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[RP] Maison close de la rose noire

--Marigold.
[Cuisine 1 - Salon 0 ]

Marie pénétra dans la cuisine avec entrain, ce câlin, cette étreinte avec Sa Dame l'avait revigorée. La Rouge était la seule personne qui pour elle avait fait office de mère, car en guise de mère jusqu'au jour béni où elle la rencontra , elle n'avait connu que les ribaudes qui venaient grogner bruyamment dans les couvertures souillées de son père.
Chassant ses mauvaises pensées, elle s'approcha du garde-manger. Oh du jambon de Bayonne!! Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait point goûté, mais elle n'avait pas le droit de le faire, le jambon était un met d'exception que la Rouge aimait à voir ses enfants partager ensemble, et pas à la dérobée seul avant le service...
Des fruits ... Marie les cherchaient du regard, elle ne voulait pas de pommes, elle en avait soupé, elle désirait des fruits plus sucrés encore. Des oranges ! Des oranges gorgées de soleil en provenance du Royaume du Portugal, Marie en saisit une et la déshabilla de ses doigts agiles avant de mordre dedans à pleine dents, laissant le jus sucré mourir à la commissure de ses lèvres.
En se rafraichissant du nectar orangé, la blondine se faisait l'effet d'être une reine, car le Louvre devait être l'un des rares autres endroits à Paris où l'on pouvait déguster de tels fruits, car rien n'était encore moins répandu que l'or cuivré. Elle se délecta ainsi de longues minutes durant, prolongeant son plaisir en grignotant également quelques amandes avant de replonger dans l'océan de fraicheur qu'était l'orange douce qu'elle avait dans les mains. La jeune fille conclut son repas en avalant deux sablés arrosés d'un peu de jus de pomme.
Elle était fin prête à entrer en scène, elle décida d'aller saluer Baudoin d'abord, se faufilant par le couloir secret qui la mena jusqu'à la porte d'entrée. Ah Baudoin, son protecteur, celui qui l'avait par deux fois arrachée aux mains d'êtres violents et déviants. Elle avait besoin de le savoir là à l'écoute avant de prendre son service. Elle dégagea le lourd rideau qui masquait la porte près du comptoir et arriva enfin dans le salon. Tout sourire, elle se dirigea vers l'entrée, qu'elle ne fut pas sa surprise et sa déception quand elle vit un autre cerbère en lieu et place de Son Baudoin.
L'étranger sans se présenter, lui demanda d'avertir la Dame que deux personnes demandaient à la rencontrer. Marigold un peu abasourdie, hocha positivement la tête et prit l'escalier pour frapper à l'huis de la Rouge. Elle attendit qu'on lui donne l'autorisation d'entrer et lorsque ce fut fait elle s'empressa de sourire afin de prouver qu'elle allait bien mieux et annonça vivement:


Madame, j'ai un message pour vous du... portier. Un homme et une femme de haute condition souhaiteraient vous rencontrer... et...


Elle s'interrompit, s'empourpra et reprit sur un débit rapide trahissant son inquiétude.

Madame qui est cet homme à la porte, où est Baudoin? Est-ce son remplaçant? Sait-il qu'il doit veiller sur nous comme le fait Baudoin?


Elle s'arrêta à nouveau, attendant respectueusement la réponse de sa protectrice et son aval pour aller enfin se mettre au travail.


________
--La_dame_rouge



[Dans son bureau]

Toc toc toc, la brebis est là. La rouge chasse une mèche de cheveux, une fois de plus, qui a décidé de lui gâcher la coiffe. Marie pointe le bout de son museau à la porte. Ha, qu'est-ce encore? Un chagrin d'amour? Pour sûr, être maquerelle n'était pas une sinécure. Elle haussa le menton comme si, de ce geste, les paroles de la marie lui reviendrait mieux aux esgourdes. Ha. De la visite. Des affaires, comme elle les aimait.

Fais entrer qui doit, je suis toute ouïe.


Baudouin. Pincement sempiternel, elle a dit Baudouin. Garce, ça fait mal.

Geoffroi, c'est Geoffroi. Il remplace le Baude, quelques temps.

Puis en plissant les yeux elle ajouta d'un air maligne.

Et s'il est trop caressant, ou trop endormi, viens me le dire, que je remplace le remplaçant.

Que disais-je... Pas une sinécure.

--Esteline_de_montmorency


[ Pas appât , l' oiseau avance...]

L'un après l'autre, les deux sires sont priés de rentrer. Le portier fait bien son boulot puisque l'un est fouillé. Heureusement pour elle.. et pour lui, la belle ne l'est pas.
Rassurée, Esteline salue le cerbère qui lui conseille l'attente auprès d'un verre .
Une deuxième lame au chaud dans le fourreau qu'elle porte à la cuisse accompagne les mouvement de ses pas jusqu'à un coquet salon.

Ambiance feutrée, elle attend...

Une autre personne est logée à la même enseigne. Le noble qui l'a précédé. De lui elle n'a vu que son profil mais quand elle le voit se retourner ses mains se crispent.
.... un borgne. Les images l'assaillent , l'agressent, la faisant vaciller.

Sa gorge qui étouffe . Dans sa bouche une poignée d' écus. Son corps secoué par de violents coups de reins, tandis que le visage aux traits hideux de la folie la surplombe.
Une main tremblante qui se tend, cherchant éperdument le moindre secours et qui rencontre le couteau laissé dans le plateau . Vestige d'un repas auquel elle n'a pas touché.
Puis un flot d'humeur mêlée au sang. L'oeil de son violeur éclate et se vide sous le coup qu'elle porte dans un dernier effort ...

Esteline pose sa main gantée sur le rebord d'un fauteuil , essayant de se reprendre.
Son malaise a été discret. L'homme est toujours là, à attendre comme elle la tenancière.
Ils ne se connaissent pas, il ne lui a rien fait , mais à cet instant elle pourrait le tuer juste parce qu'il est borgne. La Duchesse détourne les yeux et respire doucement, reprenant peu à peu contenance. Peut-être est-ce encore trop tôt ?

--Tadzio
[Tombé de la chambre 1 au salon]

Qu'est-ce que c'était que cette vilaine lumière... non, pas dans l'oeil... trop tard, il était réveillé. Le beau, mais contrarié Tadzio s'étira comme un chat, non sans tourner le visage à l'opposé du vil éclairage. Un observateur, en embrassant toute la scène du regard, aurait eu l'impression de voir le doigt de Dieu filtrer entre les volets pour venir enquiquiner l'homme de plaisirs. Le doigt de Dieu avait toutefois une teinte orangée qui finit par alarmer le courtisan paresseux lorsqu'il en prit conscience. Les rayons de soleil ne prenaient cette couleur qu'à l'aube et au crépuscule. Hors à l'aube, il était à la cuisine... ce qui voulait dire qu'il avait passé la journée à somnoler dans sa chambre nouvellement attitrée ! Cela lui apprendrait à se lever tôt.

Jurant avec une nonchalance étrangement déplacée par rapport à la teneur de ses propos, il s'extirpa du lit et ouvrit grand la fenêtre pour aérer un peu pendant qu'il se préparait. Fort heureusement, à la différence de ses collègues féminins, son maquillage ne prenait guère de temps. Quant aux vêtements, une paire de collants moulant à souhait son derrière ravageur, puis un gilet sans lacets pour dévoiler son torse... et le tour était joué. Il referma les volets, fit le lit un peu approximativement, et se précipita dans le couloir, se reprenant juste à temps pour descendre l'escalier de son habituelle démarche traînante et lascive. Quelques sourires aux filles, un regard intrigué à ce qui semblait être une nouvelle, un hochement de tête à l'attention de son collègue depuis peu... et, enfin, il se laissa tomber sur le sofa où, tous les soirs depuis des années, il s'alanguissait en attendant les clients.

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Homme de plaisirs à la Rose Noire
Elisabeth_stilton
[Devant la porte mais profite pour entrer]

Non mais c'est le pompon !!! Comment Baudoin ose t-il la laisser dehors. Elle ! La blonde suit le cortège de noble pour aller se plaindre auprès du cerbère de cet outrageant outrage. Sauf que c'est pas son confident qu'elle voit là, non, c'est un jeune freluquet, elle le détaille mais qu'est ce qui est passé par la tête de la rouge pour changer le solide cerbère contre un gringalet ? Bon c'est pas tout mais elle a son blond à retrouver, elle.

Elisabeth cale sa boite dans ses bras et entre sans faire fit de l'homme et la femme, bien qu'elle a reconnu la tête de son étudiant au séminaire inquisitorial. Elle passe devant le gardien et lui glisse à l'oreille.


Je suis de la maison, cliente régulière et discrète. N'oubliez pas mon visage ou il vous en cuira.

Elle allait avancer quand elle fit deux pas en arrière.


Ah oui, la moindre parole sur ma présence ici et vous saurez ce que veut dire l'enfer sur terre.


Entonnement elle avait confiance en celui qui sans qu'elle le sache l'appelait blondie mais celui là non ... il avait intérêt à prouver qu'il pouvait être à la hauteur de l'unique gardien de la Rose à ses yeux. Elle avait toujours sa capuche relevée et pour cause elle comptait faire une surprise à Tibère. C'est donc avec des idées pleins la tête que la blonde entreprit d'aller au salon.
--Tibere.
[Dans le salon: quand le chat n'est pas là, la souris danse]

Englouti dans les coussins moelleux, le jeune homme se prélasse, observant le manège qui se joue. Il y a foule à la Rose Noire ce soir, et il commence à prier pour que sa blonde cliente ne pointe pas son nez trop tôt, il n'en ressortira qu'avec la bourse un peu plus pleine d'écus.

Tandis qu'il s'adonne à ses réflexions toutes pécuniaires et fort vénales, son regard d'acier se pose sur un jeune éphèbe. Joli garçon de quelques années plus jeune que lui, sa posture était très révélatrice et c'est avec un sourire sur le bout des lèvres que le blond s'avança vers lui, aguicheur tout en gardant une certaine froideur qui lui était propre.


Bien le bonsoir messire, puis-je quelque chose pour votre service?

Bien que plus attiré par les femmes, il n'avait jamais renié son plaisir avec les hommes, jeunes ou vieux, il aimait à s'adonner à la luxure quelle qu'elle soit et voir ce jeune homme ainsi affamé le mettait lui aussi en appétit. Il fallait cependant faire vite, la chatte n'étant sans doute pas loin et Tibère préférait éviter les coups de griffes.

Il plongea ses yeux d'acier dans le regard du jeune homme et se pencha vers lui, frôlant très légèrement son entre-jambe au passage, l'air de rien.

Si vous le désirez, je peux aller vous chercher une de nos filles? A moins que vous ne préfériez des services plus... particuliers...?

L'avantage des maisons closes est que tout s'y fait... ni Dieu, ni maître, et Tibère n'en avait pas, quand à son âme, à défaut de la vendre au diable, il l'avait troquée contre la jouissance du corps d'une blonde anglaise à qui il avait juré tous les plaisirs.

Se faisant il imaginait sa blonde le découvrant s'adonnant à la sodomie entre les bras d'un gamin devenant mâle, et l'idée n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire... Et puis qui sait... plus on est de fous...



Baudouin
[Mea Culpa, mea maxima culpa]

Il devenait fou... c'était certain. Cerdanne l'avait sans doute envoûté avec quelques diableries pour qu'il en oublie même son devoir d'état: la Rose Noire et SA Rouge. Il avait terriblement honte. Non seulement il s'était adonné à la luxure en trompant allègrement sa fiancée, et pas avec n'importe qui, mais en plus, il avait failli à son devoir.

Retrouver le goût de la peau de Cerdanne, se perdre encore une fois en elle, lui faire l'amour sans plus se soucier de rien... oui, mais la soirée était plus qu'avancée et il était absent à l'ouverture de la Rose. Honte soit sur lui...

Précautionneusement, il se faufila jusqu'à la porte de service, tirant de son pourpoint la petite clé dorée qui lui permettrait de pénétrer dans le monde de la Rose. Il n'avait pas dormi, ni de la nuit, ni du jour et c'est le teint pâle et les traits tirés qu'il poussa la porte et entra dans la maison des délices.

Personne n'est irremplaçable et la Rouge avait veillé à ce que la porte soit bien gardée, malgré son absence. Il était rassuré, ressentant néanmoins une pointe de jalousie qui lui pinçait le coeur. Ce n'était qu'un juste retour des choses.

Profil bas, il traversa rapidement le salon pour frapper au bureau de la Rouge. Il lui faudrait payer sa faute, mais pour Elle, il était prêt à tout, ses désirs étant des ordres. Une boule au ventre, il poussa la porte. Pour Elle, il ferait n'importe quoi.
--.julien.


[Salon : Passons aux choses sérieuses.]

Le blond avait tout compris. A croire qu'au final, je ne m'y prenais pas si mal que ça. En un instant, mes signes avaient été interprétés à la perfection, et en même temps que le désir, l'assurance montait en moi.
Sa démarche féline, son pas fier et vicieux, je m'en mordais les lèvres.
Il voulait faire quelque chose pour mon service. Je ne puis retenir un sourire. D'habitude, c'était moi qui posait cette question, moi le valet qui, sans arrière pensée, s'inquiétait d'apporter à mon maître la satisfaction qu'il était en droit de me réclamer.
Ma première idée fut de me comporter comme mon Seigneur. J'étais le client, j'étais le patron, et cette bourse accrochée à ma ceinture me donnait plein droit de demander, d'exiger.
Pourtant ces lieux n'étaient pas propice à tant de confiance en soi, et je me contentai d'un acquiescement gêné avant de sentir sur mes cuisses un léger courant d'air.
En tout cas, le bougre connaissait sa tâche, et mon silence, loin de le décontenancé l'encouragea à préciser sa demande. Il anticipait mes désirs, je n'en demandais pas plus.
Ne sachant les exprimer, un homme qui saurait les deviner, c'était parfait.
Quant à ce qu'il appelait services plus particuliers, je ne saisis pas immédiatement le propos. Trop naïf, j'aurais préféré qu'il me propose un homme, comme il l'avait fait pour les femmes.
D'ailleurs, à l'évocation de ce mot, m'imaginant dans les bras d'une fille de joie, mais séparé de son corps par une paire de sein, je perdis un peu de mon excitation.
Ce n'est pas pour autant que je cessais d'avoir entre les jambes de quoi satisfaire l'homme à plaisir, et j'entrepris de répondre à ses avances, puisqu'avances il y avait.


Le portier m'a dit que je trouverais satisfaction...je voudrais un homme.

Au moins c'était dit, même si la honte m'avait fait baisser la voix, me poussant cependant à m'approcher du précieux, créant un semblant d'intimité.
Cette fois, je fis sonner les écus dans leur petit sachet de cuir, et avalant ma salive, j'enchainai.


J'ai de quoi payer une chambre pour une heure ou deux.

Je n'avais aucune idée du temps que pouvait durer la chose, mais le plus vite serait le mieux. Si les choses devaient finir par me déplaire, s'il fallait que j'aie mal, la souffrance devra être rapide et soudaine. Il n'était nul besoin de se réserver une nuit.
L'avenir m'aura probablement appris que je finirais par les désirer ces nuits que je craignais alors, mais là, je n'étais encore qu'un jeune vierge, qui avait tout à apprendre.
Rouquine
[Chambre 6 puis salon, à nouveau et on bouge pu]

La rouquine a enfin terminé son travail d'artiste, et les bleus d'Emilla sont à peine visibles sous la poudre. Les lèvres sont peintes, mais d'une teinte rosée plus naturelle que le rouge vif qu'elle porte. Ses yeux sont plus chargés, il fallait bien camoufler leur etat, et brillent maintenant comme des joyaux au centre de l'ombre accentuée par ses mains expertes.

Elle se recule, admire son travail. Sourit.


Bon, ma jolie. Je dois filer au salon travailler... Prends deux minutes si tu en as besoin pour rassembler tes esprits, mais ne tarde point à me rejoindre, hein... Il ne faudrait pas mécontenter la Dame ton premier soir...

Elle se lève et sort sans bruit. Aucun signe de Lucrèce, peut-être est elle au Salon déjà.... Ses pas légers dévalent l'escalier, et la voila enfin dans le salon. D'un regard circulaire elle observe la scène qui s'offre à elle.

Le beau blond converse avec un très jeune homme au regard un peu apeuré. Pauvre bougre, sûrement sa premiere fois, et visiblement pas des plus simples à assumer... Une femme trop bien vêtue pour être catin prend appui sur un fauteuil, regardant avec - est-ce du dégout.. de la colère......? - un borgne à l'air noble qui semble attendre. Sont-ils un couple ? Elle décide de ne point s'aventurer par là encore, et rejoint plutôt le beau brun qui lui jette un regard intrigué avant de s'affaler sur le divan. A en juger par sa tenue, il travaille ici....Elle s'installe à coté de lui, sourire toujours en place, et se présente à mi voix sans quitter des yeux l'entrée du salon, là ou les clients apparaissent et où Emilla ne tardera sûrement pas à arriver.


Enchantée, je suis Rouquine, je loue une chambre ici pour le mois.
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Flex
[ La porte jusqu'au salon ]

Quelle chance ! Enguerrand était entré dans le bordel aussi facilement qu'une aiguille pénétrait dans la peau d'un bébé. Le jeune homme s'avançait jusqu'à être absorbé par effervescence du lieu. Dans sa démarche hautaine, il lança en arrière sa longue chevelure brune. Il avait croisé Elisabeth Stilon : une professeur rencontrée dans un séminaire qu'il avait noté très bas. Cependant, il ne se gênait pas pour observer discrètement sa silhouette. Elle était à son gout.

Installé confortablement, Enguerrand posa son regard sur le lointain horizon. Sa posture où ses jambes croisées le féminisait rendait encore l'immense contraste entre sa part féminine - cheveux longs et propre et cou parfumé - et sa part masculine - borgne et balafre.
Flex n'avait pas remarqué qu'on le regardait. Avec patience il récitait à voix basse ses œuvres de fable.


« - Tu vois bien qu'il faye mieux céder à un ennemi puissant,
que de lui résister avec une hardiesse imprudente. »


L'olivier et le roseau, de Flex lui-même. Adressé à sa sœur Angelyque de la Mirandole, duchesse de Bourgogne, il songeait déjà à ce qu'il pourrait bien dire avec la dame rouge.
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Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.
--La_dame_rouge


[ Dans son antre une Maquerelle sans âge, pour qui de battre le coeur s'est arrêté. ]

Elle ne l'a pas vu venir, avec sa gueule, cette gueule... Son Cerbère, son Gardien. Et comme si le prénom prononcé des lèvres d'une catin avait invoqué le fantôme de la Rouge, il se tient là, droit et pourtant.. La lueur d'un grand candélabre pres de la Dame Rouge vacille.

Elle ne l'attendait plus, plus et pourtant tant. Le retard, ce n'est pas dans les habitudes de son gardien, lui qu'elle présente en modèle de droiture, lui et son charisme a fleur de peau. Sa peau, parlons-en... Rugueuse, creusée, elle parle , elle impose au premier coup d'oeil un espèce de respect..

Mais qui est tu pour penser mériter respect, lorsque ta propre personne ne respecte pas.

Le regard de la Dame, ce regard qui parle toujours plus que ses lèvres et qui ne peut s'empêcher de vérifier, juger, laisser entendre, aimer... Le regard de la rouge perd son voile vague, déchiré lorsqu'elle, retrouve l'aveuglante incompréhension de cette absence, de cet.. Abandon.

Ho, on dira que les femmes sont trop théatrales, trop expansives et ce dans les moindres recoins de leur ressentiments.. Qu'une défection de quelques heures n'était pas celle d'une vie mais... Les femmes taisent trop de chose.

Et pour une fois, l'explosion gronde dans l'oeil de la Rouge, rouge bléssée, rouge colère, rouge meurtrie. On ne vous dit pas tout. Sa main se fige, dans une seconde éternelle et fébrile vers Marie. Balbutiés, quelques murmures.


Marie... Ferme la porte derrière toi en sortant... Je te pries. Je recevrais ces personnes dans un instant.


Comprendra qui pourra, il est des choses auxquelles les femmes ne peuvent donner exutoire que derrière le secret d'une porte close.

--Tadzio
[Sofa partagé]

Encore une nouvelle ! Pas mijaurée, en plus... il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que Tadzio considérait plus ou moins cette couche comme sienne. Pourtant, elle l'y avait rejoint sans plus de cérémonie. Sans doute allaient-ils bien s'entendre. Et elle était rousse, en plus, ce qui lui rappela les sermons de son premier protecteur appelant à brûler cette engeance de Satan, et lui arracha un léger sourire.

Tadzio, pensionnaire permanent... bienvenue à la Rose.

Petite pause, car toute sympathique qu'il la trouvait, il n'en devenait pas une pipelette pour autant. Puis, sur une bouffée d'intérêt non feint :

Pourquoi loues-tu au mois ?

La question était sans doute indiscrète, mais si la profession apportait quelque chose, c'était une relative proximité et l'abandon de certains codes sociaux que l'homme de plaisirs jugeait particulièrement hypocrite. Il avait en outre remarqué que les courtisanes se rapprochaient plus facilement de leurs collègues masculins, et il ne se privait pas d'exploiter cet état de faits pour satisfaire sa relative curiosité devant un évènement inhabituel. Une interrogation franche et directe valait mieux qu'une petite enquête, du moins était-ce son opinion. Et puis c'était moins fatiguant.
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Homme de plaisirs à la Rose Noire
--Emilla_kair_d_ancle



[Direction, le salon]


Emilla a pris soin de fermer ses mirettes tout le temps du rafistolage peinturluresque de la Rouquine. Elle espère être vaguement présentable et ne pas causer souci à cause des marques. Mais lorsqu'elle ouvre les yeux sur le résultat obtenu, elle en reste sans voix. Ca ne pouvait pas être elle dans le miroir, il y avait une erreur quelque part. Elle regarde incrédule la Rouquine puis recommence à mirer l'immense regard émeraude mis en valeur par les ombres. Il aurait fallu savoir pour deviner les coups et la demoiselle opaline aux lèvres ourlées de rose et au regard végétal qui l'observe à travers la glace n'a plus rien avoir avec le garçon dépenaillé adossé à la porte cette après midi même. Le rose s'invite sur ses joues et elle réalise soudain que la Rouquine a du lui parler avant de se rendre au salon. Le salon! Par tous les diables! elle devrait déjà être au comptoir. Relevant ses jupons auxquels elle n'est pas encore habituée, la jouvencelle du bordel, exemplaire unique et atypique dévale les escaliers avant de s'arrêter à temps pour ne pas pénétrer en trombe dans le salon.

Respirer doucement, deux fois, puis elle pose le bout de sa chaussure dans le lieu déjà bien rempli. Les perles de jade scrutatrices détaillent les présents. Le borgne est à la mode, deux en si peu de temps. le nouveau venu est étonnant, étrangement féminin et assurément dangereux. Emilla a cet art étrange de juger les gens au premier coup d'oeil, cet instinct de survie que l'on ne développe que dans la rue. Une dame de prestance certaines mais confusément apeurée. Etrange en ces lieux. Le blond de tout à l'heure lui joue à fasciner sa proie tout aussi masculine que lui mais nettement plus mal à l'aise. Et le dernier inconnu, lascivement installé dans un canapé, grand, ténébreux, sensuel et lascif, sur de lui et de son territoire. Celui là c'est un "ancien" de la maison, ça se lit dans sa confiance et l'absence de défi latent de celui qui a quelque chose à prouver.

Emilla jauge, juge et retient. Elle a aperçu la Rouquine et lui sourit doucement. Puis elle se faufile rapidement au comptoir et ausculte les lieux. Retenir les places des breuvages, l'état des stocks disponibles et les douceurs disponibles pour assortir le tout. Le tour du "propriétaire" est fait rapidement, et c'est un peu plus sereine qu'elle observe chacun essayant de deviner ce qu'il pourrait bien désirer boire...



--Lucrece


[Redescente aux enf..à non au Salon!]

La blonde les as laissé dans sa chambre, elle ne sait pas trop pourquoi, la rousse lui inspire confiance, elle qui ne fait confiance qu'à elle même..c'est surprenant!
Lentement, elle est redescendue au Grand Salon qui commence à s'emplir doucement, un nouveau borgne balafré celui là, une dame visiblement huppée et un jouvenceau en mal de sensations...masculines!
Et tiens, Tadzio qui se prélasse comme d'ordinaire!

Lucrèce s'installerait bien dans les coussins mais un quelque chose la retient, quoi? Excellente question, elle se dirige donc vers le bar, son lieu d'observation favori. Croisant Baudoin sur son sillage, elle ne put qu'avoir un instant d'arrêt se questionnant sur qui était à la porte. Bien vite l'arrivée d' Emilla et la catin aux cheveux de feu qui étaient redescendues, la détourna de ses pensées qui commençaient à bouillir dans la fort jolie tête. Elle regarda la première rejoindre les coussins et la seconde le bois...et elle même opta pour le forestier adressant un clin d'oeil complice à la métamorphosée du soir...un miracle que les fards!


Sers moi donc une prune je te prie!

Une sale habitude que celle de s'enfiler un verre licoré avant de travailler, il faudrait qu'elle arrête...mais pas ce soir! Et attendant patiemment qu'Emilla accède à sa demande, elle se retourne vers la salle..point encore de client à se mettre entre les bras..ou les cuisses c'était au choix!

--Emilla_kair_d_ancle


[Au salon : les gouts et les langueurs]

Emilla sourit en voyant arriver Lucrèce et ciel, qu'elle respirait l'innocence§ Incongruité dans ces lieux qui la rendait si différente. Ravie de pouvoir enfin être utile, la petite serveuse de la Rose Noire s'affaira dans les flacons de liqueur, retira un bouchon, renifla, reposa le tout et de nouveau le manège. Heureusement, chacun avait une forme caractéristique et la poire, et la figue seraient identifiées pour la prochaine fois. Voilà la prune. Prenant un verre élancé qui s'harmonisait avec la coupe de la robe de Lucrèce, Emilla laissa le liquide pâle s'écouler dans son contenant, puis tendit le verre à Lucrèce.

Et voici, une prune pour ma première "cliente".

Flacon rangé et la larme de liqueur restée sur le goulot, capturée par un doigt fin et amenée à des lèvres curieuses : fichtre que c'est fort! Et dire que la blonde sirotait ça comme du petit lait. Emilla avait beau tenter de dissimuler son étonnement sans limite de ce monde de la nuit qu'elle découvrait, un de ses sourcils ne put s'empêcher de s'arquer de surprise.



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