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[RP] Maison close de la rose noire

--La_dame_rouge



[Montant aux chambres, sécher les pleurs de ses enfants.]

La rouge nota sur ses comptes une entrée de plus, avec un certain enthousiasme. Prospérité, unique constante de ses lieux chéris, de son domaine fermé. Chaque chose à sa place, une place à chaque chose, pourtant le manque persistait, impitoyablement. Les mains à peine flétries ramenèrent le cheveux rebelle, avec soin, dans l'océan sombre de sa coiffure.

Soucieuse de voir comment son gardien de dernière minute agissait à l'huis, elle sortit de son bureau, longea le comptoir... Ses doigts caressèrent son bois épais, et sa silhouette se figea. Il n'y avait a priori pas qu'elle qui n'avait pas le coeur à l'ouvrage ce soir... D'un mouvement de tête circulaire, elle resta interdite un instant.

Diable, Lucrèce, où sont-ils tous?!

Hormis la Borgia, aucun des enfants n'avait daigné être à l'heure au salon pour l'ouverture des portes. La rose se trouvait soudain comme un plateau immense, désert de toute victuailles. Trônant félinement, seule la blonde était prête et disponible, Lady aussi. Deux plis se formèrent entre les fins sourcils de la Rouge.

Pressée de comprendre la raison de cette défection générale, la Maquerelle gravit les marches jusqu'au couloir des chambres. Les portes closes furent frappées au passage , lors de son avancée sans interruption vers le fond du couloir. Les loueuses avaient droit à une liberté certaine, mais pas les filles les jours de travail. Arrivée à la dernière porte, la Rouge se raidit un peu et frappa dans ses mains aux bijoux sertis.


....Tadzio! Tibère! Rosa! Marie!


Marie... Sans frapper, elle entra dans l'antre de la catin, ouvrant de grands yeux à la vue de la Marie qu'elle y trouva. S'approchant de son chevet, elle s'adressa à la forme drapée et immobile qui était étendue sur la couche... Même la lumière semblait bouder la pièce.


Hé bien Marie... Tu es souffrante?

L'inquiétude pointa dans sa voix et ses doigts virent se glisser dans la masse dorée des cheveux de la putain.


--Desiree
[Chambre de Désirée]


Je te l’ai dit, déjà, au marché.

Elle ne bouge pas de ses genoux, elle ne le laissera pas s’échapper. Elle a senti son désir contre son dos, elle ne le laissera pas partir sans s’être soulagé.

Elle est murée à nouveau, parce qu’il a ri, parce qu’il a osé rire alors qu’elle s’offrait totalement, sans conditions, pour la première fois de sa vie. Il n’a fait que confirmer ce qui était le credo de sa vie, mieux valait ne rien ressentir et faire son travail à la perfection que se laisser toucher et risquer de cafouiller. Quand on n’attend rien d’un homme, on n’est pas déçue. Quand on est catin et que l’on attend d’eux que l’argent, on n’est pas déçue. De l’argent elle en a, elle en a tant qu’il y en avait trop aujourd’hui au marché, elle a rendu la bourse d’écus à la Rouge.

Lentement, elle défait le bracelet de son poignet, et tend le bras pour saisir le collier déposé sur la table. Elle se redresse, et glisse le tout dans la poche du colosse, les envoyant rejoindre les boucles d’oreilles.


Je m’appelle Désirée.

Elle tapote presque affectueusement la poche où ont disparu les bijoux. Elle se recompose un visage souriant, tout en fausseté, se tortillant jusqu’à être à califourchon sur lui.

Tu as gagné ta passe de la soirée, Thorvald de la Pourpre, que tu t’en ailles travailler l’esprit en paix. Cadeau de la Maison.

Le regard est levé, avec tout le reste du visage qui arbore un air de calme détermination et de confiance, un sourire enjôleur, un air mutin sans être outrageusement aguicheur, et les doigts fins qui s’activent déjà à défaire la soie de la chemise, pour toucher cette peau qui malgré elle, l’intrigue.
Ce sont les yeux, qui pourraient la trahir. C’est dans cette fenêtre ouverte sur son âme qu’il pourrait voir qu’il l’a déjà touchée, et blessée si profondément qu’elle peine à refermer les écoutilles et à s’emmurer à nouveau. C’est pour cela qu’elle les garde soigneusement baissés, fixé sur les mains qui font lentement sauter les boutons, lui laissant apercevoir un peu de cette peau cachée.

___________
--Marigold.
[Dans son lit mais bientôt si possible dans les bras de "sa mère"]


Hé bien Marie... Tu es souffrante?


Une main se glissa dans la chevelure de la blondine qui sans même répondre se jeta dans les bras de la Rouge en enserrant sa taille de ses frêles bras. Après quelques longues secondes d'étreinte rassurante. Elle releva ses yeux rougis et emplis de larmes vers sa bienfaitrice, et fit non de la tête.
Elle essaya d'articuler ce qu'elle aurait aimé lui dire plus tôt lorsqu'elle avait été prise de panique à la porte.


Il avait l'air ... fu ... fu...rieux...
voulait pas-ser... vous voir... à tout ... prix
Il... il ...m'a traitée de catin... et d'arrogante et... m'a dit qu'il faisait ce qu'il voulait ... comme il voulait... avec qui il voulait ...
Je.. j'ai... eu si si peur.

Et ... personne n'était là... pour ... pour ... m'aider... pas pas.. Baudoin... pas Tadzio... personne... même pas ... vous....


Et de refondre en larmes en se blotissant dans les bras de SA dame.


__________
Flex
Pour une petite pite ! Aurait-il répondu en temps normal, mais en l'occurrence Enguerrand décida de rengainer son frein. Il venait en ami, bien que son air pédant n'en démontrait rien. Le garde était bien moins imposant que celui de la rose Pourpre. Peut être les moyens de la maison d'ici étaient bien moins grands que ceux du concurrent pourpre.
Flex ne se présenta pas, parce qu'il croyait dur comme fer que les bordels étaient des lieux où, en plus des filles de bonnes compagnies, on trouvait des hommes férus d'assassinats nobiliaire. Puis, de même que dire qu'il faisait partie de la prévôté de Paris ne faciliterait pas son entrée dans l'établissement. Il dit tout naturellement.


« - Je suis Enguerrand de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith, heureusement qu'il ne se présentait pas, et j'aimerai discuter avec Sadnezz. C'est bien elle qui est la maitresse des lieux ? »
_________________

Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--Lucrece


[Dans les coussins du Grand Salon]

La blonde catin se serait presque endormie tellement on était bien dans ces banquettes, enfin elle le serait si la rousse qui lui faisait face ne lui avait pas adressé la parole! Les azurs se tournent vers elle, jaugeant l'inconnue qui se présente sous le nom de "La rouquine", patronyme courant pour une fille aux cheveux de feu!
La torpeur bien vite s'éloigne alors qu'elle réponds en observant à sa suite la donzelle qui suit son interlocutrice.


'chanté, moi c'est Lucrèce! Pour les fards, j'ai ce qu'il vous faut je pense...Vrai, qu'elle ne va pas travailler de la sorte, ça ferait mauvais genre. Venez!

Et au moment où elle se redresse le sire italien, qu'elle n'avait pas vu s'approcher les salue poliment. Lucrèce esquisse un sourire en répondant avec bonomie.

Bonjour messire! La nuit a été bonne?

A vrai dire, elle ne s'attends pas à ce qu'il lui conte ses ébat avec sa brune consoeur mais elle aime bien savoir les avis de la clientèle, ça lui permet de conserver un bref lien avec eux...et avec l'extérieur, elle qui a eu l'habitude de voyager avant de se vendre, s'adapte difficilement à la sédentarité. C'est le jeu!

Rouquine
[Salon : Coït... Fardus interruptus]


'chanté, moi c'est Lucrèce! Pour les fards, j'ai ce qu'il vous faut je pense...Vrai, qu'elle ne va pas travailler de la sorte, ça ferait mauvais genre. Venez!

Le sourire de la Rouquine s'est élargi et elle pousse un soupir audible de soulagement....Ah, voila une collègue comme elle les aime.

Grand merci, je te le revaudrai, foi de rouq....

....quand une voix d'homme la fait sursauter. Non, les voix d'homme ne la font pas sursauter en général, mauvaise langue que vous êtes. Mais ce soir, elle a une gamine toute violacée à protéger.

Elle se retourne donc d'un coup, et profitant du temps béni pendant lequel l'homme répond à Lucrèce, tire la jeunette derrière elle d'un geste fluide en marmonnant "baisse la tête". Un coup d'oeil à Emilla pour vérifier que ses cheveux lui cachent bel et bien le visage ainsi, et elle attend que l'echange entre les deux soient terminé pour adresser un sourire éclatant à l'homme, dont, et ça tombe fort bien, elle reconnait le visage.


Bonjour, gentil sire... Votre visage ne m'est point étranger... Nous nous connaissons, non ?

Un coup d'oeil désemparé à Lucrèce. Comment dire en un regard "non, je ne cherche pas à te voler le client pour la nuit mais je ne sais pas où son tes fards et je veux l'occuper pendant que tu emmènes ma gamine avant qu'il ne voie ses bleus "... ?
C'est évidemment impossible, mais la rouquine prie, fort, pour que la belle blonde ait une bonne dose de présence d'esprit et une très faible dose de paranoïa. D'une main dissimulée dans son dos, elle fait des signes presques comiques à Emilla, lui indiquant de se diriger vers Lucrèce. Bon sang, Christos dans sa grande bonté aurait du donner aux catins le pouvoir de communiquer par la pensée...

_________________

Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--La_dame_rouge


[ Chambre de Marie]

La Rouge s'en rassurerait presque, de ces bras qui la cherchent, qui enserrent sa taille, de ces larmes qui perlent sur les joues de sa jeune catin. Ha les catins. Fleurs délicates parfois cruelles, parfois si vulnérables. Pas de ribaudes au verbe fleuri et au regard froid à la Rose, mais des enfants que la Dame a su trouver attachants sans jamais vraiment le leur exprimer.

Sais-tu ma jolie qu'au dehors, les putains ne font pas que souffrir des mots...? Assurément, lorsque du haut de tes treize années tu as trouvé la besogne de la Rose plus supportable que tes errances affamées. Ha Marie... De toutes les filles du lupanar, tu es la seule a faire ton trousseau, avec cette idée fixe qu'un jour il te servira. Et qui oserait briser tes songes...

La main caressante frôle la joue légèrement fardée. Qu'importe la condition, a 15 ans il est certain que l'on est toujours belle.. La Maquerelle sèche d'un revers gracile les larmes de Marie, retenant un soupir malheureux. Oui, personne n'était là, pas même Baudouin... Baudouin, son cher Baudouin. Ne dit-on pas que l'on reconnait le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va ? Son coeur s'était mué dans un étrange silence, lui, comme pour taire un ressentiment presque gênant.


Allez, allez... Je n'aime pas te voir pleurer ma grande. Un client mécontent, ce n'est pas bien grave. Tant qu'il jette ses foudres derrière une porte, je ne lui crèverais pas les yeux parce qu'il a touché ma Marie.


On ne soupçonne pas la chatte furibonde que peut devenir une maquerelle dont on abime les joyaux... Un petit rire tenta d'égayer l'échange.

Puis faire ce qu'il veut à la Rose, tu n'y penses pas...! Ici, c'est moi qui ai ce privilège... Allez ma grande, si ça peut te consoler j'avais pour projet d'ajouter une robe de plus à ton linge, mais...

Un index mystérieux vint se plaquer sur les lèvres purpurines de la femme.

Je reçois une commande dans la semaine pour toute la maison , ne l'ébruites pas... Ne pleure pas Marie, pleine de grâce.

Un fugace baiser sur le front de la jeune fille acheva son tête à tête consolateur avant que la Rouge ne se relève en défroissant les plis de sa robe.


Tu es attendue dans le salon, demain tu auras congé si tu le désires, longtemps que tu n'as pas eu une journée. Allez Marie, allez.

La Rouge soupira, elle non plus n'avait pas l'âme au travail ce soir, mais elle remit son masque d'impassibilité comme si tout était sous contrôle... Comme si rien ne lui brûlait l'âme. Avant de sortir elle s'enquit d'un murmure.

Il y a une nouvelle loueuse, Rousse. Et une servante, pour le comptoir. Mande à cette dernière de quoi te revigorer lorsque tu la verras.


--Tibere.
[Mansarde: Dilemne...]

Il était tard, bien trop tard et le blond s'étira comme un félin, contrarié. A trop s'être perdu entre les cuisses de sa blonde anglaise, il en avait oublié de se réveiller! Il se leva et, nu comme un vers, fila faire des ablutions rapides. Il n'avait, certes, pas le temps de traînasser. La nuit pointait son nez et il lui faudrait trop vite prendre place.

Il se retrouvait, néanmoins, face à un cruel dilemme. Elisabeth avait été bien claire, elle voulait l'exclusivité... Se perdre entre ses cuisses était un délice mais le blond avait le vice au corps et pour gagner son exclusivité, il en fallait beaucoup! Personne ne l'avait jamais eu, d'ailleurs. Qui plus est, même s'il aimait avoir la paix, il adorait tenter le diable, quand bien même ce diable serait Elisabeth et aurait un caractère de feu.

C'est dans cet état d'esprit qu'il se vêtit d'un pourpoint de velours et de braies bleus roy, rehaussant la couleur métallique de ses yeux. Il tira ses cheveux blonds, lissés comme à son habitude et, une fois paré, descendit au salon d'un pas lent.

Où était-elle? Viendrait-elle l'arracher aux griffes d'une cliente potentielle avant qu'il ne se perde en elle. Une lumière joueuse brillait au fond de ses prunelles, il se demandait ce qu'il adviendrait s'il ne lui gardait pas l'exclusivité et qu'une autre ou un autre - au diable l'avarice! - profitait de ses faveurs.

Dans le salon, il lança un regard appuyé à ceux qui conversaient et, après avoir attrapé un fruit, il alla s'étendre sur un canapé, croquant à belles dents dans le fruit juteux. Il guettait les allées et venues, non sans dévisager au passage la rouquine et la gamine qui semblait lui coller au train. Cependant, point de trace de sa compagne de la nuit.


--Emilla_kair_d_ancle


[Au salon : Mais d'où sortent ils tous?]

Emilla sourit à Lucrèce. Pourquoi les gens étaient ils donc si acerbes et mauvais en parlant des dames de ces lieux. Pour ce qu'elle en avait vu, chacune ici à sa manière s'était montrée bien plus accueillante que nul part ailleurs, et ce n'était certainement pas pour sa bourse. Celle ci était plus que vide, elle était inexistante, bien trop cher que d'acheter un contenant pour de la ferraille que l'on ne possède pas. Emilla dans la rue, vivait du troc et de la chance du jour, quand elle passait.

Bonjour, Madame, je suis Emilla, et je dois me charger des breuvages au salon. Si vous pouvez m'aider pour dissimuler ces traces je vous en serai très reconnaissante.

Polie, respectueuse, posée. Emilla prenait soin de chaque mot prononcé, ne voulant pas commettre d'impair. Elle montra l'ombre sur un de ces yeux, les marques de doigt imprimées et violacées sur ses avant bras remerciant en son for intérieur que les plus vilaines de ses marques soient dissimulées par la robe prêtée par la Rouquine. Il lui faudrait travailler dur, pour pouvoir lui rendre rapidement et s'en payer une à elle pour son travail. Elle sera certainement toute simple mais au moins elle ne portera plus ses frusques de garçon, qui lui rappelleraient trop la rue et l'enfer.

Si je pouvais cacher le haut de mes bras et mettre de l'ombre autour de mes deux yeux ça devrait faire l'affaire non? C'est que je ne veux pas perdre cette place, c'est tellement important pour m...


Soudain un homme s'avança dans la pièce. Emilla vit l'air affolé de la Rouquine et vive comme l'éclair, elle dissimula son œil marqué sous les mèches de ses cheveux auburn, prenant l'air de rien un des châles sur les canapés, pour en draper ses bras nonchalamment. Le petit caméléon était à l'ouvrage : se fondre dans le décor, ne pas faire de vague, parer au plus pressé. Les Dames semblaient connaitre le client, espérons qu'elles sauraient distraire son attention. Osant un regard vers l'inconnu, Emilla frissonna instinctivement : l'arrivant était sans conteste bel homme, avec l'assurance de ceux qui ont ce qu'ils désirent et qui le savent. Elle se fit discrète, cachée derrière les deux autres femmes.

Reculant de quelques pas, elle espérait pouvoir se mettre loin des regards le temps d'être présentable mais tomba cette fois ci nez à nez avec un autre homme. Mais d'où sortaient donc tous ces messieurs? Aucun n'avait l'air de venir de la porte, ce qui la désemparait. Aussi blond que l'autre était brun, un air blasé et un brin railleur, l'homme semblait occupé à songer à quelques affaires qui avaient visiblement l'art de faire briller son regard pâle. Emilla l'observa un instant de ses émeraudes curieuses puis détourna le regard. Elle devait absolument trouver moyen de se rendre présentable au plus tôt!



Thorvald_
[Chambre de Désirée]

Elles ont raison de se fermer devant lui. Il est si habile à ouvrir les âmes, mais si malhabile à en prendre soin. Déjà, il sait qu'il l'a blessée, par son rire, par sa désinvolture, son dédain. Il sait qu'elle est allée au-delà de ses limites pour lui faire entrevoir ses pensées profondes, et qu'il la récompense bien mal. Mais "essayer" ... non, il ne peut pas la laisser "essayer" de le désirer. C'est inimaginable. Il n'y a pas de gris dans cette affaire-là.

Je ne parlais pas de ton nom de scène.

Il redresse le buste vers elle, comme pour partir. C'est fini, l'entretien est clos. Il va la laisser à ses clients, qui vont l'aplatir sur ce lit et la harceler de leur langue, de leurs bras, de leurs ébats. Et lui, va retourner ouvrir son bordel. Et tout rentrera dans l'ordre.

Mon esprit est en paix.

Sauf que ... La voilà qui lui rend ses cadeaux, s'installe sur lui avec audace, commence à se servir comme à la maison. Non mais je rêve ...

S'appliquant à ne pas succomber à ses caresses artificielles, il murmure : non ... non.

De ses grosses paluches délicates, il lui retient les poignets avant qu'elle ne s'incruste tout à fait sur son torse, ne sonde les dessous de la soie et ne se perde dans d'obscures méandres. C'est qu'il ne faut pas trop agiter la bête, non plus, hein.

Non !

Il ne veut pas de ce simulacre. Il cherche son regard, celui-là même qu'elle baisse et qui fuit. "Un cadeau" ... elle peut baisser les yeux oui ! Comment appelle-t-on les catins qui ne se font pas payer ... des amantes, des maîtresses, des ... désireuses.

Contre aucun paiement mmmh ?
Son visage est si proche qu'elle sent certainement son souffle sur ses lèvres quand il ajoute, empli d'orgueil et d'ironie :
Faut-il que tu me désires ...

Mais quand enfin elle le regarde, il se perd dans ses yeux gris, tombe dans ses profondeurs blessées, se laisse happer par le brouillard. Il était venu l'enlever, et c'est elle qui lui ravit son âme. Le voila prêt à payer ses nuits en secret, pour que personne ne l'écorche quand il sera retourné travailler, prêt à veiller sur ses jours, à laisser le pourpre et le noir s'apprivoiser.
Prêt même à ne pas la toucher, si elle ne le veut pas ... D'émoi, il en lâche les fins poignets.

_________________
X
Elisabeth_stilton
[En vadrouille]

L'avantage quand on est cliente, c'est qu'on bouge à sa guise. La blonde était sortie pour retourner à l'hôtel Arnvald. Lieu de résidence des dragons à Paris pour ceux qui le souhaitais et elle s'était fait installer des appartements luxueux pour être tranquille dans la capitale. La blonde après avoir quitté la Rose se rendit donc en ses appartements pour se changer. Oui elle avait prévue de montrer à Tibère que la laisse était bel et bien là et qu'elle l'avait placé autour de son charmant petit cou.

Elle chercha la tenue qui serait l'instrument de sa machination. Après avoir vider ses armoires, son choix se porta sur un modèle qu'elle n'avait mise qu'une seule fois. Du Rose ... cela changerait de ses tenues habituelles et accrocherait Tibère un peu plus à elle. Elle passa donc la robe et se prépara pour cette soirée numéros deux où elle comptait bien faire en sorte que l'homme ne désire qu'elle.

Elle s'installa donc à une console pour entreprendre de se brosser les cheveux et les nouer savamment avec des rubans. Pas besoin de far, elle avait une peau merveilleuse qui plaisait à son courtisan, elle rougit ses lèvres pour qu'elles contrastent avec celle ci. Elle sortit des bijoux, une parure de boucles d'oreille et son collier assorti, le tout en or.
Une fois ainsi parée, elle enfila une pelisse et se dirigea vers la Rose. Avant de partir, elle attrapa le coffret qu'elle comptait montrer à Tibère, elle releva la capuche sur ses cheveux blonds et se rendit à la Rose. Elle frappa à la porte de la maison.
--Desiree
[Chambre de Désirée]

Mais je te dés…

Un demi mensonge, ce n’est pas réellement mentir, n’est-ce pas ?
Ce n’était pas lui qu’elle désirait, ni son corps, ni même son argent. C’était le sentiment de toute puissance absolue qu’elle ressentait quand un homme jouissait dans son ventre. Parce que cette chose là lui apportait l’amour de la Rouge, et surtout, son estime. Au petit jeu du Bordel, Désirée ne cherche pas à satisfaire seulement des clients, mais surtout la maquerelle.
Le Gardien de la Pourpre aurait été la plus belle pièce à ton tableau de chasse, et vu l’heure, il aurait pu surtout n’être que le premier de la série de cette nuit là. La blondine s’y entendait quand il s’agissait d’enchaîner les passes.

Ca, c’est ce qui aurait du se passer. Sauf que les yeux gris ont fini par croiser le regard argenté du colosse, et le souffle lui manque.


…ire…

Qu’est-ce qu’il fait, pourquoi la regarde-t-il comme ça ? Que lui veut-il, qu’a-t-il compris ? Qui es-tu, toi qui me regarde si loin dans l’âme ?
Et ces yeux, ces yeux qui ne la lâchent plus, on dirait qu’ils veulent la retenir. Où bien est-ce elle ? Qui refuse de briser ce contact ? C’est qu’elle finit par s’y sentir bien dans ce regard, enveloppée, protégée. En sécurité.
C’est quand elle pose un index sur les lèvres pulpeuses du géant qu’elle se rend compte qu’il l’a libérée, et qu’elle ne fuit pas. Elle ne bouge pas, elle ne détourne pas le regard, elle le laisse fouiller au fond de son âme, qu’il prenne d’elle ce qu’il lui chante, elle n’en a pas besoin ici de toutes façons, qu’il fouaille sans vergogne, elle s’en moque. Il a voulu voir les vannes ouvertes. Elles le sont, grand. Elle sent l’eau remplir le gris, mais elle ne cligne pas les paupières, elle ne veut pas que la perle échappée roule sur sa joue. Elle ne veut pas qu’il cesse de la regarder, parce que pour la première fois de sa vie, quelqu’un la voit vraiment.

Le souffle lui manque, mais elle parvient à murmurer, tout bas :


Désirée… c’est mon vrai nom…

Elle a perdu, elle cligne, et la larme dévale sa joue. D’un geste vif, elle l’écrase du plat de la main, la fait disparaitre, et elle reste captive des yeux gris, peut être qu’il ne la libèrera pas s’il n’a pas remarqué le mouvement furtif. Elle continue à la regarder de toutes ses forces.
___________
Thorvald_
[Dans les yeux de Désirée]

La chute est douce.
Le corps n'est plus rien. Seul l'échange compte, les subtiles nuances de gris qui se fondent et se mélangent. Comme des gouttes noires dans l'eau pure. Et s'étendent à l'infini de leurs pensées.

Leurs âmes sombres se cachent aux recoins des mêmes luxes, des mêmes apparats, se cachent derrière l'or des mêmes bijoux, sous les mêmes belles soieries, se vouent aux mêmes dames rouges. Le chapelet de ressemblances défile, interminable, vertigineux. Les miroirs se drapent d'eaux qui ne parviennent pourtant pas à les déformer vraiment. Il voit bien au-delà. Et laisse à voir.
Et se laisse voir.
Se laisse avoir.
Désirée ...

Lentement, il glisse une main dans les cheveux d'argent. De la tempe, vers la nuque. Il la regarde. Est-ce lui qu'il voit ? Lui qui se mire, tel Narcisse, subjugué par sa beauté ... Non, c'est bien elle, avec sa fragilité et sa force, ses marques et ses espoirs, ses déraisons et ses résignations. Est-ce lui qu'il embrasse, ou cette femme, cette enfant, cette catin ... on n'embrasse pas les catins. Et pourtant, c'est bien sa langue qu'il sent contre la sienne, tandis que sa vue se brouille du même voile. Et fermer les yeux ? Mauvaise idée, le vertige s'accentue. Le baiser se fait plus empirique. Il est perdu.

_________________
X
--Desiree
[Chambre de Désirée]

Elle ne dit rien, elle ne bouge pas, elle ne bouge plus, elle n’ose plus remuer le moindre muscle, alors qu’enfin il pose une main sur elle. La pogne géante glisse avec douceur sur les mèches pâles, et si elle frémit, ce n’est plus du dégout qu’elle ressent. Elle le laisse toucher son corps, parce qu’il a déjà visité les tréfonds de son âme. Et les doigts touchent sa nuque, les souffles se rapprochent ; se mêlent et se défont. Elle a à peine le temps de se dire qu’à sa connaissance, « ceux de la Pourpre » n’embrassent pas, avant de perdre pieds complètement. Les dernières onces de raison l’ont fuie, elle se jette à cœur perdu dans ce qu’il lui offre.

La langue contre la sienne la terrifie. Parce qu’elle lui fait ressentir des inconnus, lui laisse entrevoir tous les terrains inexplorés, qu’elle l’électrise d’une manière inédite. Nouvelle. Dangereuse.

Elle tremble contre lui, elle voudrait s’abandonner dans la main qui soutient sa nuque, se laisser guider, mais il y a cette peau. Cette peau qui l’attire, irrésistiblement, presque magnétiquement. Une main se lève, se tend, délicatement. Du bout des doigts elle effleure le cou, et la main s’ouvre sur sa joue.

Elle ne bouge plus. Il a fermé les yeux, mais elle n’ose clore les siens. Clore, c’est accepter de ne pas tout voir, de ne pas tout contrôler, c’est admettre que plus rien ne sera maitrisé, pas même une petite once d’elle-même. Clore, c’est renoncer.
Lentement, les paupières descendent, sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Le noir se fait sur ses pensées, elle n’est plus que sensations. Elle n’est plus rien d’autre que cette langue, caressée par une langue étrangère, aux saveurs subtiles. Aux saveurs nouvelles. Elle voudrait la sucer, la mordiller. Elle le fait. Elle ne fait plus rien d’autre qu’embrasser. Embrasser lentement, délicatement, pour que cela dure. Pour figer le temps sur cet instant.

Elle s’en est remise à lui. Elle n’est pas bien sure de ce qu’elle ressent, elle n’est pas bien certaine d’avoir abandonné toute emprise. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne veut pas que ce baiser s’arrête.

___________
--Geoffroi



[Porte]


Tout ça?... Geoffroi se demande un instant, juste un seul, l'effet que ça ferait s'il avait un tel nom à rallonge, et ses sourcils se haussent de réflexion intense et courte. Il toussote pour se donner contenance.

Et bien.. hmm.. Messire.. Je ne connais pas de Sadnezz, et la maitresse des lieux s'appelle la Dame Rouge, du moins en ce qui me concerne
.

Sourire légèrement niais lorsque quelques pensées affleurent à son esprit. Pourquoi cet homme désire-t-il s'entretenir avec sa patronne pour la nuit? Veut-il lui proposer un marché? Peut-être vendre lui-même son corps? A cette idée, il se met à détailler par réflexe l'homme qui lui fait face. Le haussement de sourcils s'accentue, et le jeune homme renonce à se mettre dans la peau d'une éventuelle amante.

Si vous désirez tout de même entrer en ce lieu, veuillez me remettre vos armes avant.. s'il vous plait.

Il tend une main, l'autre posé sur le pommeau de sa dague. A défaut de savoir la manier comme le plus habile des assassins, peut-être fera-t-il comprendre par ce geste, aux visiteurs et clients de la Rose, qu'on ne plaisante pas avec la sécurité par ici.
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