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[RP] Maison close de la rose noire

Flex
[ La porte ]

Enguerrand redressa son unique sourcil après avoir haussé les épaules.

« - Ha oui voilà ! la Dame Rouge. Dit-il, en scrutant du regard Geoffroi, espiègle, pour deviner s'il avait comprit un subterfuge.
Bien sûr que je veux rentrer ! Pardi, tenez l'épée. Le borgne retira le ceinturon de sa taille et jeta dans la main du garde portier tout l'attirail. Il n'allait tout de même pas abîmé le joli minois de ces dames. Flex se ressassait d'une idée qu'il venait d'oublier. Il en fit part immédiatement à son interlocuteur.

J'ai un rendez-vous avec la dite Dame Rouge. Vous pourriez lui faire part de ma présence ? »

Ce qui le trahissait dans sa question fut la politesse. Enguerrand de la Mirandole ? Poli ? .. Il fallait être borgne pour ne pas voir que c'était tout inhabituel.
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Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--.julien.
[En allant à la rose]



Cette fois c'était la bonne. La dernière fois j'avais hésité jusqu'à me prendre la porte au nez au petit matin, là, j'y avais pensé toute la journée. C'était une obsession, je devais aller plus loin, je devais y aller, voir, vaincre.
Bourse à la ceinture, vêtements qui ne craignaient pas la déchirure, j'étais fébrile mais il fallait que j'essaye.
Un jour il avait fallu que je conseille mon maître, avant sa nuit de noce. Il était persuadé que j'étais adepte des bordels le bougre ! J'avais menti, les pieds dans le plat avec de vagues conseils et un air expérimenté, mais l'expérience il était grand temps de l'avoir.
Tête baissée et encapuchonnée, j'arrivai dans la ruelle où la Rose Noire se dressait.
L'heure de pointe n'allait pas tarder, et la marchandise que je recherchais alors, je la savais plutôt rare.

[A la porte]

Par chance, je n'aurais pas à frapper cette fois. Le portier était aux prises avec un nobliaux dont le faciès m'était connu, mais dans ces moments là, on ne reconnait personne, vaut mieux pas. On se met des œillères, c'est un autre monde, c'est la nuit. - et tous les chats sont gris toussah.
Nerveux, je fais fi des politesses et interpèle le portier, comme pourrait le faire un habitué.


Hé ! Je...n'ai pas d'armes.

C'était un début.

Et j'aimerais un moment avec...

Là, le choix devenait ardu. Oui, je ne vous l'ai pas dit, mais je suis un peu déviant, chose honteuse au possible, que jamais personne ne devrait découvrir. L'inquisition, ça fait peur.
Et pourtant, il faut assumer, parce que quitte à payer pour la chair, autant prendre plaisir à le faire, et le plaisir, c'est pas avec des seins que je l'obtiendrais.


un de vos hommes.

Mais si il y en a des hommes qui se font des hommes dans cette maison...sur les canapés, étendus dans le salon.
--Marigold.
[De l'ombre à la lumière ]

Quel bonheur , sa dame est là, tout contre elle, elle l'étreint elle aussi, elle la cajole et la réconforte.La Rouge lui confie même un secret comme avant , comme toujours, la blondine est toujours la préférée finalement elle est toujours Sa Marie. Les mots glissent sur la jeune fille qui ne retient que le doux contact de la peau de la main sur sa joue et la caresse des lèvres sur son front. Pas même la perspective d'une jour de congé et une nouvelle toilette ne la transportent plus que cet instant de tendresse.
Ses larmes sont séchées, elle sourit à présent et quand "sa mère" se redresse son cœur est revigoré. Elle se sent à nouveau prête à œuvrer pour elle, car chaque nuit lui est dédiée à elle rien qu'à elle... Marigold la rejoint sur le pas de la porte glissant sa main dans la sienne et opinant du chef quand elle lui parle d'un remontant. A vrai dire, c'est plutôt d'un encas dont la jeunette a besoin, car elle n'a pas eu le loisir de se sustenter depuis son réveil.
Marie descendit donc les escalier, arborant ce qu'elle avait toujours eu de plus beau : son sourire rieur . Alors qu'elle allait faire son entrée dans le salon, son ventre gargouilla, rien n'était moins avenant qu'une femme au ventre grognon elle se ravisa donc et décida de prendre l'escalier dérobé pour se rendre aux cuisines afin de se sustenter.
Ses clients attendraient encore un peu que la belle et rayonnante Marigold se mette en scène.


_________


édit pour cohérence ...
--Tibere.
[Sur le canapé, étendu dans le salon...]

Lascif. Le blond profitait de l'instant alangui dans le canapé. Il aimait cette vie d'oisiveté, il se fichait pas mal de l'honneur et d'être considéré comme un homme de plaisir. Il était homme de plaisir.

Il aimait le luxe, la luxure et était un débauché. Tomber sur Elisabeth était une joie et aurait satisfait plus d'un gigolo, elle apportait les garanties d'une jolie rente, elle lui plaisait beaucoup... beaucoup trop. Mais l'exclusivité... c'était être son esclave et ça, ça ne lui plaisait pas plus que ça même si l'idée avait, malgré tout, quelque chose d'excitant.

Il jouait avec le feu, ne sachant trop s'il avait envie qu'Elisabeth pointe son bout de nez pour l'enlever dans une nouvelle nuit de débauche ou s'il préférait que ce soit un client ou une cliente qui dérobe quelques heures à la nuit, auquel cas l'anglaise se mettrait, très certainement en pétard.

Ainsi donc, le blond faisait le beau sur son canapé. Patience, patience... prêt à croquer.



Nicolas.df
[Au salon]

Elle ne le remettait qu'à moitié, mais cela n'était guère étonnant : il préférait ne pas essayer d'imaginer le nombre d'hommes qu'elle avait pu connaître bien plus intimement que lui ! Alors un qu'elle avait seulement croisé... Nicolas lui rafraîchît donc obligeamment la mémoire, son petit sourire toujours aux lèvres.

Nicolas de Firenze. Nous nous sommes... rencontrés, si j'ose dire, dans les geôles d'Alençon. Vous deviez rendre visite à un des prisonniers de l'Hydre, sans doute, tandis que je faisais ma petite promenade quotidienne auprès de mes chers pensionnaires.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela lui manquait. A présent que les prisons étaient vides ou presque, et qu'il s'acheminait à grands pas vers un congé sabbatique, l'occasion de discuter dans la fraîcheur des caves du château avec des gens qui n'avaient de toute façon pas grand chose d'autre à faire n'allait pas se représenter de sitôt.

Je déduis de votre présence ici que votre chemin et celui du monstre à plusieurs têtes se sont séparés ? L'existence ici est probablement plus calme... mais je ne vous avais pas vue hier soir, peut-être n'avez-vous pas encore eu le temps de vous installer ?
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Rouquine
[Salon : souvenirs, souvenirs]

La rouquine fronce un instant les sourcils, son cerveau bien trop préoccupé par le danger que court Emilla d'être fichue dehors si elle donnait mauvaise réputation à la maison, pour fouiller dans ses souvenirs. Mais elle finit par se rappeller, oui, du jour ou elle a apporté des vivres à l'un des amis du vicomte, son premier client dans le Maine. C'etait sur son conseil qu'elle avait fait la route jusqu'à Alençon, et rencontré le Dauphin qui devait si bien la protéger par la suite...Elle avait grande tendresse pour lui, et n'avait pas hésité une seconde, quand il s'etait retrouvé alité, à fournir en pain et en vin l'un de ses comparses emprisonné.

Mais l'homme poursuit, et arrache la rouquine à ses souvenirs.


Je déduis de votre présence ici que votre chemin et celui du monstre à plusieurs têtes se sont séparés ? L'existence ici est probablement plus calme... mais je ne vous avais pas vue hier soir, peut-être n'avez-vous pas encore eu le temps de vous installer ?

Séparés ? Mon sieur, mon chemin n'a même jamais vraiment croisé celui de l'hydre... Des clients parmis d'autres, sans plus.

Avec un petit rire, elle répond à la question qui suit sans qu'il ait à la poser : alors pourquoi lui rendre visite en prison...?

Je traite toujours très bien mes clients, voilà tout.

Le sourire et le clin d'oeil qui suivent sont une seconde nature, elle n'en a même pas vraiment conscience, déjà concentrée sur sa prochaine réponse.

En effet, j'arrive à peine... La Dame Rouge a eu l'obligeance de me louer une chambrée ici pour le mois. Dois-je comprendre que vous honorez régulièrement la Rose de votre clientèle ? En tous les cas je suis enchantée de vous croiser dans un décor plus plaisant que les couloirs humides d'une gêole, gentil sire. On me nomme rouquine, tout simplement.

Sur ce elle lui tend sa blanche main, le sourire bien en place et les yeux pétillants, mais les oreilles à l'affût de ce qui se passe derrière elle. Lucrèce va-t-elle emmener Emilla loin des regards ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Nicolas.df
[Au salon]

Des clients... non, le Firenze avait beau jouer les blasés, il y avait certaines choses auxquelles il ne se ferait jamais. Qu'on puisse vendre sa chair et simuler du plaisir, pourquoi pas... mais la prévenance, la tendresse ? A vingt-trois ans et malgré une bonne liste de désillusions, il restait malgré tout idéaliste par certains côtés. C'était le métier de la Rouquine, elle le faisait avec plus d'application que la moyenne, voilà tout.

Je suis sûr que vous ne manquez pas de succès si vous leur prodiguez à tous tant d'attention.

Elle le lui confirma immédiatement, en lui apprenant que la maquerelle l'hébergerait. La Rose Noire ne prenait que les meilleures, c'était bien connu. Il saisit délicatement la main tendue et l'effleura du bout des lèvres après une révérence, comme il l'aurait fait pour n'importe quelle florentine, et la détrompa gentiment.

Non point, je suis ici pour la première fois et ne suis pas persuadé de revenir. Croyez toutefois que le plaisir de cette rencontre inopinée est partagé. Je vais à présent prendre congé, avec votre permission, car j'ai l'impression que votre soirée de travail ne va pas tarder à commencer...

Déjà, il y avait de l'agitation dans le vestibule. Il se demanda un instant avec qui Rosa passerait la nuit, mais chassa cette question de son esprit. Ce n'était qu'une catin, il aurait eu tort de l'oublier.
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Rouquine
[Salon : on a eu chaud]

La jeune fille penche la tête de côté. Tous...? Elle doit bien avouer qu'elle ne les traite pas tous aussi bien qu'elle a traité Attila. Disons plutôt que mieux on me traite, mieux je rend, se dit-elle pour justifier son manque d'amitié Aristotélicienne avec certains clients moins... agréables. M'enfin si elle était totalement dévouée au très haut, elle se ferait nonne, hein. Il faudrait qu'elle pense à passer à confesse.

Si elle est surprise qu'il lui baise la main comme à une grande dame, elle ne le montre pas. Une grande partie de son succès auprès de la haute société vient du fait qu'elle sait imiter leurs manières. Elle n'a pas grand effort à faire pour paraître décue qu'il ne revienne peut-être pas ; il est plutot joli garçon, jeune... Mais surtout, il est fait du bois qui font les bons clients, jeunes ou vieux, beaux ou laids : il la traite en être humain. Ce sont ces clients là qui obtiennent un traitement de faveur.

Son soulagement qu'il quitte le salon pour l'heure, lui, est plus difficile à dissimuler.


Passez une excellente soirée, gentil sire, nous espérons toutes avoir le plaisir de vous revoir bientôt, j'en suis sûre.

Inclure les autres filles de la Rose Noire lui semble la meilleure chose à faire pour ne pas donner l'impression qu'elle accapare le client dès son arrivée. Une fois le sieur hors de portée de voix, elle se tourne vers Lucrèce avec un petit sourire soulagé.

Faisons vite pour la farder, avant que le prochain n'entre...?

Du coin de l'oeil elle a aperçu un joli blond, allangui sur un divan. Elle lui fait à présent un signe de tête poli. A sa contenance, elle devine qu'il travaille ici aussi, et qu'elle n'a pas à lui cacher Emilla.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Lucrece


[Grand Salon...]

Eut elle été invisible que sa présence n'eut pas été plus remarquée...Il n'avait pas même pris la peine de répondre à sa question et s'était contenté de s'occuper de la Rouquine...enfin, revenons d'ailleurs à celle ci et à ses fards! Oui parce qu'il en était de nouveau question et que d'ailleurs il fallait se hâter pour cacher cette vilaine chose qui défigurait le mignonnette future serveuse de la Rose!

V'nez avec moi!

Et la voilà qui entraîne à sa suite Emilla et la rousse passant devant Tibère qu'elle salue d'un regard et d'un coup de menton. Les escaliers se grimpent quatre à quatre, il ne faut pas perdre de temps!
Et arrivée sur le pas de la chambre 6, elle ouvre la porte qui laisse échapper des relents de jasmin, traces de son onction de l'après midi et laisse alors pénétrer les deux femmes dans son antre. Leur emboîtant le pas, elle referme le panneau de bois promptement.


Bien...un châle pour les épaules? Et pour votre bleu faudrait revenir après vot'e service, je vous mettrais de l'argile verteça résorbera ça!'fin en attendant un peu de rouge pour les joues devrait suffire et pour les yeux...on peut essayer de pâlir ça avec de la poudre de blé...

En disant cela l'empoisonneuse avait attrapé edux ou trois boîtes posées sur l'une de ses étagères, relativement nombreuses dans la pièce. Et posant le tout sur sa commode, elle ouvrit la première, laissant les donzelles s'approcher pour se servir.

Rouquine
[Du salon à la chambre 6 : et en vitesse, siouplé]

Au grand soulagement de la rouquine, Lucrèce ne semble pas prendre ombrage que le sieur de Firenze lui ait porté plus d'attention qu'à elle, et les invite la suivre. Décidément, elle l'aime de plus en plus cette blonde. Généreuse, pas bêcheuse, et pas susceptible.... Il ne faudra pas qu'elle oublie de lui rendre service à la première occasion.

Attrapant Emilla par la main - faudrait pas que ça devienne une habitude - elle emboîte le pas à leur bienfaitrice et monte à sa suite aussi vite qu'elle peut, se retournant une seconde pour sourire à sa prétendue soeur, l'air de dire : tu vois, y a pas de problème, y a que des solutions !

Elle acquiesce à tout ce que propose Lucrèce : le châle, les fards... Elle indique d'un geste à Emilla de s'asseoir, et lui relève le menton pour étudier la toile sur laquelle elle doit peindre
.

Merci, Lucrèce, je n'oublierai pas que tu nous as aidées. Si tu veux redescendre au salon, nous te suivrons sur l'heure..? Je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de nous...

Elle lui sourit, ses yeux bleus plein de reconnaissance.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
--Emilla_kair_d_ancle


[Sal... ah, ben, non, chambre!]

Emilla était toujours à observer en douce le blond qui dégageait une aura inquiétante quand elle se fit entrainer dans les escaliers par les deux autres filles de la Rose. Cavalcade dans l'escalier, petit trot dans les couloirs et soudain, un jardin.. Enfin non, une chambre mais celle ci sentait bon comme le jardin de son enfance : jasmin... Fermant les eux, la jouvencelle inspira l'odeur, oublieuse des lieux et de l'enfer qui séparait ce souvenir de l'instant présent.

Mais déjà Lucrèce se révélait une femme volubile et sortant des petites boites d'une étagère, elle lui en présenta plusieurs, expliquant tout un tas de choses sur des argiles, poudres et autres étrangetés dont elle n'avait pas la moindre idée de la provenance et de l'utilité. A vivre dans des frusques de garçon, on ne développe pas vraiment de compétence au maquillage et c'est avec des yeux immenses et perdus qu'elle fixa de ses prunelles émeraudes la blonde et la rousse.


De l'argile? Du rouge? Du blé? Euh... je n'entends rien à tout ça... C'est que j'ai jamais mis de peinture sur mon visage avant...


Oui, décidément, Emilla avait tout d'un diamant à l'état brut... mais alors très brut!!!


--Esteline_de_montmorency





[ UN MÂLE POUR UN BIEN....]

Seul le bruissement doux de ses jupons recouvert d'un soyeux moiré aux teintes ocre rompait le silence des rues pavées en cette nuit où la lune était haute dans son écrin de velours nuit.
La silhouette s'éloigna des abords du fleuve pour s'engouffrer dans la noirceur d'une rue à peine éclairée.
Sur le visage de la dame on pouvait lire une froide détermination , si ce n'était peut-être le léger frémissement de ses cils ombrant ses yeux vert noisette qui trahissait une certaine appréhension .
Esteline respirait le luxe . Impossible de se tromper en la voyant, elle était de noble lignée... et pourtant.
C'est à quinze ans qu'elle fut prise pour femme par le vieux Duc de Montmorency qui ne rêvait plus que de l'avoir dans son lit depuis qu'il l'avait vu aidant son père qui n'était autre que son palefrenier. Sa virginité en dote elle devint Duchesse , supportant les caresses du vieillard qui heureusement ne put assurer longtemps d'honorer si jeune épouse et mourut en lui laissant titre et fortune.

Prise d'un goût immodéré pour la débauche , elle choisit à loisirs ses amants parmi les plus fortunés jusqu'à ce jour néfaste où...
Esteline secoua ses boucles brunes, chassant soudain le souvenir de celui dont son corps meurtri cache les outrages subits depuis dix jours à peine.
Son regard de chat rencontra celui d'un homme qui gardait la porte du lieu où elle se rendait, tandis que voletaient autour de lui deux messires dont la réflexion du dernier lui prêta à sourire.

Ainsi donc il lui fallait se séparer de son ami le plus fidèle . Elle inclina légèrement la tête pour les saluer tout les trois , les plumes de sa coiffe accompagnant son mouvement gracieux.
Puis de ses mains gainées de cuir elle extirpa doucement une fine lame d'un pan de sa robe.

Je m'en voudrais de déroger à la règle.


La main gantée se tendit en avant, paume ouverte, les yeux fixant celui qui semblait être le cerbère des lieux en lui offrant son poignard au manche ciselé d'argent.
La voix douce et suave se fit à nouveau entendre.


Je désire m'entretenir avec la tenancière de ces lieux pour... affaires.

Un léger regard vers les deux hommes qui semblaient être des clients puis la jeune Duchesse arqua un sourcil en esquissant un sourire en direction du cerbère.




[Edit pour mise aux normes image ]
--La_dame_rouge


[Dame de fer, Dame de velours, quand s'étiole le jour et s'étoile les terres. Retour au bureau]


Se laissant porter dans le grand escalier, elle couve du regard la pièce surplombée. La Marie se requinquera, dans les bras d'un homme ou dans ceux de la nuit, la Marie... Tout en descendant avec indolence, la maquerelle regarde son travail, celui d'une vie , de puis tant d'années au commerce charnel. Il est beau son salon, il reflète le caractère de sa propriétaire et se pare des faciès enjoleurs de ses enfants. ça se pavane et ça s'étend, sourire en coin et coupe aux lèvres, ça se caresse et ça s'échauffe dans les étoffes lourdes et les parfums de l'amour. Les dentelles frémissent et les peaux s'échauffent pour un début de soirée en demi-teintes.

Rouge regagne son bureau, et ses projets... Au lendemain, une nouvelle pièce sera aménagée pour les visiteurs, une pièce qui manquait comme un joyaux desserti à la couronne d'une reyne. Quelques jours feront de l'endroit un atout de plus, la Rose Noire doit bien s'accroitre à l'image de la fréquentation...

Les filles seront ravies, ravie de voir qu'une fois de plus la Maquerelle aura fait des folies dans ce monde étrange que couve leur nuit.


--Geoffroi



[Porte toujours, puis bureau de la Rouge]



Se saisissant de l'épée donnée par l'Enguerrand au nom très long qu'il n'a pas retenu, Geoffroi se tourne légèrement pour déposer l'arme dans le coffre destiné à cet usage, puis lève à nouveau les yeux vers le borgne, non sans avoir jeté un regard derrière lui.

Installez-vous au salon. Quand j'aurais cinq minutes de tranquillité, j'irai avertir la Dame de votre présence.

Oui parce qu'il y a du monde qui se bouscule au portillon, et après avoir été chaperon porteur puis portier, Geoffroi n'a pas vraiment envie de jouer au maître d'hôtel, enfin de bordel, au premier claquement de doigt, même poli, d'un noble inconnu.

Désignant d'un geste de la main la tenture derrière laquelle se trouvait ledit salon, il regarde le borgne s'éloigner avant de se retourner vers l'encapuchonné à la voix jeune qui patiente à l'entrée.


Pas d'armes? vous permettez que je vérifie?

Et sans attendre de réponse, il opère une fouille méthodique du client avant de se reculer, satisfait. La suite ne se fait pas attendre, et Geoffroi plisse instinctivement les yeux quand il entend la requête formulée. Une espèce de curiosité aussi étrange que soudaine nait en lui. Il se demande si la fouille dont il vient d'être l'auteur a suscité un quelconque désir en ce client. Il se demande aussi comment c'est, faire l'amour avec un homme, et réalise avec une pointe d'étonnement que l'idée l'émoustille.

Il garde le silence un moment, puis le gardien qu'il n'est pas depuis longtemps prend le dessus.


Ce ne sont pas "mes" hommes... Mais vous pouvez entrer, et j'espère que vous trouverez satisfaction à l'intérieur...

Les yeux clairs suivent la cape jusqu'à la voir disparaitre derrière la tenture, et Geoffroi reste plongé de longs instants dans ses pensées, avant d'entendre vaguement une voix s'adresser à lui. Il se retourne vivement et se retrouve devant une jeune femme belle et richement vêtue, qui lui tend une dague. Il se dit qu'il avait encore quelques efforts à faire pour ne plus être étonné par rien qu'il pouvait voir à la Rose.

Il s'effaça pour laisser suffisamment de place à la dame et lui indiqua encore une fois la tenture.


Hmm.. La Dame Rouge semble très sollicitée aujourd'hui. Alors je vous conseillerai de patienter qu'elle vous reçoive en buvant quelque chose..

Ou en faisant autre chose, belle comme tu es... Mais il tait ses pensées et attend qu'elle aussi s'éloigne. Il referme ensuite la porte, pour la première fois depuis de longues minutes, puis passe la tête par la tenture et hèle une des filles qui passaient par là.

Hé, tu peux dire à la Rouge qu'un homme, visiblement noble, et une femme, pareille, l'attendent chacun à son tour dans le salon?
--.julien.


[Le salon, juste à l'entrée]

Se faire fouiller, se faire toucher, c'est du pareil au même. Pas encore entré et déjà dans l'ambiance, déjà des mains d'homme me parcourent, et si celui-ci avait poussé son investigation plus avant, il aurait pu sentir une arme dont on ne pourrait pas me défaire, et qui était le motif de ma venue. Cette arme ci, elle se dégainait souvent à la vue de jeune hommes, et de plus vieux, sans que je ne puisse rien y faire, alors que chez d'autres, c'était à la vue de femmes que l'effet se produisait.
En pénétrant dans le salon, je me figeai.
La frivolité embaumait, le vice baignait la pièce. Des hommes, des femmes, une douce musique aurait même pu me parvenir à l'oreille.
Mes yeux se voilaient presque de temps de luxure, de temps de plaisirs charnels assumés, mais assumés pour une heure, pour une nuit, avant d'être désavoués le jour venu.
J'ôtai ma capuche, mais pas ma cape, je restai là. Cette fois j'étais bien entré, et sortir serait ridicule, même si mes jambes le voulaient ardemment.
Comment aborder un homme ? Telle était l'épineuse question. Une femme m'aurait abordé sans doute, peut-être même quelques unes le firent, reniflant le jeune puceau, ici pour faire son apprentissage. Le premier moyen que je trouvai pour qu'un mâle me porte de l'intérêt, fut de n'en accorder aucun aux femelles.
A mon grand désespoir, la gent masculine n'était pas franchement représentée. Le problème ne venait pas du choix, mais était résolument dû à ces jambes qui ne me portaient pas plus loin.
Cette immobilité me permit une chose, scruter fermement un blond, mince et féminin, presque libertin, désinvolte, sur un canapé.
A dire vrai, ce fut le seul homme que je vis alors. S'il n'aimait pas son sexe, je n'avais qu'à partir.
L'idée de tapiner m'effleura, j'aurais pu approcher, et lui proposer ce pour quoi il était là. Mais trop jeune, trop naïf et trop pur encore à cet instant, la peur me tenaillant, je ne put faire qu'une chose : attendre de croiser son regard, et le capter suffisamment longtemps en pensant très fort : viens, viens, viens !
Je ne me doutais pas qu'un jour je le penserais en d'autres circonstances, mais peut-être vous l'expliquerais-je plus tard.
Ne semblant pas comprendre, ou se jouant de moi, il fallait que je fasse autre chose que rester bêtement à attendre quelque chose qui ne viendrait pas sans sollicitation, car quel homme peut imaginer un instant aborder un homme, quand moult femmes peuvent l'être ?
Il fallait montrer que j'étais déviant, malade pour certains, fils du Sans Nom pour d'autres.
L'étais-je ? Il suffit de voir où je me trouvai alors pour répondre.
Ôtant ma cape, que je ne retrouverais peut être jamais, je mis une main à la ceinture, pointant ma bourse, et l'autre, l'autre vint me caresser l'aine.
Le doute n'était guère possible, et cette forme qui déjà se faisait voir à travers mes braies trop moulantes et proches de mon corps, trahissait ce désir naissant de voir le libertin à l'air noble sans l'être, prendre ma virginité, sans amour, du moins autre que celui d'un gras paiement.


edit pour balises
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