu à peu près le même emploi du temps qu'elle. Il était rentré à la Rose, avait tiré les épais rideaux de la chambre royale, et avait dormi pour effacer la fatigue de ses nuits. D'un lourd sommeil dépourvu de songes. Puis il s'était baigné, avait choisi de nouveaux vêtements, coiffé ses soyeux cheveux bruns, et parfumé son corps du seul parfum permis.

Le même emploi du temps, oui, sauf qu'il ne s'agissait pas de la même Rose. Sa Rose à lui était Pourpre et était tombée dans la boue des Miracles. Sa clientèle n'en était pas moins huppée ni moins riche. L'anonymat de la Cour des Miracles attirait prélats ou gouvernants, tsars ou ducs, baronnes même.

Il faisait encore jour quand il quitta le Quartier Pourpre, et remonta les rues de Paris qui le séparaient de la Rose Noire. Le bruit des ateliers divers résonnait encore, ici les coups de marteaux du réparateur de roues de charrettes, là le ciseau du marbrier. Les étals dégorgeaient encore leur marchandises sous les arches, mais cette fois il ne s'en préoccupa guère, ne cherchant qu'une enseigne précise.

Le colossal gardien de la Rose Pourpre fut étonné de voir du monde déjà devant la porte close, mais son visage resta impassible. Il n'était pas là pour évaluer la concurrence, mais bien pour tenter de lui dérober ce qu'ils appelaient chez lui ... un pétale. Il se fraya un passage et leva son énorme poing.

Un instant, il eut l'impression d'avoir traversé un décor, d'être de l'autre côté du miroir. Lui, qui chaque soir allumait la lanterne et répondait inlassablement aux caprices des clients, les gros, les petits, les arrogants comme les timides, se retrouvait tout à coup à endosser le rôle de celui qui arrive, qui frappe, et qui attend.

Il frappa donc et tira sur le revers de sa veste noire pour en chasser les plis, sans cacher toutefois la soie mauve de sa chemise. Il se devait d'être impeccable, comme toujours. Et comme il dépassait tout le monde de deux ou trois têtes, personne n'osa revendiquer sa place devant le colosse.

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X
--Geoffroi



[A la porte]


Il reprend sa place après avoir laissé entrer les deux demoiselles, mais bien vite, on toque à nouveau. Lorsqu'il ouvre, il se retrouve devant un homme d'apparence élégante. Sa première pensée est "mon brave toi-même! je t'en foutrai une si tu m'appelles de nouveau comme ça". Il garde ses grognements bien discrets dans sa tête et entame une fouille minutieuse et lente, de bas en haut, puis de haut en bas, faisant délibérément trainer les choses.

Il passe deux fois sur une bourse pleine et sourit, satisfait. Bien habillé, plutôt riche, si c'était un gueux, il le cache bien. S'écartant donc de côté, il tend la main vers la tenture.

C'est tout droit, vous pouvez y aller.

Il ne quitte pas son premier client des yeux, et ferme la porte derrière lui, le regardant s'éloigner. Quelques maigres secondes plus tard, de nouveaux coups, fermes, le font légèrement tressaillir. Ah mais ça va être comme ça toute la nuit?! Oui c'est sa deuxième pensée, et il commence tout juste à capter le rythme potentiellement infernal de la Rose.

Jetant un autre regard à la catin toujours debout à côté de lui, il esquisse un sourire qui tient davantage du rictus, et s'empresse d'ouvrir.


Ah... c'est vous...

Le colosse du marché se tient..grand.. devant lui et Geoffroi a une pensée soudaine vers Désirée lorsque ses yeux accrochent la couleur de la chemise droit devant eux Il ne va pas s'amuser à fouiller ce client-là, alors il tend simplement les mains et lève la tête, soupirant discrètement.

Vos armes, s'il vous plait.

Même si ce gars n'en aurait sans doute pas besoin pour envoyer quelqu'un dans l'autre monde.
--Lady.


[Dans le hall avec le gardien]

Je rend son sourire au jeune gardien entre deux toquements et ouvertures de porte. Je lis dans ses yeux cette indifférence face à la travailleuse qu'il pense que je suis. Je passe sensuellement une main le long de mon bras, réprimant un frisson. Oui, de ce coté-ci de la tenture, la chaleur du salon ne parvient pas, ce n'est pas non plus la place des "filles" mais voila ....je ne suis pas une des filles !

La porte s'ouvre sur la carrure d'un géant ! Humm .... "client" potentiel ? En tout cas, multi possibilités sur un corps pareil ! Je le dévisage et souris en coin, il a un visage qu'il me semble connaitre ou du moins avoir croisé. Mes yeux brillent sous mon loup et je détaille sans vergogne le mauvais garcon qui aime à donner l'impression qu'il n'en est pas un.

Contrairement au petit bourgeois précédemment arrivé, le portier, dont j'ignore encore le nom, ne le fouille pas, lui demandant simplement de lui donner ses armes. J'attend de voir la confrontation si elle a lieu !

Je m'approche lentement à petits pas mesurés et cadencés, faisant jouer de mes jambes comme si je dansais.


Gardien .... Crois-tu que messire soit venu là pour se battre ? Si oui, avec des mains pareilles, il ne doit pas avoir besoin d'arme ..... Mais peut-etre "une" adversaire à sa taille ....

Je souris au géant, pose fermement mes mains sur mes hanches faisant ainsi légèrement remonter la soie sur le haut de mes cuisses.
Thorvald_
Ah... c'est vous...

Et oui, promesse tenue, le Colosse était là, ce qui ne semblait pas enjouer le porteur/portier de la Rose Noire. Thorvald ne put réprimer un sourire à cette pensée. Le chaperon avait un faible.

Il avança en entrouvrant les pans de sa veste, dévoilant sa ceinture nue et par la même occasion son torse puissant et son ventre plat. Même s'il avait fait du gras depuis qu'il était nourri à la Rose Pourpre, par chance, cela ne se voyait pas trop.


Point d'arme. Vous voulez fouiller ?


Il s'approcha du portier plus près que la convenance ne le voudrait, et le couva d'un gris regard doux. Non, il ne voulait pas, le Colosse le savait déjà, et se tourna aussitôt vers la fille venue l'accueillir. Elle l'aguichait à outrance, mettait tous ses charmes à portée de mains et d'yeux, osait même se vendre avant toutes les autres. Oui ... qui ne tente rien ... mais non. Thorvald n'était pas venu pour enlever toutes ses filles à la concurrente maquerelle. Juste une. Cependant, il détestait qu'on ne l'aime point, aussi ne négligea-t-il pas ce tendre minois qui se tendait vers lui. De sa grosse patte, il releva le menton de la putain et approcha ses lèvres sans l'en toucher.


Point d'adversaire non. Je cherche plutôt une alliée.


Il la lâcha et tapota les petites fesses outrageusement court vêtues, puis continua à pénétrer dans l'établissement et à se familiariser avec les puissants parfums. Nouveaux lieux, nouveaux sens ... Même si cela sentait un peu ... le cadavre. Ah ... tout le monde ne peut avoir une cave aussi profonde que celle de la Rose Pourpre, c'est sûr. Pourtant, la maison était belle, des servantes vaquaient au moindre désir des filles, et les clients se sentaient comme chez eux. Sauf Thorvald, qui savait bien qu'il n'était pas chez lui, loin de là ! D'ailleurs, il avait peu de temps avant que la Rose des Miracles ne rouvre ses portes ...

Son regard tomba enfin sur Désirée. Conquérant, il avança vers elle et lui tendit la main.


Faites moi visiter.

Visiter quoi ...
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X
--Desiree
[Salon]

Visiter quoi ?
Voila une question intéressante. La blondine avait sourit quand il était entré, se détournant de la masquée avec ce qu’elle prit pour un air moqueur au visage. Elle ne s’était pas levée, elle l’avait laissé venir à elle, regard suivant chacun de ses mouvements. Prince étranger venant prêter allégeance ? Soldat vénérant une déesse ? Fier chevalier délivrant une fée ? Que serait-il, dans son esprit, quand, au moment des choses sérieuses, il lui faudrait faire passer le temps ?

Peu importait. C’était Thorvald de la Rose Pourpre, et c’était elle qui l’avait ferré ! Le sourire radieux qui éclairait son visage à l’instant n’avait rien à voir avec le plaisir de la perspective de se faire besogner par un si beau garçon, non. C’était l’orgueil, et cette joie presque enfantine étirait ses lèvres en un sourire qu’on ne lui voyait que rarement.
Elle sauta légèrement sur ses pieds, et prit la main de son visiteur, y entrelaçant leurs doigts.

Visiter quoi ?
Le salon pouvait s’apprécier d’un seul regard. Vaste pièce, bien chauffée, décorée de tentures aux couleurs chaudes et aux images propices à éveiller les sens, un bar où chacun pouvait se servir comme bon lui semblait dans les maints alcools présentés, des meubles où se vautrer, seul ou à plusieurs, des voilages légers dissimulant l’escalier.


Le salon.

Ca, c’est fait. Le colosse n’irait de toute façon dans aucune des parties réservées aux locataires et aux travailleurs de la rose.

Viens !

Telle une petite fille, elle n’entraina donc vers le bar, se penchant sur les bouteilles.

Bourgogne ou Bordeaux, à ton avis ? Hum ? Le Bordeaux me plait bien. Tu m’as apporté des boucles d’oreille ? Allez, on prend le Bordeaux, d’accord ?

Volubile ? Oui. Un peu trop, peut être. Mais le plaisir qui brille dans ses yeux est réel, et c’est la première fois depuis longtemps.

Allez, viens !

Elle le presse peut être un peu trop, mais elle est si contente qu’il soit venu qu’elle ne peut s’en empêcher. S’il repart d’ici avec l’envie d’y revenir, elle sera officiellement adoubée favorite de la Rouge, c’est certain. Et plaire à la Rouge, c’est tout ce qui compte dans la vie de la gamine blonde.

La carafe de Bordeaux à la main, l’autre toujours fermement nouée à celle du géant, elle l’entraine dans l’escalier, si contente d’elle qu’elle en oublie de rouler savamment les hanches, de ce léger roulis qui fait froufrouter son jupon sur ses chevilles. Elle monte. Simplement.
Une porte est poussée, refermée derrière eux.


Voila, c’est chez moi.

Visiter, ça peut être ça, aussi, non ?
Elle le laisse observer la chambre qui est aussi bien son lieu de travail que son refuge, décoré à son gout, avec des tentures aux couleurs chaudes mais pas criardes, et où aucun motif n’évoque ni la luxure, ni la nudité. Elle fait le service, emplissant délicatement les deux verres de cristal qui attendent le client sur la table près du feu.
Revenant vers lui, elle lui en fourre un dans la main, sans cérémonie, et lève le visage vers lui.


Alors, beau Thorvald, qu’est-ce qui t’amène à quitter la Pourpre pour la Noire ?

Elle fit tinter son verre contre le sien, et y plongea les lèvres, le regardant par-dessus le rebord de cristal, émail gris rieur du tour qu’elle venait de lui jouer.
___________
--Lucrece


[Etages puis Salon]

La fin d'après midi qui suivit la toilette servit à Lucrèce pour oindre son corps d'huile de jasmin, qui en plus de la faire embaumer elle, avait laissé une vague trace de son odeur dans la chambre de la blondine.

Par la suite, le choix d'une robe : la bleue... d'un tissu opaque à reflets dorés jusqu'à la taille relativement cintrée, assez du moins pour laisser apparaître le potelé des deux pommes qui ornaient sa gorge, une transparence sur les jambes. Pas de bas ce soir là mais pour parachever la tenue des escarpins à noeuds de couleur assortie. Paraît il que ces tons faisaient ressortir l'azur de son regard comme se plaisait à dire des clients en mal d'amour et qui lui contaient fleurette faute de la satisfaire complètement de leurs ébats. Elle se moquait un tantinet de ce romantisme inutile dont les plus timides d'entre eux s'armaient avant de la besogner, à quoi bon lui parler de beauté et d'amour...quelques écus et elle ouvrait ses cuisses.

Enfin, revenons à nos préparatifs. Les cheveux sont relevés en chignon après avoir été tressés de part et d'autre de la tête et réhaussés des rubans jaunes désignant son statut de coureuse de rempart. Un collier de dentelle garni le cou fin, et elle passe au maquillage. Une touche de rouge sur les lèvres, sur les joues et la voilà qui prends le chemin du travail après avoir vérifié le tout dans son miroir.

Lucrèce réapparue donc au meilleur de sa forme à la sortie des escaliers dans le grand salon. Le monde commençait à peine à arriver et la Rose reprenait vie pour la nuit... Une voix différente de celle de Baudoin parvient du sas, lui faisant froncer le sourcil une seconde. Et une silhouette déjà apperçu qu'elle ne peut manquer lui attire alors le regard.

Une oeillade amusée au géant qui accompagne Désirée, le gardien de la Pourpre. Large sourire et légère révérence moqueuse à son encontre. Le , souvenir de son passage dans les murs des Miracle vint la heurter de front, elle revoit les opales grisées de l'entrée, les tentures purpurines, la chambrée et le client, fameuse soirée! Un aphrodisiaquen, des fumigations de jusquiame et une trempe alliée au plaisir, un frisson d'excitation lui remonte le long des vertèbres cambrées dans son cheminement. Doux souvenir...

La fille de joie aguicheuse se dirige alors vers les coussins, ne restait plus qu'à attendre sans trop se languir qu'on vienne la débaucher...ou plutôt l'embaucher!!!


Thorvald_
[Chambre]

Elle l'entraîne, souriante enfant, vers le bar tout d'abord, où il n'a même pas le temps de répondre. Il jette un rapide coup d'œil à la déco, mais déjà ils sont en haut. Et la porte se referme sur eux.

C'est très bien. Il n'avait pas l'intention de demander permission à la Maquerelle pour lui voler sa perle. Et puis ici, ils pourront parler plus librement. Parler ... Il la regarde. C'est qu'elle est tout de même drôlement désirable, Désirée. Mais non, les affaires avant tout.

Il se laisse faire, et l'observe. Elle le sert tel un invité de marque. Qu'a-t-elle soupçonné ? Que s'imagine-t-elle ? Peut-être la même chose que lui : qu'elle vole la concurrence ?

Ils trinquent.

Et ses mots lui confirment qu'elle sait d'où il vient. Il sourit, impassible, et s'installe dans un fauteuil. Il ne choisit pas le lit, souhaitant rester maître de lui. Et puis avec un peu de chance, peut-être va-t-elle s'installer à ses pieds, soumise, prête à tout écouter et à obéir. Ce serait si facile ...


Ce qui m'amène ? Mais ... toi, bien sûr !
Quoique .. je ne connais pas encore les autres filles de la Rose Noire. Tu t'es bien empressée de me cacher à elles. Me voudrais-tu pour toi seule ?


Il n'a pas perdu son sourire désinvolte, tandis qu'il guette sur son visage ses réactions face à son orgueil de mâle. De sa main libre, il fouille dans la poche intérieure de sa veste, et montre, suspendues entre le pouce et l'index, les ravissantes boucles qui complèteront la parure améthyste offerte un peu plus tôt. Il les laisse miroiter dans les yeux de la belle, puis les cache à nouveau dans la poche contre son torse.


J'ai.
Et toi, qu'as-tu pour moi ?


Il porte à ses lèvres pulpeuses le verre de fin cristal, et déguste le vin de Bordeaux avec parcimonie. C'est que le Colosse n'a pas un goût immodéré pour l'alcool. Il préfère garder toutes ses sens en alerte.
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